Tchernobyl 25 ans après
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Tchernobyl 25 ans après
Tchernobyl 25 ans après : non, la catastrophe n'est pas terminée
Tchernobyl, Ukraine, samedi 26 avril 1986 à 1h24. Lors de la vérification d'un système de sécurité de l'Unité 4 de la centrale de Tchernobyl, une série d'erreurs commises par les opérateurs du réacteur entraîne la fusion du cœur.
La pression de la vapeur fait sauter le couvercle du réacteur, laissant échapper un nuage radioactif. L'évacuation des habitants de la ville de Pripyat, située à 3 km de la centrale, ne débute que le dimanche 27 à 14h. La ville de Tchernobyl, distante de 25 km, n'est alertée que le lundi matin... et évacuée le dimanche suivant !
Les séquelles sont encore nombreuses
Ces conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl sont aujourd’hui encore sujettes à débats. Et pour cause : ni les industriels nucléaires, ni les gouvernements qui les soutiennent n’ont fait leur travail pour établir un bilan sérieux de l'accident. L’URSS avait tout fait pour le minimiser. Aucun registre n’a été tenu.
De son côté, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a avancé le chiffre fantaisiste de 4 000 morts ! En 2006, Greenpeace a publié un rapport inédit et réalisé par soixante scientifiques. Il conclut que 200 000 décès dus à la catastrophe ont déjà été constatés ces quinze dernières années en Russie, Biélorussie et Ukraine.
L’Académie des sciences de l’Etat de New-York a publié, fin 2009, des études de chercheurs russes, biélorusses et ukrainiens. Selon ces recherches, qui n’avaient jamais été traduites en anglais, le nombre de décès causés par les retombées de l’accident de Tchernobyl se situerait entre 600 000 et 900 000. (lire l'intégralité en anglais)
Les liquidateurs, héros et victimes
Dans la nuit du 26 avril 1986 et dans les semaines, les mois qui suivirent, près d'un million d’hommes, surnommés 'les liquidateurs', ont été envoyés au pied du réacteur de Tchernobyl pour éteindre l’incendie du graphite en combustion dans le réacteur et bâtir le sarcophage conçu pour ensevelir les restes des installations.
C'est à mains nues, sans autre forme d'équipement que des pelles et des jets d’eau qu'ils ont fait ce travail titanesque. Des dizaines de milliers d'entre eux sont morts aujourd'hui, et continuent de mourir. Le film documentaire "La bataille de Chernobyl" ( Thomas Johnson 2006) révèle que sur les 500 000 liquidateurs, 20.000 sont morts et 20.000 sont invalides.
Une région qui reste fortement contaminée
Des équipes de Gr***p***e se sont rendues sur place, au mois de mars 2011. L'étude a été menée sur 114 échantillons de produits à la base du régime alimentaire des habitants, prélevés dans les régions de Jitomir et de Rivne et dans une troisième non-contaminée à titre de comparaison. Ces échantillons ont été récupérés soit sur les marchés locaux, soit directement auprès d’agriculteurs.
Des niveaux supérieurs à la norme de césium 137, élément radioactif à longue durée de vie, ont été détectés sur plusieurs échantillons de lait, de champignons et de baies. Le Cesium se déposant sur et dans les couches supérieures de la terre, les analyses ont porté sur les principales denrées alimentaires "à risque"
Un taux de radioactivité plus élevé a été constaté dans la région de Rivne, car son sol tourbeux et marécageux rend l'absorption des particules radioactives par les plantes plus facile.
Dans le lait : un échantillon prélevé dans la localité de Rudnya Zherevetska (région de Jitomir) affichait une radioactivité de 60 becquerels par litre (Bq/l), soit une concentration en césium 137 supérieure de 50 % à la norme acceptable de 40 Bq/l définie pour les enfants.
Sur les sept échantillons de champignons prélevés dans le village de Drozdyn (oblast de Rivne), six dépassaient de 1,3 à 7 fois les niveaux acceptables de césium 137.
Les baies de la région de Jitomir présentaient aussi une teneur en césium 137 supérieure aux normes : 1,5 fois supérieure pour les myrtilles congelées, 4,4 fois pour la confiture de myrtilles et jusqu’à 4,8 fois pour les myrtilles séchées.
Des teneurs en césium 137 entre 1,2 et 1,7 fois supérieures aux normes ont été détectées sur quatre des 15 échantillons de pommes de terre cultivées dans le village de Drozdyn.
(edit tarsonis : source : Tchernobyl 25 ans après : non, la catastrophe n'est pas terminée)
Tchernobyl, Ukraine, samedi 26 avril 1986 à 1h24. Lors de la vérification d'un système de sécurité de l'Unité 4 de la centrale de Tchernobyl, une série d'erreurs commises par les opérateurs du réacteur entraîne la fusion du cœur.
La pression de la vapeur fait sauter le couvercle du réacteur, laissant échapper un nuage radioactif. L'évacuation des habitants de la ville de Pripyat, située à 3 km de la centrale, ne débute que le dimanche 27 à 14h. La ville de Tchernobyl, distante de 25 km, n'est alertée que le lundi matin... et évacuée le dimanche suivant !
Les séquelles sont encore nombreuses
Ces conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl sont aujourd’hui encore sujettes à débats. Et pour cause : ni les industriels nucléaires, ni les gouvernements qui les soutiennent n’ont fait leur travail pour établir un bilan sérieux de l'accident. L’URSS avait tout fait pour le minimiser. Aucun registre n’a été tenu.
De son côté, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a avancé le chiffre fantaisiste de 4 000 morts ! En 2006, Greenpeace a publié un rapport inédit et réalisé par soixante scientifiques. Il conclut que 200 000 décès dus à la catastrophe ont déjà été constatés ces quinze dernières années en Russie, Biélorussie et Ukraine.
L’Académie des sciences de l’Etat de New-York a publié, fin 2009, des études de chercheurs russes, biélorusses et ukrainiens. Selon ces recherches, qui n’avaient jamais été traduites en anglais, le nombre de décès causés par les retombées de l’accident de Tchernobyl se situerait entre 600 000 et 900 000. (lire l'intégralité en anglais)
Les liquidateurs, héros et victimes
Dans la nuit du 26 avril 1986 et dans les semaines, les mois qui suivirent, près d'un million d’hommes, surnommés 'les liquidateurs', ont été envoyés au pied du réacteur de Tchernobyl pour éteindre l’incendie du graphite en combustion dans le réacteur et bâtir le sarcophage conçu pour ensevelir les restes des installations.
C'est à mains nues, sans autre forme d'équipement que des pelles et des jets d’eau qu'ils ont fait ce travail titanesque. Des dizaines de milliers d'entre eux sont morts aujourd'hui, et continuent de mourir. Le film documentaire "La bataille de Chernobyl" ( Thomas Johnson 2006) révèle que sur les 500 000 liquidateurs, 20.000 sont morts et 20.000 sont invalides.
Une région qui reste fortement contaminée
Des équipes de Gr***p***e se sont rendues sur place, au mois de mars 2011. L'étude a été menée sur 114 échantillons de produits à la base du régime alimentaire des habitants, prélevés dans les régions de Jitomir et de Rivne et dans une troisième non-contaminée à titre de comparaison. Ces échantillons ont été récupérés soit sur les marchés locaux, soit directement auprès d’agriculteurs.
Des niveaux supérieurs à la norme de césium 137, élément radioactif à longue durée de vie, ont été détectés sur plusieurs échantillons de lait, de champignons et de baies. Le Cesium se déposant sur et dans les couches supérieures de la terre, les analyses ont porté sur les principales denrées alimentaires "à risque"
Un taux de radioactivité plus élevé a été constaté dans la région de Rivne, car son sol tourbeux et marécageux rend l'absorption des particules radioactives par les plantes plus facile.
Dans le lait : un échantillon prélevé dans la localité de Rudnya Zherevetska (région de Jitomir) affichait une radioactivité de 60 becquerels par litre (Bq/l), soit une concentration en césium 137 supérieure de 50 % à la norme acceptable de 40 Bq/l définie pour les enfants.
Sur les sept échantillons de champignons prélevés dans le village de Drozdyn (oblast de Rivne), six dépassaient de 1,3 à 7 fois les niveaux acceptables de césium 137.
Les baies de la région de Jitomir présentaient aussi une teneur en césium 137 supérieure aux normes : 1,5 fois supérieure pour les myrtilles congelées, 4,4 fois pour la confiture de myrtilles et jusqu’à 4,8 fois pour les myrtilles séchées.
Des teneurs en césium 137 entre 1,2 et 1,7 fois supérieures aux normes ont été détectées sur quatre des 15 échantillons de pommes de terre cultivées dans le village de Drozdyn.
(edit tarsonis : source : Tchernobyl 25 ans après : non, la catastrophe n'est pas terminée)
ricemo14- Animateur
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Tchernobyl est un accident nucléaire tres grave bien plus que les média l'on décrit en 1986, maintenant les langues se délies , on en apprend un peu plus chaque jours......
le pire c'est que le sarcophage et en très mauvais état et qu'il risque de s'effondrer !
plusieurs trou dans la toiture de celui on été relever ( plusieurs dizaine de mettre carré au total)
l'arche qui devait etre démarrer en 2010 en est toujours au point mort a, elle doit servir de protection et aussi a la décontamination du site, mais rien n'est fait! pourquoi?
c'est une vrai bombe a retardement...
le pire c'est que le sarcophage et en très mauvais état et qu'il risque de s'effondrer !
plusieurs trou dans la toiture de celui on été relever ( plusieurs dizaine de mettre carré au total)
l'arche qui devait etre démarrer en 2010 en est toujours au point mort a, elle doit servir de protection et aussi a la décontamination du site, mais rien n'est fait! pourquoi?
c'est une vrai bombe a retardement...
seb21t- Membre
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Re: Tchernobyl 25 ans après
seb21t a écrit:Tchernobyl est un accident nucléaire tres grave bien plus que les média l'on décrit en 1986, maintenant les langues se délies , on en apprend un peu plus chaque jours......
le pire c'est que le sarcophage et en très mauvais état et qu'il risque de s'effondrer !
plusieurs trou dans la toiture de celui on été relever ( plusieurs dizaine de mettre carré au total)
l'arche qui devait etre démarrer en 2010 en est toujours au point mort a, elle doit servir de protection et aussi a la décontamination du site, mais rien n'est fait! pourquoi?
Le coût.
" Il manque environ 600 millions d'euros sur un total de plus d'un milliard et demi pour financer les travaux en vue de la construction du nouveau sarcophage à la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, ont déclaré jeudi les autorités ukrainiennes. " (http://www.liberation.fr/terre/01012329103-le-nouveau-sarcophage-de-tchernobyl-trop-court-de-600-millions-d-euros)
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Bonsoir,
En effet, le sarcophage se dégrade petite à petit...
Sachant qu'il reste dans le réacteur plusieurs kilo de plutonium -100 je crois/ et la demie vie de celui-ci est de 245 000 ans !- ça fait froid dans le dos.
D'ailleurs il reste 3000 liquidateurs qui travail sur le site de Tchernobyl pour essayer de maintenir ce sarcophage en état.
Rappelons que le sarcophage fut crée pour résister 30 ans, dans l'idée que trente ans après, les radiations ayant fortement baissé la construction d'un autre sarcophage soit plus simple. (Mais l'état Ukrainien à bien vu que le sarcophage ce dégrade et que donc la durée de vie de 30 ans est erroné).
Il me semble qu'une association récolte des fonds pour la création d'un sarcophage , ils doivent arriver à 1 milliard d'euro je ne sais pas ou ils en sont.
Gorby à aussi créé une association qui se nomme la croix verte internationale -Suis pas sur du nom- pour aider et apprendre les victimes des radiations de Tchernobyl.
Apprendre dans le sens ou comme dit par "ricemo14" les aliments etc sont toujours irradiés aujourd'hui encore et donc cette association essai d'apprendre aux habitants à tester leurs aliments etc...Pour essayer d'éviter une trop grosse absorption de radiation par exemple.
L'idée est bien mais l'association manque cruellement de fonds....
A+ Et bonne soirée.
En effet, le sarcophage se dégrade petite à petit...
Sachant qu'il reste dans le réacteur plusieurs kilo de plutonium -100 je crois/ et la demie vie de celui-ci est de 245 000 ans !- ça fait froid dans le dos.
D'ailleurs il reste 3000 liquidateurs qui travail sur le site de Tchernobyl pour essayer de maintenir ce sarcophage en état.
Rappelons que le sarcophage fut crée pour résister 30 ans, dans l'idée que trente ans après, les radiations ayant fortement baissé la construction d'un autre sarcophage soit plus simple. (Mais l'état Ukrainien à bien vu que le sarcophage ce dégrade et que donc la durée de vie de 30 ans est erroné).
Il me semble qu'une association récolte des fonds pour la création d'un sarcophage , ils doivent arriver à 1 milliard d'euro je ne sais pas ou ils en sont.
Gorby à aussi créé une association qui se nomme la croix verte internationale -Suis pas sur du nom- pour aider et apprendre les victimes des radiations de Tchernobyl.
Apprendre dans le sens ou comme dit par "ricemo14" les aliments etc sont toujours irradiés aujourd'hui encore et donc cette association essai d'apprendre aux habitants à tester leurs aliments etc...Pour essayer d'éviter une trop grosse absorption de radiation par exemple.
L'idée est bien mais l'association manque cruellement de fonds....
A+ Et bonne soirée.
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L’énergie nucléaire, l'incontrôlable incontrôlé.
Pattefolle- Membre
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Rassurant tout ça ! En fait on est VRAIMENT mais VRAIMENT dans la merde le jour où les travailleurs nucléaires auront plus rien à bouffer et penseront donc -logiquement- à autre chose qu'aller travailler. En fait, rester en France dans ces conditions est tout bonnement suicidaire. En fait, rester sur terre tout court non ? Imaginez 400 tchernobyls ou Fukushima ça stérilise plus que surement la planète non ?
Goodmusik- Membre
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Re: Tchernobyl 25 ans après
un truc que j'ai appris.. par le jeu vidéo et la recherche sur le sujet..
ceux que vous appelez "les liquidateurs" étaient surnommés aussi "STALKER"..
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--Editions L'Antre du Khaos
--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
--BP : Be Prepared (Baden Powell)
--Mon EDC
Re: Tchernobyl 25 ans après
Soit dit en passant : ces jeux sont tout simplement géniaux !
On y apprend pas mal de choses intéressantes sur Tchernobyl.
Et l'ambiance du jeu est excellente.
On y apprend pas mal de choses intéressantes sur Tchernobyl.
Et l'ambiance du jeu est excellente.
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Pattefolle- Membre
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Date d'inscription : 29/03/2011
Re: Tchernobyl 25 ans après
pas besoin de 400 tchernobylGoodmusik a écrit:Rassurant tout ça ! En fait on est VRAIMENT mais VRAIMENT dans la merde le jour où les travailleurs nucléaires auront plus rien à bouffer et penseront donc -logiquement- à autre chose qu'aller travailler. En fait, rester en France dans ces conditions est tout bonnement suicidaire. En fait, rester sur terre tout court non ? Imaginez 400 tchernobyls ou Fukushima ça stérilise plus que surement la planète non ?
a savoir que si ils n'avait pas vider l'eau sous le réacteur,il y aurait eu une explosion de plusieurs centaines de mega tonne: tout aurait été rasé sur 320 km ( soufle) et toute l'europe serait inhabitable a l'heure actuelle
il reste environ 100 kg de plutonium ( 1 micrograme suffit a tuer un homme, donc cela pourrait tuer 100 millions de personnes et la demie vie du plutonium est de 245000 ans)..... ca laisse songeur.....
si tu ne l'a pas vu regarde la bataille de tchernobyl tres instructif ( date de 2006)
https://www.dailymotion.com/video/x5mq9q_la-bataille-de-tchernobyl-1_tech
et la reconstitution de l'accident
https://www.dailymotion.com/video/x8mgfp_reconstitution-explosion-nucleaire_news
seb21t- Membre
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Mmh, plusieurs centaines de mégatonnes, tu tires ça d'où?
La pression critique sans enceinte de confinement suffisante est déjà difficilement obtensible, la Czar faisait déjà 50 Mtonnes eq. TNT avec tout ce qu'il faut et c'était une bombe dont le second étage était à fusion donc considérablement plus puissant que la fission potentielle du plutonium ou de l'uranium...
Qui plus est, tu parles de la demi-vie du plutonium, lequel? Certainement pas le 244...
M'voyez?
La pression critique sans enceinte de confinement suffisante est déjà difficilement obtensible, la Czar faisait déjà 50 Mtonnes eq. TNT avec tout ce qu'il faut et c'était une bombe dont le second étage était à fusion donc considérablement plus puissant que la fission potentielle du plutonium ou de l'uranium...
Qui plus est, tu parles de la demi-vie du plutonium, lequel? Certainement pas le 244...
M'voyez?
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Re: Tchernobyl 25 ans après
plusieurs mega tonne 3 a 5 et pas des centaines a 3.30 min de la video 3, desolé je me suis mal relut
pour le reste a 16 minutes de la derniere video"la bataille de Tchernobyl" au dire de vassili nesterenko ( physicien nucléaire)
mais en cherchant bien apparemment c'etait du plutonium 239 donc i:
"
Les ruines du réacteur 4 resteront radioactives pendant les siècles, (voire les millénaires) à venir. Le plutonium 239, qui est l'un des éléments radioactifs présents à l'intérieur du réacteur, a une demi-vie égale à 24 000 ans. Aujourd'hui, le réacteur est emprisonné dans un sarcophage de béton bardé d'acier et bourré de 300 000 tonnes de sable, d'argile, de plomb et de bore. Il nécessite une surveillance constante."
extrait de:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Tchernobyl
que croire alors?
apparemment le 244 c'est pire :
Il donne de l'uranium 240 par désintégration α avec une période radioactive de 80,8 millions d'années
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plutonium_244
pour le reste a 16 minutes de la derniere video"la bataille de Tchernobyl" au dire de vassili nesterenko ( physicien nucléaire)
mais en cherchant bien apparemment c'etait du plutonium 239 donc i:
"
Les ruines du réacteur 4 resteront radioactives pendant les siècles, (voire les millénaires) à venir. Le plutonium 239, qui est l'un des éléments radioactifs présents à l'intérieur du réacteur, a une demi-vie égale à 24 000 ans. Aujourd'hui, le réacteur est emprisonné dans un sarcophage de béton bardé d'acier et bourré de 300 000 tonnes de sable, d'argile, de plomb et de bore. Il nécessite une surveillance constante."
extrait de:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Tchernobyl
que croire alors?
apparemment le 244 c'est pire :
Il donne de l'uranium 240 par désintégration α avec une période radioactive de 80,8 millions d'années
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plutonium_244
seb21t- Membre
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Re: Tchernobyl 25 ans après
derniere news
http://www.francesoir.fr/actualite/international/25-ans-apres-reacteur-n%C2%B04-tchernobyl-fuit-encore-93106.html
et
voila un site avec photos
http://www.astrosurf.com/luxorion/tchernobyl.htm
http://www.francesoir.fr/actualite/international/25-ans-apres-reacteur-n%C2%B04-tchernobyl-fuit-encore-93106.html
et
voila un site avec photos
http://www.astrosurf.com/luxorion/tchernobyl.htm
ricemo14- Animateur
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Que les éléments radioactifs lourds donnent souvent d'autres radionucléides donc, que quand c'est fini, il y en a encore!que croire alors?
Le 244, c'était un piège, il n'y en a quasiment pas dans les réacteurs donc, c'est à peu près inutile de le noter.
Le 238 et le 239 sont plus fréquents par contre avec une demi-vie de 88 et 24.000 ans donc, ce n'est pas tout simple.
Pour ce qui est de l'explosion, c'est toujours beaucoup, l'ordre du mégatonne n'est atteint que par les bombes à fusion, il faut croire que cumulée, la masse d'Uranium aurait pu servir à faire au total plus ou moins quatre mégatonnes d'équivalent TNT.
Maintenant, pour éclaircir un peu, le réacteur de type RBMK qui équipe totalement Tchernobyl fonctionne à l'Uranium mais produit du Plutonium...
En effet, l'Uranium 235 qui est fissile (utile) en se dégradant relâche un neutron qui vient parfois se fixer sur de l'Uranium 238 pour donner ainsi du Plutonium 239 fissile et utile notamment dans les bombes A ou dans le MOX...
Wala!
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Ash- Membre Premium
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Date d'inscription : 02/10/2008
Tchernobyl, le pillage des métaux radioactifs
Tchernobyl, le cimetière qui disperse la mort
24 ans après la catastrophe, le site fait l’objet d’un pillage en règle. Chaque semaine, on y vole 200 tonnes de métal radioactif.
Dans deux ou trois heures, la nuit aura recouvert cette mer de sapins. La centrale et son réacteur n° 4 se dressent à une dizaine de kilomètres. Plus loin, c’est Pripyat, la ville fantôme où logeaient les ouvriers du complexe atomique. Dans un périmètre de 30 kilomètres, nul ne doit se risquer sans autorisation. Capots, pièces de moteur et portières rouillées servent de jalons vers la plaine de Razokha, où furent entreposés à la hâte des milliers de véhicules hautement radioactifs. « Les hélicoptères furent les premiers désossés, explique Piotr, un chercheur de métal. On pouvait gagner pas mal d’argent grâce à l’aluminium qu’ils contenaient. » Pour Piotr et ses « confrères », 100 kilos de métal, c’est l’assurance de gagner 90 grivnas (9 euros).
Des cimetières de métaux radioactifs vidés
Dans le tumulte qui a suivi l’explosion du réacteur n° 4 en 1986, les autorités ont pallié le plus pressé : enterrer les villages les plus contaminés et créer çà et là des tombeaux où devaient rester confinées pour des siècles des tonnes de métaux radioactifs. Un quart de siècle plus tard, la plupart de ces cimetières ont été vidés. Sur les 8 millions de tonnes de métal disséminées sur l’ensemble de la zone d’exclusion, il n’en resterait plus que 2 millions, représentant une valeur marchande de 1 milliard de grivnas (100 millions d’euros). Mais l’Agence internationale de l’énergie atomique basée à Vienne, en Autriche, dit « ne pas être au courant » .
Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, ce territoire vaste comme l’île de la Réunion est devenu une zone affranchie, avec ses propres règles, ses luttes d’influence, ses trafics. Ville de Tchernobyl, 9 heures du matin : cent vingt personnes sont encore employées au démontage de la centrale stoppée en 2000 ou à la surveillance de la zone. La plupart des immeubles sont à moitié déserts et les maisons cossues laissées à l’abandon. Le port qui borde le fleuve Dniepr est obstrué par des épaves de péniches. A l’exception des bus qui effectuent la liaison avec la centrale ou la sortie de la zone, le trafic est inexistant.
La société DSP Komplex qui, en 1988, a obtenu l’agrément du ministère des Situations d’urgence pour veiller à la sécurité des sites et au contrôle de leur contamination a installé ses locaux dans cette ville condamnée. Son directeur adjoint, Valery Michaelovitch Antropov, nous reçoit dans un bureau au décor suranné, devant une immense carte de la région. DSP Komplex doit recenser tous les lieux où les liquidateurs ont enterré des matériaux radioactifs. Aucun relevé topographique n’a été effectué : 300 points d’enfouissement ne figurent sur aucune carte. Il nous répète : « Nous avons l’aval du ministère des Situations d’urgence et de l’administration de la zone, et nous décontaminons les pièces avant toute exportation. »
Une radioactivité 20 fois supérieure à la norme autorisée
Mais il ne dira rien au sujet de Tchernobyl 2, cette base militaire soviétique ultrasecrète dont les installations auraient déjà été démontées pour être revendues à l’étranger. Les deux radars géants qui servaient à écouter les communications jusqu’en Europe occidentale vont bientôt être découpés, malgré leur importante radioactivité. Antropov refusera également d’ouvrir les portes de Buriakovka, de Lelov et de Razokha, les principaux sites d’enfouissement et de stockage. En revanche, il accepte de montrer le centre de retraitement dans l’enceinte de la centrale, à 200 mètres du réacteur n° 4 où le métal contaminé est trempé dans des bains d’acide. La radioactivité dépasse 400 microrems, plus de 20 fois la norme autorisée. Un enfer terrestre.
Dans une note de 2008, le ministère de la Santé ukrainien reconnaît qu’il ne peut endiguer le commerce du métal et tente de l’encadrer en fixant les normes radiométriques de désactivation des déchets. Il suffit de se rendre dans les blocs 5 et 6 pour découvrir le secret le mieux gardé de la zone : à 200 mètres de la cantine, des hommes tentent de nettoyer les turbines des réacteurs. Les poussières s’envolent à travers les vitres cassées. Officiellement, la centrale n’a qu’une seule fois mis en vente du métal provenant de ses installations.
Au début des années 2000, 110 tonnes d’Inox [Inox qui sert à la fabrication de vos casseroles vendues à bas prix sur les marchés et dans les quartiers populaires ] ont été commercialisées pour financer l’entretien du sarcophage entourant le réacteur n° 4. Le pouvoir a mis un point d’honneur à signaler l’arrêt du programme. Pourtant, demain, les pièces des blocs 5 et 6 auront certainement pris la route. En 2007, un chargement de tubes en cuivre et nickel a été intercepté à la sortie de la zone. Sa contamination était 23 fois supérieure aux normes. En mai 2009, 10 tonnes de métal dont le taux de radioactivité dépassait 30 000 microrems (plus de 1 000 fois le seuil autorisé) se sont volatilisées. Dans la nuit du 10 septembre 2009, une cargaison de 25 tonnes non traitées a été saisie par les services secrets ukrainiens : « Pour un chargement stoppé, combien parviennent à passer ? Quand il n’y a pas de neige, ce sont 100 à 200 tonnes de métal qui sortent illégalement chaque semaine », affirme Igor Chtirba, chauffeur d’un des camions arrêtés cette nuit-là.
Sans papiers et sans ressources, les forçats du métal font leur sale besogne
Igor attend avec inquiétude le procès dans lequel il doit comparaître à titre de témoin. Originaire de Moldavie, il a rejoint l’Ukraine à la fin de la guerre contre la Transnistrie, en 1992. Sans papiers et sans ressources, il est devenu un « forçat du métal » : « Chaque matin, on nous dépose sur un site et on se met à découper jusqu’à la nuit véhicules, usines, kolkhozes, maisons. Le métal est ensuite chargé dans des camions que nous sortons directement de la zone, soit par des routes secondaires, soit avec l’aval de la milice. Parfois, les chargements dépassent les 7 000 ou 8 000 microrems. Quand on le signale à nos chefs, ils nous disent de la fermer et de continuer à travailler. »
Sur le terrain, ce commerce parallèle revêt de multiples formes. La première consiste à établir des papiers en règle sans faire les frais de la désactivation. Les chargements peuvent ainsi être vendus à moitié prix. Ces petits arrangements, Serguei Lapkin, employé de DSP Komplex depuis quinze ans, les connaît : « Tous les moyens sont bons pour arrondir nos fins de mois », explique-t-il.
Micha*, un entrepreneur étranger installé depuis quinze ans en Ukraine, a consacré une grande partie de ses activités au trafic de métal : « Une autre solution est de disposer le métal radioactif au centre d’une quantité importante de ferraille propre. Ainsi, l’alarme ne se déclenche pas sous le portique de sécurité. Mais la manière la plus fréquente de sortir du métal reste la corruption. » Quatre cent cinquante miliciens sont affectés à la surveillance de la zone interdite. Leur salaire est de 2 500 grivnas par mois (250 euros), à peine plus que le salaire moyen. Tout est possible, du moment qu’on y met le prix : il faut compter 100 dollars par milicien pour qu’un camion de 10 tonnes quitte la zone sans être contrôlé. « En général, il y a deux miliciens par poste de contrôle, plus une personne chargée des mesures radiométriques. Pour 300 dollars, on peut sortir ce que l’on veut », raconte Vadim*, un ancien travailleur de la centrale.
Des milliers de tonnes de métal non retraité quittent Tchernobyl
D’avril à novembre, ce sont 4 000 à 5 000 tonnes de métal qui, sans retraitement, quittent ainsi le périmètre de Tchernobyl. Pour aller où ? Il existe 3 000 postes légaux de collecte de métal en Ukraine, mais près de 1 200 non répertoriés. Tout autour de la zone, chaque village possède son centre de récupération. Le métal rejoint donc Kiev, où certaines entreprises le transforment en tuyaux ou en matériel de chantier. Mais les plus grands volumes, des centaines de tonnes de métal contaminé par mois, rejoignent le berceau de la métallurgie ukrainienne, à l’est du pays.
Une épaisse fumée recouvre le centre de Dnipropetrovsk, à 500 kilomètres de Kiev. Une quinzaine de conglomérats métallurgiques se sont installés sur les bords du Dniepr. Et, chaque jour, des trains remplis de métaux en provenance de toute l’Ukraine prennent le chemin des fourneaux sidérurgiques.
Vladimir Gontcharenko préside l’Association Vtormet, qui regroupe une centaine d’entreprises métallurgiques. Il mène une lutte implacable contre certains de ces gros industriels. Selon lui, le métal de Tchernobyl infiltre massivement les usines métallurgiques de Dnipropetrovsk ou de Donetsk, l’autre grande cité industrielle du pays. « Aucune loi n’est plus forte que l’argent, dans notre pays, dit-il.
En principe, des contrôles radiologiques doivent être systématiquement opérés à l’entrée des usines. Mais la plupart sont peu équipées en matériel de détection et les mêmes combines se répètent immanquablement. Lorsqu’il arrive ici, le métal est acheté 200 dollars la tonne, deux fois plus qu’à sa sortie de Tchernobyl. Une fois fondu, il est revendu plus du double, soit 450 dollars la tonne. » Aux écologistes et aux scientifiques russes comme aux députés européens qui dénoncent le trafic, l’Ukraine continue à répondre que les rumeurs restent infondées : le métal radioactif peut continuer à rejoindre la Chine, avant de regagner l’Europe sous la forme anodine d’une boîte de conserve ou d’un vélo pour enfants.
* A la demande des intéressés, les prénoms ont été modifiés.
http://www.parismatch.com/Actu...rt-186771/
24 ans après la catastrophe, le site fait l’objet d’un pillage en règle. Chaque semaine, on y vole 200 tonnes de métal radioactif.
Dans deux ou trois heures, la nuit aura recouvert cette mer de sapins. La centrale et son réacteur n° 4 se dressent à une dizaine de kilomètres. Plus loin, c’est Pripyat, la ville fantôme où logeaient les ouvriers du complexe atomique. Dans un périmètre de 30 kilomètres, nul ne doit se risquer sans autorisation. Capots, pièces de moteur et portières rouillées servent de jalons vers la plaine de Razokha, où furent entreposés à la hâte des milliers de véhicules hautement radioactifs. « Les hélicoptères furent les premiers désossés, explique Piotr, un chercheur de métal. On pouvait gagner pas mal d’argent grâce à l’aluminium qu’ils contenaient. » Pour Piotr et ses « confrères », 100 kilos de métal, c’est l’assurance de gagner 90 grivnas (9 euros).
Des cimetières de métaux radioactifs vidés
Dans le tumulte qui a suivi l’explosion du réacteur n° 4 en 1986, les autorités ont pallié le plus pressé : enterrer les villages les plus contaminés et créer çà et là des tombeaux où devaient rester confinées pour des siècles des tonnes de métaux radioactifs. Un quart de siècle plus tard, la plupart de ces cimetières ont été vidés. Sur les 8 millions de tonnes de métal disséminées sur l’ensemble de la zone d’exclusion, il n’en resterait plus que 2 millions, représentant une valeur marchande de 1 milliard de grivnas (100 millions d’euros). Mais l’Agence internationale de l’énergie atomique basée à Vienne, en Autriche, dit « ne pas être au courant » .
Depuis l’indépendance de l’Ukraine en 1991, ce territoire vaste comme l’île de la Réunion est devenu une zone affranchie, avec ses propres règles, ses luttes d’influence, ses trafics. Ville de Tchernobyl, 9 heures du matin : cent vingt personnes sont encore employées au démontage de la centrale stoppée en 2000 ou à la surveillance de la zone. La plupart des immeubles sont à moitié déserts et les maisons cossues laissées à l’abandon. Le port qui borde le fleuve Dniepr est obstrué par des épaves de péniches. A l’exception des bus qui effectuent la liaison avec la centrale ou la sortie de la zone, le trafic est inexistant.
La société DSP Komplex qui, en 1988, a obtenu l’agrément du ministère des Situations d’urgence pour veiller à la sécurité des sites et au contrôle de leur contamination a installé ses locaux dans cette ville condamnée. Son directeur adjoint, Valery Michaelovitch Antropov, nous reçoit dans un bureau au décor suranné, devant une immense carte de la région. DSP Komplex doit recenser tous les lieux où les liquidateurs ont enterré des matériaux radioactifs. Aucun relevé topographique n’a été effectué : 300 points d’enfouissement ne figurent sur aucune carte. Il nous répète : « Nous avons l’aval du ministère des Situations d’urgence et de l’administration de la zone, et nous décontaminons les pièces avant toute exportation. »
Une radioactivité 20 fois supérieure à la norme autorisée
Mais il ne dira rien au sujet de Tchernobyl 2, cette base militaire soviétique ultrasecrète dont les installations auraient déjà été démontées pour être revendues à l’étranger. Les deux radars géants qui servaient à écouter les communications jusqu’en Europe occidentale vont bientôt être découpés, malgré leur importante radioactivité. Antropov refusera également d’ouvrir les portes de Buriakovka, de Lelov et de Razokha, les principaux sites d’enfouissement et de stockage. En revanche, il accepte de montrer le centre de retraitement dans l’enceinte de la centrale, à 200 mètres du réacteur n° 4 où le métal contaminé est trempé dans des bains d’acide. La radioactivité dépasse 400 microrems, plus de 20 fois la norme autorisée. Un enfer terrestre.
Dans une note de 2008, le ministère de la Santé ukrainien reconnaît qu’il ne peut endiguer le commerce du métal et tente de l’encadrer en fixant les normes radiométriques de désactivation des déchets. Il suffit de se rendre dans les blocs 5 et 6 pour découvrir le secret le mieux gardé de la zone : à 200 mètres de la cantine, des hommes tentent de nettoyer les turbines des réacteurs. Les poussières s’envolent à travers les vitres cassées. Officiellement, la centrale n’a qu’une seule fois mis en vente du métal provenant de ses installations.
Au début des années 2000, 110 tonnes d’Inox [Inox qui sert à la fabrication de vos casseroles vendues à bas prix sur les marchés et dans les quartiers populaires ] ont été commercialisées pour financer l’entretien du sarcophage entourant le réacteur n° 4. Le pouvoir a mis un point d’honneur à signaler l’arrêt du programme. Pourtant, demain, les pièces des blocs 5 et 6 auront certainement pris la route. En 2007, un chargement de tubes en cuivre et nickel a été intercepté à la sortie de la zone. Sa contamination était 23 fois supérieure aux normes. En mai 2009, 10 tonnes de métal dont le taux de radioactivité dépassait 30 000 microrems (plus de 1 000 fois le seuil autorisé) se sont volatilisées. Dans la nuit du 10 septembre 2009, une cargaison de 25 tonnes non traitées a été saisie par les services secrets ukrainiens : « Pour un chargement stoppé, combien parviennent à passer ? Quand il n’y a pas de neige, ce sont 100 à 200 tonnes de métal qui sortent illégalement chaque semaine », affirme Igor Chtirba, chauffeur d’un des camions arrêtés cette nuit-là.
Sans papiers et sans ressources, les forçats du métal font leur sale besogne
Igor attend avec inquiétude le procès dans lequel il doit comparaître à titre de témoin. Originaire de Moldavie, il a rejoint l’Ukraine à la fin de la guerre contre la Transnistrie, en 1992. Sans papiers et sans ressources, il est devenu un « forçat du métal » : « Chaque matin, on nous dépose sur un site et on se met à découper jusqu’à la nuit véhicules, usines, kolkhozes, maisons. Le métal est ensuite chargé dans des camions que nous sortons directement de la zone, soit par des routes secondaires, soit avec l’aval de la milice. Parfois, les chargements dépassent les 7 000 ou 8 000 microrems. Quand on le signale à nos chefs, ils nous disent de la fermer et de continuer à travailler. »
Sur le terrain, ce commerce parallèle revêt de multiples formes. La première consiste à établir des papiers en règle sans faire les frais de la désactivation. Les chargements peuvent ainsi être vendus à moitié prix. Ces petits arrangements, Serguei Lapkin, employé de DSP Komplex depuis quinze ans, les connaît : « Tous les moyens sont bons pour arrondir nos fins de mois », explique-t-il.
Micha*, un entrepreneur étranger installé depuis quinze ans en Ukraine, a consacré une grande partie de ses activités au trafic de métal : « Une autre solution est de disposer le métal radioactif au centre d’une quantité importante de ferraille propre. Ainsi, l’alarme ne se déclenche pas sous le portique de sécurité. Mais la manière la plus fréquente de sortir du métal reste la corruption. » Quatre cent cinquante miliciens sont affectés à la surveillance de la zone interdite. Leur salaire est de 2 500 grivnas par mois (250 euros), à peine plus que le salaire moyen. Tout est possible, du moment qu’on y met le prix : il faut compter 100 dollars par milicien pour qu’un camion de 10 tonnes quitte la zone sans être contrôlé. « En général, il y a deux miliciens par poste de contrôle, plus une personne chargée des mesures radiométriques. Pour 300 dollars, on peut sortir ce que l’on veut », raconte Vadim*, un ancien travailleur de la centrale.
Des milliers de tonnes de métal non retraité quittent Tchernobyl
D’avril à novembre, ce sont 4 000 à 5 000 tonnes de métal qui, sans retraitement, quittent ainsi le périmètre de Tchernobyl. Pour aller où ? Il existe 3 000 postes légaux de collecte de métal en Ukraine, mais près de 1 200 non répertoriés. Tout autour de la zone, chaque village possède son centre de récupération. Le métal rejoint donc Kiev, où certaines entreprises le transforment en tuyaux ou en matériel de chantier. Mais les plus grands volumes, des centaines de tonnes de métal contaminé par mois, rejoignent le berceau de la métallurgie ukrainienne, à l’est du pays.
Une épaisse fumée recouvre le centre de Dnipropetrovsk, à 500 kilomètres de Kiev. Une quinzaine de conglomérats métallurgiques se sont installés sur les bords du Dniepr. Et, chaque jour, des trains remplis de métaux en provenance de toute l’Ukraine prennent le chemin des fourneaux sidérurgiques.
Vladimir Gontcharenko préside l’Association Vtormet, qui regroupe une centaine d’entreprises métallurgiques. Il mène une lutte implacable contre certains de ces gros industriels. Selon lui, le métal de Tchernobyl infiltre massivement les usines métallurgiques de Dnipropetrovsk ou de Donetsk, l’autre grande cité industrielle du pays. « Aucune loi n’est plus forte que l’argent, dans notre pays, dit-il.
En principe, des contrôles radiologiques doivent être systématiquement opérés à l’entrée des usines. Mais la plupart sont peu équipées en matériel de détection et les mêmes combines se répètent immanquablement. Lorsqu’il arrive ici, le métal est acheté 200 dollars la tonne, deux fois plus qu’à sa sortie de Tchernobyl. Une fois fondu, il est revendu plus du double, soit 450 dollars la tonne. » Aux écologistes et aux scientifiques russes comme aux députés européens qui dénoncent le trafic, l’Ukraine continue à répondre que les rumeurs restent infondées : le métal radioactif peut continuer à rejoindre la Chine, avant de regagner l’Europe sous la forme anodine d’une boîte de conserve ou d’un vélo pour enfants.
* A la demande des intéressés, les prénoms ont été modifiés.
http://www.parismatch.com/Actu...rt-186771/
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Selon une nouvelle étude, les matériaux organiques (feuilles mortes, etc.) autour de Tchernoyl ne se décomposeraient pas correctement (à cause de l'impact des contaminations sur les micro-organismes).
Avec toutes les feuilles mortes des 30 dernières années qui s’accumulent donc, une des craintes est qu'il y ait de gros incendies; les particules radioactives absorbées par les végétaux pourraient alors partir dans l'atmosphère...
http://www.smithsonianmag.com/science-nature/forests-around-chernobyl-arent-decaying-properly-180950075/?no-ist
Avec toutes les feuilles mortes des 30 dernières années qui s’accumulent donc, une des craintes est qu'il y ait de gros incendies; les particules radioactives absorbées par les végétaux pourraient alors partir dans l'atmosphère...
http://www.smithsonianmag.com/science-nature/forests-around-chernobyl-arent-decaying-properly-180950075/?no-ist
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Contrairement au titre / PAS de mutations à ce jour ...
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Tchernobyl Bientôt 30ans
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Tchernobyl : « Je suis la seule survivante de mon équipe de liquidateurs »
Extraits :
Radiobiologiste russe, Natalia Manzurova a été envoyée à Tchernobyl dès 1986 pour évacuer « les biens matériels devenus radioactifs ». À la tête d’une brigade de sept personnes, elle a passé 4 ans et demi sur place.
.../...
J’avais été nommée ingénieure en chef chargée de l’évacuation des biens matériels devenus radioactifs. Je dirigeais une brigade de sept « permanents » plus des occasionnels. Nous étions chargés d’explorer les appartements abandonnés précipitamment par les habitants pour récupérer meubles, bijoux, tissus… Ces objets étaient ensuite enterrés dans des fosses recouvertes de béton.
Nous étions équipés de vêtements et de masques de protection, mais les deux premières années, la radioactivité était si forte que notre visage était comme « tanné ». Je me souviens que nous ne disposions d’aucun instrument de mesure de la radioactivité pour évaluer la dangerosité du travail. Un comble pour un radiobiologiste.
.../...
Dans ma vie, j’ai connu trois catastrophes nucléaires : Maïak en 1957, Tchernobyl en 1986, et Fuskushima en 2011. Mais j’ai l’impression que l’on ne prend pas suffisamment en compte les causes et les conséquences de ces accidents.
.../...
Source : http://reporterre.net/Tchernobyl-Je-suis-la-seule-survivante-de-mon-equipe-de-liquidateurs
Extraits :
Radiobiologiste russe, Natalia Manzurova a été envoyée à Tchernobyl dès 1986 pour évacuer « les biens matériels devenus radioactifs ». À la tête d’une brigade de sept personnes, elle a passé 4 ans et demi sur place.
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J’avais été nommée ingénieure en chef chargée de l’évacuation des biens matériels devenus radioactifs. Je dirigeais une brigade de sept « permanents » plus des occasionnels. Nous étions chargés d’explorer les appartements abandonnés précipitamment par les habitants pour récupérer meubles, bijoux, tissus… Ces objets étaient ensuite enterrés dans des fosses recouvertes de béton.
Nous étions équipés de vêtements et de masques de protection, mais les deux premières années, la radioactivité était si forte que notre visage était comme « tanné ». Je me souviens que nous ne disposions d’aucun instrument de mesure de la radioactivité pour évaluer la dangerosité du travail. Un comble pour un radiobiologiste.
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Dans ma vie, j’ai connu trois catastrophes nucléaires : Maïak en 1957, Tchernobyl en 1986, et Fuskushima en 2011. Mais j’ai l’impression que l’on ne prend pas suffisamment en compte les causes et les conséquences de ces accidents.
.../...
Source : http://reporterre.net/Tchernobyl-Je-suis-la-seule-survivante-de-mon-equipe-de-liquidateurs
albertspetz- Membre Premium
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Un reportage de la BBC (en Anglais, sorry) sur Tchernobyl
https://www.bbc.com/news/amp/science-environment-47227767
Où une journaliste de BBC suit pendant quelques jours un scientifique Ukrainien dans la zone.
Avec au final une demande de ce scientifique face a un colloque de réduire la zone d'exclusion.
https://www.bbc.com/news/amp/science-environment-47227767
Où une journaliste de BBC suit pendant quelques jours un scientifique Ukrainien dans la zone.
Avec au final une demande de ce scientifique face a un colloque de réduire la zone d'exclusion.
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Hello,
merci pour le reportage, très intéressant.
Un truc qui serait pas mal, ce serait d'étalonner la carte par rapport au bruit de fond moyen dans différents pays. Par exemple en France, on a des coins qui tapent à 0,2µSv/h, c'est à dire équivalent au vert foncé de la carte.
Alors qu'à 20km du réacteur (S-O) on peut tomber en dessous de 0,02µSv/h, assez rare dans nos contrées.
Comme quoi c'est une contamination extrêmement hétérogène...
merci pour le reportage, très intéressant.
Un truc qui serait pas mal, ce serait d'étalonner la carte par rapport au bruit de fond moyen dans différents pays. Par exemple en France, on a des coins qui tapent à 0,2µSv/h, c'est à dire équivalent au vert foncé de la carte.
Alors qu'à 20km du réacteur (S-O) on peut tomber en dessous de 0,02µSv/h, assez rare dans nos contrées.
Comme quoi c'est une contamination extrêmement hétérogène...
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Re: Tchernobyl 25 ans après
https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/11645004-dans-les-grisons-la-moitie-des-sangliers-abattus-sont-radioactifs-a-cause-de-tchernobyl.html
Un sanglier sur deux, dans les Grisons, dépasse le taux de radioactivité admis, a révélé le vétérinaire cantonal, dont les services ont introduit un contrôle systématique des animaux abattus. Le phénomène est à mettre sur le compte de l'accident nucléaire de Tchernobyl en 1986.
Le césium-137, avec le temps, migre dans les profondeurs du sol, où se trouve la truffe du cerf, un champignon qui n'est pas comestible pour les humains, mais dont les cochons sauvages raffolent. Le problème est donc saisonnier, lorsque l'hiver est froid et neigeux, les sangliers n'ont pas d'autre choix que de déterrer ces champignons souterrains plus profondément. C'est l'apparition de ce tubercule souterrain, véritable éponge à particules radioactives, qui a des effets sur le taux de césium-137 chez le sanglier.
(durée de demi-vie je pense)Lorsque le seuil dépasse les 600 béquerels par kilogramme, l'animal ne peut être consommé. Les Grisons ont d'ailleurs prévu un dédommagement pour les chasseurs concernés. Si le problème se pose essentiellement en automne et en hiver, la durée de vie du césium 137 est relativement longue. Tous les 30 ans, cet isotope voit la moitié des noyaux radioactifs d'origine se désintégrer.
En France, en Allemagne et en République Tchèque également la chasse aux sangliers radioactifs est lancée. L'Allemagne reverse chaque année, près de 500'000 euros d'indemnités aux chasseurs qui ne peuvent ni vendre ni consommer leur gibier lorsque le taux dépasse 600 bécquerels par kg.
Or selon le ministère de l'Environnement allemand, la contamination moyenne d’un sanglier tué dans la forêt de Bavière, à la frontière de la République tchèque, est de 7000 becquerels par kilogramme.
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Pour cette même raison et dixit un oncle chasseur local, ils doivent abattre les sangliers certaines années (celles à champignons) avec interdiction d'en prélever, et c'est en Moselle que ça se passe.
Je n'ai pas croisé la source.
Je n'ai pas croisé la source.
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Re: Tchernobyl 25 ans après
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/spot-le-chien-robot-de-boston-dynamics-deploye-a-tchernobyl_148819
Spot, le robot chien de l'entreprise américaine Boston Dynamics, a été déployé dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, a annoncé le 26 octobre 2020 le gouvernement ukrainien sur un site web dédié à la tristement célèbre centrale.
Le robot Spot est capable d'évoluer sur des chantiers, tenir une porte, porter un parpaing... Il peut également se déplacer sur des terrains accidentés, franchir des obstacles, monter des escaliers ou même se relever lorsqu'il est sur le dos. Boston Dynamics vante sa vitesse (1,6 mètre par seconde) et son autonomie de 90 minutes. Spot résiste à des températures allant de -20°C à +45°C et est modifiable selon les utilisations. Il est donc normalement adapté à un environnement complexe comme celui de l'ancienne centrale. "Le 22 octobre, la centrale nucléaire de Tchernobyl a reçu la visite d'ingénieurs de l'Université de Bristol. Leur tâche était de tester des robots télécommandés dans les conditions de la zone d'exclusion, et l'un de ces robots était un Spot de renommée mondiale, un chien-robot, développé par Boston Dynamics", explique le gouvernement ukrainien dans son communiqué.
Les ingénieurs de Bristol souhaiteraient développer de nouveaux outils qui pourraient faciliter le travail quotidien du personnel présent sur le site de la centrale. Une coopération durable avec les Ukrainiens pourrait voir le jour. D'ailleurs, les ingénieurs britanniques prévoient déjà de retourner sur place en 2021 pour tester de nouvelles technologies et présenter celles déjà prêtes et "pouvant être utilisées lors des activités de gestion et de démantèlement des déchets radioactifs". Spot sera peut-être une nouvelle fois du voyage.
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Hello,
Perso je trouve que c'est ultra limité.
Pour "Zone d'exclusion", la superficie est immense. Une heure et demie, cela semble faible.
Pour la "Zone de la centrale", c'est un peu du même topo car la configuration du terrain est assez chaotique. Perso, je trouve qu'en cas de cata, c'est inopérant, surtout avec une plage de température d'utilisation aussi faible.
Cela me fait penser que je discutais avec quelques ingénieurs travaillant sur la tenue de l'électronique en environnement irradié (cf le topic sur mon compteur Geiger analogique), notamment les systèmes médicaux implantés; la techno rudimentaire du bipolaire (NPN-PNP) n'est quasiment pas étudiée ou testée. Forcément, vu que les fonctions sont bien moindres qu'un microcontrôleur voire un CPU.
Les robots de 1986 étaient relativement rustiques avec une finesse de gravure assez grossière; pourtant ils tombaient rapidement en panne en encaissant les doses de radiations ambiantes de la catastrophe. Les techno actuelles sont beaucoup plus fines, mais aussi potentiellement beaucoup plus sujettes au phénomènes d'erreurs (singe event effect/latchup/upset/burnout/gate rupture, etc.).
J'ai l'impression que les robots "autonomes" (cad non pilotés en filaire) actuels pourraient être moins résistants qu'auparavant pour évoluer dans un environnement de catastrophe nuke.
son autonomie de 90 minutes. Spot résiste à des températures allant de -20°C à +45°C
Perso je trouve que c'est ultra limité.
Pour "Zone d'exclusion", la superficie est immense. Une heure et demie, cela semble faible.
Pour la "Zone de la centrale", c'est un peu du même topo car la configuration du terrain est assez chaotique. Perso, je trouve qu'en cas de cata, c'est inopérant, surtout avec une plage de température d'utilisation aussi faible.
Cela me fait penser que je discutais avec quelques ingénieurs travaillant sur la tenue de l'électronique en environnement irradié (cf le topic sur mon compteur Geiger analogique), notamment les systèmes médicaux implantés; la techno rudimentaire du bipolaire (NPN-PNP) n'est quasiment pas étudiée ou testée. Forcément, vu que les fonctions sont bien moindres qu'un microcontrôleur voire un CPU.
Les robots de 1986 étaient relativement rustiques avec une finesse de gravure assez grossière; pourtant ils tombaient rapidement en panne en encaissant les doses de radiations ambiantes de la catastrophe. Les techno actuelles sont beaucoup plus fines, mais aussi potentiellement beaucoup plus sujettes au phénomènes d'erreurs (singe event effect/latchup/upset/burnout/gate rupture, etc.).
J'ai l'impression que les robots "autonomes" (cad non pilotés en filaire) actuels pourraient être moins résistants qu'auparavant pour évoluer dans un environnement de catastrophe nuke.
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Dans l'industrie nucléaire, la plupart des robots opérant en milieu radioactif sont "durcis" via l'ajout de blindages et surtout d'un dispositif permettant de créer une surpression dans le corps du robot. Cette surpression empêche la contamination des "entrailles" du robot par des particules radioactives.
Sur certaines missions spécifiques, comme par exemple colmater une fuite sur une canalisation, on peut se contenter d'un robot "jetable", mais d'après l'article Spot aura des missions plus généralistes.
Rammstein
Sur certaines missions spécifiques, comme par exemple colmater une fuite sur une canalisation, on peut se contenter d'un robot "jetable", mais d'après l'article Spot aura des missions plus généralistes.
Rammstein
Dernière édition par Rammstein le Ven 30 Oct 2020 - 11:47, édité 1 fois
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Re: Tchernobyl 25 ans après
Hello,
oui les circuits sont durcis et blindés, mais en conditions de travail à peu près "ordinaires".
Lors des catastrophes, on peut taper dans les 1000Gy/h et plus
oui les circuits sont durcis et blindés, mais en conditions de travail à peu près "ordinaires".
Lors des catastrophes, on peut taper dans les 1000Gy/h et plus
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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tarsonis- Administrateur
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