Paupérisation
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Re: Paupérisation
Xerfi mets le nez dans les drôles de chiffres de l'INSEE. 
"Derrière cela un revenu disponible en progression sur un an de presque 9% au premier semestre, c’est du jamais vu depuis 25 ans. Mais comment est-ce possible avec un salaire de base dont l’Insee et la Dares situent la progression à 4,6% au second semestre ?"
"Une décomposition par grands flux permet de très vite identifier ce qui a produit ce résultat remarquable. En tous les cas ce ne sont pas les transferts sociaux, notamment les retraites, pour la plupart indexés avec retard sur l’inflation qui produisent ce résultat : La source numéro 1 c’est la très forte progression des revenus financiers nets (grâce à la hausse des intérêts et des dividendes reçus. Tandis que les intérêts versés sur la dette ont peu augmenté, figés par les taux fixes. Des revenus recapitalisés, ce qui explique aussi la bonne tenue de l’épargne. Deuxième source : la faible progression des impôts et des cotisations sociales, qui peut s’expliquer 1/ par le fait, côté impôts, que les hauts revenus ont été favorisés par l’indexation du barème sur l’inflation, la défiscalisation des primes et par la progression de la part des revenus financiers soumis à la flat tax de 30%. Et côté cotisation sociale, par le fait que la hausse des salaires a été supérieure à proximité du SMIC, là où les allégements sont maximaux."



"Derrière cela un revenu disponible en progression sur un an de presque 9% au premier semestre, c’est du jamais vu depuis 25 ans. Mais comment est-ce possible avec un salaire de base dont l’Insee et la Dares situent la progression à 4,6% au second semestre ?"
"Une décomposition par grands flux permet de très vite identifier ce qui a produit ce résultat remarquable. En tous les cas ce ne sont pas les transferts sociaux, notamment les retraites, pour la plupart indexés avec retard sur l’inflation qui produisent ce résultat : La source numéro 1 c’est la très forte progression des revenus financiers nets (grâce à la hausse des intérêts et des dividendes reçus. Tandis que les intérêts versés sur la dette ont peu augmenté, figés par les taux fixes. Des revenus recapitalisés, ce qui explique aussi la bonne tenue de l’épargne. Deuxième source : la faible progression des impôts et des cotisations sociales, qui peut s’expliquer 1/ par le fait, côté impôts, que les hauts revenus ont été favorisés par l’indexation du barème sur l’inflation, la défiscalisation des primes et par la progression de la part des revenus financiers soumis à la flat tax de 30%. Et côté cotisation sociale, par le fait que la hausse des salaires a été supérieure à proximité du SMIC, là où les allégements sont maximaux."


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Re: Paupérisation
Chez Xerfi.
Moyenne de moins de 6500€/an.
Ici: https://www.xerficanal.com/economie/emission/Olivier-Passet-Auto-entrepreneurs-et-jobs-d-appoints-cela-s-accelere-meme-chez-le-cadres_3752192.html
"La montée en puissance du télétravail depuis la crise sanitaire n’était que le faux nez d’une transformation plus profonde du travail ? Une aspiration à l’indépendance qui s’affirmerait dans le cadre du salariat et hors du salariat.
La montée des indépendants
La fin du salariat est une prophétie ancienne que l’irruption des plateformes et la grande peur de l’ubérisation ont replacée au cœur des débats ces dernières années. Mais rien n’était vraiment palpable dans les chiffres jusqu’il y a peu : le salariat demeure encore, toujours et de loin, la première forme d’embauche. Tout au plus assistait-on en France ou aux États-Unis à un frémissement de l’emploi non salarié depuis 10 ans, rompant avec son déclin séculaire. Mais ce à quoi l’on assiste depuis le Covid ressemble bel et bien à une accélération de l’histoire. Le frémissement de l’emploi non salarié prend de plus en plus les allures d’une vague. De ce point de vue, le cas français est édifiant.
Le nombre de salariés a certes fortement augmenté depuis fin 2019, jusqu’à la mi-2023, de l’ordre de 1,3 million, soit plus de 5% de hausse. Mais simultanément, l’emploi non salarié a bondi de plus de 15%, gonflant le contingent des indépendants de 460 000 personnes en 3 ans et demi et contribuant à plus du quart des créations d’emploi. C’est considérable.
Diversité des profils d'indépendants
L’Urssaf permet d’affiner l’observation. Car le mot « indépendants » recouvre une multitude de situations très hétérogènes. Première grande tendance : la légère remontée du nombre des indépendants dits « classiques », au nombre de 1,9 million aujourd'hui. Ce statut emblématique des agriculteurs, commerçants, artisans et des professions libérales réglementées interrompt une longue phase de déclin, du fait notamment du rebond des professions libérales qui couvre une très forte poussée des métiers médicaux et paramédicaux, et la poursuite du développement des métiers juridiques et de conseil.
Seconde grande tendance, la très grande vitalité de l’auto-entrepreneuriat, qui ne se dément pas depuis sa création, mais s’intensifie depuis 2017 et la sortie du Covid. De fin 2019 à fin 2022, ce sont 794 000 autoentrepreneurs administrativement actifs qui viennent gonfler les statistiques, une progression qui atteint presque les 500 000 lorsque l’on se concentre sur les seuls autoentrepreneurs économiquement actifs, couvrant une multitude de secteurs. Certes, les VTC et la livraison, mais pas seulement. Beaucoup de ces emplois se développent en périphérie des entreprises (B-to-B spécialisé, informatique ou services de soutien) mais aussi autour des ménages (santé, soins du corps, sport, soutien scolaire etc.), couvrant des compétences manuelles comme intellectuelles. On assiste ainsi à un véritable essaimage de ce statut dans la plupart des secteurs d’activité, y compris l’industrie.
Des auto-entrepreneurs aux slashers
Contrairement aux entrepreneurs individuels traditionnels, la majorité des auto-entrepreneurs ont moins de 40 ans et près du quart est en poly-activité (contre moins de 7% pour les indépendants traditionnels). Et pour cause, ces micro-entités au statut simplifié sont loin de fournir un revenu de subsistance suffisant à la majorité de leurs détenteurs. En moyenne, un auto-entrepreneur se procure moins de 6 500 euros annuels via sa micro-activité, avec bien sûr une très forte hétérogénéité et instabilité des situations. Mais c’est bien un halo qui se met en place en substitut du salariat et souvent en complément du salariat. Un halo dont on peut suspecter le caractère régressif, puisqu’il étend l’espace du travail à la tâche et de la précarité extrême, à l’instar des livreurs du e-commerce. Un halo qui crée un espace de système-D et de revenu subsidiaire aux côtés de l’activité ou de l’inactivité, lorsque l’on est étudiant ou chômeur. Mais un halo qui se développe aussi en même temps que s’affirme la revendication d’une réappropriation du temps, des tâches et du lieu de travail par les salariés, via le télétravail. Et qui ouvre de nouvelles possibilités de polyvalence. Un phénomène qui a déjà son anglicisme à travers le terme de « slashers », ces touche-à-tout qui conjuguent le travail au pluriel et jonglent d’une activité à l’autre.
Moyenne de moins de 6500€/an.
Ici: https://www.xerficanal.com/economie/emission/Olivier-Passet-Auto-entrepreneurs-et-jobs-d-appoints-cela-s-accelere-meme-chez-le-cadres_3752192.html
"La montée en puissance du télétravail depuis la crise sanitaire n’était que le faux nez d’une transformation plus profonde du travail ? Une aspiration à l’indépendance qui s’affirmerait dans le cadre du salariat et hors du salariat.
La montée des indépendants
La fin du salariat est une prophétie ancienne que l’irruption des plateformes et la grande peur de l’ubérisation ont replacée au cœur des débats ces dernières années. Mais rien n’était vraiment palpable dans les chiffres jusqu’il y a peu : le salariat demeure encore, toujours et de loin, la première forme d’embauche. Tout au plus assistait-on en France ou aux États-Unis à un frémissement de l’emploi non salarié depuis 10 ans, rompant avec son déclin séculaire. Mais ce à quoi l’on assiste depuis le Covid ressemble bel et bien à une accélération de l’histoire. Le frémissement de l’emploi non salarié prend de plus en plus les allures d’une vague. De ce point de vue, le cas français est édifiant.
Le nombre de salariés a certes fortement augmenté depuis fin 2019, jusqu’à la mi-2023, de l’ordre de 1,3 million, soit plus de 5% de hausse. Mais simultanément, l’emploi non salarié a bondi de plus de 15%, gonflant le contingent des indépendants de 460 000 personnes en 3 ans et demi et contribuant à plus du quart des créations d’emploi. C’est considérable.
Diversité des profils d'indépendants
L’Urssaf permet d’affiner l’observation. Car le mot « indépendants » recouvre une multitude de situations très hétérogènes. Première grande tendance : la légère remontée du nombre des indépendants dits « classiques », au nombre de 1,9 million aujourd'hui. Ce statut emblématique des agriculteurs, commerçants, artisans et des professions libérales réglementées interrompt une longue phase de déclin, du fait notamment du rebond des professions libérales qui couvre une très forte poussée des métiers médicaux et paramédicaux, et la poursuite du développement des métiers juridiques et de conseil.
Seconde grande tendance, la très grande vitalité de l’auto-entrepreneuriat, qui ne se dément pas depuis sa création, mais s’intensifie depuis 2017 et la sortie du Covid. De fin 2019 à fin 2022, ce sont 794 000 autoentrepreneurs administrativement actifs qui viennent gonfler les statistiques, une progression qui atteint presque les 500 000 lorsque l’on se concentre sur les seuls autoentrepreneurs économiquement actifs, couvrant une multitude de secteurs. Certes, les VTC et la livraison, mais pas seulement. Beaucoup de ces emplois se développent en périphérie des entreprises (B-to-B spécialisé, informatique ou services de soutien) mais aussi autour des ménages (santé, soins du corps, sport, soutien scolaire etc.), couvrant des compétences manuelles comme intellectuelles. On assiste ainsi à un véritable essaimage de ce statut dans la plupart des secteurs d’activité, y compris l’industrie.
Des auto-entrepreneurs aux slashers
Contrairement aux entrepreneurs individuels traditionnels, la majorité des auto-entrepreneurs ont moins de 40 ans et près du quart est en poly-activité (contre moins de 7% pour les indépendants traditionnels). Et pour cause, ces micro-entités au statut simplifié sont loin de fournir un revenu de subsistance suffisant à la majorité de leurs détenteurs. En moyenne, un auto-entrepreneur se procure moins de 6 500 euros annuels via sa micro-activité, avec bien sûr une très forte hétérogénéité et instabilité des situations. Mais c’est bien un halo qui se met en place en substitut du salariat et souvent en complément du salariat. Un halo dont on peut suspecter le caractère régressif, puisqu’il étend l’espace du travail à la tâche et de la précarité extrême, à l’instar des livreurs du e-commerce. Un halo qui crée un espace de système-D et de revenu subsidiaire aux côtés de l’activité ou de l’inactivité, lorsque l’on est étudiant ou chômeur. Mais un halo qui se développe aussi en même temps que s’affirme la revendication d’une réappropriation du temps, des tâches et du lieu de travail par les salariés, via le télétravail. Et qui ouvre de nouvelles possibilités de polyvalence. Un phénomène qui a déjà son anglicisme à travers le terme de « slashers », ces touche-à-tout qui conjuguent le travail au pluriel et jonglent d’une activité à l’autre.
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Re: Paupérisation
Xerfi a écrit:Mais un halo qui se développe aussi en même temps que s’affirme la revendication d’une réappropriation du temps, des tâches et du lieu de travail par les salariés, via le télétravail.
Sans doute une des raisons qui pousse certaines grosses boites à faire marche arrière.
https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/teletravail/amazon-disney-google-aux-etats-unis-plusieurs-entreprises-font-marche-arriere-sur-le-teletravail-cf1676b8-3c2d-11ee-b56d-e249e39f68df
Plusieurs grandes entreprises américaines ont récemment fait marche arrière sur leur politique de télétravail. C’est par exemple le cas de Twitter, Amazon ou Google et Zoom, des géants américains qui avaient auparavant une politique assez souple sur le télétravail.
https://www.journaldugeek.com/2023/08/19/amazon-et-les-grandes-entreprises-de-la-tech-insistent-lourdement-pour-le-retour-au-bureau/
Plusieurs grands noms du secteur des technologies, dont Amazon, accentuent la pression sur les employés pour qu'ils reviennent travailler dans les bureaux… en opposition à la tendance croissante au télétravail, promu durant la pandémie. De nombreux salariés regrettent ce retour aux vieilles pratiques et réclament davantage de flexibilité.
Une des raisons invoquées..
https://www.presse-citron.net/le-teletravail-ca-ne-marche-pas-le-createur-de-chatgpt-sexplique/
Le dirigeant a d’emblée expliqué : « Je pense que l’une des pires erreurs commises par l’industrie technologique depuis longtemps a été de croire que tout le monde pouvait travailler à distance pour toujours, que les startups n’avaient pas besoin d’être réunies en personne et qu’il n’y aurait pas de perte de créativité ».
Cela semble être le cas pour certains aux USA.Xerfi a écrit:Et qui ouvre de nouvelles possibilités de polyvalence.
Ce papa gagne 300 000 euros par an et télétravaille avec 3 CDI : “si je fais le taff, je mérite mon salaire ”
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Re: Paupérisation
Et si on parlait carburants? Avec une digression sur l'immobilier et le travail des femmes pour remettre les choses en perspectives.
"Alors pourquoi autant de crispations autour du plein ? Car il est à l’intersection de quatre transformations majeures de la société française :
1. La montée du travail féminin. Elle s’est accompagnée d’une demande de mobilité accrue. L’automobile est devenue une absolue nécessité pour de nombreuses femmes pour se rendre au travail et gérer les responsabilités familiales. Le nombre de détentrices du permis de conduire a explosé dans les années 80-90 jusqu’en 2000. Finalement, femmes et hommes passent quotidiennement environ 1h à se déplacer avec une fréquence d’utilisation de l’automobile quasi-identique.
2. Ce mouvement en a télescopé deux autres : la flambée immobilière qui a contraint les ménages modestes à s’éloigner des centres-villes où se concentrent l’activité, les services administratifs et les loisirs.
3. À quoi s’ajoute la destruction de nombreux emplois industriels situés dans les campagnes et remplacés par des emplois dans les services localisés dans les cœurs de villes : en 20 ans, la distance domicile-travail a augmenté de moitié pour les habitants ruraux. La disparition des commerces de proximité, la désertification médicale ne sont pas sans conséquence non plus dans l’allongement du rayon d’action des Français et l’utilisation plus intensive du véhicule familial et/ou la multi-motorisation : la France comptait ainsi moins d’un véhicule en moyenne par foyer en 1980 contre près de 1,3 aujourd’hui. Et le nombre de kilomètres parcourus s’est allongé, excepté durant la crise sanitaire.
4. Dernière transformation profonde : ce sont les ménages modestes qui utilisent le plus quotidiennement leur voiture alors que son usage était plus intense en haut de l’échelle des revenus il y a 50 ans.
L’essence coûte moins cher aujourd’hui, c’est une évidence, mais en passant plus souvent à la pompe, le budget « carburant » devient étouffant. C'est une bombe sociale."
"Alors pourquoi autant de crispations autour du plein ? Car il est à l’intersection de quatre transformations majeures de la société française :
1. La montée du travail féminin. Elle s’est accompagnée d’une demande de mobilité accrue. L’automobile est devenue une absolue nécessité pour de nombreuses femmes pour se rendre au travail et gérer les responsabilités familiales. Le nombre de détentrices du permis de conduire a explosé dans les années 80-90 jusqu’en 2000. Finalement, femmes et hommes passent quotidiennement environ 1h à se déplacer avec une fréquence d’utilisation de l’automobile quasi-identique.
2. Ce mouvement en a télescopé deux autres : la flambée immobilière qui a contraint les ménages modestes à s’éloigner des centres-villes où se concentrent l’activité, les services administratifs et les loisirs.
3. À quoi s’ajoute la destruction de nombreux emplois industriels situés dans les campagnes et remplacés par des emplois dans les services localisés dans les cœurs de villes : en 20 ans, la distance domicile-travail a augmenté de moitié pour les habitants ruraux. La disparition des commerces de proximité, la désertification médicale ne sont pas sans conséquence non plus dans l’allongement du rayon d’action des Français et l’utilisation plus intensive du véhicule familial et/ou la multi-motorisation : la France comptait ainsi moins d’un véhicule en moyenne par foyer en 1980 contre près de 1,3 aujourd’hui. Et le nombre de kilomètres parcourus s’est allongé, excepté durant la crise sanitaire.
4. Dernière transformation profonde : ce sont les ménages modestes qui utilisent le plus quotidiennement leur voiture alors que son usage était plus intense en haut de l’échelle des revenus il y a 50 ans.
L’essence coûte moins cher aujourd’hui, c’est une évidence, mais en passant plus souvent à la pompe, le budget « carburant » devient étouffant. C'est une bombe sociale."
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Re: Paupérisation
Un point qui explique la bombe sociale, c'est depuis 1978 la "smicarisation" des salariés.
Les travailleurs industriels bien payés sont passés de 25% à 12% du corp social. Ils sont remplacés par des emplois de services, ou la productivité est faible et la masse salariale en baisse notable. 50% de la population active en France touchent en moyenne moins de 2000€, soit à peine supérieure au Smic à 1.747,20 €, pour beaucoup c'est à vie.
En 1978 pour un jeune qualifié le salaire montait très vite vers 2 ou 3 smic en 3 ou 4 ans, on se moquait comme d'une guigne de l'inflation à 12% ou du prix de l'essence.
Le vrai problème c'est le prix du logement, passé de 10% à plus de 30% du salaire en 40 ans.
Les travailleurs industriels bien payés sont passés de 25% à 12% du corp social. Ils sont remplacés par des emplois de services, ou la productivité est faible et la masse salariale en baisse notable. 50% de la population active en France touchent en moyenne moins de 2000€, soit à peine supérieure au Smic à 1.747,20 €, pour beaucoup c'est à vie.
En 1978 pour un jeune qualifié le salaire montait très vite vers 2 ou 3 smic en 3 ou 4 ans, on se moquait comme d'une guigne de l'inflation à 12% ou du prix de l'essence.
Le vrai problème c'est le prix du logement, passé de 10% à plus de 30% du salaire en 40 ans.
phyvette- Membre Premium
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Re: Paupérisation
Dernière édition par merlin06 le Jeu 26 Oct 2023 - 19:11, édité 1 fois
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Re: Paupérisation
Pas faux..Canis Lupus a écrit:Je ne suis pas à plaindre mais je me fais du souci pour mon budget, j'ai de plus en plus l'impression d'avoir une vie de pauvre. L'inflation va nous tuer !
CRISE ALIMENTAIRE : ALLONS-NOUS AVOIR FAIM CET HIVER ?
Nous vivons la chute de la consommation alimentaire la plus brutale depuis 1980. La consommation alimentaire exprimée en volume s’effondre. S’il y avait déjà une partie de la population qui connaissait la faim en France, l’inflation est en train de limiter l’accès à la nourriture pour des millions de personnes, qui sont en train de basculer dans la précarité alimentaire. Désormais, un français sur trois ne mange pas à sa faim selon le Secours Populaire. Tous les indicateurs sont dans le rouge, et des questions cruciales émergent : qui est responsable de cette hausse des prix, comment la limiter, et surtout comment garantir l’accès de tous aux produits alimentaires de base ? Éléments de réponse avec Salomé Saqué pour Blast.
https://video.blast-info.fr/w/n2sYM9SLXj8ZRNUVRgdcL3
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Re: Paupérisation
Tout à fait faux et j'ai fait des milliers de virements de salaires dans ma vie professionnelle (en 30 ans sur 40 en gros - 10 ans ou j'ai fait d'autre taches comme des calculs de coût ) de comptable.phyvette a écrit:
En 1978 pour un jeune qualifié le salaire montait très vite vers 2 ou 3 smic en 3 ou 4 ans, on se moquait comme d'une guigne de l'inflation à 12% ou du prix de l'essence.
Sur Paris-banlieue il y avait une sorte de "smic parisien" à + 20 % soit salaire net = SMIC brut pour les débutants dégagés des obligations militaires ou les jeunes femmes. Ensuite on montait assez rapidement à 1.5 smic, un niveau dont il était ensuite très lent de s'extraire pour plafonner à deux smic. Par contre les salaires suivaient bien l'inflation en effet.
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"Ne participez pas à l’économie sans nécessité. Achetez aussi peu que possible. Réutilisez autant que vous le pouvez. Réduisez vos besoins physiques. Établissez des plans pour les réduire davantage" (Dimitri Orlov)
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Re: Paupérisation
Attention aux USA il n'y a pas de notion de brut/net c'est le salarié qui doit cotiser à une assurance santé et une complémentaire retraite. Sachant que cette complémentaire retraite sera en fait la retraite principale, la retraite publique (social security) étant pratiquement un RSA qui ne permet pas de vivre et de se loger.Catharing a écrit:Cela semble être le cas pour certains aux USA.
Ce papa gagne 300 000 euros par an et télétravaille avec 3 CDI : “si je fais le taff, je mérite mon salaire ”
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Re: Paupérisation
Oui et non ... à l'embauche certains employeurs proposent des "packages" genre 50/50 afin d'attirer les meilleurs candidats - ils disposent parfois de leur propre cabinet médical ou adhèrent à des centres privés qui de l'orthodontie à la gynécologie en passant par la kinésithérapie (spécialité plus rare outre-Atlantique soit dit en passant) proposent tous les services de santé possibles. Lorsque l'on perd son emploi en revanche c'est la cata. : un pote a ainsi du lâcher pas loin de 5K$ par mois pour maintenir son (ancien) niveau de protection médicale pour lui et sa famille en attendant de trouver un autre job (ce qui sauf exception est assez aisé/rapide lorsque l'on est mobile, diplômé et expérimenté). Évidemment cela ne concerne majoritairement que les secteurs d'activités les plus rémunérateurs (dont la "tech.") et les postes les plus qualifiés ...Philippe-du-75013 a écrit:Attention aux USA il n'y a pas de notion de brut/net c'est le salarié qui doit cotiser à une assurance santé et une complémentaire retraite. Sachant que cette complémentaire retraite sera en fait la retraite principale, la retraite publique (social security) étant pratiquement un RSA qui ne permet pas de vivre et de se loger.Catharing a écrit:Cela semble être le cas pour certains aux USA.
Ce papa gagne 300 000 euros par an et télétravaille avec 3 CDI : “si je fais le taff, je mérite mon salaire ”
Aux USA c'est à chacun de s'organiser : un jeune diplômé lambda peu ainsi assez rapidement dépasser les 100/150K$ annuels, charge à lui de ventiler son pognon en cramant tout en "gadgets" (combien de fois ai-je vu des garages déborder de cabriolets, motos, quads, jet-ski, etc. ou des "man cave" blindées de home cinema, stations de gaming, billards et autres armoires fortes pleines de flingues) ou d'épargner pour son avenir (ses gosses ou sa retraite ...). C'est un peu comme un casino : lorsque l'on joue et que l'on gagne faut savoir s'arrêter (en France euh ... comment dire ...).
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Re: Paupérisation
Chers amis fans de tableaux et autres statistiques en tout genre voici la dernière œuvre de l'INSEE.
France, portrait social Édition 2023.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7666953
On notera:
-une très forte reproduction sociale des classes, notamment grâce au système d'éducation
-les femmes s'en sortent mieux à l'école et ont une plus grande propension à la mobilité sociale mais sont plus touchées par le travail à temps partiel/interrompu(sauf les cadres)
-le revenu du 1er dixième de la population est majoritairement issu de leur patrimoine(qui a généré des bénéfices avec l'inflation)
-les dépenses contraintes sont en forte hausse, l'immobilier en tête
-l'espérance de vie en bonne santé est aux alentours de 65 ans
-les chômage et les CDD touchent bien moins les diplômés du supérieur
-l'immigration compte pour 10% de la population avec presque 50% d'origine africaine et 32% d'origine européenne
-le dégrèvement de la taxe d'habitation impactent majoritairement les 3 premiers dixièmes
-l'époque préférée des cadres est le présent, celle des ouvriers les années 80
...
France, portrait social Édition 2023.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/7666953
On notera:
-une très forte reproduction sociale des classes, notamment grâce au système d'éducation
-les femmes s'en sortent mieux à l'école et ont une plus grande propension à la mobilité sociale mais sont plus touchées par le travail à temps partiel/interrompu(sauf les cadres)
-le revenu du 1er dixième de la population est majoritairement issu de leur patrimoine(qui a généré des bénéfices avec l'inflation)
-les dépenses contraintes sont en forte hausse, l'immobilier en tête
-l'espérance de vie en bonne santé est aux alentours de 65 ans
-les chômage et les CDD touchent bien moins les diplômés du supérieur
-l'immigration compte pour 10% de la population avec presque 50% d'origine africaine et 32% d'origine européenne
-le dégrèvement de la taxe d'habitation impactent majoritairement les 3 premiers dixièmes
-l'époque préférée des cadres est le présent, celle des ouvriers les années 80
...
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