Le pic de pétrole et ses conséquences
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Un article de Forbes : https://www.forbes.fr/finance/petrole-la-prochaine-crise-pourrait-nous-prendre-au-depourvu/ avec une vision interressante des crises pétrolières :
Quand on leur parle de choc pétrolier, la plupart des gens se représentent une baisse majeure de l’approvisionnement en pétrole due à quelque événement politique créant une pénurie, résultant alors en des files d’attentes à la pompe à essence, une ruée vers les réserves, et une envolée des prix. De tels événements ne se sont pas vraiment produits depuis 1979, ce qui a donné lieu à une certaine complaisance. Comme les récentes attaques de pétroliers dans le Golfe Persique ont entraîné une légère baisse des prix du pétrole, beaucoup ont évoqué la guerre des pétroliers entre l’Iran et l’Irak dans les années 1980, qui n’avait eu aucun effet notable sur les prix en tant que tels.
Dans tout cela, l’élément négligé a été le rôle de l’accumulation : du début avril à la fin septembre 1979, les stocks de l’OCDE sont montés à 500 millions de barils, l’augmentation la plus rapide de l’histoire. Tout ceci malgré le fait que, en avril 1979, l’approvisionnement était revenu à la normale : la production iranienne avait été partiellement restaurée et d’autres pays, notamment l’Arabie Saoudite, avaient comblé le manque. La conséquence est que, pendant six mois ou plus, plus de 3 millions de barils par jour étaient retirés du marché et placés en entrepôt ; sans ça, les prix n’auraient pas autant grimpé (à titre d’exemple, la guerre du Golfe de 1990 avait connu une augmentation de 50 %, contre les 300 % en 1979/80).
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
17 mai 2019
Y a-t-il une vie après le pic pétrolier ?
N° 33 - Le magazine professionnel de l’actuariat
Dans un débat sur le pic pétrolier, il y a toujours quelqu’un pour dire : « Où est le problème ? Ça fait des décennies qu’on aurait dû l’atteindre et on n’y est toujours pas… » Et quelqu’un pour rappeler cette évidence, qui relève des mathématiques : « Dans un monde fini, toute consommation d’une ressource non renouvelable ne peut que tendre vers zéro avec le temps. » Or, justement… le temps passe. « Les courbes de découvertes et de consommation se sont croisées dans les années 1980...
En outre, il s’agit essentiellement de projets d’offshore profond – donc complexes et chers – car tous les gisements faciles à exploiter le sont déjà et la quasi-totalité d’entre eux ont passé leur pic.
Alors, comment expliquer ce manque d’intérêt ? « Accepter l’idée que l’économie soit liée aux combustibles fossiles (…) poserait d’énormes problèmes aux économistes car parler de croissance sans fin deviendrait alors impossible », répond l’actuaire américaine Gail Tverberg dans son blog « Our Finite World ». En outre, même s’ils admettent la finitude des ressources, la plupart des économistes sous-estiment fortement la dépendance de l’économie à l’énergie. Selon Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement et directeur de recherche au CNRS, l’élasticité du PIB par rapport à l’énergie s’élève en effet à environ 60 % pour la moyenne des pays de l’OCDE, soit près de neuf fois plus que ce que l’on retrouve dans une grande partie des modèles (lire Énergie-PIB, un couple inséparable, p.19).
Pour Jean-Marc Jancovici... .... À la suite du krach de 2007, la baisse de la consommation d’énergie a par exemple précédé la baisse du PIB dans un nombre important de pays. »
Or, si le pétrole est l’énergie finale que nous consommons le plus, c’est parce qu’il offre la plus forte densité énergétique et qu’il est le plus facile à transporter. Les deux tiers du pétrole que nous extrayons sont d’ailleurs utilisés par le secteur des transports, qui dépend de cette source d’énergie à 98 % : le pétrole joue donc un rôle vital dans le fonctionnement de l’économie moderne. Sinon… le pétrole est partout. Il sert dans l’industrie (9 % de ses usages, pour alimenter des chaudières produisant de la vapeur ou pour chauffer des matériaux), dans le résidentiel (9 % également, essentiellement pour le chauffage), dans la pétrochimie comme matière première (9 % encore) et, enfin, dans la production d’électricité (7 %)…
Le prix des énergies n’est donc pas un indicateur de la tension entre l’offre et la demande : « Cette volatilité liée à spéculation n’est pas remédiable, explique le mathématicien Nicolas Bouleau4. Elle sévit à toute échéance, à court et à long terme. Les marchés sont fumigènes, car ils empêchent la rareté d’apparaître clairement. »
À cette problématique s’en ajoute une autre, qui vient complexifier la donne : le changement climatique. La pénurie de pétrole est certes une bonne nouvelle pour le climat car cela implique moins de CO2 dans l’atmosphère, mais c’en est aussi – et paradoxalement – une mauvaise : « Cela signifie que nous aurons moins de moyens pour nous adapter à un climat de plus en plus déréglé, où il faudra réparer les dégâts liés aux tempêtes, aux inondations, aux incendies, etc., prévient Jean-Marc Jancovici. Il serait donc pertinent qu’au moins 5 % du temps de travail des économistes soit consacré à regarder de près comment on gère une société en contraction économique structurelle et, dans le même temps, confrontée à de nouveaux risques majeurs, au lieu de consacrer 100 % de ce même temps à la manière optimale de maximiser une croissance supposée acquise quoi qu’il en soit. »
Reste la voie de l’hydrogène, notamment pour le transport. « L’hydrogène fera sans doute partie de l’équation mais n’aura pas d’impact significatif avant au moins deux décennies » ... ... Autre option peut-être prometteuse mais encore très loin d’être au point : la production à partir de matière organique végétale ou animale.
Y a-t-il une vie après le pic pétrolier ?
N° 33 - Le magazine professionnel de l’actuariat
Le pétrole, ressource par définition non renouvelable, s’épuise. Les enjeux environnementaux et économiques – au-delà du débat sur l’échéance et les modalités de la rupture – s’imposent comme autant de défis.
Dans un débat sur le pic pétrolier, il y a toujours quelqu’un pour dire : « Où est le problème ? Ça fait des décennies qu’on aurait dû l’atteindre et on n’y est toujours pas… » Et quelqu’un pour rappeler cette évidence, qui relève des mathématiques : « Dans un monde fini, toute consommation d’une ressource non renouvelable ne peut que tendre vers zéro avec le temps. » Or, justement… le temps passe. « Les courbes de découvertes et de consommation se sont croisées dans les années 1980...
Les alertes se multiplient
Quarante ans plus tard, les alertes se font donc de plus en plus précises. Exemples ? En février 2018, Patrick Pouyanné, PDG de Total, prévient dans un entretien au journal Le Monde : « Après 2020, on risque de manquer de pétrole. » ... ... Les nouveaux projets en pétrole conventionnel ne seront pas suffisants pour couvrir les besoins en 2025, indique l’agence : ils ne représentent même que la moitié de ce qui serait nécessaire.En outre, il s’agit essentiellement de projets d’offshore profond – donc complexes et chers – car tous les gisements faciles à exploiter le sont déjà et la quasi-totalité d’entre eux ont passé leur pic.
Le pétrole de schiste insuffisant
« Concrètement, seuls l’Irak et les États-Unis ont permis d’augmenter la production mondiale, précise Matthieu Auzanneau. Or l’Irak est un cas particulier car son potentiel est resté sous-exploité en raison de conflits armés depuis un quart de siècle. Quant aux États-Unis, le boom de la production n’est dû qu’au pétrole de schiste, qui a surpris tout le monde », mais qui ne semble pas pour autant rassurer l’AIE. Selon l’agence, il est peu vraisemblable que le pétrole de schiste parvienne à combler le déclin du conventionnel car il faudrait tripler sa production pour y parvenir. Or parier sur un simple doublement de cette production lui paraît déjà optimiste. « Sur les 3 000 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, tous types de liquides confondus (lire Réserves de pétrole : mais de quoi s’agit-il ?, p. 20), nous en avons déjà extrait un peu moins de la moitié. Il n’en reste donc qu’un peu plus de la moitié, confirme Yves Mathieu, ancien expert de l’Institut français du pétrole et auteur du livre Le Dernier Siècle du pétrole ? (Éd. Technip, 2010). Nous allons donc atteindre le pic dans les années qui viennent, qui pourra prendre pour quelque temps la forme d’un plateau ondulant, pour ensuite irrémédiablement entamer une descente et donc une contraction de l’offre. » Dont acte.Le pétrole : 40 % de l’énergie finale
« Rien n’indique pourtant que cette menace soit vraiment prise au sérieux par la grande majorité des économistes et des dirigeants politiques, souligne Matthieu Auzanneau. Cette indifférence devant une pénurie pourtant bien annoncée est sans nul doute le premier obstacle à franchir pour relever le défi du pic pétrolier. » En effet, pour se mettre en ordre de bataille, encore faut-il avoir conscience du danger. Et il est de taille : le pétrole est la plus utilisée des sources d’énergie et il représente à lui seul 40 % de la consommation mondiale d’énergie finale.Alors, comment expliquer ce manque d’intérêt ? « Accepter l’idée que l’économie soit liée aux combustibles fossiles (…) poserait d’énormes problèmes aux économistes car parler de croissance sans fin deviendrait alors impossible », répond l’actuaire américaine Gail Tverberg dans son blog « Our Finite World ». En outre, même s’ils admettent la finitude des ressources, la plupart des économistes sous-estiment fortement la dépendance de l’économie à l’énergie. Selon Gaël Giraud, économiste en chef de l’Agence française de développement et directeur de recherche au CNRS, l’élasticité du PIB par rapport à l’énergie s’élève en effet à environ 60 % pour la moyenne des pays de l’OCDE, soit près de neuf fois plus que ce que l’on retrouve dans une grande partie des modèles (lire Énergie-PIB, un couple inséparable, p.19).
D’abord l’énergie et ensuite la croissance
Plus préoccupant encore dans le cadre d’une contraction de l’offre pétrolière : l’existence d’un lien de causalité directe entre l’énergie disponible et le niveau de l’activité économique…Pour Jean-Marc Jancovici... .... À la suite du krach de 2007, la baisse de la consommation d’énergie a par exemple précédé la baisse du PIB dans un nombre important de pays. »
98 % des transports dépendent du pétrole
De fait, de l’énergie entre en jeu dès qu’il y a modification de température, de vitesse, de forme, de composition chimique…Or, si le pétrole est l’énergie finale que nous consommons le plus, c’est parce qu’il offre la plus forte densité énergétique et qu’il est le plus facile à transporter. Les deux tiers du pétrole que nous extrayons sont d’ailleurs utilisés par le secteur des transports, qui dépend de cette source d’énergie à 98 % : le pétrole joue donc un rôle vital dans le fonctionnement de l’économie moderne. Sinon… le pétrole est partout. Il sert dans l’industrie (9 % de ses usages, pour alimenter des chaudières produisant de la vapeur ou pour chauffer des matériaux), dans le résidentiel (9 % également, essentiellement pour le chauffage), dans la pétrochimie comme matière première (9 % encore) et, enfin, dans la production d’électricité (7 %)…
De l’énergie pour récupérer l’énergie
Autre paramètre souvent négligé et qui pourtant accentue la menace : la baisse du taux de retour énergétique (TRE)... ...Et dans un bras de fer où les prix doivent être assez élevés pour les producteurs et assez bas pour les consommateurs, il y a un moment où l’équilibre se rompt et où le système de production s’effondre. « Toutefois, il est possible de cacher pour un temps le problème par diverses techniques, notamment un endettement supplémentaire des producteurs et des taux d’intérêt plus bas pour les consommateurs, note Gail Tverberg, qui ajoute : « Il semble que nous soyons actuellement dans cette période. »Des marchés fumigènes
En outre, il ne faudra pas non plus compter sur le signal prix pour anticiper le moment critique. « Le prix du pétrole n’est pas corrélé à l’épuisement de la ressource. .... ...Le prix des énergies n’est donc pas un indicateur de la tension entre l’offre et la demande : « Cette volatilité liée à spéculation n’est pas remédiable, explique le mathématicien Nicolas Bouleau4. Elle sévit à toute échéance, à court et à long terme. Les marchés sont fumigènes, car ils empêchent la rareté d’apparaître clairement. »
Et le changement climatique ?
Physiquement annoncé mais économiquement sous-évalué et financièrement masqué, le pic pétrolier est un piège à débats sans fin et personne ne semble trouver le levier pour agir. « L’Europe devrait pourtant se sentir particulièrement concernée, puisqu’elle est cernée par des zones pétrolifères en déclin structurel : la mer du Nord, la Russie, qui représente à elle seule environ un quart de la consommation de pétrole de l’Union européenne, mais aussi l’Algérie et l’Afrique en général », souligne Matthieu Auzanneau.À cette problématique s’en ajoute une autre, qui vient complexifier la donne : le changement climatique. La pénurie de pétrole est certes une bonne nouvelle pour le climat car cela implique moins de CO2 dans l’atmosphère, mais c’en est aussi – et paradoxalement – une mauvaise : « Cela signifie que nous aurons moins de moyens pour nous adapter à un climat de plus en plus déréglé, où il faudra réparer les dégâts liés aux tempêtes, aux inondations, aux incendies, etc., prévient Jean-Marc Jancovici. Il serait donc pertinent qu’au moins 5 % du temps de travail des économistes soit consacré à regarder de près comment on gère une société en contraction économique structurelle et, dans le même temps, confrontée à de nouveaux risques majeurs, au lieu de consacrer 100 % de ce même temps à la manière optimale de maximiser une croissance supposée acquise quoi qu’il en soit. »
Quoi pour remplacer le pétrole ?
Malgré les promesses, aucune des alternatives au pétrole (hors autres énergies fossiles, écartées pour des raisons climatiques) ne pourra le remplacer dans tous ses usages ni s’aligner sur son intensité énergétique. Les deux premières générations d’agrocarburants, obtenus à partir d’huile ou de sucre, présentent de nombreux inconvénients ..... ... De fait, le transfert des usages du pétrole vers l’électricité s’annonce à ce jour comme la première option. Mais, là encore, pas de solution miracle en raison de problèmes d’acceptabilité (nucléaire dans certains pays, éolien), d’emprise sur les sols (photovoltaïque au sol, barrages hydroélectriques) et d’impacts environnementaux lors de la construction, de l’utilisation ou de la fin de vie (tous). En outre, l’hydroélectricité, première source d’énergie bas carbone au niveau mondial (6,4 % de l’énergie primaire), présente des contraintes géographiques fortes (il faut des montagnes) et risque d’être fortement impactée par le changement climatique. Quant à l’énergie produite grâce au vent et au soleil, elle a un inconvénient majeur : elle est intermittente et non stockable en masse entre les saisons.Reste la voie de l’hydrogène, notamment pour le transport. « L’hydrogène fera sans doute partie de l’équation mais n’aura pas d’impact significatif avant au moins deux décennies » ... ... Autre option peut-être prometteuse mais encore très loin d’être au point : la production à partir de matière organique végétale ou animale.
Efficacité et sobriété
« Au-delà même des nouvelles filières énergétiques à développer, le cahier des charges est dense, souligne Patrice Geoffron. Il faut également anticiper les effets induits par le changement de modèle (nous en avons un aperçu avec la crise des gilets jaunes) ; par ailleurs, des économies productrices de pétrole seront déstabilisées si une économie bas carbone émerge (nous en avons un aperçu avec le Venezuela). Il est évident que nous n’en sortirons pas sans nouvelles formes de coopération internationale. Et, avec l’effritement actuel du multilatéralisme, nous en sommes loin. » Pour les sociétés occidentales, le chemin passera nécessairement par beaucoup plus d’efficacité énergétique dans l’industrie et le bâtiment, un changement profond de la mobilité, lié à une révision complète de l’aménagement du territoire et de l’architecture urbaine pour des villes beaucoup plus denses, et, bien sûr, par l’apprentissage de la sobriété. « Plus nous tardons à anticiper un virage qui nous sera de toute façon imposé, plus ce sera complexe, conclut Jean-Marc Jancovici. Et il est d’ores et déjà difficile de penser qu’on évitera la totalité des chocs. »1. Auteur du livre Or noir. La grande histoire du pétrole, prix spécial de l’Association des économistes de l’énergie (Éd. La Découverte, 2016), ainsi que du blog du journal Le Monde « Oil Man ».
2. Auteur du livre Dormez tranquilles jusqu’en 2100, (Éd. O. Jacob, 2015).
3. How Dependent is Growth from Primary Energy ? The Dependency Ratio of Energy in 33 Countries (1970-2011), G. Giraud et Z. Kahraman, Paris School of Economics (2014).
4. Auteur du livre Le Mensonge de la finance (Éd. de l’Atelier, 2018), ainsi que du blog « Connaissance et pluralisme », ancien directeur de recherche et professeur à l’École des Ponts ParisTech, président du conseil scientifique de la chaire Énergie et prospérité.
2. Auteur du livre Dormez tranquilles jusqu’en 2100, (Éd. O. Jacob, 2015).
3. How Dependent is Growth from Primary Energy ? The Dependency Ratio of Energy in 33 Countries (1970-2011), G. Giraud et Z. Kahraman, Paris School of Economics (2014).
4. Auteur du livre Le Mensonge de la finance (Éd. de l’Atelier, 2018), ainsi que du blog « Connaissance et pluralisme », ancien directeur de recherche et professeur à l’École des Ponts ParisTech, président du conseil scientifique de la chaire Énergie et prospérité.
Dernière édition par Kerkallog le Mar 16 Juil 2019 - 20:56, édité 1 fois
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Date d'inscription : 19/05/2012
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Efficacité et sobriété ??? A nouveau je pose la question : pour qui ??? (m'voyez ... ???)
"En février 2018, Patrick Pouyanné, PDG de Total, prévient dans un entretien au journal Le Monde : « Après 2020, on risque de manquer de pétrole. »" : donc si je comprends bien ce monsieur sera bientôt au chômage ? Franchement qui peut gober de telles inepties ???
Au final la vraie question à laquelle personne ne répond jamais c'est "combien d'années seront nécessaires pour organiser la transition" - on a beau arguer que les freins/enjeux/incertitudes sont trop nombreux (sociaux, culturels, économiques, géopolitiques, technologiques, etc.) pour ne serait-ce que commencer à tenter d'y répondre, je n'arrive pas à concevoir un seul instant qu'un secteur aussi stratégique, "corrupteur" et opaque tel que celui des énergies puisse se contenter de vagues approximations ou d'incertaines promesses pour assurer son avenir ... On se moque de nous et les complicités sont tellement nombreuses que l'on est pas prêt d'obtenir le début du commencement d'une piste claire, objective et quantifiée ...
Je le répète : le principe de rareté est primordial pour le marché des énergies et sa seule affirmation suffit au pétro-dollar pour assurer sa toute puissance hégémonique globale ...
Nous sommes totalement manipulés et baladés en tous sens depuis presque un demi-siècle, et je ne crois pas un seul instant que cela est prêt d'évoluer favorablement (du moins pas en ce qui nous concerne parce que pour les 0,001% qui en tirent véritablement profit le futur est plus radieux que jamais ...).
Dans ce domaine les "lanceurs d'alerte" se suivent et se ressemblent au gré de leurs pompeuses déclarations alarmantes depuis des décennies, puis comme par enchantement disparaissent de la scène médiatique sans que jamais personne ne leur demande de comptes - pour moi cela est suffisant pour les discréditer totalement ...
PS : autre indice qui a achevé de me convaincre de la non-imminence de la "déplétion" : l'exemple du secteur de la défense. Sachant qu'il faut souvent plusieurs décennies pour qu'un nouveau programme d'équipement passe de la planche à dessin au terrain, vous croyez sérieusement que les bâtiments de surface resteront soudainement au port ou que les aéronefs et autres véhicules seront tout d'un coup remisés dans leurs hangars ? (et je n'évoque que la partie émergée de l'iceberg). Il n'y a pas plus énergivores que les besoins des forces armées et donc les DOD, MOD et autres MinDef (par ex.) n'auraient pas anticipé une telle éventualité ? A en juger par le peu d'entrain dont ces derniers font preuve pour "transitionner" je crois que vous comprenez aisément où je veux en venir ...
"En février 2018, Patrick Pouyanné, PDG de Total, prévient dans un entretien au journal Le Monde : « Après 2020, on risque de manquer de pétrole. »" : donc si je comprends bien ce monsieur sera bientôt au chômage ? Franchement qui peut gober de telles inepties ???
Au final la vraie question à laquelle personne ne répond jamais c'est "combien d'années seront nécessaires pour organiser la transition" - on a beau arguer que les freins/enjeux/incertitudes sont trop nombreux (sociaux, culturels, économiques, géopolitiques, technologiques, etc.) pour ne serait-ce que commencer à tenter d'y répondre, je n'arrive pas à concevoir un seul instant qu'un secteur aussi stratégique, "corrupteur" et opaque tel que celui des énergies puisse se contenter de vagues approximations ou d'incertaines promesses pour assurer son avenir ... On se moque de nous et les complicités sont tellement nombreuses que l'on est pas prêt d'obtenir le début du commencement d'une piste claire, objective et quantifiée ...
Je le répète : le principe de rareté est primordial pour le marché des énergies et sa seule affirmation suffit au pétro-dollar pour assurer sa toute puissance hégémonique globale ...
Nous sommes totalement manipulés et baladés en tous sens depuis presque un demi-siècle, et je ne crois pas un seul instant que cela est prêt d'évoluer favorablement (du moins pas en ce qui nous concerne parce que pour les 0,001% qui en tirent véritablement profit le futur est plus radieux que jamais ...).
Dans ce domaine les "lanceurs d'alerte" se suivent et se ressemblent au gré de leurs pompeuses déclarations alarmantes depuis des décennies, puis comme par enchantement disparaissent de la scène médiatique sans que jamais personne ne leur demande de comptes - pour moi cela est suffisant pour les discréditer totalement ...
PS : autre indice qui a achevé de me convaincre de la non-imminence de la "déplétion" : l'exemple du secteur de la défense. Sachant qu'il faut souvent plusieurs décennies pour qu'un nouveau programme d'équipement passe de la planche à dessin au terrain, vous croyez sérieusement que les bâtiments de surface resteront soudainement au port ou que les aéronefs et autres véhicules seront tout d'un coup remisés dans leurs hangars ? (et je n'évoque que la partie émergée de l'iceberg). Il n'y a pas plus énergivores que les besoins des forces armées et donc les DOD, MOD et autres MinDef (par ex.) n'auraient pas anticipé une telle éventualité ? A en juger par le peu d'entrain dont ces derniers font preuve pour "transitionner" je crois que vous comprenez aisément où je veux en venir ...
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Les armées et services de sécurités seront prioritaires pour ce qui restera de pétrole et j'ai souvenir que la marine américaine étudiait d'autres méthodes alternatives pour ses navires.
troisgriffes- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Certes ... aucun doute qu'ils seront "prioritaires" en revanche en cas de "déplétion" leurs réserves tiendront quoi ? (quelques mois ???). Encore une fois si le "peak oil" était une théorie concrètement validée la "transition" serait déjà en cours logiquement ... (non ?) Il faut bien comprendre que pour chaque véhicule, aéronef ou bâtiment de combat (et bien sûr combattant) il y a toute une chaîne logistique et d'appro. qui a elle seule consomme déjà un volume d'énergies dites "fossiles" en quantité infiniment plus importante ... Donc sincèrement au vu des délais pour "transitionner" j'ai du mal à imaginer un "peak" dans un avenir inférieur à 15/20 ans (sans munitions, bouffe, flotte, pièces détachées, groupes élecs., machines à glaces, douches et autres conditionneurs d'air ... ben bien des forces armées actuelles ne tiendraient pas 72H ...).
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Le pic n'est plus a venir, il est déjà dépassé
Gé
Gé
moulino51- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
(faudrait le rappeler à nos zamis du Pentagone ...)
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
le pic pétrolier n'est pas une théorie, c'est un fait.
Mais le pic ce n'est pas la fin du pétrole, c'est le moment ou la production ne peut plus augmenter.
Concernant la position des militaires ou d'autres, il faut bien admettre que le déni de réalité est la chose la mieux partagée par l'Humanité.
Mais le pic ce n'est pas la fin du pétrole, c'est le moment ou la production ne peut plus augmenter.
Concernant la position des militaires ou d'autres, il faut bien admettre que le déni de réalité est la chose la mieux partagée par l'Humanité.
phyvette- Membre Premium
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Sorry mais ... la souffrance "est la chose la mieux partagée par l'Humanité." (sans aucun doute possible)
Au fait tu connais l'équivalent pétrole du TNT ???
https://en.wikipedia.org/wiki/Energy_density
(réponse un ratio énergétique de 1 pour 10 ... comme quoi le pétrole a encore de beaux jours devant lui ...)
Au fait tu connais l'équivalent pétrole du TNT ???
https://en.wikipedia.org/wiki/Energy_density
(réponse un ratio énergétique de 1 pour 10 ... comme quoi le pétrole a encore de beaux jours devant lui ...)
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Wasicun- Membre Premium
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
_article enthousiaste à relativiser dans les prochains mois:
"....Contrairement aux prévisions sur la fin imminente de l'ère du pétrole et le tarissement de cette source d'énergie fossile, d'importantes découvertes de gisements sont encore réalisées : en Chine, dans le Golfe du Mexique,
au Moyen-Orient, en Alaska... Repoussant toujours plus la tant attendue fin du pétrole... ....
Alors que la date d'arrivée du pic de production de pétrole reste controversé, l'Agence Internationale de l'Energie estime que la trajectoire actuelle de consommation ne devrait pas s'infléchir avant 2040 (World Energy Outlook 2017).
Le rapport 2018 du Global Carbon Project note également, avec surprise, la tendance à la hausse de 1,4% de l’utilisation mondiale du pétrole entre 2013 et 2017, alors que le pic de consommation semblait atteint. D’après l'article de Jackson et al., cette augmentation est principalement liée à une croissance des émissions du transport avec une augmentation de +4% par an du nombre de véhicules, dont une très faible part est électrique. Et à une hausse de +27% de la consommation de fuel par l’aviation commerciale depuis 10 ans.
Autre signe : "le nombre de personnes employées dans le monde par les secteurs liés à l’extraction de combustibles fossiles a augmenté de 8% entre 2016 et 2017, venant inverser la forte baisse qui avait été observée depuis 2011" (The 2018 report of the Lancet Countdown on health and climate change: shaping the health of nations for centuries to come, 28/11/2018). Bien que le regain d'intérêt pour le charbon soit le principal moteur de cette hausse, l'extraction de combustibles fossiles emploie encore 11 millions de personnes dans le monde, contre 10,3 millions dans les énergies renouvelables.
Malgré des décennies d'alertes et d'espoir, la fin de l'ère du pétrole n'est peut-être pas pour demain......."
https://www.notre-planete.info/actualites/212-decouverte-gisement-petrole-fin-petrole?fbclid=IwAR2TRvL31beTYkqQNVw3OnWAPk8mAy8J5XftEQUWut7D1Abn1-eBVhicezg
"....Contrairement aux prévisions sur la fin imminente de l'ère du pétrole et le tarissement de cette source d'énergie fossile, d'importantes découvertes de gisements sont encore réalisées : en Chine, dans le Golfe du Mexique,
au Moyen-Orient, en Alaska... Repoussant toujours plus la tant attendue fin du pétrole... ....
Alors que la date d'arrivée du pic de production de pétrole reste controversé, l'Agence Internationale de l'Energie estime que la trajectoire actuelle de consommation ne devrait pas s'infléchir avant 2040 (World Energy Outlook 2017).
Le rapport 2018 du Global Carbon Project note également, avec surprise, la tendance à la hausse de 1,4% de l’utilisation mondiale du pétrole entre 2013 et 2017, alors que le pic de consommation semblait atteint. D’après l'article de Jackson et al., cette augmentation est principalement liée à une croissance des émissions du transport avec une augmentation de +4% par an du nombre de véhicules, dont une très faible part est électrique. Et à une hausse de +27% de la consommation de fuel par l’aviation commerciale depuis 10 ans.
Autre signe : "le nombre de personnes employées dans le monde par les secteurs liés à l’extraction de combustibles fossiles a augmenté de 8% entre 2016 et 2017, venant inverser la forte baisse qui avait été observée depuis 2011" (The 2018 report of the Lancet Countdown on health and climate change: shaping the health of nations for centuries to come, 28/11/2018). Bien que le regain d'intérêt pour le charbon soit le principal moteur de cette hausse, l'extraction de combustibles fossiles emploie encore 11 millions de personnes dans le monde, contre 10,3 millions dans les énergies renouvelables.
Malgré des décennies d'alertes et d'espoir, la fin de l'ère du pétrole n'est peut-être pas pour demain......."
https://www.notre-planete.info/actualites/212-decouverte-gisement-petrole-fin-petrole?fbclid=IwAR2TRvL31beTYkqQNVw3OnWAPk8mAy8J5XftEQUWut7D1Abn1-eBVhicezg
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Ah ben ... miiiiiiiiiiiiiiiiiiince-euh !!! (F... ME !!! on nous aurait menti ??? : "le pic pétrolier n'est pas une théorie, c'est un fait.").
PS : 'tention ... je vais ressortir mon dossier sur le pétrole abiotique ?!
RE-PS : si dans les mois à venir vous entendez parler de super/ultra (mega ?) "deep oil" faudra pas faire les étonnés !!!
PS : 'tention ... je vais ressortir mon dossier sur le pétrole abiotique ?!
RE-PS : si dans les mois à venir vous entendez parler de super/ultra (mega ?) "deep oil" faudra pas faire les étonnés !!!
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Wasicun- Membre Premium
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
PUBLIÉ LE 13 SEPTEMBRE 2019 PAR MATTHIEU AUZANNEAU
La production américaine de pétrole a cessé de croître.
La planche de salut censée empêcher un « resserrement de l’offre » de pétrole dans les prochaines années peut-elle rompre ? Le risque pour la sécurité de l’Europe devient un argument clé en faveur d’une transition énergétique cohérente...]
https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2019/09/13/la-production-americaine-de-petrole-a-cesse-de-croitre/
La production américaine de pétrole a cessé de croître.
La planche de salut censée empêcher un « resserrement de l’offre » de pétrole dans les prochaines années peut-elle rompre ? Le risque pour la sécurité de l’Europe devient un argument clé en faveur d’une transition énergétique cohérente...]
https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2019/09/13/la-production-americaine-de-petrole-a-cesse-de-croitre/
phyvette- Membre Premium
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Baisse de moitié de la prod saoudienne à cause des attaques de drones yéménites ? Je vous laisse juger : Saudi Arabia Shuts Down About Half Its Oil Output After Drone Strikes
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Salut ! Merci Canis et en français ici : L'Arabie Saoudite arrête la moitié de sa production pétrolière après l'attaque d'un drone, selon le WSJ, via "L’arrêt représente une perte d’environ cinq millions de barils par jour, soit environ 5% de la production quotidienne mondiale de pétrole brut".
rien n'indique que la baisse de production séoudienne fera monter les prix. Le krach déflationniste en cours s'aggraverait en cas de hausse, même temporaire.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Bon bah finallement il a pris 10%...
Pétrole : les attaques en Arabie saoudite font s’envoler les cours
A vos jerricanes les gars !! ( Blague hein !)
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Eco.foxtrot- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Les cours étaient autour des 50 dollars il n'y a pas longtemps.
Je verrai plutôt cela comme une compensation temporaire de la surproduction américaine.
L'Arabie Saoudite faisant le maximum pour un retour rapide à la normale cela devrait etre très temporaire.
Amha,ce qui fera vraiment remonter les cours c'est lorsque les états unis ne seront plus capable
de maintenir leur niveau actuel de production de pétrole de roche mère.
Je verrai plutôt cela comme une compensation temporaire de la surproduction américaine.
L'Arabie Saoudite faisant le maximum pour un retour rapide à la normale cela devrait etre très temporaire.
Amha,ce qui fera vraiment remonter les cours c'est lorsque les états unis ne seront plus capable
de maintenir leur niveau actuel de production de pétrole de roche mère.
troisgriffes- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Pour Cuba, la situation est préoccupante : http://m.rfi.fr/emission/20190913-cuba-souffre-penurie-carburants
C’est le président cubain Miguel Diaz-Canel qui a reconnu lui-même la pénurie de carburant dans le pays. Mais selon lui, la situation devrait revenir à la normale en octobre. Par conséquent, l’activité des transports publics et de certains secteurs d’économie sera réduite. Des coupures d’électricité sont également prévues car l’île produit la quasi-totalité de son électricité avec du pétrole.
Cette situation risque de perdurer. Cuba connait des problèmes d’approvisionnement depuis le déclenchement de la crise économico-politique au Venezuela, son principal fournisseur d’hydrocarbures. Les importations du brut vénézuélien ont chuté de près de 50% et la production locale ne couvre que la moitié de la consommation quotidienne dans l’île. Malgré des réserves offshore maritimes estimées par le gouvernement cubain à 20 milliards de barils, l’exploration de ces gisements par les compagnies étrangères n’a donné pour l’instant que des résultats médiocres.
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Kyraly- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
tiens ... du déni ?troisgriffes a écrit:Les cours étaient autour des 50 dollars il n'y a pas longtemps.
Je verrai plutôt cela comme une compensation temporaire de la surproduction américaine.
L'Arabie Saoudite faisant le maximum pour un retour rapide à la normale cela devrait etre très temporaire.
Amha,ce qui fera vraiment remonter les cours c'est lorsque les états unis ne seront plus capable
de maintenir leur niveau actuel de production de pétrole de roche mère.
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
@Serilynpayne:
Du déni de quoi?!?
Du déni de quoi?!?
troisgriffes- Membre
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
ben ce que tu fais c'est une analyse pointue alors que peut être c'est une crise majeure , à la louche, à l'instinct ... et j'espère me tromper
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Ce qui se produit est grave mais ce n'est qu'une partie du potentiel de production qui est atteint(5%) et si c'est réparable en un mois
comme cela est annoncé c'est que les dégâts ne seraient pas si dramatiques.
Les pays ont des stocks pour amortir le choc.
Les américains ayant fait grimper leur production de pétrole jusqu'à 12,5 mb/j,pour compenser partiellement cela un certain nombre de
pays ont baissés leur production et peuvent donc rouvrir les robinets si nécessaire.
Si des attaques se répétaient,là cela deviendrai plus problématique.
Ce qui est plus délicat se sont les actions de l'Iran qui touchent le transit des pétroliers.
Actuellement les prix sont dans une fourchette budgété par la Russie en autre.
Les grincement de dent sont du coté des pays consommateurs,le reflet du mauvais état de l'économie mondiale qui se dégrade progréssivement.
Les prévisions actuelles sont de 2,5% pour la croissance mondiale.
Pour rappel,traditionnellement,on considérait qu'en dessous de 3,2% il fallait serrer les fesses et qu'à 3% c'était "sauve-qui-peu!".
A 2,5% on dit quoi? chacun pour soit et dieu pour tous?
Pour revenir au pétrole:
La hausse de consommation est absorbée actuellement par le "pétrole de schiste" américain.
Ces puits ont un temps de vie assez court d'autant plus que les améliorations qui ont été vantées pour l’extraction consiste avant tout
à l'augmentation du débit en début de vie donc du pétrole plus vite mais moins longtemps.
La hausse du prix permet de rendre rentable la mise en exploitation de certains puits.
comme cela est annoncé c'est que les dégâts ne seraient pas si dramatiques.
Les pays ont des stocks pour amortir le choc.
Les américains ayant fait grimper leur production de pétrole jusqu'à 12,5 mb/j,pour compenser partiellement cela un certain nombre de
pays ont baissés leur production et peuvent donc rouvrir les robinets si nécessaire.
Si des attaques se répétaient,là cela deviendrai plus problématique.
Ce qui est plus délicat se sont les actions de l'Iran qui touchent le transit des pétroliers.
Actuellement les prix sont dans une fourchette budgété par la Russie en autre.
Les grincement de dent sont du coté des pays consommateurs,le reflet du mauvais état de l'économie mondiale qui se dégrade progréssivement.
Les prévisions actuelles sont de 2,5% pour la croissance mondiale.
Pour rappel,traditionnellement,on considérait qu'en dessous de 3,2% il fallait serrer les fesses et qu'à 3% c'était "sauve-qui-peu!".
A 2,5% on dit quoi? chacun pour soit et dieu pour tous?
Pour revenir au pétrole:
La hausse de consommation est absorbée actuellement par le "pétrole de schiste" américain.
Ces puits ont un temps de vie assez court d'autant plus que les améliorations qui ont été vantées pour l’extraction consiste avant tout
à l'augmentation du débit en début de vie donc du pétrole plus vite mais moins longtemps.
La hausse du prix permet de rendre rentable la mise en exploitation de certains puits.
troisgriffes- Membre
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Date d'inscription : 17/11/2012
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Les USA ont atteint leur pic de pétrole de schiste cet été...
Source : https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2019/09/13/la-production-americaine-de-petrole-a-cesse-de-croitre/#more-12879
Les débris retrouvés sur le site saoudien seraient d'origine iranienne...
Source : https://www.n-tv.de/politik/Auch-Saudi-Arabien-bezichtigt-nun-den-Iran-article21280955.html
J'ai l'impression qu'on va rapidement revenir aux fondamentaux de ce forum...
Rammstein
Source : https://www.lemonde.fr/blog/petrole/2019/09/13/la-production-americaine-de-petrole-a-cesse-de-croitre/#more-12879
Les débris retrouvés sur le site saoudien seraient d'origine iranienne...
Source : https://www.n-tv.de/politik/Auch-Saudi-Arabien-bezichtigt-nun-den-Iran-article21280955.html
J'ai l'impression qu'on va rapidement revenir aux fondamentaux de ce forum...
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Effectivement la production max a été de 12,5 et est passée à 12,4.
Petit repli saisonnier ou début de la chute?
Curieusement j'étais entrain de réviser la fabrication de cage à feu.
Hasard ou prémonition?
Amha,vu le temps de vie des puits de pétrole de schiste ont a encore une marge devant nous
mais cela s'approche effectivement.
Petit repli saisonnier ou début de la chute?
Curieusement j'étais entrain de réviser la fabrication de cage à feu.
Hasard ou prémonition?
Amha,vu le temps de vie des puits de pétrole de schiste ont a encore une marge devant nous
mais cela s'approche effectivement.
troisgriffes- Membre
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Localisation : Sud RP
Emploi : technicien
Date d'inscription : 17/11/2012
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Moins 6 en Arabie.
Moins 2 au Venezuela.
Libye moins 1.
Moins 3 en Iran.
Et maintenant moins 4 au Texas et en Louisiane.
Un ouragan a frapper le Texas le plus puissant depuis des décennies et a noyé la région de Houston en quelques jours seulement. Une capacité de raffinage de près de 4 millions de barils par jour a été mise hors service, plusieurs semaines, serait nécessaire pour se rétablir.
Moins 16 bbl/j, et les Bourses Mondiales montent toujours, et le baril n'a pris que 4 us $.
C'est bien foutue l'économie mondiale tout de même !...
https://oilprice.com/Energy/Energy-General/Catastrophic-Flooding-Threatens-Heart-Of-Texas-Oil-Industry.html
Moins 2 au Venezuela.
Libye moins 1.
Moins 3 en Iran.
Et maintenant moins 4 au Texas et en Louisiane.
Un ouragan a frapper le Texas le plus puissant depuis des décennies et a noyé la région de Houston en quelques jours seulement. Une capacité de raffinage de près de 4 millions de barils par jour a été mise hors service, plusieurs semaines, serait nécessaire pour se rétablir.
Moins 16 bbl/j, et les Bourses Mondiales montent toujours, et le baril n'a pris que 4 us $.
C'est bien foutue l'économie mondiale tout de même !...
https://oilprice.com/Energy/Energy-General/Catastrophic-Flooding-Threatens-Heart-Of-Texas-Oil-Industry.html
phyvette- Membre Premium
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Date d'inscription : 04/12/2006
Re: Le pic de pétrole et ses conséquences
Et aussi : https://www.rtl.be/info/monde/international/nigeria-22-millions-de-barils-de-petrole-voles-en-6-mois-1158522.aspx
Le Nigeria a perdu 22 millions de barils de pétrole, soit 1,35 milliard de dollars, entre janvier et juin 2019 à cause du vandalisme sur ses oléoducs, a annoncé jeudi un responsable officiel à Abuja.
Avec des réserves estimées à 70 milliards de barils en pétrole et gaz (parmi les 10 plus grandes réserves mondiales), et une production qui frôle les 2 millions de barils par jour, le Nigeria est le premier producteur de brut du continent africain
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« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
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