Votre scénario
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Re: Votre scénario
et si on imaginait un scenario plus radieux??
(Oui je sais qu'alors ce forum n'aurait plus de raison d'exister, mais bon, on peut toujours rêver....)
imaginons que la croute terrestre glisse sur le manteau, tout ça perturbe le mouvement précessionnel qui se stabilise sur un axe droit....avec pour résultat un lissage des saisons....bon d'accord, dans ce cas, il y aurait beaucoup de morts dû aux mouvements tectoniques qui entraineraient a coup sur des tremblements de terre, des tusnamis et autres réjouissances,et ceux qui vivent dans les régions mal exposées seraient obligés de s'expatrier, mais cela dit, après toutes ces "perturbations" on aurait un climat tempéré toute l'année, donc une vie plus facile ou on ne serait pas obliger de lutter pour faire des reserves en prévisions des grands froids, la nature toujours renouvelée nous donnerait de la nourriture en abondance, et, comme de toute façon il y aurait moins de populations, ce serait une sorte de paradis !!
lol!
(Oui je sais qu'alors ce forum n'aurait plus de raison d'exister, mais bon, on peut toujours rêver....)
imaginons que la croute terrestre glisse sur le manteau, tout ça perturbe le mouvement précessionnel qui se stabilise sur un axe droit....avec pour résultat un lissage des saisons....bon d'accord, dans ce cas, il y aurait beaucoup de morts dû aux mouvements tectoniques qui entraineraient a coup sur des tremblements de terre, des tusnamis et autres réjouissances,et ceux qui vivent dans les régions mal exposées seraient obligés de s'expatrier, mais cela dit, après toutes ces "perturbations" on aurait un climat tempéré toute l'année, donc une vie plus facile ou on ne serait pas obliger de lutter pour faire des reserves en prévisions des grands froids, la nature toujours renouvelée nous donnerait de la nourriture en abondance, et, comme de toute façon il y aurait moins de populations, ce serait une sorte de paradis !!
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Re: Votre scénario
Mon scénario est peut être pessimiste mais c'est vraiment ma plus grande crainte et AMHA la version qui nous pends le plus au nez.
Quand bien même il n'y aurait qu'une seule centrale qui pète en France (ou pays limitrophe), je vous explique pas le KK! Vous croyez vraiment que 600 000 français se porteront volontaires pour aller poser un sarcophage comme à Tcherno?
Les français sont braves mais pas à ce point là, il faut le reconnaitre!
Et quand à échapper à n'importe quelle centrale sur notre territoire, comment faire? A Tcherno, la zone gravement contaminées est de 160 000km2, en comparaison la france mesure 547 000km2 ce qui équivauderait à près de 31% du territoire à deserter. Grossièrement, cela fait 20 millions de personnes à recaser ailleur soit 10 fois la population Parisienne!
Vous êtes nombreux à avoir un point de chute à l'étranger? En cas d'éxode massif, vous croyez que la suisse, les pays bas ou l'espagne seront prêts à accueillir disons toute cette population? La générosité à des limites!
Et il ne faut pas oublier que nos braves centrales ne disposent pas toutes d'un arret automatique avec refroidissement des réacteurs, une simple canicule qui dure un peu trop peut faire tout pèter (Cf canicule 2005 à Cruas à 2 doigts de la cata) et ne parlons pas des tremblements de terre ou autre 747 potentiellement écrasable ou même juste "négligence humaine"...
Oui, j'investit dès demain dans une perruque et du carbolevure!
Quand bien même il n'y aurait qu'une seule centrale qui pète en France (ou pays limitrophe), je vous explique pas le KK! Vous croyez vraiment que 600 000 français se porteront volontaires pour aller poser un sarcophage comme à Tcherno?
Les français sont braves mais pas à ce point là, il faut le reconnaitre!
Et quand à échapper à n'importe quelle centrale sur notre territoire, comment faire? A Tcherno, la zone gravement contaminées est de 160 000km2, en comparaison la france mesure 547 000km2 ce qui équivauderait à près de 31% du territoire à deserter. Grossièrement, cela fait 20 millions de personnes à recaser ailleur soit 10 fois la population Parisienne!
Vous êtes nombreux à avoir un point de chute à l'étranger? En cas d'éxode massif, vous croyez que la suisse, les pays bas ou l'espagne seront prêts à accueillir disons toute cette population? La générosité à des limites!
Et il ne faut pas oublier que nos braves centrales ne disposent pas toutes d'un arret automatique avec refroidissement des réacteurs, une simple canicule qui dure un peu trop peut faire tout pèter (Cf canicule 2005 à Cruas à 2 doigts de la cata) et ne parlons pas des tremblements de terre ou autre 747 potentiellement écrasable ou même juste "négligence humaine"...
Oui, j'investit dès demain dans une perruque et du carbolevure!
cyanna idris- Membre
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Re: Votre scénario
cyanna idris a écrit:
Vous croyez vraiment que 600 000 français se porteront volontaires pour aller poser un sarcophage comme à Tcherno?
Afin d'élaborer au mieux ce scénario , je te conseille de te pencher sur les différentes technologies nucléaires. Le système de Tchernobyl est assez différent du modèle français, mais cela n'exclut pas d'autres risques ( ) . La cata de 86 s'était principalement produite à cause d'une expérience malmenée sur un réacteur RBMK, dont les ingénieurs avaient reçu ordre de désactiver toutes les sécurités (qui se sont bien entendu déclenchées) et suite à une empoisonnement au Xénon, ont relevé les barres modératrices. Il y a de nombreux scénarios nucléaires, mais les causes/effets (types de contamination par ex) sont radicalement différents.
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tarsonis- Administrateur
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Re: Votre scénario
Mon scénario : diminution lente du pouvoir d'achat, augmentation du chômage du à une crise financière importante. Individualisation de la société. Augmentation des agressions par des bandes urbaines ou jeunes voyous. Insécurité ambiante. Dans le pays où je me trouve : sécession d'une partie de ce pays avec paupérisation accrue de la population. Forte diminution des produits de bouche. Cout des énergies très élevé. En bref, une faillite de la société telle qu'on la connait et sa lente transformation en "Far West".
Comment se protéger et prévoir ?
Renforcer son habitat et ses relais sociaux aux alentours. Développer des approvisionnements individuels (alimentation - légumes du jardin, lapins, poules, ... et en énergie - éolienne et photovoltaique et panneaux ECS).
Prévoir des moyens de locomotions rustiques (voiture de 20 ans en excellent état, moto enduro ancienne génération pré électronique, Zodiac et son moteur prêt à toute éventualité...)
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Et des machins hors charte !
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Re: Votre scénario
Mon scénario :
J - Tempête solaire puissante : Black out total, plus d'électricité, panique totale, plus de communication, pas de service de secour, plus de systeme bancaire, acune possibilité d'acheter dans les grandes sufaces ..
J+2 : la panique commence à s'installer, mais les gens croient encore au rétablissement rapide de leur "vie d'avant"
• Plus d'eau car on ne peut plus la pomper.
• Plus de trains et de métros
• Plus de livraison de carburant et de gaz. Même les pipelines sont arrêtés.
• Les centrales au charbon ont environ 30 jours de réserve, mais à qui livreront-elles le courant sans transformateurs ?
• Les livraisons par camions fonctionnent jusqu'à ce que les réservoirs, qu'on ne peut plus remplir, soient vides
• Les générateurs de secours eux-même fonctionneront jusqu'à ce qu'on ne puisse plus leur fournir le carburant
• Les hôpitaux fonctionneront 72 heures, jusqu'à ce que leurs générateurs s'arrêtent.
• Les magasins vendront (sans caisse enregistreuse et sans cartes de crédit -) jusqu'à ce que leurs rayons soient vides, car ils ne seront pas approvisionnés avant longtemps.
• La population ne peut plus se nourrir, se chauffer ou se rafraîchir, ni se soigner.
> J+10 : les gens pillent et réalisent que la force et la violence sont devenus les moyens les plus sûr pour subsister ... la loi du plus fort s'installe progressivement
J+30 : toute les ressources facilement accessibles se sont épuisées la vie économique, financière, sociale se réorganise autour de nouvelles régles ...
J+120 : un nouvel ordre mondial est en route, le chaos reigne dans les pays dévelloppé tandis que les pays sous développés tirent un énorme avantage de la situation car plus expérimentés
Retour à la normale à J+360 ... entre temps dévoloppement de nouvelles énergies et Survie durant une large période de "flottement" ou les pires défauts de la race humaine s'exprimeront ... (violances, pillages, agression, domination, spoliation etc ... )
------------------------------
Pendant tout ce temps il faut boire, manger, respirer, se chauffer, se protéger et protéger sa famille, et tenter de se regrouper dans l'objectif de vivre et survivre !
J - Tempête solaire puissante : Black out total, plus d'électricité, panique totale, plus de communication, pas de service de secour, plus de systeme bancaire, acune possibilité d'acheter dans les grandes sufaces ..
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• Plus d'eau car on ne peut plus la pomper.
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• Les centrales au charbon ont environ 30 jours de réserve, mais à qui livreront-elles le courant sans transformateurs ?
• Les livraisons par camions fonctionnent jusqu'à ce que les réservoirs, qu'on ne peut plus remplir, soient vides
• Les générateurs de secours eux-même fonctionneront jusqu'à ce qu'on ne puisse plus leur fournir le carburant
• Les hôpitaux fonctionneront 72 heures, jusqu'à ce que leurs générateurs s'arrêtent.
• Les magasins vendront (sans caisse enregistreuse et sans cartes de crédit -) jusqu'à ce que leurs rayons soient vides, car ils ne seront pas approvisionnés avant longtemps.
• La population ne peut plus se nourrir, se chauffer ou se rafraîchir, ni se soigner.
> J+10 : les gens pillent et réalisent que la force et la violence sont devenus les moyens les plus sûr pour subsister ... la loi du plus fort s'installe progressivement
J+30 : toute les ressources facilement accessibles se sont épuisées la vie économique, financière, sociale se réorganise autour de nouvelles régles ...
J+120 : un nouvel ordre mondial est en route, le chaos reigne dans les pays dévelloppé tandis que les pays sous développés tirent un énorme avantage de la situation car plus expérimentés
Retour à la normale à J+360 ... entre temps dévoloppement de nouvelles énergies et Survie durant une large période de "flottement" ou les pires défauts de la race humaine s'exprimeront ... (violances, pillages, agression, domination, spoliation etc ... )
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resistance34- Membre Premium
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Date d'inscription : 21/07/2010
Re: Votre scénario
Septembre 2011 : La crise de l'endettement produit ses effets : Comme la crise argentine mais mondiale.
Début du déclin pétrolier, la consommation occidentale baisse mais pas celle de la chine, du brésil et de l'inde.
Grosses tensions internationales alors que les peuples riches s'insurgent.
L'approvisionnement en pétrole et en uranium devient difficile pour la france (quid de l'indépendance nucléaire sachant que nous importons la totalité de notre uranium?).Les convois ne sont plus protégées contre les multiples dangers qui les menacent. La chine ramasse tout mais souffre a l'intérieur de ses frontières.
Janvier 2012 : Beaucoup de gens ne peuvent plus se chauffer, n'ont plus d'eau et la nourriture devient rare. Il ne reste pas grand monde pour participer à la production et à la distribution des denrées. Les importations sont bloqués et l'aide internationale est débordée.
La criminalité augmente, les vieux, les malades meurent etc, etc...
Début du déclin pétrolier, la consommation occidentale baisse mais pas celle de la chine, du brésil et de l'inde.
Grosses tensions internationales alors que les peuples riches s'insurgent.
L'approvisionnement en pétrole et en uranium devient difficile pour la france (quid de l'indépendance nucléaire sachant que nous importons la totalité de notre uranium?).Les convois ne sont plus protégées contre les multiples dangers qui les menacent. La chine ramasse tout mais souffre a l'intérieur de ses frontières.
Janvier 2012 : Beaucoup de gens ne peuvent plus se chauffer, n'ont plus d'eau et la nourriture devient rare. Il ne reste pas grand monde pour participer à la production et à la distribution des denrées. Les importations sont bloqués et l'aide internationale est débordée.
La criminalité augmente, les vieux, les malades meurent etc, etc...
porcinet- Membre
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Date d'inscription : 02/11/2010
Re: Votre scénario
Mai 2012 : Rolland-Garros comme d'hab.
porcinet- Membre
- Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 02/11/2010
Re: Votre scénario
tchenophilo a écrit: Mon scénario : diminution lente du pouvoir d'achat, augmentation du chômage du à une crise financière importante. Individualisation de la société. Augmentation des agressions par des bandes urbaines ou jeunes voyous. Insécurité ambiante. Dans le pays où je me trouve : sécession d'une partie de ce pays avec paupérisation accrue de la population. Forte diminution des produits de bouche. Cout des énergies très élevé. En bref, une faillite de la société telle qu'on la connait et sa lente transformation en "Far West".
Comment se protéger et prévoir ?
Renforcer son habitat et ses relais sociaux aux alentours. Développer des approvisionnements individuels (alimentation - légumes du jardin, lapins, poules, ... et en énergie - éolienne et photovoltaique et panneaux ECS).
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Même pays, même scénario... ou presque.
Chômage, dualisation de la société, énergies classiques de plus en plus chères et de moins en moins fiables (ici, 3 pannes de courants de plus de 3 heures en 6 semaines... causées par la vétusté et la surcharge de la principale cabine électrique).
Perso, il y a 5 ans, j'ai décidé qu'il était urgent de prendre des mesures radicales. Pour moi, cela consistait à sortir de la grande ville, acheter une maison rénovable en bioclimatique avec un terrain bien exposé et bonne terre pour la culture et un approvisionnement en eau sur place.
Comme il faut aussi continuer à vivre le quotidien actuel, ce lieu devait permettre de continuer à travailler (donc accessiblité facile à la capitale) et offrir une infrastructure en soin, éducation et loisirs.
Le corollaire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un endroit isolé, camouflé ou défendable. Et de toute façon, je serais bien incapable de manier une autre arme qu'un arc à flèches... Et la taille du terrain ne permet pas l'autarcie, seulement une plus grande autonomie.
Je crois fermement en l'importance des réseaux et d'une petite communauté soudée par des intérêts communs. D'autant que mon scénario est davantage orienté précarisation qu'invasion de zombies.
Les points-clés de mon scénario sont :
- l'eau (vous n'avez pas idée combien l'eau potable est peu disponible dans ce pays connu pour son climat humide - mes solutions : citerne 10m³ + filtration, puits mais usage limité par la pollution de la nappe phréatique)
- l'indépendance énergétique, en particulier pour le chauffage et la cuisson, d'autant qu'il n'y a pas non plus de grandes surfaces boisées comme alternative (mes solutions : eau chaude solaire, poêle de masse et cuisinière à faible consommation qui fonctionnent avec du petit bois, bonne isolation, bonne inertie, bonne orientation solaire, petit éolien, y compris pour le pompage)
- une certaine indépendance alimentaire : potager, verger, basse-cour, récoltes sauvages, glanage, braconnage mais aussi savoir cuisiner, transformer et valoriser toutes les ressources alimentaires.
- l'hygiène, en particulier la gestion des eaux usées (toilettes sèches et épuration sur place des eaux grises), la gestion des déchets (il n'y aura plus de collecte à domicile), la gestion de la vermine (les rats et autres)... A mon sens, cela passe aussi par l'éducation des ses voisins
- la préservation des savoirs et des savoir-faire : artisanat, techniques mais aussi connaissances générales et capacité à les enseigner.
- l'échange de services pour compenser la disparition des services publics. J'y inclus la santé et l'éducation. L'avantage d'une communauté, c'est que certains sont plus à même de produire de la nourriture et ceux qui ont des savoirs peuvent les échanger. Tout le monde est gagnant.
J'ai longtemps vécu à Bruxelles et dans des quartiers dits "difficiles" (tout est relatif, il y aurait beaucoup à en dire mais c'est hors-sujet). Suite à cette expérience, j'ai tendance à penser qu'il ne va pas y avoir des hordes de bandes armées qui vont soudainement se déverser sur la campagne. D'abord, il y a assez peu d'armes en circulation (oui, je sais qu'on estime à environ 200 000 les armes non-déclarées) mais elles sont concentrées sur quelques profils-types : les chasseurs, les para-militaires et les criminels. Cela laisse surtout beaucoup de gens sans aucune arme ni connaissance pour les utiliser. Les éléments les plus instables, disons les bandes de jeunes, sont des urbains pur et dur. Pas le genre à même imaginer qu'il y a quelque chose à tirer de la campagne (en fait, ils en auraient plutôt peur). Les familles et classes moyennes ont dans leur grande majorité de la famille ailleurs. Ils auraient plus tendance à se transformer en réfugiés en direction de leurs attaches familiales.
Donc, à moins d'un scénario-catastrophe très violent, je crois que la plupart des gens vont plus ou moins rester où ils sont et essayer de se débrouiller avec les restrictions de plus en plus grandes... D'autant que la principale référence reste la deuxième guerre mondiale et dans l'inconscient collectif, il y a encore le sentiment que l'exode provoqué par la panique a entraîné plus de morts et de souffrance que pour ceux qui sont restés chez eux.
Pour ce qui est des scénarios catastrophes, évacuation forcée et survie en pleine nature... Ben, dans un petit pays très peuplé et très cultivé, il n'y a pas beaucoup de possibilités de prendre le maquis. Sans compter que je ne me sens pas du tout qualifiée pour la survie extrême. En gros, d'où je suis :
- à l'ouest, c'est exclu car 150 km de la côte et en direction de terres plates, peuplées et sans zone sauvage (sans compter le risque d'inondation)
- au nord, après avoir fanchi la zone de la capitale très urbanisée, on se dirige vers les Pays-Bas, très peuplé, sans zone sauvage, inondable
- au sud, vers le nord de la France, moins peuplé mais pas vraiment de zones sauvages pour se réfugier (et c'est étonnant le nombre de centrales nucléaires massées contre la frontière )
- à l'est : OK, à environ 200 km, on atteint la forêt d'Anlier ou le massif de l'Eifel. C'est plus sauvage mais il s'agit de terres rudes, peu propices à la culture, massivement boisées en sapinières... Et en plus, je ne parle pas l'allemand...
Sinon, à 15 km du Shape et 60 km de l'Otan, me fais aucune illusion en cas d'attaque nucléaire... Et aucune non plus pour une évacuation réaliste en voiture. C'est vachement peuplé par ici. J'imagine très, très bien la pagaille sur les routes! Et puis, pour aller où? A l'est, comme vu précédemment... et ensuite?
Si c'est la seule solution, c'est par là que j'irai mais honnêtement, je ne parierai pas sur nos capacités à survivre longtemps dans des conditions d'exode et d'expatriation... Surtout que les routes qui mèneraient vers des zones plus sûres seront aussi empruntées par les Hollandais. Cela fait potentiellement un peu trop de millions de gens fuyant dans la même direction...
moxaline- Membre
- Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Votre scénario
Salut Moxaline…
Oui, parfois, il nous faut nous retrancher…surtout dans un environnement ou la densité de population et le manque de place est présent.
Ce que j'aime dans le survivalisme, est cet état d'esprit qui s'engage au défi. Dans cet état d'esprit, nous devons nous adapter a notre situation. D'ailleurs, il n'y a aucun endroit idéal au monde. Ca n'existe pas. Il y a des endroits plus propices, ou moins influençables…mais ces endroits sont rares et bien souvent difficiles d'y évoluer sans perdre tout contact avec nos familles et nos amis.
Alors, nous nous adaptons, et il nous faut relever le défi. Ayant vécu pendant 16 ans a Los Angeles, je peux te dire que le défi est toujours source de découverte.
Il me parait évident que dans un environnement surpeuplé, et sans issues tout au moins pendant les premières phases d'une situation de survie (la migration ne durera pas longtemps), qu'il nous faut faire un travail d'étude poussé sur nos possibilités dans le temps.
Salute.
Oui, parfois, il nous faut nous retrancher…surtout dans un environnement ou la densité de population et le manque de place est présent.
Ce que j'aime dans le survivalisme, est cet état d'esprit qui s'engage au défi. Dans cet état d'esprit, nous devons nous adapter a notre situation. D'ailleurs, il n'y a aucun endroit idéal au monde. Ca n'existe pas. Il y a des endroits plus propices, ou moins influençables…mais ces endroits sont rares et bien souvent difficiles d'y évoluer sans perdre tout contact avec nos familles et nos amis.
Alors, nous nous adaptons, et il nous faut relever le défi. Ayant vécu pendant 16 ans a Los Angeles, je peux te dire que le défi est toujours source de découverte.
Il me parait évident que dans un environnement surpeuplé, et sans issues tout au moins pendant les premières phases d'une situation de survie (la migration ne durera pas longtemps), qu'il nous faut faire un travail d'étude poussé sur nos possibilités dans le temps.
Salute.
Re: Votre scénario
ces 200000 armes non déclarées en France, c'est un chiffre totalement piffométrique, par définition.moxaline a écrit: il y a assez peu d'armes en circulation (oui, je sais qu'on estime à environ 200 000 les armes non-déclarées) mais elles sont concentrées sur quelques profils-types : les chasseurs, les para-militaires et les criminels. Cela laisse surtout beaucoup de gens sans aucune arme ni connaissance pour les utiliser.
Les chasseurs sont 1,3 millions et comme les tireurs sportifs, ils peuvent détenir des armes légalement. les para-militaires, c'estqui ? Les pros de la sécurité (ex flics et ex milis) ? Ils ont généralement un port d'arme obtenu régulièrement en préfecture.
Reste la racaille qui cache des Kalach en provenance des Balkans dans les caves des HLM. En admettant que les 200000 armes soient un chiffre juste, ça en fait plus de 2000 par département, en moyenne.
Si tu appelles ça "assez peu d'armes en circulation"...
grosminet- Membre Premium
- Nombre de messages : 2305
Date d'inscription : 14/04/2009
Re: Votre scénario
moxaline a écrit: J'ai longtemps vécu à Bruxelles et dans des quartiers dits "difficiles" (tout est relatif, il y aurait beaucoup à en dire mais c'est hors-sujet). Suite à cette expérience, j'ai tendance à penser qu'il ne va pas y avoir des hordes de bandes armées qui vont soudainement se déverser sur la campagne. D'abord, il y a assez peu d'armes en circulation (oui, je sais qu'on estime à environ 200 000 les armes non-déclarées) mais elles sont concentrées sur quelques profils-types : les chasseurs, les para-militaires et les criminels. Cela laisse surtout beaucoup de gens sans aucune arme ni connaissance pour les utiliser. Les éléments les plus instables, disons les bandes de jeunes, sont des urbains pur et dur.
A mon avis, aprés un K2KK la violance s'installera plus par besoin que par envie. Je m'explique, il est trés difficile de prévoir qui sera prédisposer à être violant ou pas. Le petit voisin sympatique, pourrait devenir trés vindicatif voir violent si il n'a plus à manger et s'aperçoit que tu as de quoi subsister et pas lui. Les armes à feu sont une chose, et effectivement tous le monde n'en aura pas, mais les ustensiles les plus communs peuvent devenir des armes : marteaux, fourches, etc ..
A mon avis, la nature humaine à prouvé qu'elle pouvait être trés inventive pour ce qui est de créer des "outils" pour dominer ou "exterminer" l'adversaire. Donc, je reste plus réservé que toi sur la violance qui pourrait régner quand plus beaucoup de monde ne pourrait manger ou boire ...
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resistance34- Membre Premium
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Loisirs : sport de combat, chasse, militaria
Date d'inscription : 21/07/2010
Re: Votre scénario
oui, la violence n'a pas vraiment besoin de "vrais" armes pour s'exprimer, malheureusement....mais cette conversation n'est-elle pas hors charte ?
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Re: Votre scénario
hildegarde a écrit:...mais cette conversation n'est-elle pas hors charte ?
+1
Petrus.
Petrus16- Membre Premium
- Nombre de messages : 1695
Age : 52
Date d'inscription : 14/02/2007
Re: Votre scénario
+2, merci de revenir dans le fil
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Votre scénario
je pense qu'un scénario qui aurait le plus de chance d'aboutir sur quelque chose de positif (je suis une eternelle optimiste..on se refait pas !lol!) et l'application du processus de coopération réciprocité pardon . Je ne crois pas en un développement de violence, surtout si les changements ne sont pas trop brutaux. Je ne suis pas naive, et je n'ai pas peur de la violence, (on n'a peur que de ce qu'on ne connais pas) mais j'espère que cela ne sera pas le cas.
Je n'adhère à aucunes vérités, idées ou dogmes (les opinions c'est comme les t.... .. ... , tout le monde en a une, pour tous différente)
Je ne crois pas aux traités de paix, les offrandes et les dons ne sont, sous couvert d'une attitude faussement magnanime, qu'au mieux des propositions d'échanges, au pire des outils pour endormir la méfiance.
Je pense donc que le seul mode de fonctionnement valable sur le long terme est l'application de la coopération réciprocité pardon....et si les ordinateurs en sont arrivés à cette conclusion, l'humanité arrivera bien, tôt ou tard, à la même
Je n'adhère à aucunes vérités, idées ou dogmes (les opinions c'est comme les t.... .. ... , tout le monde en a une, pour tous différente)
Je ne crois pas aux traités de paix, les offrandes et les dons ne sont, sous couvert d'une attitude faussement magnanime, qu'au mieux des propositions d'échanges, au pire des outils pour endormir la méfiance.
Je pense donc que le seul mode de fonctionnement valable sur le long terme est l'application de la coopération réciprocité pardon....et si les ordinateurs en sont arrivés à cette conclusion, l'humanité arrivera bien, tôt ou tard, à la même
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Re: Votre scénario
grosminet a écrit:ces 200000 armes non déclarées en France, c'est un chiffre totalement piffométrique, par définition.moxaline a écrit: il y a assez peu d'armes en circulation (oui, je sais qu'on estime à environ 200 000 les armes non-déclarées) mais elles sont concentrées sur quelques profils-types : les chasseurs, les para-militaires et les criminels. Cela laisse surtout beaucoup de gens sans aucune arme ni connaissance pour les utiliser.
Les chasseurs sont 1,3 millions et comme les tireurs sportifs, ils peuvent détenir des armes légalement. les para-militaires, c'estqui ? Les pros de la sécurité (ex flics et ex milis) ? Ils ont généralement un port d'arme obtenu régulièrement en préfecture.
Reste la racaille qui cache des Kalach en provenance des Balkans dans les caves des HLM. En admettant que les 200000 armes soient un chiffre juste, ça en fait plus de 2000 par département, en moyenne.
Si tu appelles ça "assez peu d'armes en circulation"...
Grosminet, je parlais de la Belgique, sorry de ne pas avoir précisé. Pour situer : 19x plus petit que la France mais seulement 4x moins peuplée...
Et ce chiffre provient des estimations des armes NON-répertoriées, cela exclu toutes celles détenues légalement. Seulement, elles sont assez peu aux mains de la population et souvent concentrées (comme le prouvent les arsenaux incroyables qui sont parfois mis à jour par la police).
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas d'armes du tout en circulation ni que ceux qui en avaient étaient inoffensifs, loin de là (para-militaires = milices illégales, à tendance extrême-droite dure). C'est simplement qu'on est très loin de la situation des Etats-Unis... et sans doute aussi de la France : pas d'HLM ni de banlieues-ghettos ici. Les quartiers pauvres, les quartiers difficiles sont au centre des villes, près des gares, dans les parties basses de la ville. A l'inverse, la banlieue est une zone très étendue, urbanisée, plutôt verte, et plus riche que les centres des villes... et moi, je suis au-delà de cette périphérie aisée...
Il s'agit de mon scénario et de mon évaluation du risque. Pour moi, le principal danger ne viendra pas des bandes armées ou des pilleurs en provenance des villes. En tout cas pas dans le cas d'une dégradation plus ou moins rapide de la situation économique.
Je ne l'exclus pas totalement, ce serait débile.
Mais ce n'est pas ma priorité. Mes maîtres-mots sont un refuge bien pensé, une petite communauté, des savoir-faire.
De la même façon, ma priorité ne sera pas l'évacuation où les chances de survie de ma famille, et surtout d'une vie acceptable, deviennent très faibles...
moxaline- Membre
- Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Votre scénario
ah oui, excuse-moi, je n'avais pas la Belgique en tête.
Remarque, avec une population 4 fois moindre, les 200 000 armes illégalles sont 4 fois plus inquiétantes...
Remarque, avec une population 4 fois moindre, les 200 000 armes illégalles sont 4 fois plus inquiétantes...
grosminet- Membre Premium
- Nombre de messages : 2305
Date d'inscription : 14/04/2009
Re: Votre scénario
aie !!!
grosminet- Membre Premium
- Nombre de messages : 2305
Date d'inscription : 14/04/2009
Re: Votre scénario
Les voisins, il faut les intégrer à vos plans de survie avant qu'ils aient la même idée, mais d'un point de vue plus court-termiste.
Il vaut mieux s'entraider avant de devenir ennemis.
Il vaut mieux s'entraider avant de devenir ennemis.
porcinet- Membre
- Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 02/11/2010
Re: Votre scénario
Salut,
Écrire un scénario ? L'entreprise est ardue et, AMHA, vaine (le futur étant imprévisible et les chemin qui y conduisent multiples et tortueux) ; mais essayions quand même.
I). Postulat de départ : crise systémique de Civilisation – le mythe « techno-économiste » atteint les limites physiques du monde réel.
Le constat : toute crise est la conséquence d'un risque que l'on a ignoré et qui, non géré, prospère et enfle, jusqu'à éclater au grand jour. Les crises émergentes actuelles (économiques, énergétiques, environnementales, climatiques, géopolitiques, etc) sont le produit de la gestion, à court terme, de notre environnement, naturel et social, selon des présupposés économistes et scientistes (croissance infinie, progrès sans limites, consommation de masse, etc). La civilisation thermo-industrielle épuise les ressources terrestres pour satisfaire un impératif idéologique (techno-économiste) et ne peut remettre en question son mode de fonctionnement, sous peine de se saborder. Une civilisation ne se réforme pas (ne se saborde pas volontairement), mais évolue sous la pression de son environnement physique et géopolitique, ou fait faillite.
Les crises émergentes actuelles sont, majoritairement, imputables à la gestion techno-économiste du réel (théorisant une croissance infinie dans un monde fini) par un modèle civilisationnel désormais mondialisé. Initié progressivement par l'Europe occidentale, depuis le début du deuxième millénaire, ce modèle, à travers la colonisation et sous l'effet conjugué de 3 leviers majeurs de la civilisation : démographie, technologie et idéologie*, s'est implanté durablement aux 4 coins du globe, pour y devenir le moteur civilisationnel dominant.
* L'occident est à l'origine de nombre d'idées/idéologies qui ont dominées les 18, 19 et 20ièmes siècles (libéralisme, communisme, laïcité, sciences modernes, nationalisme, etc).
Devenu mondial, ce modèle de développement, éminemment matérialiste, se heurte aujourd'hui à des limites physiques ( géologiques, écologiques, démographiques, etc) et humaines (pertes des repères, du sens et du savoir faire, conflits identitaires, déracinements, etc). L'Occident, berceau et moteur de ce modèle, entre en contraction (crash démographique, crises des modèles, faillites, etc) ; sa perte de leadership mondial préfigure la montée en puissance de blocs régionaux (notamment en son sein, via le multiculturalisme) concurrents, qui lui sont parfois antagonistes.
La ville a toujours été le cœur et le moteur de la Civilisation et, plus encore, celui de l'Occident (méga urbanisé) et, donc, de la civilisation globale moderne (occidentalisée). Elle a toutefois toujours été dépendante, pour son développement et sa survie, des ressources issues de son environnement extérieur (hier celles de ses campagnes et aujourd'hui celles de la planète), qu'elles soient physiques ou humaines (main-d'œuvre). Les mégapoles, en particulier, seront le théâtre principal des crises futures (bulles immobilières, grandes migrations, conflits et émeutes, épidémies, dépendances énergétiques et alimentaires, etc).
En fait, plutôt que de parler de crises, il serait, amha, plus approprié de parler de la faillite d'un modèle civilisationnel ; faillite nous conduisant peut être, à terme, vers un changement de civilisation (ou tout du moins vers un monde multi-polaire, sans centre de gravité). Une crise est, par essence, passagère ; les changements en court : le pic de pétrole et ses conséquences (l'énergie rare et chère), la recomposition géostratégique mondiale (l'occident perdant son statut dominant), la faillite du système libéral anglo-saxon, les changements démographiques (migrations de peuplement, communautarismes, etc), la paupérisation, etc, seront durables, voir définitifs. Le monde tel que nous l'avons connu (occidentalisé et en croissance continue) évolue vers un autre équilibre, et d'autres modèles (probable retour à des modèles identitaires régionaux)... pour le meilleur et pour le pire.
C'est la première fois que je me prête à ce genre d'exercice. Le scénario suivant est donc une première tentative, maladroite, qui nécessitera de prochaines re-formulations et améliorations. Je vous le livre donc brut de décoffrage.
A noter que ce scénario est celui de la convergence des crises systémiques (phase actuelle), prélude à une potentielle faillite civilisationnelle (probablement très lente), prologue vers un possible changement de civilisation (progressif). En gros c'est le scénario d' un effondrement de type URSS, sauf que dans notre cas ce n'est pas un système qui implose, mais un modèle de civilisation dominant. Ce scénario s'inscrit dans la lignée de ceux de Pierre Thuillier (« la grande implosion »), de Dimitri Orlov , etc.
II). Scénario/fiction :
Tendances de fond – aujourd'hui et demain : sous la pression des limites environnementales (physiques et humaines), de nouveaux modèles, flous, émergent progressivement dans le prolongement (et/ou la rupture) du précédent.
Étape première (court terme) : convergence des risques et des crises.
Vers un « néo-féodalisme » : recomposition des rapports de force oblige (perte d'influence du communisme, dans les années 90, des syndicats, etc, dilution des classes moyennes, montée du communautarisme, apathie populaire et désintérêt pour le fait politique, contournement des règles démocratiques par les élites, etc), la nature des compromis accordés aux populations et aux groupes de pression, par les élites (de plus en plus dé-légitimées par la population), depuis le 18ième, évolue.
Les crises énergétiques (plateau bosselé), politiques (fuite en avant) et économiques (stagflation et surproduction au sein d'un monde devenu insolvable), alternées, entrainent la contraction lente de la mondialisation.
La crise économique systémique s'installe et met à mal le modèle « libéral » anglo-saxon. Des états font faillite. La zone euro éclate. Les bourses ferment pour éviter le krak. Les classes moyennes (et inférieures), de plus en plus « paupérisées », noyau dur de la vie économique, portent, à elles seules, le poids fiscal. Les caisses sont vides, alors les états font des coupes claires dans les budgets (subventions, aides sociale, etc) ; la population, acceptant difficilement que l'on supprime (par mesure d'économies) des services (écoles, hôpitaux, etc) accepte que l'on rogne sur la qualité (c'est moins visible) : la qualité de l'enseignement et des soins s'effondre. Fin de l'état providence, donc retour sur de nombreux acquis sociaux (droits et libertés). La paupérisation s'étend doucement et les pays occidentaux et occidentalisés se tiers-mondisent doucement. Effondrement de nombreux pays en voie de développement et enfoncement dans une spirale de violences (ethniques, religieuses, etc) ; c'est le tribalisme planétaire. Chômage de masse. Pénuries (alimentaires, énergétiques, etc) récurrentes. Entretien des infrastructures en baisse (délabrement partiel). Paiement des salaires des fonctionnaires, du RMI, des prestations sociales, des retraites, etc, aléatoire. Baisse de l'espérance de vie, de la natalité, du niveau scolaire, de la formation, etc. Perte populaire du savoir culturel, du savoir faire et des compétences.
La crise économique et énergétique devient crise sociale, puis politique.
Multiplication des conflits sociaux, de la désobéissance civile, des grèves, des manifs, etc... souvent violents (et accompagnés de pillages) ; difficiles à sécuriser. Développement du marché noir et du troc ; recyclage des éléments issus de l'ancienne économie (matériaux, etc). Multiplication des vols de carburant et de biens (notamment dans les commerces, les transports (trains de marchandises), etc) ; éventuellement par des groupes paramilitaires mafieux.
Fuite à l'étranger des « cerveaux », d'une partie de la population aisée et de certaines entreprises, excédés par les nouvelles conditions d'existence, vers des cieux plus cléments. Migrations intérieures de populations fuyants les zones (et les populations) paupérisées et/ou communautarisées (réduction de la diversité socio-économique dans les ZEP).
Le vieillissement de la population accroit la dépendance, les besoins de santé et les dépenses qui leur sont allouées et remet en question la répartition entre les générations (rapport actifs/inactifs) ; l'âge de la retraite ne cesse d'être repoussé.
La baisse de la natalité accentue le vieillissement de la population et sape le dynamisme démographique et économique.
La corruption des élites et la généralisation du clientélisme (notamment communautaire), nourrit le divorce entre les élites et le peuple (démocratie détournée au seul profit des élites et de groupes lobbyistes et corporations puissants) et au sein du peuple, entre les communautés (implosion de la communauté de destin unique (citoyenne) en communautés concurrentes).
Montée en puissance des mafias (passage de certaines villes sous l'autorité politique informelle des mafias) et des communautarismes (multiplication des enclaves identitaires au sein de certains territoires ; notamment autour et au cœur des mégapoles) ; ces 2 composantes venant occuper l'espace laissé vacant par l'autorité légitime (l'État). Les zones urbaines sécurisées (quartiers et zones privilégiées protégées) côtoient les zones de non droit (banlieues livrées aux lois des bandes, des mafias et des extrémistes).
Échec du multiculturalisme (devenu multi-conflictuel) et de l'angélisme et dérive vers une société cloisonnée et multi-conflictuelle (divisée verticalement entre les classes sociales et horizontalement entre populations parfois communautarisées). Au sein des dernières vagues d'immigration, certains peinent à s'insérer, ou à s'intégrer et certains se radicalisent, ou se replient sur leurs communautés. Le communautarisme a ses places fortes : léopardisation (créations d'enclaves identitaires) et napolisation (des villes tombent sous la coupe officieuse de mafias) de certains territoires. Des mouvements islamistes, notamment via le lobbyisme identitaire et le clientélisme politique et des mafias, encadrent les communautés et prônent la sédition (législative, culturelle, linguistique, politique, économique, etc) et alimentent sporadiquement émeutes et guérillas urbaines. En réaction au communautarisme, une partie de la population d'accueil et des immigrés intégrés cède au repli identitaire. Développement de l'abstention et de l'apathie socio-politique. Montée des droites « populistes » et des mouvements anti islam/communautarismes/immigration (ce qui exacerbe, notamment, l'islamisme). Montée des mouvements extrémistes politico-religieux et risque d'emballement. Certains mouvements canalisent et récupèrent la contestation (populisme et islamisme).
Les pouvoirs publics sont pris en otages par divers groupes influents, revendications antagonistes et pressions/menaces pressentes. Pour pouvoir acheter la paix sociale l'état pressurise les forces vives : classes moyennes, de plus en plus exaspérées.
Faillite politique : perte de représentativité des gouvernements, impuissance des états à endiguer les crises et les conflits, etc. Dérives vers une forme de gouvernance (en occident) totalitaire démocratique (autoritaire et non représentative). Émergence de figures politiques « majeures ».
Développement du contrôle militaire dans la gestion des crises ; montée des milices privées et de l'auto défense.
L'Europe de l'ouest et l'occident, via la balkanisation de leur territoire et via le ressentiment post-colonialiste d'une partie des nouveaux arrivants et de leur descendance (l'Europe doit une partie de son confort actuel à l'exploitation du tiers-monde) devient, avec les Balkans (Serbes/albanais), le Caucase (russes/pop musulmanes), le grand moyen-orient (Liban (chrétiens/musulmans) Israël/Palestine (juifs/arabes), le Cachemire (hindous/musulmans), etc, le détonateur potentiel d'un possible 3ième conflit mondial (ou bien l'un des éléments de ce conflit si, par exemple, il y a guerre majeure entre Israël et le monde arabe), ou d'une guerre civile (résultat de l'exaspération des populations face aux crises et aux dérives (pillages, etc)).
Montée de la censure et contrôle des médias et de la presse.
L'affaiblissement de l'Europe de l'ouest, embourbée dans ses problèmes intérieurs, favorisera l'émergence des puissances régionales (Russie (elle même en difficulté dans le Caucase et avec son propre crash démographique) et Turquie (blems avec les kurdes, plus dérive islamiste)), voir la Chine (risque d'implosion ethnique) et certaines nations islamiques (pays pétroliers), qui, si elles se radicalisent (montée de l'islamisme) pourront jouer de l'arme du pétrole et des diasporas pour jouer leurs atous.
En ce qui concerne les USA : possible éclatement (peu probable, AMHA), ou dérive autoritaire (militariste) en vue de conserver l'unité, de maitriser les mouvements radicaux (ennemis intérieurs sédicieux), de s'approvisionner (ressources) et de maintenir son leadership.
Éclatement et recomposition des alliances (fin de la zone euro, de l'UE, scission de l'ONU (= libération des conflits étouffés), etc), multiplication des théâtres conflictuels (l'ONU, de plus en plus influencée par les pays « non alignés » (Russie, OCI, Chine, etc) est de + en + contestée par les USA et l'Occident), conflits pour les ressources, division des oligarchies (Europe = division entre pro-USA et Pro Russes. Rapprochement de certains pays de l'UE, notamment à l'est, avec la Russie).
Pays émergents : instabilités politiques dans le tiers monde, émeutes de la faim, repli identitaire et fanatisme religieux ; développement des razzias (navires, touristes, etc) de subsistance. Ces pays deviennent des poudrières. Migrations de survie vers les pays du nord et opposition de plus en plus forte de ces derniers.
Recomposition des frontières du grand moyen orient (notamment de l'Arabie Saoudite) par les USA (et ses alliés), pour endiguer l'islamisme.
Le développement scientifique et technique atteint un pic et stagne ; lié à l'effondrement économique, cela signe la fin d'un modèle de développement. On ne retournera pas sur la lune et on ne mettra jamais les pieds sur Mars (programmes spatiaux gelés faute de moyens et d'énergie à un prix abordable).
Étape seconde (long terme – à l'orée de la fin de ce siècle et au delà) : l'effondrement (implosion), suivit du monde d'après (probablement ni pire ni meilleur que celui-ci).
A vous d'imaginer cette suite là...
Et navré pour cette horreur parano-catastrophiste...et son contenu politiquement peu correct.
Écrire un scénario ? L'entreprise est ardue et, AMHA, vaine (le futur étant imprévisible et les chemin qui y conduisent multiples et tortueux) ; mais essayions quand même.
I). Postulat de départ : crise systémique de Civilisation – le mythe « techno-économiste » atteint les limites physiques du monde réel.
Le constat : toute crise est la conséquence d'un risque que l'on a ignoré et qui, non géré, prospère et enfle, jusqu'à éclater au grand jour. Les crises émergentes actuelles (économiques, énergétiques, environnementales, climatiques, géopolitiques, etc) sont le produit de la gestion, à court terme, de notre environnement, naturel et social, selon des présupposés économistes et scientistes (croissance infinie, progrès sans limites, consommation de masse, etc). La civilisation thermo-industrielle épuise les ressources terrestres pour satisfaire un impératif idéologique (techno-économiste) et ne peut remettre en question son mode de fonctionnement, sous peine de se saborder. Une civilisation ne se réforme pas (ne se saborde pas volontairement), mais évolue sous la pression de son environnement physique et géopolitique, ou fait faillite.
Les crises émergentes actuelles sont, majoritairement, imputables à la gestion techno-économiste du réel (théorisant une croissance infinie dans un monde fini) par un modèle civilisationnel désormais mondialisé. Initié progressivement par l'Europe occidentale, depuis le début du deuxième millénaire, ce modèle, à travers la colonisation et sous l'effet conjugué de 3 leviers majeurs de la civilisation : démographie, technologie et idéologie*, s'est implanté durablement aux 4 coins du globe, pour y devenir le moteur civilisationnel dominant.
* L'occident est à l'origine de nombre d'idées/idéologies qui ont dominées les 18, 19 et 20ièmes siècles (libéralisme, communisme, laïcité, sciences modernes, nationalisme, etc).
Devenu mondial, ce modèle de développement, éminemment matérialiste, se heurte aujourd'hui à des limites physiques ( géologiques, écologiques, démographiques, etc) et humaines (pertes des repères, du sens et du savoir faire, conflits identitaires, déracinements, etc). L'Occident, berceau et moteur de ce modèle, entre en contraction (crash démographique, crises des modèles, faillites, etc) ; sa perte de leadership mondial préfigure la montée en puissance de blocs régionaux (notamment en son sein, via le multiculturalisme) concurrents, qui lui sont parfois antagonistes.
La ville a toujours été le cœur et le moteur de la Civilisation et, plus encore, celui de l'Occident (méga urbanisé) et, donc, de la civilisation globale moderne (occidentalisée). Elle a toutefois toujours été dépendante, pour son développement et sa survie, des ressources issues de son environnement extérieur (hier celles de ses campagnes et aujourd'hui celles de la planète), qu'elles soient physiques ou humaines (main-d'œuvre). Les mégapoles, en particulier, seront le théâtre principal des crises futures (bulles immobilières, grandes migrations, conflits et émeutes, épidémies, dépendances énergétiques et alimentaires, etc).
En fait, plutôt que de parler de crises, il serait, amha, plus approprié de parler de la faillite d'un modèle civilisationnel ; faillite nous conduisant peut être, à terme, vers un changement de civilisation (ou tout du moins vers un monde multi-polaire, sans centre de gravité). Une crise est, par essence, passagère ; les changements en court : le pic de pétrole et ses conséquences (l'énergie rare et chère), la recomposition géostratégique mondiale (l'occident perdant son statut dominant), la faillite du système libéral anglo-saxon, les changements démographiques (migrations de peuplement, communautarismes, etc), la paupérisation, etc, seront durables, voir définitifs. Le monde tel que nous l'avons connu (occidentalisé et en croissance continue) évolue vers un autre équilibre, et d'autres modèles (probable retour à des modèles identitaires régionaux)... pour le meilleur et pour le pire.
C'est la première fois que je me prête à ce genre d'exercice. Le scénario suivant est donc une première tentative, maladroite, qui nécessitera de prochaines re-formulations et améliorations. Je vous le livre donc brut de décoffrage.
A noter que ce scénario est celui de la convergence des crises systémiques (phase actuelle), prélude à une potentielle faillite civilisationnelle (probablement très lente), prologue vers un possible changement de civilisation (progressif). En gros c'est le scénario d' un effondrement de type URSS, sauf que dans notre cas ce n'est pas un système qui implose, mais un modèle de civilisation dominant. Ce scénario s'inscrit dans la lignée de ceux de Pierre Thuillier (« la grande implosion »), de Dimitri Orlov , etc.
II). Scénario/fiction :
Tendances de fond – aujourd'hui et demain : sous la pression des limites environnementales (physiques et humaines), de nouveaux modèles, flous, émergent progressivement dans le prolongement (et/ou la rupture) du précédent.
Étape première (court terme) : convergence des risques et des crises.
Vers un « néo-féodalisme » : recomposition des rapports de force oblige (perte d'influence du communisme, dans les années 90, des syndicats, etc, dilution des classes moyennes, montée du communautarisme, apathie populaire et désintérêt pour le fait politique, contournement des règles démocratiques par les élites, etc), la nature des compromis accordés aux populations et aux groupes de pression, par les élites (de plus en plus dé-légitimées par la population), depuis le 18ième, évolue.
Les crises énergétiques (plateau bosselé), politiques (fuite en avant) et économiques (stagflation et surproduction au sein d'un monde devenu insolvable), alternées, entrainent la contraction lente de la mondialisation.
La crise économique systémique s'installe et met à mal le modèle « libéral » anglo-saxon. Des états font faillite. La zone euro éclate. Les bourses ferment pour éviter le krak. Les classes moyennes (et inférieures), de plus en plus « paupérisées », noyau dur de la vie économique, portent, à elles seules, le poids fiscal. Les caisses sont vides, alors les états font des coupes claires dans les budgets (subventions, aides sociale, etc) ; la population, acceptant difficilement que l'on supprime (par mesure d'économies) des services (écoles, hôpitaux, etc) accepte que l'on rogne sur la qualité (c'est moins visible) : la qualité de l'enseignement et des soins s'effondre. Fin de l'état providence, donc retour sur de nombreux acquis sociaux (droits et libertés). La paupérisation s'étend doucement et les pays occidentaux et occidentalisés se tiers-mondisent doucement. Effondrement de nombreux pays en voie de développement et enfoncement dans une spirale de violences (ethniques, religieuses, etc) ; c'est le tribalisme planétaire. Chômage de masse. Pénuries (alimentaires, énergétiques, etc) récurrentes. Entretien des infrastructures en baisse (délabrement partiel). Paiement des salaires des fonctionnaires, du RMI, des prestations sociales, des retraites, etc, aléatoire. Baisse de l'espérance de vie, de la natalité, du niveau scolaire, de la formation, etc. Perte populaire du savoir culturel, du savoir faire et des compétences.
La crise économique et énergétique devient crise sociale, puis politique.
Multiplication des conflits sociaux, de la désobéissance civile, des grèves, des manifs, etc... souvent violents (et accompagnés de pillages) ; difficiles à sécuriser. Développement du marché noir et du troc ; recyclage des éléments issus de l'ancienne économie (matériaux, etc). Multiplication des vols de carburant et de biens (notamment dans les commerces, les transports (trains de marchandises), etc) ; éventuellement par des groupes paramilitaires mafieux.
Fuite à l'étranger des « cerveaux », d'une partie de la population aisée et de certaines entreprises, excédés par les nouvelles conditions d'existence, vers des cieux plus cléments. Migrations intérieures de populations fuyants les zones (et les populations) paupérisées et/ou communautarisées (réduction de la diversité socio-économique dans les ZEP).
Le vieillissement de la population accroit la dépendance, les besoins de santé et les dépenses qui leur sont allouées et remet en question la répartition entre les générations (rapport actifs/inactifs) ; l'âge de la retraite ne cesse d'être repoussé.
La baisse de la natalité accentue le vieillissement de la population et sape le dynamisme démographique et économique.
La corruption des élites et la généralisation du clientélisme (notamment communautaire), nourrit le divorce entre les élites et le peuple (démocratie détournée au seul profit des élites et de groupes lobbyistes et corporations puissants) et au sein du peuple, entre les communautés (implosion de la communauté de destin unique (citoyenne) en communautés concurrentes).
Montée en puissance des mafias (passage de certaines villes sous l'autorité politique informelle des mafias) et des communautarismes (multiplication des enclaves identitaires au sein de certains territoires ; notamment autour et au cœur des mégapoles) ; ces 2 composantes venant occuper l'espace laissé vacant par l'autorité légitime (l'État). Les zones urbaines sécurisées (quartiers et zones privilégiées protégées) côtoient les zones de non droit (banlieues livrées aux lois des bandes, des mafias et des extrémistes).
Échec du multiculturalisme (devenu multi-conflictuel) et de l'angélisme et dérive vers une société cloisonnée et multi-conflictuelle (divisée verticalement entre les classes sociales et horizontalement entre populations parfois communautarisées). Au sein des dernières vagues d'immigration, certains peinent à s'insérer, ou à s'intégrer et certains se radicalisent, ou se replient sur leurs communautés. Le communautarisme a ses places fortes : léopardisation (créations d'enclaves identitaires) et napolisation (des villes tombent sous la coupe officieuse de mafias) de certains territoires. Des mouvements islamistes, notamment via le lobbyisme identitaire et le clientélisme politique et des mafias, encadrent les communautés et prônent la sédition (législative, culturelle, linguistique, politique, économique, etc) et alimentent sporadiquement émeutes et guérillas urbaines. En réaction au communautarisme, une partie de la population d'accueil et des immigrés intégrés cède au repli identitaire. Développement de l'abstention et de l'apathie socio-politique. Montée des droites « populistes » et des mouvements anti islam/communautarismes/immigration (ce qui exacerbe, notamment, l'islamisme). Montée des mouvements extrémistes politico-religieux et risque d'emballement. Certains mouvements canalisent et récupèrent la contestation (populisme et islamisme).
Les pouvoirs publics sont pris en otages par divers groupes influents, revendications antagonistes et pressions/menaces pressentes. Pour pouvoir acheter la paix sociale l'état pressurise les forces vives : classes moyennes, de plus en plus exaspérées.
Faillite politique : perte de représentativité des gouvernements, impuissance des états à endiguer les crises et les conflits, etc. Dérives vers une forme de gouvernance (en occident) totalitaire démocratique (autoritaire et non représentative). Émergence de figures politiques « majeures ».
Développement du contrôle militaire dans la gestion des crises ; montée des milices privées et de l'auto défense.
L'Europe de l'ouest et l'occident, via la balkanisation de leur territoire et via le ressentiment post-colonialiste d'une partie des nouveaux arrivants et de leur descendance (l'Europe doit une partie de son confort actuel à l'exploitation du tiers-monde) devient, avec les Balkans (Serbes/albanais), le Caucase (russes/pop musulmanes), le grand moyen-orient (Liban (chrétiens/musulmans) Israël/Palestine (juifs/arabes), le Cachemire (hindous/musulmans), etc, le détonateur potentiel d'un possible 3ième conflit mondial (ou bien l'un des éléments de ce conflit si, par exemple, il y a guerre majeure entre Israël et le monde arabe), ou d'une guerre civile (résultat de l'exaspération des populations face aux crises et aux dérives (pillages, etc)).
Montée de la censure et contrôle des médias et de la presse.
L'affaiblissement de l'Europe de l'ouest, embourbée dans ses problèmes intérieurs, favorisera l'émergence des puissances régionales (Russie (elle même en difficulté dans le Caucase et avec son propre crash démographique) et Turquie (blems avec les kurdes, plus dérive islamiste)), voir la Chine (risque d'implosion ethnique) et certaines nations islamiques (pays pétroliers), qui, si elles se radicalisent (montée de l'islamisme) pourront jouer de l'arme du pétrole et des diasporas pour jouer leurs atous.
En ce qui concerne les USA : possible éclatement (peu probable, AMHA), ou dérive autoritaire (militariste) en vue de conserver l'unité, de maitriser les mouvements radicaux (ennemis intérieurs sédicieux), de s'approvisionner (ressources) et de maintenir son leadership.
Éclatement et recomposition des alliances (fin de la zone euro, de l'UE, scission de l'ONU (= libération des conflits étouffés), etc), multiplication des théâtres conflictuels (l'ONU, de plus en plus influencée par les pays « non alignés » (Russie, OCI, Chine, etc) est de + en + contestée par les USA et l'Occident), conflits pour les ressources, division des oligarchies (Europe = division entre pro-USA et Pro Russes. Rapprochement de certains pays de l'UE, notamment à l'est, avec la Russie).
Pays émergents : instabilités politiques dans le tiers monde, émeutes de la faim, repli identitaire et fanatisme religieux ; développement des razzias (navires, touristes, etc) de subsistance. Ces pays deviennent des poudrières. Migrations de survie vers les pays du nord et opposition de plus en plus forte de ces derniers.
Recomposition des frontières du grand moyen orient (notamment de l'Arabie Saoudite) par les USA (et ses alliés), pour endiguer l'islamisme.
Le développement scientifique et technique atteint un pic et stagne ; lié à l'effondrement économique, cela signe la fin d'un modèle de développement. On ne retournera pas sur la lune et on ne mettra jamais les pieds sur Mars (programmes spatiaux gelés faute de moyens et d'énergie à un prix abordable).
Étape seconde (long terme – à l'orée de la fin de ce siècle et au delà) : l'effondrement (implosion), suivit du monde d'après (probablement ni pire ni meilleur que celui-ci).
A vous d'imaginer cette suite là...
Et navré pour cette horreur parano-catastrophiste...et son contenu politiquement peu correct.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Votre scénario
KrAvEuNn a écrit:Et navré pour cette horreur parano-catastrophiste...et son contenu politiquement peu correct.
et pourtant si bien vu.....
sur certains passages, j'ai l'impression d'y être déjà...
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Site...clic. clic - Page Fb clic...
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Re: Votre scénario
oui, ce n'est pas qu'une impression, ce que Krav décrit, c'est ce qui se passe en ce moment... la tribalisation et la balkanisation de nos pays est en cours.
Ce que je perçois dans ce scénario, c'est que le délitement et l'effondrement économique se font "en douceur", progressivement, sans à-coup violent.
Car je partage entièrement cette vision des choses (la description et l'analyse sont très pertinents, je pense), à ceci près que je "parie" plutôt sur un bain de sang, dont le déclencheur sera probablement une bavure policière sur un "jeune" délinquant, qui donnera des émeutes dans un quartier, puis 10 quartiers, puis 100 villes, et qui se multiplieront jusqu'à mettre l'Europe entière à feu et à sang...
Ce que je perçois dans ce scénario, c'est que le délitement et l'effondrement économique se font "en douceur", progressivement, sans à-coup violent.
Car je partage entièrement cette vision des choses (la description et l'analyse sont très pertinents, je pense), à ceci près que je "parie" plutôt sur un bain de sang, dont le déclencheur sera probablement une bavure policière sur un "jeune" délinquant, qui donnera des émeutes dans un quartier, puis 10 quartiers, puis 100 villes, et qui se multiplieront jusqu'à mettre l'Europe entière à feu et à sang...
grosminet- Membre Premium
- Nombre de messages : 2305
Date d'inscription : 14/04/2009
Re: Votre scénario
très intéressant Kraveunn et trés bien écrit. Au vue des différents scénari deux tendances ressortent :
- Les scénarios ou un élément extérieur intervient et change toutes "les régles du jeu" (risques naturel, accident NBC etc )
- Les scénarios ou l'humanité est le principal facteur de déchéance (crise economique, politique sociale ) etc ...
Pourquoi pas faire un sondage sur :
Quels est pour vous le risque majeur le plus probable ? Ou pour quel type de scénario vous préparez vous ?
en reprenant les sénarios présents dans ce fil de discussion ?
- Les scénarios ou un élément extérieur intervient et change toutes "les régles du jeu" (risques naturel, accident NBC etc )
- Les scénarios ou l'humanité est le principal facteur de déchéance (crise economique, politique sociale ) etc ...
Pourquoi pas faire un sondage sur :
Quels est pour vous le risque majeur le plus probable ? Ou pour quel type de scénario vous préparez vous ?
en reprenant les sénarios présents dans ce fil de discussion ?
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1/ SI VIS PACEM PARA BELUM
2/ "Molon labe"
resistance34- Membre Premium
- Nombre de messages : 344
Loisirs : sport de combat, chasse, militaria
Date d'inscription : 21/07/2010
Re: Votre scénario
Mon humble scénario, que j'aurais tendance à "égo-centrer", ou au mieux à centrer sur ma famille proche, est plutôt basé sur la décadence du pays, et la disparition de notre société :
- les banques s'effondrent, les états ne paient plus les salaires de leurs fonctionnaires : dès lors, en étant plus payée ou trop peu, pourrais-je continuer à payer les 12 ans qu'il me reste à payer de ma maison ? Et cette dernière restera-t'elle ma propriété ?
- soyons optimistes, je garderai ma maison, mais je n'aurai plus de salaire : j'arrêterai de travailler(j'ai depuis quelques temps ras le bol d'être pigeonnée donc mes compatriotes se passeront de mon travail), je "travaillerai" alors à m'occuper de mes animaux, de mon jardin et de mes cultures, je développerai encore plus mes rapports avec mes voisins. Si j'aurais été assez précoce et maligne dans ma préparation, pour avoir ma vache jersiaise et mon cheval(ce dernier pour le transport), pour partager un champ avec mes voisins pour la culture(je prévois d'acheter des grains), échanger nos aliments (l'un d'entre eux est charcutier et élève des moutons, a un rucher, quand son beau-frère et sa belle-mère ont une pommeraie, des volailles et des lapins, un autre est agriculteur et fabrique des produits laitiers). Ils ont aussi des chiens de chasse et fusils (on aurait du gibier). J'ai aussi un ami qui élève poules et chèvres et fabrique beaucoup de choses de ses propres mains. En Gros, j'ai beaucoup de contacts dans ma campagne. Je n'ai pas l'impression que nous mourrons de faim !
- pour en avoir parlé avec les campagnards : autant, ils sont prêts à échanger avec les autres campagnards qu'ils accepteront très mal la venue des citadins.
- je suis intimement persuadée que le GROS de la crise touchera plutôt les villes !!!
Ceci est mon scénario Optimiste avec une nature intacte (je rejoins hildegarde plus haut).
Quant à mon scénario Pessimiste... nous mourrons TOUS !!! Et la planète se répare dans quelques millénaires avec des nouvelles races comme à son habitude. D'ailleurs, un des scénarios catastophe-extinction-de-masse développé par des scientifiques est que le système magnétique de la planète perde les pédales et "éteigne" notre protection aux rayons du soleil !
Je n'ai pas en tête de scénarios semi-pessimiste,semi-optimiste !
- les banques s'effondrent, les états ne paient plus les salaires de leurs fonctionnaires : dès lors, en étant plus payée ou trop peu, pourrais-je continuer à payer les 12 ans qu'il me reste à payer de ma maison ? Et cette dernière restera-t'elle ma propriété ?
- soyons optimistes, je garderai ma maison, mais je n'aurai plus de salaire : j'arrêterai de travailler(j'ai depuis quelques temps ras le bol d'être pigeonnée donc mes compatriotes se passeront de mon travail), je "travaillerai" alors à m'occuper de mes animaux, de mon jardin et de mes cultures, je développerai encore plus mes rapports avec mes voisins. Si j'aurais été assez précoce et maligne dans ma préparation, pour avoir ma vache jersiaise et mon cheval(ce dernier pour le transport), pour partager un champ avec mes voisins pour la culture(je prévois d'acheter des grains), échanger nos aliments (l'un d'entre eux est charcutier et élève des moutons, a un rucher, quand son beau-frère et sa belle-mère ont une pommeraie, des volailles et des lapins, un autre est agriculteur et fabrique des produits laitiers). Ils ont aussi des chiens de chasse et fusils (on aurait du gibier). J'ai aussi un ami qui élève poules et chèvres et fabrique beaucoup de choses de ses propres mains. En Gros, j'ai beaucoup de contacts dans ma campagne. Je n'ai pas l'impression que nous mourrons de faim !
- pour en avoir parlé avec les campagnards : autant, ils sont prêts à échanger avec les autres campagnards qu'ils accepteront très mal la venue des citadins.
- je suis intimement persuadée que le GROS de la crise touchera plutôt les villes !!!
Ceci est mon scénario Optimiste avec une nature intacte (je rejoins hildegarde plus haut).
Quant à mon scénario Pessimiste... nous mourrons TOUS !!! Et la planète se répare dans quelques millénaires avec des nouvelles races comme à son habitude. D'ailleurs, un des scénarios catastophe-extinction-de-masse développé par des scientifiques est que le système magnétique de la planète perde les pédales et "éteigne" notre protection aux rayons du soleil !
Je n'ai pas en tête de scénarios semi-pessimiste,semi-optimiste !
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