[survie pure]Le Cannibalisme.

Andros a écrit:La question est : tueriez-vous quelqu'un pour le manger ?
Et là bon je crois que non.

Petrus16 a écrit:Rouge ou rosé sur la grand père?
D'où l'expression, un "barbecue des familles"

C'est sur une étude historique de la seule épidémie humaine connue d'une maladie à prions, le Kuru, qui affecta entre 1900 et 1958, les papous Fore des montagnes du sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, que se base John Collinge. Des rituels funéraires avec enterrements secondaires de cadavres de proches étaient massivement pratiqués par ces peuplades en signe de respect aux morts familiaux. Au cours des cérémonies, des échanges massifs de liquides et de matières biologiques entre les vivants et les morts étaient pratiqués : on a même évoqué un endo-cannibalisme tribal, sans d'ailleurs beaucoup de preuves concrètes. Les femmes et les enfants en bas âge qui participaient à ces fêtes beaucoup plus que les hommes et les garçons après l'âge de huit ans, ont été massivement atteints par le Kuru, une maladie caractérisée par des troubles chroniques de l'équilibre sans atteintes cognitives mais toujours mortelle.

Seconde vague de la maladie humaine ?

La plus courte période d'incubation de cette maladie a été estimée proche de 5 ans. Le gouvernement australien a interdit ces pratiques en 1958, mais entre 1957 et 2004 le nombre total de cas de Kuru a dépassé 2 700. Collinge confirme une donnée publiée déjà en juillet 2002 par les Français Jérôme Huillard et Dominique Costagliola dans Epidemiology : la durée moyenne d'incubation pour le Kuru est de 12 ans en moyenne pour les hommes et 8 pour les femmes (90% des sujets infectés sont morts après 21 à 27 ans d'infection par le prion). Mais Collinge, retraçant avec des chercheurs locaux, l'histoire individuelle de chaque cas suspect a trouvé 11 nouveaux cas entre juillet 1996 et juin 2004, dont la durée d'incubation de la maladie, du fait de l'interdiction respectée de ces rituels, est bien plus élevée. La durée minimale d'incubation est comprise en effet pour ces 11 cas, entre 34 et 41 ans. Mais chez les seuls hommes infectés, elle dépasse carrément 39 à 56 ans «et pourrait même être allongée d'environ 7 ans» dans certains cas, estime le communiqué de presse du Lancet.