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Le risque grec

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crise - Le risque grec - Page 9 Empty Re: Le risque grec

Message par Philippe-du-75013 Dim 19 Juil 2015 - 12:30

Peut-être que tout  le monde est conscient que c'est une solution temporaire pour ne pas trop plomber une saison touristique vitale pour l'économie grecque ? Au moins repousser le chaos inévitable à fin septembre les derniers vacanciers partis et sauver les emplois saisonniers.

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Message par albertspetz Dim 19 Juil 2015 - 13:10

Si nous sommes dans les "Peut-être" la Grèce est peut être la chute du premier domino ?
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Message par Catharing Lun 20 Juil 2015 - 22:04

Ce texte est la transcription traduite de l’intervention de Costas Lapavitsas au colloque « Democracy Rising », tenu à Athènes le 17 juillet 2015. Les intertitres sont de la responsabilité de contretemps.eu.
Costas Lapavitsas est député élu au Parlement grec, membre de la Plateforme de gauche de Syriza, et professeur d’économie à SOAS (School of Oriental and African Studies, Londres).


Une capitulation désastreuse
Le gouvernement Syriza vient de signer un nouvel accord de sauvetage. C’est un très mauvais accord, pour des raisons évidentes que je vais énumérer.


Tout d’abord, cet accord est récessif. Il va plonger l’économie grecque dans la récession.
Parce que les seules augmentations d’impôts s’élèvent à 2% du PIB.
Elles concernent surtout la TVA, impôt indirect prélevé sur des produits principalement consommés par les travailleurs.
Mais elles concernent aussi les entreprises et vont d’abord frapper les petites et moyennes entreprises, qui demeurent la colonne vertébrale de l’économie grecque.
L’agriculture est sans doute le secteur le plus durement touché par cette augmentation : l’impôt sur le revenu versé par les agriculteurs va doubler, et ils seront soumis à de nouvelles obligations.
Ces mesures sont incontestablement récessives.
Elles arrivent à un moment où l’économie grecque chancelle au bord du précipice. Il ne fait aucun doute qu’elles vont la faire basculer dans la récession.


Deuxièmement, l’accord impose des mesures clairement inégalitaires.
Elles vont exacerber les inégalités dans le pays. Ne laissez personne vous dire le contraire : le gros des recettes fiscales viendra des impôts indirects, dont on sait qu’ils sont facteur d’inégalité. Les inégalités vont s’accroître parce que les mesures imposent de prendre 800 millions par an dans les retraites. Elles feront peser une charge supplémentaire sur les retraités, qui comptent déjà en règle générale parmi les couches les plus pauvres de la population. Et bien sûr, les inégalités vont aussi s’accroître parce que le chômage va augmenter cette année et l’année prochaine.


Cet accord est mauvais parce qu’il ne remédiera en rien au problème de la dette du pays.
Il ne prévoit pas de restructuration de la dette. Il va remplacer une catégorie particulière de dette par une autre.
Il pourrait entraîner une amélioration marginale – marginale – sur le plan des taux d’intérêt et de l’étalement de la dette.
Et celle-ci va sans aucun doute augmenter de 20 à 25 milliards pour recapitaliser les banques. Selon le FMI, le ratio dette sur PIB devrait passer à 200% l’an prochain. C’est très probablement ce qui va arriver.


Quatrièmement, l’accord ne prévoit absolument rien pour le développement du pays. Le « paquet » de 35 milliards d’euros n’existe tout simplement pas. Ces sommes ont déjà été allouées à la Grèce dans les divers fonds. Nous ne savons pas quand ni comment le pays percevra de l’argent frais. Rien, donc, en matière de développement.


Enfin, cet accord est clairement de type néocolonial. Le gouvernement de gauche a signé un accord néocolonial. Il l’est pour plusieurs raisons. J’en évoquerai trois : tout d’abord, l’accord prévoit l’établissement d’un fonds de privatisation de 50 milliards d’euros, sous contrôle étranger, et qui aura pour mission de vendre des biens publics. Les 25 premiers milliards seront destinés aux banques. S’il reste quelque chose – et il ne restera rien car on n’atteindra jamais 50 milliards –, les sommes serviront au remboursement de la dette et, peut-être, à l’investissement. Par conséquent, ce fonds vendra tout ce qu’il est possible de vendre pour recapitaliser les banques. Nous venons d’accepter de vendre nos bijoux de famille pour recapitaliser des banques grecques en faillite.


Nous avons aussi accepté de mener des réformes de l’administration publique sous la houlette de l’UE. Nous avons accepté de nous soumettre à un contrôle qui non seulement sera très sévère mais qui durera bien plus longtemps que les 3 ans que durera l’accord.
À mes yeux, cet accord représente une capitulation désastreuse.
Ce n’est pas Brest-Litovsk. Ceux d’entre vous qui le croient se trompent. Il ne s’agit pas de gagner du temps pour asseoir le pouvoir bolchevique à Moscou et à Leningrad. Il ne s’agit pas de gagner du temps, car il n’y a pas de temps à gagner. Le temps, en l’occurrence, joue en faveur de l’ennemi. Ce n’est pas une manœuvre tactique.
Cet accord revient à mettre le pays sur une voie qui n’a qu’une seule issue. Une issue qui ne sert pas les intérêts du peuple. Quant à savoir qui est le véritable vainqueur de cet accord, c’est l’évidence même. Le vainqueur est devant vous. C’est l’oligarchie, qui s’exprime dans les médias de masse. Voilà pourquoi les médias exultent et célèbrent cette victoire. La réalité est parfois exactement ce qu’elle paraît être. Il est inutile de gratter la surface. Si vous lisez les grands journaux et que vous écoutez les médias, vous savez qui a gagné.


Le produit d’une erreur stratégique
Alors pourquoi ? Pourquoi cette capitulation ? Pourquoi en est-on arrivé là après le grand enthousiasme d’il y a six mois, après le fort soutien que nous ont apporté les mobilisations de la base dans ce pays et en Europe ?
Pourquoi ? Pour moi, la réponse est claire. Elle tient à une mauvaise stratégie, stratégie qui fut certes assez bonne pour gagner les élections, mais qui s’est révélée désastreuse une fois Syriza arrivé au pouvoir. Cette mauvaise stratégie a fait long feu. Quelle est-elle ? Elle est très simple, et elle a été explicitement formulée à maintes reprises.
Nous réaliserons un changement radical en Grèce, un changement radical en Europe, et nous le ferons de l’intérieur de la zone euro. Voilà quelle était la stratégie. Eh bien ce n’est pas possible. Un point, c’est tout. Les derniers mois ont démontré que ce n’était tout simplement pas possible.
Ce n’est pas une question d’idéologie – néolibérale ou autre. Ce n’est pas une affaire de rééquilibrage des rapports de force politiques. Combien de fois ai-je entendu parler de rééquilibrage ?
Et voilà que ce débat revient sur la table, que l’on ressort cet argument : « Attendons que le rapport de force politique change en Europe, si Podemos est élu, les choses seront différentes. » Vous pourrez attendre longtemps. Très longtemps. Car ce n’est pas ainsi que la situation changera.
Pourquoi ? Parce que l’union monétaire, dont la Grèce fait partie, n’est pas de nature idéologique. Enfin elle l’est, mais il ne s’agit pas seulement d’idéologie. Ni de rééquilibrage du rapport de force. C’est un mécanisme institutionnel. Plus tôt les Grecs le comprendront, mieux ce sera pour nous tous. On a affaire à un mécanisme institutionnel, à une union monétaire, à un ensemble hiérarchique qui agit dans l’intérêt des grandes entreprises et d’un petit nombre de pays membres.
Voilà la nature de l’Union économique et monétaire.
Historiquement, cette union monétaire a échoué. En Grèce, son échec est patent. Elle a ruiné le pays. Et plus la Grèce s’accroche à sa place au sein de l’union, plus elle détruit son peuple et sa société. C’est un fait que l’histoire des unions monétaires a établi depuis longtemps. Le problème est qu’à chaque fois, les gens refusent de voir la réalité en face.


La question de l’argent
Permettez-moi de faire une digression sur la question de l’argent – après tout, je m’adresse ici à un public d’universitaires et cela fait trente ans que j’étudie l’argent. L’argent est bien sûr l’équivalent universel. La marchandise des marchandises. Je suis assez traditionaliste à cet égard.
Sous sa forme la plus simple et la plus pure, c’est une chose. La plupart des gens considèrent que l’or est de l’argent. Dans certains cas, c’est encore vrai. Quand il est une chose, il fonctionne de façon aveugle et automatique, comme le font toutes les choses. Et il est l’objet de la réification. Les rapports sociaux vont s’incarner dans cette chose.
De façon aveugle et mécanique, la société se soumet à cette chose. Nous le savons depuis longtemps. Keynes parlait de l’esclavage du métal jaune.
Bien sûr, l’argent moderne n’est pas une chose de ce type. Il reste chose, mais pas une chose ayant la forme d’une marchandise produite. Il est contrôlé. Il reste de l’argent, mais il est contrôlé. Contrôlé par des institutions, des comités, des mécanismes, toute une hiérarchie de relations. Cette hiérarchie et ce cadre produisent de la réification. Une réification qui diffère de celle de l’or. Ce que réifient ces institutions, c’est la pratique. L’idéologie et les intérêts de classes se réifient dans la pratique, dans l’institution elle-même.
C’est ce que la gauche, en Europe et en Grèce, s’est révélée incapable de comprendre : les mécanismes de l’Union européenne et monétaire sont une pratique de classe réifiée. Un point, c’est tout.
Vous ne pouvez pas les transformer parce que vous avez gagné une élection en Grèce. C’est impossible. Vous ne pourrez pas les changer parce que demain, Podemos sera au pouvoir en Espagne. Ce n’est pas possible. Donc de deux choses l’une : soit vous détruisez cet édifice, soit vous l’acceptez tel qu’il est. Nous en avons désormais la preuve irréfutable.


Un programme radical suppose un plan de sortie de l’euro
Mais la vraie question est la suivante : que fait-on maintenant ? Je vais vous le dire, et sur ce point, ma propre pratique a valeur de preuve. La seule position cohérente au parlement ces derniers jours – cohérente avec deux choses : le mandat électoral reçu par Syriza le 25 janvier, et le référendum où le peuple a très clairement dit non aux plans de sauvetage –, la seule position cohérente avec ces expressions de la volonté populaire, c’était de dire non. Pas oui.
Ce n’est pas une affaire de conscience morale. Je respecte la conscience de chacun, je comprends la difficulté morale éprouvée par chaque député, chaque membre de Syriza, chaque citoyen grec. Mais ce n’est pas une question morale. Je ne suggère absolument pas que le « non » est moralement supérieur au « oui ». Je tiens à le dire très clairement.
Il ne s’agit pas ici de morale, mais de jugement politique.
C’est la politique qui compte ici, et la juste orientation politique à prendre, c’était de dire non. C’est la seule option qui permet de rester cohérent avec la volonté populaire, avec les promesses que nous avons faites au peuple, et avec les mesures que nous serons susceptibles de prendre à l’avenir.
Si cette orientation est maintenue, le « oui » nous plongera vraisemblablement dans d’immenses difficultés. D’immenses difficultés pour les raisons que je vous ai données et qui tiennent au contenu de l’accord. Il n’est pas possible d’accepter cet accord et de transformer la Grèce. Ce ne sera pas possible car l’accord contient des mécanismes de contrôle très durs. Ces gens à l’étranger ne sont pas idiots. Ils savent exactement de quoi il retourne. Et ils imposeront des conditions, des régulations, des mécanismes de contrôle qui empêcheront Syriza de prendre des mesures allant dans le sens de ce à quoi beaucoup aspirent.
La preuve du pudding, c’est qu’on le mange. Ils exigent déjà le retrait de la majeure partie des lois que nous avons adoptées au cours des cinq derniers mois, dans l’intérêt des travailleurs. Et nous les retirerons. Ils nous contraignent à le faire. Et vous vous imaginez qu’à partir de maintenant, vous allez pouvoir adopter d’autres mesures législatives radicales ? Mais sur quelle planète vivez-vous ? C’est impossible. Et ce ne sera pas possible.


Revenir sur l’accord en s’appuyant sur le Non au référendum
Alors, qu’allons-nous faire ? Nous devons revenir sur l’acceptation de cet accord. Et concevoir un programme radical compatible avec nos valeurs, nos objectifs et le discours que nous avons tenu au peuple grec depuis tout ce temps, depuis toutes ces années. Et ce programme radical est impossible sans une sortie de l’euro. La seule chose à quoi nous devions vraiment travailler, c’est au développement d’un plan de sortie de l’euro qui nous permettra de mettre en œuvre notre programme. C’est si évident que je suis stupéfait qu’on ne l’ait toujours pas compris après cinq mois d’échec des négociations.
Avons-nous les forces requises ? Oui. Oui parce que le référendum, où le « non » a triomphé sans appel, a démontré deux choses. Il a démontré, pour commencer, que l’euro est une affaire de classe. Ce n’est pas une forme d’argent impersonnelle. Comme je vous l’ai dit, il cristallise et contient des rapports de classe. Et les gens l’ont instinctivement compris : les riches ont voté « oui », les pauvres ont voté « non » au référendum. Un point, c’est tout.
Deuxième chose démontrée par le référendum, et cela représente un énorme changement : pour la première fois depuis cinq ans, la jeunesse grecque s’est exprimée. Nous étions nombreux à attendre qu’elle le fasse. Et enfin, elle l’a fait. Et la jeunesse, cette jeunesse si attachée à l’Europe, si éduquée, sans doute si éloignée de tous ces dinosaures d’extrême gauche qui croient encore à Marx et consorts – cette jeunesse grecque qui bénéficie des programmes Erasmus et qui voyage partout, cette jeunesse a dit non, à 80%. Voilà la base d’une orientation radicale, et d’une réorientation pour Syriza aujourd’hui. Si nous disons oui, si nous maintenons le oui, nous perdrons les jeunes. J’en ai la certitude absolue.


Comment organiser une sortie de l’euro ?
Alors comment initier cette nouvelle orientation ? Est-ce une chose impossible ?
Ne vous imaginez pas qu’il n’existe pas de plan pour sortir de cette union monétaire désastreuse et mettre en œuvre une stratégie radicale. Il existe un plan. Seulement, on ne l’a jamais utilisé.
On ne l’a jamais développé, jamais étudié de manière approfondie. Pour le mettre en œuvre, il faut le développer, et il faut, par dessus tout, une volonté politique.


Ce plan, sous forme de feuille de route, contiendra quelques points très clairs.

  • Premièrement, défaut sur la dette nationale. Le défaut est l’arme des pauvres. La Grèce doit faire défaut. Il n’y a aucune autre porte de sortie. Le pays est écrasé par sa dette. Un défaut serait donc un premier pas vers un profond effacement de la dette.
  • Deuxièmement, nationalisation des banques. Nationalisation efficace des banques. Je veux dire par là que l’on nommera un commissaire public et un groupe de fonctionnaires et de technocrates qui savent comment s’y prendre. On leur demandera de diriger les banques et de renvoyer chez eux les membres des équipes dirigeantes actuelles. Voilà ce qu’il faut faire. Sans avoir la moindre hésitation. Et nous changerons en conséquence la structure juridique de ces établissements. La chose est très facile à faire. Les banques continueront à fonctionner sous un régime de contrôle des capitaux. On aura alors fait la moitié du chemin pour sortir de cette catastrophique union monétaire. Mais il faudra mettre en place un contrôle adéquat des banques et des capitaux, pas ce contrôle lamentable que nous avons vu ces deux dernières semaines. Il faudra que cela permette aux travailleurs et aux entreprises de retrouver une activité normale. C’est tout à fait possible. On l’a vu à plusieurs reprises.
  • Troisièmement, conversion de tous les prix, de toutes les obligations, de l’ensemble de la masse monétaire dans la nouvelle devise. On peut convertir tout ce qui relève du droit grec. Les déposants perdront une part de leur pouvoir d’achat, mais pas sur la valeur nominale de leurs dépôts. Mais ils y gagneront car le pouvoir d’achat de leur dette diminuera également. Donc la majorité en sortira probablement gagnante.
  • Quatrièmement, organisation de l’approvisionnement des marchés protégés : pétrole, produits pharmaceutiques, nourriture. C’est tout à fait possible en définissant un ordre de priorités, donc il faut s’y prendre un peu à l’avance, pas à la dernière minute. Il est évident que si vous pensez mettre tout cela en place le lundi matin et que vous commencez à y réfléchir le dimanche, l’affaire sera difficile. J’en conviens.
  • Enfin, déterminer comment on allégera la pression sur le taux de change. Le taux de change va probablement plonger puis remonter. C’est généralement ce qui se passe. Il se stabilisera à un niveau dévalué. J’envisage une dévaluation de 15 à 20% au final. Il faut donc savoir comment on maîtrisera cette situation.


Quels seront les effets d’une sortie de l’euro ?
Que se passera-t-il donc si nous empruntons ce chemin ? D’abord, il faut s’y préparer techniquement, et surtout, il faut y préparer le peuple. Car pareille chose est impossible sans lui. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai : on peut se passer du peuple, mais alors il faut envoyer les chars dans les rues. On peut aussi faire ça. Mais ce n’est pas l’orientation de la gauche. La gauche veut y parvenir avec la participation du peuple, car nous voulons le libérer de cette façon, nous voulons le faire participer.
Que se passera-t-il donc si nous empruntons ce chemin ? J’ai vu des simulations et des modélisations économétriques de l’effet que cela pourrait avoir sur le PIB, les prix, etc.
Ce genre de chose est parfois très utile et intéressant à lire. Mais dans ce cas, les simulations n’ont pas la moindre valeur. Pourquoi ? Parce que, par essence, la simulation et l’économétrie reposent sur la conservation des caractéristiques structurelles du modèle. Sinon, toute simulation est impossible.
Ici, par construction, nous transformons la structure. C’est un changement de régime. Ou, pour le dire autrement, si quelqu’un décide de remettre sa vigne en culture, comment en prévoir les effets ? C’est cela qui va se passer. Il se produira un changement structurel. Donc toutes les prévisions chiffrées ne valent pas grand-chose. Ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il y aura une récession de 25%, une contraction du PIB de 50%. La vérité est qu’ils n’en savent rien. Ils sortent ces chiffres de leur chapeau.
Le mieux que l’on puisse faire dans ces conditions, c’est de concevoir des anticipations raisonnées fondées sur les expériences antérieures et sur la structure de l’économie grecque. J’imagine que si nous empruntons cette voie en y étant préparés, nous entrerons en récession. Ce sera difficile. Cela durera probablement plusieurs mois, du moins la plongée durera plusieurs mois. Mais si je me fonde sur l’expérience monétaire, je ne crois pas que cette situation durera plus de six mois.
En Argentine, elle a duré trois mois. Puis l’économie est repartie.
La contraction durera donc plusieurs mois, puis l’économie redémarrera.
En revanche, il est probable qu’il faille attendre plus longtemps pour renouer avec des taux de croissance positifs, car la consommation, la confiance, et les petites et moyennes entreprises subiront sans doute un choc important. Je suppose que l’on reviendra à des taux de croissance positifs au bout de 12 à 18 mois.
Une fois le pays sorti de cette période d’ajustement, je pense que l’économie reviendra à des taux de croissance rapides et soutenus. Pour deux raisons.
D’abord, la reconquête du marché intérieur. Le changement de devise permettra au secteur productif de reconquérir le marché intérieur, de recréer des opportunités et des activités, toutes choses que l’on a vu à chaque fois que se sont produits des événements monétaires de cette ampleur.
Et un gouvernement de gauche favorisera la reprise, pour qu’elle soit plus rapide et plus solide. En partie parce que les exportations vont très probablement repartir ; en partie parce que l’on mettra en place un programme soutenu d’investissement public qui favorisera aussi l’investissement privé et produira de la croissance pendant plusieurs années. Voilà mes prévisions, je n’ai pas le temps de les développer ici.


La voie de la sagesse…
Je voudrais ajouter deux choses. Il ne s’agit pas d’une sortie de l’Europe. Personne ne défend cette idée. L’euro, l’Union européenne et monétaire, ne se confond pas avec l’Europe – cette valeur désincarnée, qui nous tourmente depuis si longtemps. Nous parlons ici de sortie de l’union monétaire. La Grèce restera membre de l’Europe et des structures européennes tant que le peuple grec le souhaitera. Cette stratégie vise au contraire à libérer la Grèce du piège que constitue l’union monétaire, à lui permettre de renouer avec une croissance soutenue et avec la justice sociale, à renverser le rapport de force au profit des travailleurs du pays. Je le regrette, mais il n’y a pas d’autre stratégie. S’imaginer le contraire, c’est poursuivre des chimères.
J’ignore si la Grèce optera pour cette stratégie. Récemment, je suis tombé sur une phrase très intéressante, attribuée à un premier ministre israélien. Il disait que les nations prennent la voie de la sagesse, mais seulement après avoir essayé toutes les autres. Dans le cas de la Grèce, je crains que ce ne soit ce qui nous attend.
La voie de la sagesse, c’est celle de la sortie de l’euro et du changement social. J’espère que Syriza le comprendra et dira non. Qu’il ne signera pas cet accord. Qu’il reviendra à ses principes radicaux et à ses valeurs radicales. Qu’il fera une nouvelle proposition à la société grecque et s’engagera dans la voie de la sagesse.

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crise - Le risque grec - Page 9 Empty Re: Le risque grec

Message par Barnabé Jeu 23 Juil 2015 - 8:19

Nouveau train de mesures voté par le parlement grec cette nuit : un code de procédure civile et la transposition de la directive sur les banques (la fameuse directive qui permet que, en cas de faillite de banque, ce soient les clients, les actionnaires et les créanciers de la banque qui supportent les pertes). Dehors, manifestations comme d'hab.

36 députés de Syriza n'ont pas soutenu, soit 3 de moins que lors du dernier vote : l'opposition d'une partie de Syriza est donc confirmée mais sans progresser en nombre. A ce niveau de contestation, Syiriza n'a plus la majorité au parlement (Syriza et son allié ont 162 sièges sur 300 ; les 36 défections déduites, on passe en dessous des 151 requis). Cette série de mesures, comme la précédente, a donc été adoptée largement (230 voix pour), mais avec les voix de l'opposition.

Calendrier à noter : Moscovici annonce qu'il est prévu que l'accord de prêt intervienne d'ici la deuxième quinzaine d’août. Or, La Grèce doit rembourser 3,19 milliards d’euros à la BCE le 20 août puis 1,5 milliard au FMI en septembre. Et le prêt relais de 7 milliards a été consommé presque entièrement par les remboursements de juin et juillet. Donc, à nouveau la Grèce n'a plus de quoi payer ses échéances et se voit aculée, condamnée à atteindre l'accord de prêt sous peine de faire défaut sur le remboursement sur la dette. Il va donc y avoir un nouveau "rush" avant le 20 août pour vite valider l'accord de prêt et éviter un nouveau défaut de paiement. J'ai comme l'impression qu'une fois de plus, les Grecs ne voient pas trop avoir le choix sur le contenu de ce qu leur sera dicté par les créanciers l'accord.

PS : je note que la couverture médiatique est de moins en moins bonne. J'aurais bien aimé comprendre comment on se dote en urgence d'un code de procédure civile, à quoi ça sert et comment ça s'applique. Mais aucun média ne semble en détailler le contenu.
Raisons possibles de ce désintérêt: les journalistes partent en vacances, les envoyés spéciaux coûtent cher et ont été rappelés... le public se lasse...

Vous savez ce qu'on dit des mesures qu'on adopte en août : les gens sont en vacances et ça passe comme une lettre à la poste. Là, c'est tout l'accord de prêt, s'il est effectivement conclu vers la mi-août, qui risque de bénéficier d'un silence assourdissant. Les Grecs vont être asservis dans l'indifférence générale. Sauf si ça capote en cours de route et que le scénario du Grexit rentre en scène ? Rendez-vous vers la mi-août, donc, pour savoir si la Grèce est "sauvée" par ce "nouvel accord de prêt".
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Message par Philippe-du-75013 Jeu 23 Juil 2015 - 20:05

Tout ça va finir par un sortie des militaires de leurs casernes, ils attendent le chaos total.

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Message par troisgriffes Jeu 23 Juil 2015 - 20:58

Pas sure qu'une "dictature des colonels" puisse être remise en place en Grèce de nos jours.
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Message par Kerkallog Ven 24 Juil 2015 - 16:45

_une partie des coulisses:

"...L’idée d’introduire une nouvelle drachme «a été examinée par des technocrates et des employés du Ministère grec des finances qui auraient étudié le modèle de scission de la Tchécoslovaquie en 1993 et l’introduction de la couronne slovaque», selon Greek Reporter.
Malheureusement pour le chef d’Etat grec, la nuit même du référendum du 5 juillet, Vladimir Poutine lui aurait signifié son refus. La réponse du gouvernement russe n’aurait comporté qu’une vague avance de 5 milliards de dollars sur le transit du pipeline South Stream à travers la Grèce.
Dans ces conditions, malgré l’appui du peuple grec, Alexis Tsipras n’aurait plus eu d’autre choix que d’accepter le plan d’austérité des créanciers.
Si elle devait se vérifier, ce serait «l’information la plus sous-estimée de l’année. Elle suggère que la perpétuation du rêve d’unité de la zone euro, cher à Angela Merkel, n’aurait été possible qu’avec l’aide de Vladimir Poutine», selon Zerohedge.
La nouvelle a suscité suffisamment d’émoi en Grèce pour que 17 parlementaires issus des rangs de la droite conservatrice (Nouvelle Démocratie) adressent une lettre à Alexis Tsipras afin de savoir si ces allégations étaient correctes.
Selon nos sources, le Ministère allemand des finances aurait également soutenu l’idée d’une aide à l’introduction d’une nouvelle monnaie grecque. Au sein du gouvernement, le changement de monnaie aurait paru excessivement risqué. La stabilité du système financier aurait été sérieusement remise en cause..."

 http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5127e0b8-3095-11e5-903f-511fc5349148/Alexis_Tsipras_aurait_sollicit%C3%A9_Vladimir_Poutine_pour_aider_la_Gr%C3%A8ce_%C3%A0_imprimer_des_drachmes

http://www.zerohedge.com/news/2015-07-20/greek-economy-finished-quarter-firms-shifting-abroad

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Message par Catharing Mar 4 Aoû 2015 - 22:13

Mardi 4 Aout 2015, c'est les vacances ,du coup certains sujets ont disparu des écrans radars des médias. lunettes
La situation en Grèce par exemple ,silence radio et pourtant le mois de Juillet a été catastrophique pour l'économie grecque.

L'indice PMI d'activité manufacturière pour juillet est passé de 46,9 à 30,2, un niveau dramatiquement faible qui annonce une forte récession.
 La fermeture des banques, le contrôle des capitaux et lle quasi-isolement du pays du reste de la zone euro, conséquence du gel le 28 juin des liquidités d'urgence accordées par la BCE au système financier grec sont autant de raisons de cet effondrement.

 Selon une étude de l'association des PME grecques, les pertes de recettes de ces dernières ont atteint 48 % durant les trois premières semaines de juillet.Près d'un tiers des PME interrogées ont vu leurs recettes reculer de plus de 70 %.
 La consommation a été réduite de moitié. Le pire demeure que cette situation risque de ne pas être simplement temporaire.

Les banques encore sous pression
Ce mois de juillet risque en effet de peser lourd durablement.
 D'abord, une telle chute de l'indice PMI présage d'une explosion du nombre de faillites, donc d'une progression des prêts non remboursés aux banques, les « non performing loans » (NPL) ou créances douteuses.
Les analystes de RBS estiment que les NPL vont progresser de 20 % au deuxième trimestre, mais ceci ne prend pas en compte la situation de juillet.
 Cette situation va encore peser sur le bilan de banques déjà très fragilisées par les 40 milliards d'euros de retraits effectués depuis décembre dernier.
Une telle situation ne va, du reste, guère inciter les déposants à replacer leurs fonds dans les banques grecques, bien au contraire, on pourrait même avoir une poursuite du phénomène de retrait. Autrement dit, les banques vont encore dépendre largement de la liquidité d'urgence de la BCE, le programme ELA et cela pour un temps encore considérable. Et le besoin de recapitalisation des banques va encore grimper.

Source


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Message par Barnabé Mer 5 Aoû 2015 - 8:05

Le journal économique La Tribune analyse que les discussions entre la Grèce et les créanciers partent sur des hypothèses fausses :
- les perspectives à court terme de l'économie grècque sont bien moins bonnes qu'avant cette crise
- l'excédent primaire du budget de l'Etat est impossible à atteindre (économie en panne -> moins de recettes fiscales)
- les craintes sur la santé des banques vont entretenir la fuite des capitaux et donc augmenter le besoin de recapitalisation et le risque d'un scénario à la chypriote (faillite des banques avec ponctions sur les dépôts)
- les privatisations vont rapporter moins prévu car la valeur des biens vendus se déprécie en fonction de la mauvaise situation économique (un port ou un aéroport vaut beaucoup moins dans une économie au point mort !).

La logique de l'accord du 13 juillet est donc déjà en difficulté et les négociateurs ne manqueront pas de s'apercevoir rapidement qu'ils discutent sur des hypothèses erronées.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-nouveau-plan-d-aide-est-deja-un-echec-496415.html

Sinon, la bourse grècque a rouvert lundi : 16 % de chute, la plus forte de son histoire.
mardi, -1,22 % seulement au global, mais -30 % pour les banques.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021244784872-grece-les-banques-devissent-en-bourse-1142101.php

Bref, ça sent vraiment le roussi, malgré l'accord de la zone euro du 13 juillet. Certains nous l'ont présenté en disant "ça y est la Grèce est sauvée et l'Europe aussi par la même occasion"... mais c'est loin d'être fait.
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Message par Barnabé Ven 7 Aoû 2015 - 10:42

La Grèce se convertit aux cartes bancaires :
C'est un effet du contrôle des capitaux mis en place : depuis fin juin, les retraits étaient plafonnés, mais les paiements par carte bancaire à l'intérieur du pays ne l'étaient pas. Pour les achats courants, il devenait donc avantageux de pouvoir payer par carte.
1 millions de cartes bancaires commandées en juillet, à comparer de 9 millions d'adultes : c'est un mouvement de masse.

http://www.lesechos.fr/monde/europe/021246704638-grece-le-pays-du-cash-se-convertit-au-paiement-par-carte-bancaire-1142425.php
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Message par Catharing Sam 8 Aoû 2015 - 21:31

Augmentation de la TVA, nouveaux impôts, réduction des salaires... depuis 2010, les mesures d'austérité se succèdent en Grèce pour tenter de reprendre le contrôle des finances publiques. Quel impact les différents plans ont-ils eu sur le niveau de vie et le quotidien des Grecs ? Illustration avec la famille Patatopoulos.



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Message par Barnabé Dim 9 Aoû 2015 - 22:32

Une lettre de Henri Régnault qui fait le tour de la crise grècque, de ses enjeux et enseignements (au 23 juillet 2015).

Pas hyper facile à suivre car les sujets abordés sont complexes ; mais sur ces sujets complexes, il vulgarise très bien et non sans humour.

http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/la_crise_no31.pdf
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Message par argoth Lun 10 Aoû 2015 - 15:13

Barnabé a écrit:La Grèce se convertit aux cartes bancaires :
C'est un effet du contrôle des capitaux mis en place : depuis fin juin, les retraits étaient plafonnés, mais les paiements par carte bancaire à l'intérieur du pays ne l'étaient pas. Pour les achats courants, il devenait donc avantageux de pouvoir payer par carte.
1 millions de cartes bancaires commandées en juillet, à comparer de 9 millions d'adultes : c'est un mouvement de masse.

http://www.lesechos.fr/monde/europe/021246704638-grece-le-pays-du-cash-se-convertit-au-paiement-par-carte-bancaire-1142425.php

Ce qui est, au yeux de l'état, une bonne chose, parce que ça devient plus difficile de faire du ''black'' quand tu utilise une carte.

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Message par Barnabé Lun 10 Aoû 2015 - 15:24

Il y a deux échéances "couperet" à venir :
- au 20 août, une échéance de remboursement à la BCE de 3,2 milliards (+ semble-t-il 1 millard d'obligations d'état)
- les "stress-test" des banques européennes. Les banques grècques ne peuvent pas passer ces tests dans leur état actuel. Des sources de la BCE évaluent qu'il leur faudrait 10 à 25 milliards de recapitalisation. Les stress-tests pourraient être repoussés jusqu'à octobre pour que ces banques se rétablissent un peu avant l'échéance.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N10L2GM20150810

Ca fait beaucoup de pression sur cet accord en cours de négociations. Elles en sont où les négociations pour ce nouvel accord de 86 milliards d’euros ?

D'après le gouvernement grec, c'est imminent :

"Depuis minuit [ce dimanche soir] les deux parties sont entrées dans la dernière ligne droite, relisant le texte final, phrase par phrase, mot par mot", a affirmé un responsable du ministère grec des Finances.

Le texte final était annoncé, toujours par le gouvernement grec, pour mardi matin, tandis qu'une réunion des ministres des finances de la zone euro pourrait se tenir ce vendredi 14 août pour valider l'accord.

Le Commission Européenne est légèrement moins optimiste
"Un accord est faisable. Un accord peut être conclu dans le mois d'août, de préférence avant le 20 août", a dit la porte-parole de la CE Annika Breidhardt à Bruxelles.

L'Allemagne, pas très pressée non plus :
"Une conclusion rapide des négociations serait souhaitable, mais nous ne devons pas oublier qu'il est question d'un programme de trois ans (...). En conséquence, l'exhaustivité passe avant la rapidité", a déclaré le porte-parole de la chancelière Angela Merkel

Sources : http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKCN0QF0HN20150810?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0
http://www.challenges.fr/europe/20150810.CHA8408/les-grecs-ont-repris-les-negociations-avec-leurs-creanciers.html
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Message par Barnabé Mer 12 Aoû 2015 - 20:08

Un accord a été trouvé mardi entre la Grèce et ses créanciers.

Reste à faire accepter cet accord au parlement grec d'un côté (ce jeudi), puis à l'Eurogroupe de l'autre (une réunion de l'Eurogroupe se tiendra ce vendredi).

"« Ce que nous avons à ce stade, c'est un accord au niveau technique. Nous n'avons pas pour l'instant d'accord au niveau politique », avait expliqué mardi une porte-parole de la Commission européenne, Annika Breidthardt."
"Le ministère allemand des Finances a pour sa part annoncé mercredi avoir « des questions »" (source : Le Point).

Bref, la validation de l'accord, c'est pas encore fait.

Mais, même si l'accord est ratifié, c'est pas encore gagné. Dans L'expansion, l'économiste Gabriel Colletis est très critique sur les termes de cet accord et sur les hypothèses sous-jacentes :
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/grece-les-choses-pourraient-evoluer-tres-vite-en-defaveur-de-tsipras_1706490.html
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Message par Barnabé Sam 15 Aoû 2015 - 8:39

L'accord de prêt a été validé côté parlement grec dans la nuit de jeudi à vendredi, puis par l'Eurogroupe vendredi.

Principaux points :
«De nouveaux prêts pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros» seront accordés à la Grèce au cours des trois prochaines années, a indiqué la Commission européenne. La première tranche d'aide s'élèvera à 26 milliards d'euros. Celle-ci sera elle-même divisée en plusieurs sous-tranches.

La première consistera en un versement «immédiat» de 10 milliards placés sur un compte distinct pour la recapitalisation des banques grecques.La deuxième «sous-tranche» de 16 milliards d'euros commencera par un versement de 13 milliards d'ici au 20 août, suivi d'un ou plusieurs autres à l'automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes, précise l'Eurogroupe dans un communiqué.

La Grèce n'aura donc pas besoin de prêt relais pour honorer le 20 août un remboursement de 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne
source : http://www.leparisien.fr/economie/grece-la-zone-euro-approuve-un-3eme-plan-d-aide-une-etape-decisive-selon-hollande-14-08-2015-5011219.php

Ce qui est un peu étonnant, c'est que l'Europe avait dit et répété : "pas de plan d'aide sans la co-intervention du FMI". Et le FMI a dit et répété "pas d'aide du FMI tant que la dette grècque n'est pas réaménagée, car le FMI a interdiction de soutenir un pays dont la dette n'est pas tenable".
Et finalement, pouf, un accord sans un mot sur un réaménagement de la dette ; et sans l'intervention du FMI.
Cet engagement ne semble cependant toujours pas suffisant aux yeux du FMI, qui doit justement décider en octobre de sa participation financière au plan d'aide. L'accord sur la Grèce est une étape importante, mais la dette est toujours trop lourde, a insisté la directrice générale de l'institution, Christine Lagarde, dans un communiqué.
(même source).

Il s'agissait manifestement d'éviter à tout prix que la Grèce se retrouve dans l'impossibilité de rembourser son échéance de 3,4 millard à la BCE au 20 août. Ce défaut de remboursement aurait probablement constitué un point de non retour dans une spirale conduisant au Grexit, avec sortie de la Grèce de l'euro ET défaut sur les dettes publiques. Manifestement, la perspective d'un pays européen qui se mettrait à ne plus rembourser ses dettes fait peur ; ça serait un très mauvais exemple.

Du coup, tant pis pour la renégociation de la dette et pour le FMI : il fallait trouver une solution rapide, quitte à repousser les problèmes pour plus tard.

Mais quand même "Avant que cette aide soit déboursée, plusieurs Parlements nationaux doivent approuver l'accord: le Bundestag allemand et les Parlements néerlandais et autrichien." http://www.lepoint.fr/monde/grece-l-eurogroupe-donne-son-feu-vert-a-un-plan-d-aide-de-86-milliards-d-euros-15-08-2015-1956882_24.php

Pour autant, la Grèce est loin d'être sortie de l'auberge. Il va falloir :
- supprimer progressivement le contrôle des capitaux
- redonner confiance et relancer l'économie
- privatiser les biens de l'Etat sans se faire plumer
- gérer le grand-écart politique : un gouvernement d'extrême-gauche élu pour tenir tête à l'Europe, qui met en oeuvre un programme de droite aux ordres de l'Europe... 32 députés Syriza ont voté contre le plan d'aides et 11 se sont abstenus : sur 149, ça fait donc 29 % des députés du parti qui ne soutiennent pas Tsipras. Le plan est passé grâce aux votes de la droite. Démissions, élections anticipées, ou encore scission de Syriza font partie des risques politiques.

C'est pas gagné !

PS : le texte du communiqué de l'Eurogroupe :
http://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/08/14-eurogroup-statement/
Il y a une phrase, concernant les banques grecques, qui vaut son pesant de baklavas :
Following the results of the Asset Quality Review and Stress Tests before the end of the year, the bail in instrument will apply for senior debt bondholders whereas bail in of depositors is excluded.
Si je comprends bien, les titulaires de "dette senior" ou "dette prioritaire" (autrement dit, les gros qui ont prêté aux banques) devront payer, tandis qu'on ne touchera pas à l'argent des déposants. Pourtant, à la base, par définition, la "senior debt", c'est celle à laquelle on ne touche pas. Par définition, s'il n'y a pas assez d'argent pour rembourser tout le monde, ces créanciers sont prioritaires.
Cette question de savoir si on doit toucher à la "senior debt" est une vieille discussion, qui s'est posé lors de chaque faillite bancaire (en Irlande, en Espagne, à Chypre). Entre le FMI, la BCE, la Bundesbank, tout le monde n'était pas d'accord. Voici deux articles qui se penchent sur la question (en anglais) :
http://www.economist.com/node/21559344
http://www.wsj.com/articles/SB10001424127887324789504578382154064532558
Je ne prétends pas tout comprendre ; mais je note que quand, dans un accord trouvé un peu en urgence, on prend le temps de prévenir qu'après les stress test des banques grècques qui auront lieu dans plusieurs mois seulement, il va falloir que les gros actionnaires paient, ça ne sent rien de bon. Je ne sais pas si "bail in" envisagé veut dire qu'ils vont perdre une partie de leurs avoirs, ou si ça veut dire qu'on va les "forcer" à recapitaliser la banque, qu'ils le veuillent ou non.
Quant à l'annonce que les déposants ne seront pas touchés : on dit toujours ça, jusqu'au jour où on annonce le haircut sur les déposants ! Évidemment, on n'annonce jamais à l'avance que les déposants seront touchés, sinon ils retirent tous leur argent.
Bref, il faudra surveiller ce qui se passe avec les banques grecques dans les prochains mois, il risque d'y avoir quelques surprises.
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Message par argoth Ven 21 Aoû 2015 - 21:30

Comme l'avait mentionné Barnabé, et voilà de nouvelle élection fort possible en Grèce, après la démission du premier ministre.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/2015/08/20/006-grece-demission-premier-ministre.shtml

Bien hâte de voir si les électeurs vont encore voté pour lui après qu'il est renié les résultats du référendums qu'il avait commandé? Parce que oui, malgré le fait qu'il est demandé au gens et obtenu une réponse forte, d'un non contre l'austérité et le plan de sauvegarde et qu'il n'en a finalement pas tenu compte, il se représente au pouvoir. Smile

On dit souvent que les électeurs n'ont pas de mémoire, on verra bien si les électeurs grec sont les poissons rouge du monde électoral. Smile

Remarquer, ces chances sont sans doutes meilleurs là, que dans 1-2-3 ans lorsque les mesures d'austérités seront en application. C'est donc pas forcément un mauvais calcul politique. clind'oeil

a+

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Message par Barnabé Lun 21 Sep 2015 - 18:56

Au cas où ça vous aurait échappé, les Grecs votaient hier pour élire leur parlement. Beaucoup de médias titrent "victoire pour Tsipras", ou équivalent.

Mon analyse est un peu différente :
- avec 45 % d'abstention environ, soit 9 % de plus qu'aux dernières législatives, cela montre un certain désabusement des Grecs.
- avec 145 sièges sur 300, Syriza n'a pas la majorité absolue.
- Tsipras va devoir refaire une coalition avec les Grecs indépendants (Anel) qui a 10 députés. S'il s'est montré jusqu'ici un allié fidèle, peut-on vraiment compter sur un parti nationaliste, pro-religion orthodoxe et anti-migrants pour appliquer une politique qui consiste à rester dans la zone euro et l'union européenne, quitte à avaler beaucoup de couleuvres ?
- certes, l'ex-aile gauche du parti Syriza, les "frondeurs" regroupés dans le parti Union populaire, fait moins de 3 % et échoue à entrer au parlement. C'est la seule vraie victoire de Tsipras.

Et surtout :
- Tsipras va devoir continuer à composer avec les diktats de l'Union Européenne et du FMI.
- Tsipras va devoir continuer à faire avaler à son parti de gauche et son électorat de gauche qu'il n'a pas d'autre choix que de continuer à faire la politique de droite (austérité et privatisations) dictée par ces créanciers. Ca va tenir encore longtemps ? Sur des votes de mesure peu conformes à l'orientation initiale du parti, on risque de voir une nouvelle "aile gauche" se détacher à nouveau de Syriza, remettant à nouveau en cause la fragile majorité parlementaire de 5 voix seulement (en comptant Anel).
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Message par ghp Lun 21 Sep 2015 - 19:06

Sur la participation, c'est le paradoxe de la démocratie. Avec nos élections à deux tours, panachee d'une forte abstention et de votes blancs non comptabilisés,  nos élus n'ont pas non plus une forte représentativité...

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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque,  cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Message par albertspetz Mer 17 Mai 2017 - 21:40

A suivre de près la situation en Grece entendu sur France Inter édition de 6h00 :
parmi de nombreuses mesures d'austérité, les retraités touchant 350€ par mois seront assujettis à l’impôt !!!!
Ce qui se passe aujourd'hui en Grèce et l'image de notre futur.

La pension moyenne a chuté de 40 % depuis 2010

source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/05/16/en-grece-le-grand-desarroi-des-retraites_5128288_3234.html
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Message par albertspetz Mar 23 Mai 2017 - 15:21

Grèce : Confiscation des coffres bancaires, des titres et de l'immobilier pour lutter contre l'évasion fiscale
.../...
Jusqu’à aujourd'hui, la procédure se fait à la main, et il est particulièrement long de localiser les actifs des contribuables qui ont, soit dissimulé des revenus, ou qui ont de grosses dettes envers l’état. Mais cela va bientôt être simplifié : une fois que seront adoptés les règlements nécessaires à l'instauration d’un système automatique de collecte des dettes, les autorités fiscales seront en mesure de délivrer, en ligne, des avis de confiscation, et ainsi mettre la main sur le contenu des coffres bancaires, confisquer du cash, des pierres précieuses, des bijoux et autres. Ils pourront aussi confisquer les actions boursières et autres titres.
.../...
Source : https://www.goldbroker.fr/actualites/grece-confiscation-coffres-bancaires-titres-immobilier-lutter-contre-evasion-fiscale-1125
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Message par Canis Lupus Ven 26 Mai 2017 - 14:23

Je me suis aperçu en faisant ma déclaration de revenus en ligne (j'ai accepté le mode "zéro papier") que le prélèvement automatique devient systématique. Ils obligent l'utilisateur à rentrer un RIB pour finaliser la déclaration. Ainsi on peut se demander s'ils ne se permettront pas à l'avenir de piocher temporairement dans le compte des gens en cas de dégradation du taux d'emprunt du trésor public...

Un site dédié à la crise grecque : GreekCrisis.Net

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Message par troisgriffes Mer 21 Nov 2018 - 19:22

Vive la reprise grecque! mrsgreen


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Message par Kyraly Mer 21 Nov 2018 - 20:15

Canis Lupus a écrit:Ainsi on peut se demander s'ils ne se permettront pas à l'avenir de piocher temporairement dans le compte des gens en cas de dégradation du taux d'emprunt du trésor public...

Vu comment est passé la directive BRRD en France (en catimini via une petite ordonnance), je pense qu'ils sont bien capable de légaliser cela.
Je me demande même si ce n'est pas déjà possible via cette directive...
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