Avancer en territoire inconnu

Lorsque j’ai réalisé la haute probabilité d’un enchaînement fatal de multiples catastrophes, je me suis retrouvé sans ressources pour aborder tout ça.

Devant l’effroyable complexité et incertitude de la situation, il m’est apparu impossible de prévoir et de me préparer à quoi que ce soit de précis à moyen et long terme.

Comment procéder, alors, pour avancer en territoire inconnu ?

Trois stratégies militaires me sont alors venues à l’esprit : une stratégie commando et la composition de petites unités de Tsahal, dont j’avais entendu parler je ne sais plus où, et les queues leu-leu du GIGN que j’avais vues aux actualités.

Une stratégie commando :

Ce commando connaît précisément son objectif et la direction dans laquelle il se trouve mais il ignore totalement ce qu’il va rencontrer en chemin. Son avancée dans le territoire, qui le sépare de son objectif, est sans arrêt dirigée et ajustée par tout ce qui lui fait obstacle ou lui signale qu’il s’égare.

L'étérarchie de Tsahal :

dans l'armée israélienne, Tsahal, chaque petite unité est composée d’un chef et de différents experts. Par exemple, un pisteur, un démineur, un tireur d’élite, etc. Chacun sait précisément en quoi les autres sont spécialisés. Quand l’unité est confrontée à une situation relevant de l’expertise de l’un d’entre eux, sans même avoir à se le communiquer, cet expert prend alors le commandement de toute l’unité et le restitue au chef de l’unité quand l’obstacle est franchi.

La queue leu leu du GIGN :

Pour déloger un forcené, une équipe du GIGN peut se composer de plusieurs équipes avançant à la queue leu leu. Ces équipes avancent simultanément et continuellement selon des trajectoires différentes. Dans chacune de ces files, chaque gendarme suit au plus près celui qui le précède et le guide.

Ces métaphores nous indiquent des principes d’action applicables quand nous avons un but à atteindre, une direction à suivre mais ignorons le chemin à parcourir, ce que nous allons rencontrer sur le terrain et comment nous allons pouvoir répondre.

En ce qui me concerne, voici comment je me suis inspiré de ces stratégies dans ma propre démarche.

• De la « stratégie commando » j’ai tout d’abord retenu l’importance de ce à quoi je veux arriver, pour moi, avant tout et en définitive. Partant du constat de là où j’en suis, cela m’a indiqué la direction à suivre. Appliqué à mon cas particulier à ce moment-là, cela m’a donné : rester dans mon intégrité, physique et morale, vivre pleinement et soigner ma relation aux autres. Cela étant posé, comme le propose cette « stratégie commando » j’ai fait attention et utilisé tous les obstacles rencontrés sur mon chemin. À l’isolement et à l’expectative j’ai répondu en créant des groupes de parole et soutien mutuel. À la fragilité émotionnelle des participants, à la complexité des questions soulevées et à la superficialité de leurs réponses, j’ai répondu en créant des petits ateliers plus complexes, plus profonds et plus exigeants. Bref, je suis allé d’impasse en issue, d’issue en impasse, en issue etc. L’impasse à laquelle je suis aujourd’hui confronté est la peur-de-la-peur et le déni-du-déni qui bloque toute maturation psychologique et toute adaptation comportementale. Une sorte de plafond de verre trempé particulièrement résistant, ... pour l’instant.
  

• Des unités de Tsahal, j’ai retenu l’importance d’être en équipe rapprochée, de réunir des expertises diverses et de combiner intelligemment hiérarchie et hétérarchie. Parmi mes difficultés actuelles qui s’ajoutent à la précédente, la pensée en silo et l’esprit de clan qui rendent les propositions de coopération particulièrement délicates et requièrent pas mal de patience, de psychologie, de pédagogie et de diplomatie.
  

• À la queues leu-leu les gendarmes du GIGN serpentent mais rien ne les arrêtent tant qu’ils n’ont pas atteint leur cible. J’ai avant tout retenu cette nécessité de constamment avancer et de le faire selon différentes trajectoires. À chaque fois que je me heurte à un mur apparemment infranchissable, j’arrête de m’y fracasser la tête et je la laisse se vider de tout ce que je croyais savoir, … avant de m’y ré-attaquer, tout aussi intensément mais de façons multiples et très différentes. C’est ce qui a permis, jusqu’à présent, de passer d’impasses en issues.
  

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c'est pour quel scenario, ça?
tu fait tes préparatifs en fonction d'un scenario qui colle au plus prés de TA realité,
tu n'arrivera jamais a tout prevoir, et a te préparer pour tout, donc fait le point sur ce qui a le plus de probabilité d'arriver dans ta vie, et agis en consequence.

"Lorsque j’ai réalisé la haute probabilité d’un enchaînement fatal de multiples catastrophes, je me suis retrouvé sans ressources pour aborder tout ça."

Des exemples de cet enchainement fatal?

victor81 a écrit:c'est pour quel scenario, ça?
tu fait tes préparatifs en fonction d'un scenario qui colle au plus prés de TA realité,
tu n'arrivera jamais a tout prevoir, et a te préparer pour tout, donc fait le point sur ce qui a le plus de probabilité d'arriver dans ta vie, et agis en consequence.

 Merci pour ton message. je n'ai manifestement pas réussi à communiquer mon point de vue. Autant pour moi, nul n'est parfait. j'essaierai différemment une prochaine fois.

Kerkallog a écrit:"Lorsque j’ai réalisé la haute probabilité d’un enchaînement fatal de multiples catastrophes, je me suis retrouvé sans ressources pour aborder tout ça."

Des exemples de cet enchainement fatal?

 Certains sont mentionnés dans votre site, mais ils sont innombrables. C'est à cette incertitude continuelle que je me prépare, compte tenu de mon âge (71 ans) et de mon état de santé et de pauvreté.

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2863043/fr/quelle-place-pour-les-benzodiazepines-dans-l-anxiete
(aller directement à "cas particulier du sujet âgé").

  Merci, j'apprécie votre sens de l'humour ;-)