[Equipement] Trauma kits de Rammstein

L’histoire qui suit est authentique et est arrivée à un proche. Les noms ont été changés par soucis d’anonymat.

Dans un petit village de Savoie, début des années 90…

Aujourd’hui est un jour important pour Maurice, la soixantaine et fraîchement retraité : il doit labourer son jardin ! Après avoir regardé le journal télévisé et avalé son café, il enfile ses bottes en caoutchouc et laisse son épouse devant la télévision. Comme à son habitude, elle va passer son après-midi devant « c’est mon choix » et « la chance aux chansons », à tricoter des vêtements que personne ne mettra…

Il est presque 14 heures : Maurice va chercher le vieux motoculteur dans le garage. La fraîcheur du moins d’avril le fait un peu frissonner, mais il se dit que le travail physique le mettra rapidement en nage. Son jardin est plutôt grand, dans les 500m². Si tout se passe bien, il devrait rejoindre la chaleur du salon vers les 16 heures, pile poil pour boire son bol de café au lait du goûter !

Le motoculteur est un vieux coucou des années 70, rustique mais diablement efficace et fiable. Maurice met en marche l'appareil, qui démarre au quart de tour malgré presque une année de repos forcé dans le garage. Il fait un bruit infernal, heureusement la propriété de Maurice est à l’écart du village et le bruit ne dérange personne. Le jardin est en pente, évidemment, et Maurice a logiquement prévu de commencer par le haut du jardin.


Source : http://laboutiquemotoculture.fr/motoculteur-nogamatic-moteur-briggs-et-stratton/

Les sillons s’enchaînent, et Maurice se dit qu’il va terminer plus tôt que prévu, quand soudain le motoculteur butte contre une grosse pierre et cale ! Bizarre : c’est la première fois que l’engin lui fait le coup… Maurice se présente devant l’engin afin de constater les dégâts. Et effectivement, une grosse pierre bloque ses mâchoires. Maurice parvient à l’extraire de le machine quand, tout à coup et sans prévenir, le motoculteur redémarre… et happe le pied de Maurice ! Avec horreur, il voit, comme dans un mauvais film d’horreur, les mâchoires de la machine consciencieusement réduire en charpie son pied, sa cheville, son mollet… L’adrénaline et le sang coulent à flots. Maurice se débat mais, malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à échapper à l’emprise de l’engin, et finit par basculer au sol. Miracle ? La botte en caoutchouc vient bloquer l’avance des mâchoires et comprimer la jambe de telle sorte que le saignement est presque stoppé. Le motoculteur, dans un dernier soubresaut, cale à nouveau. Maurice gît sur le sol, la jambe broyée jusqu’au genou et coincée dans la machine. Il ne ressent aucune douleur mais sait instinctivement que sa mort est proche. Ancien militaire, il a déjà vu nombre de camarades mourir en Afrique du Nord, après s’être pris la balle d’un tireur embusqué ou avoir mis le pied sur un piège-à-con…

Le premier réflexe de Maurice est de hurler. 10 minutes durant il appelle à l’aide, avec l’espoir que son épouse va bien finir par l’entendre. Peine perdue : elle est collée devant le poste de télévision et absorbée par son tricot… Maurice s’épuise, et cesse de crier. Il sait qu’il risque de devoir attendre un moment, là, allongé dans la terre humide de son jardin. Afin d'éviter l’hémorragie, il rectifie sa position et place sa tête vers le bas de la pente. Ainsi il limite l’afflux sanguin dans la blessure. Et l’attente commence, troublée ponctuellement par un appel à l’aide d’un Maurice faiblissant…

18 heures : inquiète, l’épouse de Maurice sort de la maison afin de voir ce que son mari fabrique… Il fait déjà presque nuit à cette heure dans les montagnes. Elle le trouve finalement, allongé dans son jardin, en état d’hypothermie, grièvement blessé mais encore suffisamment conscient pour lui parler. Rendue presque hystérique par le spectacle qu’elle devine dans la pénombre, elle parvient tout de même à rentrer à la maison et à appeler les pompiers, qui rappliquent 10 minutes plus tard. Le sauvetage va prendre du temps : pour le dégager de l’emprise du motoculteur, les sauveteurs doivent amputer Maurice sur place, au niveau du genou. Ce jour-là Maurice a eu beaucoup de chance : sans sa botte en caoutchouc, le motoculteur lui aurait sans doute broyé la cuisse et provoqué une hémorragie massive !


Introduction

Je vous propose mon retour d'expériences sur la préparation à une urgence médicale. Elle s'articule autour de 2 piliers : la formation au secourisme et aux premiers soins, et le matériel dédié. Concernant ce dernier point, après des années passées à réfléchir, tester, m'informer, faire des erreurs... j'ai finalement élaboré 2 kits qui me satisfont pleinement. Ce qui suit marche pour moi. A vous de voir s'il en est de même pour vous.

A ceux qui se poseraient la question de l'utilité d'une telle démarche, je dirais qu'elle fait partie des incontournables. Sans même imaginer des scénarii apocalyptiques, le quotidien est suffisamment riche en accidents et incidents de toutes sortes pour en avoir besoin. S'il est une statistique qui devrait inciter à réfléchir et à agir, c'est peut-être celle-ci : chaque jour, on dénombre en France plus de 120 aggressions au couteau sur la voix publique. Sur les routes, ce sont presque 160 accidents de la circulation qui se produisent journellement. Quant aux accidents du travail, si leur nombre diminue de façon constante depuis des décennies, ils restent à un niveau élevé avec plus de 1700 accidents professionnels par jour.


La formation aux premiers soins

Avant d'entamer la constitution d'un trauma kit ou d'une trousse d'urgence, il est essentiel de se former. Cela peut se faire en milieu professionnel ou via des formations dispensées par divers organismes publics ou privés. Je reste volontairement vague car chaque pays a ses particularités, et en Allemagne l'offre est plutôt pléthorique comparé à la France. Une formation aux premiers soins est requise par exemple pour l'obtention du permis de conduire.

Depuis plusieurs années je suis secouriste volontaire au sein de mon entreprise. Je crois qu'en France une fonction similaire existe en milieu professionnel, avec le Sauveteur Secouriste du Travail ou SST. La législation allemande impose qu'au moins 10% des employés soient formés aux premiers soins. Pour le salarié s'engageant dans cette fonction, la démarche présente plusieurs avantages :
- les formations sont gratuites,
- une remise à niveau (1 à 2 jours de formation) a lieu chaque année,
- les heures de formation sont considérées comme travaillées et donc payées.
Ces formations sont évidemment axées sur l'environnement professionnel et les risques inhérents. Elles permettent en outre d'échanger avec des professionnels du secours d'urgence et de bénéficier de leur expérience et anecdotes (souvent très gores).

L'inconvénient mineur que je vois à cette démarche est que certains scénarii bien spécifiques ne peuvent être traités. Mais avec un peu de chance on peut tomber sur des formateurs ayant fait autre chose que du secourisme en zone urbaine par temps de paix - comme par exemple un infirmier vétéran de la Bundeswehr - et prêts à sacrifier 15 minutes de leur cours pour traiter un cas exotique.

Les risques de lacération, perte de membre et brûlure sont très présents dans mon milieu professionnel. Si pendant des années mon expérience en tant que sauveteur s'est limitée à des bobos sans gravité, j'ai eu à intervenir début 2020 (juste avant la crise COVID) coup sur coup sur 2 accidents graves impliquant un saignement massif : un pouce arraché par une machine, et une main et un poignet coupés dans la longueur jusqu'à l'avant bras... Dans les 2 cas j'étais en renfort (2e arrivé sur les lieux, presque par hasard) et n'ai pas eu à intervenir directement sur le blessé, un collègue infirmier étant déjà sur place. Mais j'aurais eu à le faire, j'étais formé et équipé.

En privé c'est certes un peu plus soft mais tout autant animé, dès lors qu'on roule beaucoup, qu'on a des têtes brûlées en guise de progénitures, qu'on pratique des activités physiques un minimum engagées, ou qu'on évolue dans un environnement urbain très fréquenté et donc propices aux chutes, malaises, agressions... A chaque fois c'est l'occasion d'analyser ce qui a marché, ou pas.

Le message important à retenir est que, quels que soient votre environnement et votre contexte, une formation aux premiers soins et un entretien régulier de vos compétences sont incontournables. Passons maintenant à la partie matériel.


Le trauma kit de première ligne

Ce kit constitué au fil des années répond à un cahier des charges plutôt sévère. Pour résumer brièvement, le kit doit pouvoir être :
- suffisamment compact pour être porté en permanence sur soi,
- durable,
- accessible d'une seule main, quelle que soit la position dans laquelle je me trouve,
- déployable d'une seule main,
- mis en oeuvre avec un minimum d'effort pour un maximum d'effet.

Le trauma kit que je vais décrire ci-après répond à ce cahier des charges. C'est un kit de "première ligne" car toujours sur moi et donc prêt à l'emploi partout, n'importe quand. Pour l'anecdote, c'est le seul matériel dont je disposais lors des 2 interventions dans mon cadre professionnel et évoquées plus haut.

Dès qu'on parle de trauma kit, une des premières questions qui se pose est : comment transporter le bazar ? Au fil du temps, j'ai éliminé la trousse et le holster accroché à la ceinture. Trimballer le kit dans les poches d'une veste n'est pas non plus une option, vu que je ne porte pas toujours de veste... Bref : une fois de plus tout se joue sous la ceinture, au niveau du pantalon ! Afin d'éviter toute gêne en position assise, le kit est idéalement rangé dans les poches de devant, ou dans les poches cargo si votre vêtement en est pourvu.

La seconde question qui se pose est : quel matériel d'urgence transporter ? La fonction première du trauma kit est de stopper un fort saignement, voire une hémorragie. Pour ce faire, un garrot est au minimum nécessaire. Et s'il est seulement question de limiter un saignement, un pansement compressif fait l'affaire. Voilà le stricte nécessaire. Quelques accessoires peuvent venir compléter ce miminum vital : des gants, un marqueur, et 2 ou 3 autres bricoles.

En situation au quotidien, cela donne cela :


La version business (remise au placard pour cause de pandémie) :


La version estivale / sportive :


L'encombrement est minime : un fumeur/vapoteur transporte certainement autant de matériel, sinon plus. Quelle que soit mon activité, et pour peu que mes vêtements disposent d'une poche, ce kit est toujours sur moi. Passons maintenant aux composants constituant ce kit.

1. Le garrot ou tourniquet
Le choix d'un garrot ou tourniquet est un sujet sans fin. Plusieurs modèles sont disponibles sur le marché, y compris des copies chinoises bon marché qu'il vaut mieux éviter. J'ai testé pas mal de modèles : si le SWAT-T - une sorte de bande élastique - a retenu mon attention quelque temps, je l'ai finalement éliminé pour porter plutôt un CAT. Les avantages du CAT sur le SWAT-T et d'autres modèles :
- Le CAT est utilisable d'une seule main.
- Le CAT ne nécessite qu'une seule mise en place sur le membre atteint avant serrage, alors que le SWAT-T suppose de saucissonner littéralement le membre.  
- Le CAT est pourvu d'un dispositif démultiplicateur de force, qui fait que même affaibli par une blessure, je peux quand même serrer le garrot.
- Le CAT est durable (pas de date de péremption) et ne craint pas l'eau, la chaleur, les UV...



Le CAT est livré emballé et plié selon les recommandations du Co-TCCC. Vous pouvez évidemment l'utiliser ainsi plié. La séquence photographique ci-dessous vous montre comment réaliser pas-à-pas ce pliage :



Toutefois, afin d'améliorer la compacité et la rapidité de mise en oeuvre du tourniquet, j'ai adopté un pliage différent, en vogue chez les militaires. Plié de la sorte, le tourniquet rentre dans la poche avant d'un pantalon ou d'une veste et peut être déployé très rapidement. Car c'est le but : intervenir sur une hémorragie est une question de secondes, par conséquent le tourniquet doit être facilement accessible et pouvoir être mis en oeuvre en un minimum de temps. Le pliage militaire s'effectue de la façon suivante :



Les erreurs à ne surtout pas commettre :
- conserver son tourniquet dans son emballage d'origine,
- engager la bande velcro de sécurité,
- serrer au maximum le garrot avant pliage.



Petit comparatif entre les 2 méthodes de pliage (standard en orange, mili en noir) :





J'ai évoqué les contrefaçons bon marché : elles ne sont pas à exclure totalement. En effet, elles peuvent être utiles pour apprendre certains gestes réflexes, s'exercer, manipuler le tourniquet, former du personnel à moindre frais, etc.

2. Le pansement compressif
Celui que j'utilise est estampillé "israélien", mais on le trouve un peu partout, de la Bundeswehr aux pompiers allemands, avec des marquages différents. Le pansement est une simple compresse carrée de 10cm de côté, pliée en 2 et attaché à une longue bande de gaze. Le tout est conditionné dans un emballage sous vide. Rien de spécial donc, l'essentiel étant de disposer d'un pansement efficace et pouvant être maintenu sur la zone atteinte...





Je conserve le pansement en l'état, sachant qu'il est possible dans l'urgence d'ouvrir l'emballage avec une seule main et les dents. Au besoin (si l'on est dépourvu de dents ?!?), on peut ouvrir l'emballage et le refermer avec un bout de ruban adhésif facilement décollable, l'emballage constituant à mes yeux une protection mécanique efficace contre les outrages induits par un port quotidien.

3. Le marqueur et le tape
Le marqueur fait partie de ce qu'on nomme EDC ou Every Day Carry. L'EDC, ce sont ces quelques outils et accessoires qui traînent en permanence dans ma poche. Rien de spécial là non plus, le choix des objets étant à la discrétion de chacun. J'ai toutefois confectionné un pocket organizer avec de la bande élastique, de façon à ce que les objets de mon EDC ne s'entrechoquent pas (pensez FOMBEC !) et soient maintenus à plat dans ma poche. Il faudra sans doute que j'actualise le sujet dédié d'ailleurs...

Le marqueur permet de laisser des informations sur l'état d'un blessé, ou encore l'heure de pose du tourniquet. Le tape permet quant à lui d'improviser des pansements.



4. Le paquet de mouchoirs surprise : gants, masque, sacs de congélation
J'ai toujours sur moi un paquet de mouchoirs en papier, et je me suis dit que c'était l'endroit idéal pour y stocker des accessoires supplémentaires. On y trouve donc, en plus des mouchoirs :
- une paire de gants en latex,
- 2 sacs de congélation, de respectivement 1L et 3L,
- des attaches pour fermer les sacs de congélation,
- un masque chirurgical de secours, actualité COVID oblige.





Le tout, correctement plié et emballé, ne prend pas plus de place qu'un paquet de mouchoirs normal. Il est tout de même nécessaire de retirer au préalable 2 ou 3 mouchoirs... Je sais que certains gourous trimballent leur matos en vrac dans les poches, mais je considère que ce type de matériel doit être un minimum protégé. Je ne souhaite pas en outre risquer une grave crise diplomatique avec ma cheffe du gouvernement si un gant finit par accident dans le tuyau d'évacuation de la machine à laver !
J'utilise des gants translucides, qui ont l'avantage de permettre de vérifier la présence d'un saignement, au cas où je me blesserais en effectuant des manipulations.
Les sacs de congélation permettent de protéger une extrêmité sectionnée (doigt, main...) et de confectionner un chest seal de fortune en cas d'atteinte à un poumon. Ils peuvent servir à d'autres usages au quotidien ou dans un contexe de survie (recueillir de l'eau ou son urine par exemple).
Le paquet de mouchoirs en lui-même peut servir de pansement compressif. Chaque mouchoir peut être découpé et utilisé comme un pansement improvisé, conjointement avec du tape.

5. Le masque de bouche-à-bouche
Clairement, le masque de bouche-à-bouche n'est pas essentiel mais peut s'avérer utile s'il faut ranimer un(e) inconnu(e) dans la rue. A contrario il est complètement inutile à la maison... Et donc en toute logique, j'ai placé cet accessoire sur le trousseau de clés de mon domicile : dès que je sors, je l'ai sur moi.



6. Le brise-vitre coupe-ceinture ResQme
L'accessoire que j'utilise est un ResQme monté sur les clés de ma voiture. Que ce soit pour me dégager d'un véhicule accidenté, ou porter assistance à une personne accidentée, le gadget est à portée de main.



7. La paire de ciseaux Leatherman Micra
Ce petit multitool monté sur mes clés de voiture offre une excellente paire de ciseaux, très utile pour découper les vêtements d'un blessé par exemple.



Voilà pour ce qui est du trauma kit de première ligne. Exception faire du Leatherman Micra et du ResQme, vous devriez vous en tirer pour 40€ de frais, en comptant large. Vu l'enjeu - on parle de sauver des vies - l'investissement reste modique.

La suite dans le post suivant !

Rammstein

Le trauma kit de seconde ligne

A SUIVRE

Rammstein

Sympa, merci du retex, et jolie boucle de ceinture !

Question, pour le Resqme, y'a pas un doublon avec le Leatherman ?

Autre détail, le briquet est d'usage quotidien ou pas ? Sinon, peut-être une protection sur la commande pourrait éviter qu'il ne se vide inopinément...

Salut ,

Sympa, :-)

Par contre le Cat est bien sensible aux UV.
Au boulot la pochette officielle est même prévue dans ce rôle.

Ash a écrit:Question, pour le Resqme, y'a pas un doublon avec le Leatherman ?

Non : le ResQme est conçu pour briser une vitre et couper une ceinture de sécurité. Le Leatherman Micra est plus long à déployer et peu adapté à une situation d'urgence. Son seul intérêt en l'occurrence est d'offrir une paire de ciseaux efficace dans un volume très compact.

Ash a écrit:Autre détail, le briquet est d'usage quotidien ou pas ? Sinon, peut-être une protection sur la commande pourrait éviter qu'il ne se vide inopinément...

Non, d'usage occasionnel. Je contrôle régulièrement le bon fonctionnement et n'ai pas eu de mauvaise surprise depuis le temps. La gaine élastique protége plutôt bien le briquet, ce qui n'est pas le cas lorsqu'on transporte tout en vrac dans la poche.

montargie a écrit:Par contre le Cat est bien sensible aux UV.
Au boulot la pochette officielle est même prévue dans ce rôle.

Bon, on va dire que dans la poche il ne craint rien. Par contre dans le 2e post j'en présente un second, embarqué sur un kit plus conséquent et plus exposé. Va falloir revoir la stratégie...

Rammstein

Bha au boulot, perso je préfère avoir un TQ exposé au UV mais très très accessible quitte à devoir le remplacer plus souvent.
Même super exposé tout les jours au soleil africain ou afgant c'est qu'après qq mois que j'ai pu constater une dégradation de l'outil.
Donc moi je chipote pas trop sur ce point là, je le remplace juste plus souvent.

Ta méthode de pliage dite "militaire" par contre va m'inspirer pour ma vidéo du jour sur ma chaine youtube.
Car elle n'est pas ops du tout malgré le terme de "mili" je vais bien sur expliquer pourquoi.

Pas mal tout ça ! N'incluerais-tu pas un tampon hygiénique permettant de combattre une hémorragie par perforation ? Je dis ça mais si ça se trouve je n'en ai même pas mis dans ma trousse de secours EDC... J'aime l'idée du pocket organizer, tu l'as cousu toi-me j'imagine ?

je ne sais pas si c'est un bon plan mais pour l'achat du garrot tourniquet, j'ai trouvé ca:
https://www.ylea.eu/garrot-tourniquet-cat-b10530.html?gclid=CjwKCAjwgZuDBhBTEiwAXNofROYQPaVgjcl7vFGqZiuZIrG3iUT42Yps5kmdDyDUzdpdJnQYFaIaGBoC7qsQAvD_BwE
j'ai deja commandé sur ce site en pour le moment, aucune mauvaise surprise...

edit: en cherchant mieux, on trouve aussi sur ce site des CAT gen 7 donc apparement la derniere version de l'officiel.

question, le cat europeen ( donc une copie d'une ancienne version du cat americain) est il valable ou la derniere version est elle vraiment superieure?

Ça pue la contre façon, aucun intérêt le truc va te péter dans les mains avant d'être efficace

ah, donc tu a repondu a la question de mon edit 

Le jour où vous allez devoir poser un tourniquet ce sera peut être l'un des jours les plus déterminant et fatidique de votre vie.
Ou vous réussissez ou quelqu'un va mourir.

Pour ce genre d'outil il ne faut pas jouer à la roulette russe juste pour faire "une bonne affaire".

montargie a écrit:Le jour où vous allez devoir poser un tourniquet ce sera peut être l'un des jours les plus déterminant et fatidique de votre vie.
Ou vous réussissez ou quelqu'un va mourir.

Pour ce genre d'outil il ne faut pas jouer à la roulette russe juste pour faire "une bonne affaire".

C'est un gros sujet en Ukraine, où certains responsables corrompus ont équipé des unités entières avec des tourniquets chinois à 2 balles. Résultats : des tourniquets qui cassent au pire moment, se desserrent ou se désagrègent, et au final des morts inutiles.

Un article sur le sujet : https://www.pravda.com.ua/eng/news/2023/08/26/7417176/

Rammstein

Comme ça

- Tu copies le lien de la page (clic droit - Copier)
- Tu vas sur Google trad
 -Tu colles le lien à gauche (clic droit - Coller)
- Tu clics sur le lien à droite



Pour le reste de tes questions, regardes ICI ou ICI (avec vidéo)

Pour la pose d'un garrot tourniquet :





PS 1 : Ne jamais retirer le garrot !

PS 2 : Je te conseil vivement de faire une formation sauveteur secouriste. Tu y apprendras les gestes de 1er secours bien utile si besoin. Cette formation devrait être obligatoire à l'école. (bien plus que les cours de sexualités à la mode...)

ben j'avais un doute sur ta premiere video ( pose sur un os double) mais apparement, c'est efficace. faudrait que mes formateurs secouristes se recyclent! XD
https://medhybride.com/2021/10/03/mettre-en-place-un-garrot-sur-un-segment-de-membre-a-deux-os-est-ce-que-cest-efficace/

victor81 a écrit:ben j'avais un doute sur ta premiere video ( pose sur un os double) mais apparement, c'est efficace. faudrait que mes formateurs secouristes se recyclent! XD
https://medhybride.com/2021/10/03/mettre-en-place-un-garrot-sur-un-segment-de-membre-a-deux-os-est-ce-que-cest-efficace/

Pas de soucis sa fonctionne bien, bien qu'un peu plus douloureux et problématique pour les avant bras très fin.

J'avais cru comprendre qu'il fallait poser le garrot le plus vers le tronc possible, on m'aurait menti ?!

Dans certaine circonstance c'est une bonne chose (manque de temps pour évaluer une blessure, situation tactique etc...).
Maintenant le mythe de l'artère entre les deux os à pris du temps à être remis en questions par les retours de terrain et les recherches. Les nouveaux garrots offre aussi plus d'efficacité que les solutions d'autrefois.

2 ans et demi plus tard, la suite...  

Le trauma kit de seconde ligne

Ce kit est plus classique et correspond à ce qui est utilisé plus communément par les forces de l'ordre, les militaires, le personnel médical et plus généralement les personnes sensibilisées aux premiers soins. Je ne vais donc pas m'étendre sur le sujet, d'autres l'ayant fait beaucoup mieux que moi. Typiquement, ce kit m'accompagne au quotidien en voiture, en voyage, en ballade et en randonnée, dès lors que je dispose d'un sac-à-dos. La plupart de ses composants sont standards. Quelques-uns sont toutefois spécifiques (on verra lesquels plus loin), puisqu'avant l'apocalypse COVIDienne je faisais pas mal de route, que ce soit à titre privé ou professionnel.

Une photo valant 1000 mots, voici le kit :





Le contenant est une sacoche chinoise de premiers soins à 10 balles, pourvue de fixations MOLLE. Il y a certainement mieux, mais celle-ci correspond parfaitement à mon besoin. Son gros avantage est sa poignée permettant une ouverture rapide. Accessoirement, je peux la fixer à la ceinture ou au sac-à-dos, la porter comme un sac-à-main, voire même la monter sur un gilet porte-plaques. Si vous hésitez encore sur un contenant, vous pouvez vous contenter d'une trousse de toilette, qui fait tout aussi bien l'affaire !

La trousse contient :
- un tourniquet CAT-7 fixé par des élastiques à l'extérieur du kit pour un accès rapide,
- une paire de ciseaux d'intervention,
- un sachet de poudre hémostatique Celox,
- de la gaze compressée H&H permettant de combler une blessure avec arrachement de chair,
- une compresse anti-brûlure Burnshield,
- un pansement compressif israélien de 4",
- une couverture de survie,
- un marqueur indélébile,
- du tape enroulé sur le marqueur,
- des gants en latex,
- une lampe frontale,
- 2 bandages classiques,
- un bandage auto-adhésif,
- un masque de bouche-à-bouche,
- une lampe SOS avec pile lithium,
- des sacs de congélation.



La lampe SOS est prévue pour signaler un blessé de nuit en cas d'accident de la route. Retrouver de nuit des personnes accidentées en état de choc, dispersées façon puzzle dans un champ de mais, relève en effet parfois de la gageure ! Un marqueur lumineux s'avère alors précieux.

Le bandage auto-adhésif est à mon humble avis un incontournable. Il se met en place sans recourir à des épingles ou des noeuds. Il est insensible à l'eau et ne s'imbibe pas de sang.

Voilà pour ce qui est du trauma kit de seconde ligne. Le prix du matériel s'élève à une centaine d'euros, et constitue à mon avis une assurance vie bon marché. La plupart des composants étant des produits d'utilisation courante, vous pouvez très bien commencer avec un kit réduit et le compléter au fur et à mesure. Je vais inclure dans ce kit un second tourniquet, de façon à pouvoir intervenir plus efficacement sur des accidents impliquant plusieurs victimes ou la perte de plusieurs membres, une chose plus courante qu'on ne le pense lors des accidents de la circulation.

Conclusion

Les 2 kits présentés ci-dessus correspondent parfaitement à mon besoin et s'intègrent parfaitement à mon quotidien. Utilisés conjointement, ils permettent à 2 personnes d'intervenir simultanément sur au moins 2 victimes, ou alors sur des hémorragies multiples.

Pour finir, j'invite les personnes intéressées par cette démarche à consulter les 2 vidéos sur le sujet de Vik GN, qui a exercé comme infirmier.





Rammstein

Salut,

On utilise plus la poudre dans les milieux intéressés. Elle ont la fâcheuse tendance à former des caillot sanguins. Tu soigne l'hémorragie mais tu te retrouve avec une embolie pulmonaire en gros .

Rammstein a écrit:...Je vais inclure dans ce kit un second tourniquet, de façon à pouvoir intervenir plus efficacement sur des accidents impliquant plusieurs victimes ou la perte de plusieurs membres, une chose plus courante qu'on ne le pense lors des accidents de la circulation.

En cas de blessures multiples ou par balle, tu peux également ajouter un deuxième pansement compressif israélien