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[Livre] La planéte au pillage

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Message par Catharing Lun 1 Juil 2019 - 18:26

Salut,

Je vous propose de lire l'introduction ci-dessous...


INTRODUCTION

L’idée d’écrire ce livre m’est venue à la fin de la seconde guerre mondiale.


Il me semblait à cette époque que l’humanité se trouvait engagée non pas en un mais en deux conflits de première grandeur – pas seulement en celui qui occupait à lui seul les titres des journaux, la radio, les esprits, les cœurs et les souffrances des peuples à travers le monde entier, l’autre guerre, la silencieuse, mais qui au bout du compte pourrait bien s’avérer la plus meurtrière,étant celle à laquelle l’homme se livre depuis si longtemps, aveuglément et en toute ignorance.

Cette autre guerre mondiale, qui continue toujours, apporte à la race humaine des détresses plus vastes et plus générales que n’a pu faire jusqu’ici aucun conflit armé; le désastre final pourrait être pire que celui provoqué par un abus de l’arme atomique.

Cette autre guerre, c’est celle de l’homme contre la nature.


Peut-être certaines des vues exprimées dans les pages qui vont suivre poseront-elles desquestions d’essence purement philosophique ou intellectuelle, car nul ne saurait envisager les relations entre l’homme et la nature sans même se demander: «Quelle est au juste la signification de notre existence? Que signifie le développement des qualités morales et spirituelles de l’homme? Existe-t-il en réalité quelque chose comme une création divine?»ou pour parler plus simplement: «Qu’est-ce que c’est, en somme, que la vie?»

Laissons les philosophes répondre au mieux qu’ils pourront à ce genre de questions.

Les chapitres qui vont suivre ne visent que des buts infiniment moins ambitieux: ils se bornent à présenter sous quelques-uns de ses aspects les relations de l’homme avec la nature,en bloc, et plus spécialement avec les autres créatures vivantes.
Le mot nature est l’un de ceux dont la signification est la plus étendue. Au sens large, il se réfère au schéma général de l’univers. Au sens étroit, il ne désigne plus que le caractère d’un individu, ou encore les impulsions ou forces inhérentes par lesquelles son caractère se trouve déterminé ou contrôlé.
La nature représente en réalité la somme totale des conditions et principes qui influencent ou plus exactement conditionnent l’existence de tout ce qui a vie, y compris l’homme lui-même.

Le but de ce livre n’est pas seulement d’établir le bien-fondé de cette définition, mais encore et surtout de montrer que, si nous continuons à faire fi de la nature et de ses principes, les jours de notre civilisation sonts maintenant comptés.

Le présent ouvrage se divise en deux parties.

La première tend à montrer que, malgré les extraordinaires réalisations mentales auxquelles est due sa civilisation moderne et si complexe, l’homme a été dans le passé, est encore et continuera toujours à être une simple pièce sur le grand échiquier de la nature.
La seconde partie de ce livre s’efforce de montrer les ravages que pendant les derniers siècles l’homme a fait subir à la face de la terre et la vitesse toujours plus grande avec laquelle il continue à détruire les sources mêmes de sa vie.


C’est là cette autre «guerre mondiale»silencieuse et mortelle à laquelle je faisait allusion. C’est elle qui engendre des conflits comme les deux premières guerres mondiales et, si rien n’est fait pour y porter remède, son résultat final ne saurait manquer de se traduire par une misère générale comme jamais encore l’humanité n’en a connu, avec menace finale pour son existence même.

Introduction de l'ouvrage écrit par Fairfield Osborn ..en 1948..

[Livre] La planéte au pillage F_osborn

Livre réédité en 2008

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Le livre dont est extrait cet article a été publié en 1948, alors que le monde pansait encore les plaies de la Seconde Guerre mondiale. Albert Einstein en fit ce commentaire : « On sent d’une façon aiguë, en le lisant, la futilité de la plupart nos querelles politiques comparées avec les réalités profondes de la vie. »
Cet ouvrage — traduit et publié en français par les éditions Payot dès 1949, réédité par Actes Sud en 2008 — témoigne d’une prise de conscience du problème global que pose la cohabitation de l’homme avec les formes de vie qui peuplent la planète. Il précède de 14 ans le célèbre « printemps silencieux » de Rachel Carson.
À la différence de la plupart des auteurs contemporains, Osborn place en première ligne le phénomène démographique, la pullulation de ceux qu’il appelle les « enfants de la Terre ».
Il pose ensuite le problème de la guerre, relevant qu’elle est le propre de l’homme — sauf à descendre à ce qu’il appelle « des formes inférieures de la vie animale » comme les fourmis. Il condamne l’idée que — toute dimension éthique mise de côté — la guerre puisse être un outil de régulation de la démographie mondiale.
Le terme qu’il utilise pour caractériser l’action de l’homme, « une nouvelle force géologique », annonce le néologisme proposé par Paul Crutzen pour caractériser notre ère : l’anthropocène.

Naturellement, certains éléments du tableau lui échappent, soit que leur importance ne soit pas encore reconnue, comme l’altération du climat par les gaz à effet de serre, soit que leur proximité ne soit pas encore menaçante, comme l’épuisement des réserves pétrolières.

Mais d’autres sont identifiés avec lucidité : la mondialisation qui n’avait encore atteint l’intensité que nous lui connaissons aujourd’hui et qui rend chaque nation « plus ou moins dépendante de toutes les autres » ; les problèmes de ressources alimentaires qui nous confrontent aux limites des terres productrices, car l’homme ne se nourrit que du vivant.
https://www.futuribles.com/fr/revue/355/la-planete-au-pillage-1948/


Extrait page 191

[Livre] La planéte au pillage Captur21

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C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
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