Le Peak Oil commence à se préciser
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Mouais... (ça ne concerne pas le lien que Semper a glissé pendant que je rédigeais ma prose)
Le prix du pétrole a évidement une importance, mais si il faut un baril pour en extraire un (en raisonnant en équivalent pétrole quelque soit l'énergie), nous irons moins le chercher, même si le baril vaut 10.000 $.
Il sera bien plus intéressant d'utiliser l'énergie de substitution (photovoltaïque, éolien, biomasse,...) directement, le plus près possible de la source d'émission.
Notons au passage que si le baril vaut 10.000$, ça risque de renchérir les énergies de substitution.
Quelques éléments de vocabulaire et une analyse très récente ici :
http://yoananda.wordpress.com/2014/06/11/non-pas-le-mais-les-pics-petroliers/
On peut bien sûr ne pas être d'accord avec moi ou avec Yoananda
Le prix du pétrole a évidement une importance, mais si il faut un baril pour en extraire un (en raisonnant en équivalent pétrole quelque soit l'énergie), nous irons moins le chercher, même si le baril vaut 10.000 $.
Il sera bien plus intéressant d'utiliser l'énergie de substitution (photovoltaïque, éolien, biomasse,...) directement, le plus près possible de la source d'émission.
Notons au passage que si le baril vaut 10.000$, ça risque de renchérir les énergies de substitution.
Quelques éléments de vocabulaire et une analyse très récente ici :
http://yoananda.wordpress.com/2014/06/11/non-pas-le-mais-les-pics-petroliers/
On peut bien sûr ne pas être d'accord avec moi ou avec Yoananda
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« Nous saurons que notre programme de désinformation est accompli quand tout ce que le public américain croira sera faux. » ~ William Casey, Directeur de la CIA (tiré de la première réunion du personnel de Casey en tant que Directeur en 1981).
bigblond- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
...avec les liens mis sur cette discussion les années précédentes,2007>2010, je suis resté sur la lecture de l'actualité en la matière, 2014=
Certains articles sont très intéressants & reprennent des informations avérées depuis quelques mois ou années en économie.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/#more-10535
"
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations. Il apparaît que le mode de fixation du prix du pétrole spot, livrable à court terme, ressemble davantage à la fixation des taux monétaires du LIBOR qu'aux fictions idéales des manuels d'économie. Nous savons aujourd'hui que ces taux interbancaires du LIBOR ont été sciemment manipulés par diverses banques de la City de Londres, cela durant des années et avec éventuellement la complicité passive de leur régulateur, la banque centrale d'Angleterre. De même, le prix du pétrole est un sujet politiquement très sensible, il n'est pas étonnant qu'il soit soumis à diverses pressions."
...au sujet du pic pétrolier, on peut aussi méditer sur les informations sur les pétroles & gaz de schiste depuis 2 ans & les interventions des entreprises étatzuniennes sur ce sujet:
_prévisions exagérées en Californie
_épuisement rapide des puits exploités
_volonté de faire passer à tout prix la fracturation "propre" à travers le monde & surtout en Europe: France>Pologne>Ukraine...
Par ailleurs, sur l'exagération possible des stocks des pays OPEP, il est à mettre en // avec le lien étroit entre stocks-réserves/droits de vente:
"Le coefficient R/P a longtemps été sous-évalué car les réserves déclarées ne correspondaient pas aux réserves techniques. Il est aujourd'hui surévalué car certains pays déclarent des réserves qu'ils n'ont pas pour des raisons à la fois politiques et financières."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Synth.C3.A8se_des_arguments_des_optimistes_et_des_pessimistes
Certains articles sont très intéressants & reprennent des informations avérées depuis quelques mois ou années en économie.
http://petrole.blog.lemonde.fr/2014/04/19/gael-giraud-du-cnrs-le-vrai-role-de-lenergie-va-obliger-les-economistes-a-changer-de-dogme/#more-10535
"
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations. Il apparaît que le mode de fixation du prix du pétrole spot, livrable à court terme, ressemble davantage à la fixation des taux monétaires du LIBOR qu'aux fictions idéales des manuels d'économie. Nous savons aujourd'hui que ces taux interbancaires du LIBOR ont été sciemment manipulés par diverses banques de la City de Londres, cela durant des années et avec éventuellement la complicité passive de leur régulateur, la banque centrale d'Angleterre. De même, le prix du pétrole est un sujet politiquement très sensible, il n'est pas étonnant qu'il soit soumis à diverses pressions."
...au sujet du pic pétrolier, on peut aussi méditer sur les informations sur les pétroles & gaz de schiste depuis 2 ans & les interventions des entreprises étatzuniennes sur ce sujet:
_prévisions exagérées en Californie
_épuisement rapide des puits exploités
_volonté de faire passer à tout prix la fracturation "propre" à travers le monde & surtout en Europe: France>Pologne>Ukraine...
Par ailleurs, sur l'exagération possible des stocks des pays OPEP, il est à mettre en // avec le lien étroit entre stocks-réserves/droits de vente:
"Le coefficient R/P a longtemps été sous-évalué car les réserves déclarées ne correspondaient pas aux réserves techniques. Il est aujourd'hui surévalué car certains pays déclarent des réserves qu'ils n'ont pas pour des raisons à la fois politiques et financières."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Synth.C3.A8se_des_arguments_des_optimistes_et_des_pessimistes
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Kerkallog a écrit:...
19 avril 2014, par Matthieu Auzanneau
Gaël Giraud, du CNRS : « Le vrai rôle de l’énergie va obliger les économistes à changer de dogme »
Contrairement à ce qui est écrit dans tous les manuels d'économie, l'énergie (et non le capital, sans elle inerte) se révèle être LE facteur essentiel de la croissance, selon Gaël Giraud, 44 ans, directeur de recherche au CNRS et jésuite. Economistes, perpétuez-vous depuis deux siècles la même bourde fatidique ?
...
Vos travaux aboutissent à une conclusion qui diverge totalement des analyses classiques : “l'élasticité”, c'est-à-dire la sensibilité du PIB par habitant vis-à-vis de la consommation d'énergie est d'après vous de l'ordre de 60 %, et non de moins de 10 % (soit le coût de la facture énergétique dans la production), comme l'indique la littérature économique habituelle. [ Autrement dit, si la consommation d'énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D'après Gaël Giraud, l'observation empirique montre que l'augmentation est en réalité de 60 %, pas moins ! ]
Oui, oui, oui,...
Comme le dit JANCOVICI, c'est bien l'énergie qui nous a permis de créer toute la richesse dont nous disposons aujourd'hui.
Le travail humain a progressivement perdu le rôle qui était le sien et il continuera à le perdre à cause des progrès de la mécanisation-robotisation des industries (pour autant qu'on dispose de sources d'énergie permettant d'alimenter ces mécaniques).
Le capital n'est qu'une boucle du système
L'exemple du pêcheur illustre parfaitement cette théorie.
Un bateau (le capital), des marins (le travail), du gasoil (l'énergie) et des poissons dans la mer (aubaine gratuite) = création de richesse donc augmentation du PIB
Si on supprime l'énergie de l'équation on comprend vite qu'on peut beaucoup moins facilement créer de la richesse.
Kerkallog a écrit:...
Comment justifiez-vous cet énorme écart ?
La raison profonde de cet écart, c'est évidemment le très bas niveau du prix des hydrocarbures, même aujourd'hui.
Beaucoup d'économistes postulent que le marché international de l'énergie est à l'équilibre, et que les prix qui en émergent reflètent les tensions réelles s'exprimant sur ce marché. D'abord quelques remarques sur cette idée d'un équilibre naturel. Le prix de la plupart des énergies fossiles est influencé par celui du pétrole et, tout récemment, du gaz. Or le prix du pétrole, comme celui du gaz de schiste nord-américain, ne résulte pas d'une pure rencontre concurrentielle de l'offre et de la demande. Tous deux sont soumis à diverses manipulations...
Oui, oui, oui.
Comme le dit Paul JORION, le prix ne résulte pas de la loi de l'offre et de la demande mais d'un rapport de force entre le vendeur et l'acheteur.
Ca remet en cause l'essentiel des théories de nos grands économistes (qui ne tiennent d'ailleurs aucun compte du bonheur de gens). Je n'irais pas jusqu'à parler de complot, mais ça commence à me travailler...
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« Nous saurons que notre programme de désinformation est accompli quand tout ce que le public américain croira sera faux. » ~ William Casey, Directeur de la CIA (tiré de la première réunion du personnel de Casey en tant que Directeur en 1981).
bigblond- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Au sujet de la déplétion qui peut être rapide dans certains gisements de pétrole conventionnel,15,13% c'est pas rien! :
http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/1605-20064-cote-d-ivoire-abidjan-chute-de-15-13-dans-sa-production-d-hydrocarbures
http://www.agenceecofin.com/hydrocarbures/1605-20064-cote-d-ivoire-abidjan-chute-de-15-13-dans-sa-production-d-hydrocarbures
troisgriffes- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Quelques réponses :
- Gaël Giraud démontre que le PIB dépend de la consommation énergétique : oui, bien sûr. Qu'il en dépend davantage que ce qu'on croyait ; ok. Mais quel que soit le pourcentage de cette dépendance, ça ne change pas l'aspect qualitatif de ce phénomène. Or, le système ne sachant pas décroître, s'il y a une baisse de la disponibilité d'énergie, il y aura (AMHA) des soubresauts économiques, et une augmentation des inégalités (à l'échelle mondiale et à l'intérieur des pays) et de l'insécurité (terrorisme, conflits)... Ce n'est donc pas du tout contradictoire avec ce que je disais.
- pour autant, il y a de l'énergie disponible, notamment le charbon, le nucléaire, et dans une moindre mesure les renouvelables (car même si les gisements d'énergies renouvelables sont théoriquement énormes, il y a aussi d'énormes résistances au déploiement de ces solutions)... Donc, il ne faut pas sous-estimer la capacité du "système" à maintenir sa consommation d'énergie. Ca se fera, AMHA, au prix de la pollution, du changement climatique, de l'augmentation des risques posés par le nucléaire civil (d'une part, le vieillissement des centrales en place ; d'autre part, le recours à des constructeurs de centrale à la technologie moins sûre, mais moins chère), et enfin de la "paupérisation énergétique" d'une partie de la planète (l'énergie étant accaparée par les pays riches et puissants).
La déplétion, c'est la baisse des réserves d'un champ pétrolifère au fur et à mesure qu'on en retire du pétrole. La production de la Côté d'Ivoire (60e producteur mondiale) a baissé de 15 %. OK. Du coup, ça veut dire que la déplétion des réserves de ses champs est 15 % plus lente, c'est mathématique ! C'est pour ça qu'il ne faut pas confondre les deux.
Concernant cette baisse rapide de la production en Côte d'Ivoire : un champ peut avoir une production qui baisse rapidement, un autre non. Il peut y avoir des raisons techniques, économiques, organisationnelles.... Habituellement, on considère que la production d'un champ décline de 2 à 6 % par an. Je ne pense pas que la Côte d'Ivoire prouve que le déclin d'une région pétrolière tout entière puisse être de 15 %. En tout cas, c'est un peu trop tôt pour le dire. Je ne veux pas dire que ce n'est pas une info intéressante ; je veux juste dire qu'a priori, cette info reste ponctuelle et anecdotique et qu'il faut se garder d'en tirer des conclusions.
- Gaël Giraud démontre que le PIB dépend de la consommation énergétique : oui, bien sûr. Qu'il en dépend davantage que ce qu'on croyait ; ok. Mais quel que soit le pourcentage de cette dépendance, ça ne change pas l'aspect qualitatif de ce phénomène. Or, le système ne sachant pas décroître, s'il y a une baisse de la disponibilité d'énergie, il y aura (AMHA) des soubresauts économiques, et une augmentation des inégalités (à l'échelle mondiale et à l'intérieur des pays) et de l'insécurité (terrorisme, conflits)... Ce n'est donc pas du tout contradictoire avec ce que je disais.
- pour autant, il y a de l'énergie disponible, notamment le charbon, le nucléaire, et dans une moindre mesure les renouvelables (car même si les gisements d'énergies renouvelables sont théoriquement énormes, il y a aussi d'énormes résistances au déploiement de ces solutions)... Donc, il ne faut pas sous-estimer la capacité du "système" à maintenir sa consommation d'énergie. Ca se fera, AMHA, au prix de la pollution, du changement climatique, de l'augmentation des risques posés par le nucléaire civil (d'une part, le vieillissement des centrales en place ; d'autre part, le recours à des constructeurs de centrale à la technologie moins sûre, mais moins chère), et enfin de la "paupérisation énergétique" d'une partie de la planète (l'énergie étant accaparée par les pays riches et puissants).
Tu confonds dans cette phrase la déplétion et la baisse de production.Au sujet de la déplétion qui peut être rapide dans certains gisements de pétrole conventionnel,15,13% c'est pas rien!
La déplétion, c'est la baisse des réserves d'un champ pétrolifère au fur et à mesure qu'on en retire du pétrole. La production de la Côté d'Ivoire (60e producteur mondiale) a baissé de 15 %. OK. Du coup, ça veut dire que la déplétion des réserves de ses champs est 15 % plus lente, c'est mathématique ! C'est pour ça qu'il ne faut pas confondre les deux.
Concernant cette baisse rapide de la production en Côte d'Ivoire : un champ peut avoir une production qui baisse rapidement, un autre non. Il peut y avoir des raisons techniques, économiques, organisationnelles.... Habituellement, on considère que la production d'un champ décline de 2 à 6 % par an. Je ne pense pas que la Côte d'Ivoire prouve que le déclin d'une région pétrolière tout entière puisse être de 15 %. En tout cas, c'est un peu trop tôt pour le dire. Je ne veux pas dire que ce n'est pas une info intéressante ; je veux juste dire qu'a priori, cette info reste ponctuelle et anecdotique et qu'il faut se garder d'en tirer des conclusions.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
"La contre-performance est imputée principalement à la « déplétion naturelle des champs»"
Là c'est les robinets ouverts à fond comme l'année d'avant sauf que 15% de prod en moins.
D’où la deuxième partie:
"
« Le forage de puits additionnels sur les permis CI-26 et CI-24 et la mise en production future de nouveaux champs sur les permis CI-27 et CI-202, devraient contribuer à relever le niveau de production des hydrocarbures, principalement de gaz naturel »"
C'est le principe d'augmenter le nombre de points d'extraction pour maintenir temporairement le volume de production mais donc d'accélérer le tarissement du gisement .
TOTAL sur ce point:
"« Il faut d'abord investir pour limiter le déclin des champs matures à environ 5 % par an, rappelle-t-on chez Total. Sans ces investissements, il serait de 10 % à 20 %. »"
Là c'est les robinets ouverts à fond comme l'année d'avant sauf que 15% de prod en moins.
D’où la deuxième partie:
"
« Le forage de puits additionnels sur les permis CI-26 et CI-24 et la mise en production future de nouveaux champs sur les permis CI-27 et CI-202, devraient contribuer à relever le niveau de production des hydrocarbures, principalement de gaz naturel »"
C'est le principe d'augmenter le nombre de points d'extraction pour maintenir temporairement le volume de production mais donc d'accélérer le tarissement du gisement .
TOTAL sur ce point:
"« Il faut d'abord investir pour limiter le déclin des champs matures à environ 5 % par an, rappelle-t-on chez Total. Sans ces investissements, il serait de 10 % à 20 %. »"
troisgriffes- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
TOTAL sur ce point:
"« Il faut d'abord investir pour limiter le déclin des champs matures à environ 5 % par an, rappelle-t-on chez Total. Sans ces investissements, il serait de 10 % à 20 %. »"
OK pour l'info. Il est clair que le déclin de production d'un puits fait des hauts et des bas au fur et à mesure que des solutions techniques sont implémentées pour compenser ce déclin. C'set la "vie" normale d'un champ pétrolier, comme l'explique Janco : http://www.manicore.com/documentation/petrole/exploitation_petrole.html
Après, pour cet exemple de la Côté d'Ivoire, je maintiens que c'est une info anecdotique car isolée et invérifiable. Un tel gouvernement fait de la communication à visée politique. Il pourrait aussi chercher à masquer d'autres raisons. En début de cette même année, le premier ministre ivoirien attribuait la baisse de production à des "problèmes techniques". Qui croire ? http://www.bloomberg.com/news/2014-01-08/ivory-coast-sees-soaring-oil-production-rivaling-ghana-by-2019.html
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Les problèmes "techniques" sont sans doute dans le financement et la mise en place des infrastructures pour forcer les gisements:
http://www.lesechos.fr/10/03/2014/LesEchos/21643-079-ECH_petrole---les-compagnies-dopent-le-rendement-des-gisements.htm
ce qui impressionnant ,amha,c'est:
"
le prix élevé du pétrole, qui se maintient au-dessus de 100 dollars le baril depuis 2011, rentabilise des procédés qui, selon la complexité du projet et la taille des champs, peuvent coûter entre 10 et 80 dollars par baril.
"
et cela fait réfléchir:
"
A terme, les industriels espèrent faire grimper le taux mondial à 50 %. En Norvège, il atteint déjà plus de 45 %
"
nota:là ils parlent de l'utilisation de l'EOR.
http://www.lesechos.fr/10/03/2014/LesEchos/21643-079-ECH_petrole---les-compagnies-dopent-le-rendement-des-gisements.htm
ce qui impressionnant ,amha,c'est:
"
le prix élevé du pétrole, qui se maintient au-dessus de 100 dollars le baril depuis 2011, rentabilise des procédés qui, selon la complexité du projet et la taille des champs, peuvent coûter entre 10 et 80 dollars par baril.
"
et cela fait réfléchir:
"
A terme, les industriels espèrent faire grimper le taux mondial à 50 %. En Norvège, il atteint déjà plus de 45 %
"
nota:là ils parlent de l'utilisation de l'EOR.
troisgriffes- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
J'ai retrouvé cela,c'est plein de jolie courbes !^^
http://www.manicore.com/documentation/petrole/pic_passe_petrole.html
http://www.manicore.com/documentation/petrole/pic_passe_petrole.html
troisgriffes- Membre
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Et cela méne à cela:Manicore très documenté et qui fait bien le point.
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Y sommes-nous ? L'avenir nous le dira.
https://insolentiae.com/il-ny-a-plus-de-petrole-et-cest-pour-cela-que-les-prix-des-carburants-flambent/
https://insolentiae.com/il-ny-a-plus-de-petrole-et-cest-pour-cela-que-les-prix-des-carburants-flambent/
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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
sgwenn a écrit:Y sommes-nous ? L'avenir nous le dira.
https://insolentiae.com/il-ny-a-plus-de-petrole-et-cest-pour-cela-que-les-prix-des-carburants-flambent/
On nous surine cette théorie depuis plusieurs décennies et en ce qui me concerne j'ai totalement cessé d'y adhérer.
Je reste un partisan de l'origine multiple du pétrole (biotique ET abiotique) - oui je sais je ne suis qu'un ignorant et un conspi. - et je reste également convaincu que l'explication de tout cela se résume au seul réajustement dollar-or/pétrodollar du milieu des 70s, manipulation financière qui sans l'introduction du principe de rareté serait restée impossible à mettre en œuvre (historiquement et "scientifiquement" tout concorde et ce n'est vraiment pas un hasard ...).
Donc bon ... les pénuries à venir ne seront avant tout pour moi que les conséquences de la spéculation et des tensions géopolitiques du moment (et ce, même si elles seront bien sûr instrumentalisées à des fins bien moins honorables que de sauver la planète ou de pallier au "peak oil"). Bref : BULLSHIT.
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Catharing aime ce message
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Salut !
Que le pétrole soit d'origine biotique, ou abiotique peu importe ; ce qui compte ce sont les réserves réelles exploitables et le taux de renouvellement de la ressource (proche de zéro à notre échelle de temps humaine).
Il n'y a plus de pétrole et c'est pour cela que les prix des carburants flambent! - Insolentiae
Que le pétrole soit d'origine biotique, ou abiotique peu importe ; ce qui compte ce sont les réserves réelles exploitables et le taux de renouvellement de la ressource (proche de zéro à notre échelle de temps humaine).
Il n'y a plus de pétrole et c'est pour cela que les prix des carburants flambent! - Insolentiae
Les récessions n’arrivent jamais par hasard, et c’est les banques centrales qui les déclenchent quand elles y ont intérêt.
C’est le cas aujourd’hui.
Il faut faire baisser la demande pour limiter l’inflation.
Nous avons donc besoin d’une bonne récession pour y parvenir.
________________________________________________________
Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Pas d'accord !!! (on en recause dans 15 ans ???)



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Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Salut !
Pas d'accord avec quel point ? Comprend pas. Le renouvellement très, très, très... lent des gisements de pétrole ? Les réserves réelles seraient sous-estimées ?Wasicun a écrit:Pas d'accord !!! (on en recause dans 15 ans ???)![]()
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario
Re: Le Peak Oil commence à se préciser
Je m'autocite "Donc bon ... les pénuries à venir ne seront avant tout pour moi que les conséquences de la spéculation et des tensions géopolitiques du moment (et ce, même si elles seront bien sûr instrumentalisées à des fins bien moins honorables que de sauver la planète ou de pallier au "peak oil"). Bref : BULLSHIT."
(c'est bon là ... je suis dans le vrai ?)
(merci)
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"nemo propheta acceptus est in patria sua"
Wasicun- Membre Premium
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