Réparer = moins de déchet

salut,
pour des raisons essentiellement économiques (et accessoirement écologiques), j'y regarde à 2 fois avant de jeter un appareil ou un outil HS;

j'ai ainsi sauvé de la déchèterie un paquet d'objets devenus non-fonctionnels, mais à première vue réparables;

face à une mécanique ou un outil qui nous lâche, et comme on le fait pour notre Santé (la fameuse balance Bénéfice/Risque), on doit se faire un rapide bilan/diagnostic pour évaluer le pourcentage de chance de le remettre en route, et le coût éventuel (en pièces, matériel, ou produits techniques divers) que cela pourrait engendrer. Si cette balance n'est pas assez favorable, on peut se résigner à passer par la case "porte-monnaie" et envisager de le remplacer par du neuf, mais la plupart du temps et avec un peu d'huile de coude et de "système D", on peut s'en sortir gagnant à quasiment 0 frais !

dernier exemple en date, une brouette (bas de gamme) qui couchait dehors et qui n'a pas vraiment été suivie d'un entretien sérieux (uniquement un petit coup de burette d'huile sur l'axe de la roue quand ça couinait de trop);
elle était devenue instable, se vrillait comme si en caoutchouc, impossible de la piloter dès qu'elle était un peu chargée;

le diagnostic fut très rapide, rupture d'un des pieds (structure en triangle) à l'un des 2 points de fixation (sous la caisse), la corrosion avait complètement bouffé le tube de l'armature;
un petit tour dans mon cabanon et dans mon stock de récup, et j'ai vite trouvé de quoi me lancer pour rafistoler ce pied de brouette;
un fond de boîte de résine polyester + le durcisseur d'une autre boîte, + un tube métallique en coude extrait d'un relax HS, + un peu de peinture-caoutchouc (pour réparer/étanchéiser les tuiles fendues par exemple), + 2 écrous, quelques rondelles et et un reste de peinture verte anti-rouille;

voilà la pièce à refaire, et en dessous le bout de tube de récup que j'ai re-cintré pour obtenir l'angle identique à celui du gabarit;

avec une disqueuse, découpes et resserrage du diamètre des parties sectionnées pour permettre un emboitage;
le tube manchonné, assemblage fait en force et noyé dans la résine,

puis un petit coup de peinture dessus; et pour finir, remontage et graissage de l'axe de roue :

me voilà avec une brouette à nouveau opérationnelle, pour encore quelques années si je me donne la peine de contrôler régulièrement son usure (la rouille étant l'ennemi N°1 pour ce genre d'outil).

rien de phénoménal, mais la satisfaction de garder mes 40 ou 50 euros que m'aurait coûté son remplacement, et surtout un déchet en moins (en tout cas reporté à bien plus tard), tout bénef pour moi et pour la planète.

ps:
1) j'ai renforcé la barre de soutien de caisse au dessus de la roue en la doublant avec une autre barre plus large,
2) j'aurais pu opter pour de la soudure, mais je n'avais pas de poste à disposition, et je suis plus à l'aise avec les assemblages à la colle.

bonjour,
dans la série [résurrection sauvetage de brouette] (saison2), mais cette fois-ci en mode "2 pour 1", ou comment, de 2 brouettes HS abandonnées à leur triste sort et à la rouille, on peut en faire une "revival" fonctionnelle et roulante;

- brouette A : la carcasse d'un modèle plutôt "léger", châssis tubulaire tout pourri et irrécupérable, par contre, le bac en tôle galvanisée était curieusement en bon état, hors mis le fait que complètement souillé par des croûtes de mortier à l'intérieur, et un peu de rouille de surface à l'extérieur ...


- brouette B : le cadavre d'un modèle plus "lourd", roue pleine, châssis en acier profilé en L, entièrement soudée (châssis et baquet), très faible corrosion de surface sur le châssis, mais structure et solidité de celui-ci non affectée, par contre le bac part carrément en barigoule, profondément bouffé par la rouille;

du coup, en récupérant le bac de la A et le châssis de la B, on peut facilement imaginer d'en faire une (hybride) presque comme neuve;
 
voilà après dépeçage/démontage des 2 "donneuses", et après décapage du bac à la meuleuse pour le débarrasser de sa robe cimentée, + une couche d'anti-rouille;

puis, après petit bricolage pour improviser une fixation fiable des 2 éléments, + un coup de peinture anti-rouille (des fonds de pots de récup.), voilà une nouvelle brouette bicolore apte pour le service ! 

vue du dessous :



... me resterait à repeindre (en rouge basque) la jante de la roue, car là, je m'aperçois que ce petit oubli l'empêche d'atteindre la classe qu'elle mériterait...