Carnet de bord, expédition longue durée CAN44
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Carnet de bord, expédition longue durée CAN44
Bonjour !
Sur cette partie du forum vous trouverez le roadbook de notre expédition entre amis au fond du Canada, et surtout au fond de nous même. Les commentaires sont à adresser ICI
Les ajouts seront faits au fur et à mesure, au rythme de mes 10 doigts, merci de votre patience !!!
Chessman Island – Saskatchewan, Canada Long-term survival expedition (44 Days)
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas."
(Proverbe Amérindien)
Cette expédition un peu folle naquit au printemps 2011 autour d'un feu de camp entre amis.
Nous en discutions tranquillement, parlant fort et disant peu de choses concrètes avec un sourire en guise de
ponctuation. Oui, peut-être, pourquoi pas...
Sans le soutien fidèle et permanent de Vincent, mon meilleur ami, cette expédition n'aurait probablement jamais vu le jour. Ce RoadBook lui est destiné.
---------------------
Par facilité de lecture, certaines périodes telles que les voyages aller/retour ne sont pas repris dans cette version du roadbook. Merci de votre compréhension.
Les participants :
Dominique « Ti-Dom »G. 24 ans, étudiant en bio-technologie
Aucune expérience en survie mais un esprit vif et enjoué. Pratique l'escrime et le cross-country
Benoit « Papy »T. 26 ans, Ancien soldat de l'infanterie
Du muscle et de la tête, couplés à une très bonne maîtrise des milieux « hostiles » Pratique le cross-country, l'escalade et le trekking.
Jérôme « Hammer » H. 27 ans. Ancien soldat de la Force Aérienne.
Un brin de jugeote pour trois grains de folie, et une volonté incomparable selon mes amis. Pratique le cross-country, le trekking et le sauvetage par cordes.
-------------------
Destination de l'expédition :
Chessman Island, Saskatchewan, Canada
Climat : continental sec
Température moyenne
en été : aucune donnée disponible
Végétation : Dense à moderée
Localisation estimée : inconnu.
-------------------
Matériel embarqué
Tous sacs confondus – Liste servant d'inventaire –
Ne comprenant pas les effets personnels
- 1 Trousse de Secours « Foret » comprenant : kit RCP, kit Brûlures, kit
Hémorragies, kit Piqûres et Insectes, Kit de sutures, médicaments
divers + 2x125ml d'eau potable en sachet.TOUS COMPLETS
- 3 bâches camouflées « Foret » : 1 de 220x300cm, 2 de 300x400cm.
- 2 rouleaux d'adhésif – camouflage « foret »
-1 kit d'éclairage solaire comprenant : torche à rechargement solaire + piles rechargeables et chargeur de piles solaire.
- 1 kit d'éclairage électrique comprenant : 2 torches Mag-Lite, 1 LCL3 et 1 LCL2 + 6 piles
- 1 kit d'éclairage chimique comprenant : 6 Cyalumen BLANC 15cm, 2 Cyalumen ROUGE 15cm, 2 marqueurs infrarouge.
- 2x30m de cordages diamètre 5mm + Kit léger d'accrochage
- 1x50m de cordages diamètre 11mm + kit d'accrochage complet
- 1 hache + étui
- 2 pelles repliables + étuis
- 4 couteaux repliables à cran d'arrêt + étuis
- 1 couteau de botte à lame fixe + étui
- 2 scie-chaine de 1m
- 2 boites d'allumettes étanches
- 1 pierre à aiguiser grain fin/moyen
- 2 kit de survie BCB, sous enveloppes intactes.
- 4 kit de purification de l'eau pouvant traiter au total 2000 Litres
- 3 « poches » à eau de 2 litres
- 1 gourde-thermo en aluminium brossé noire d' 1 litre
- 3 gourdes en plastique d' 1 litre.
- 4 brûleurs à combustible solide dont 1 de rechange
- 6 kits pour brûleurs comprenant : combustible solide, allumettes.
- 1 kit d'allumage-feu comprenant : allumettes cirées, pâte inflammable et 2 morceaux de bois compressé
- 3 gamelles en aluminium + poignées + couverts
- 3 « quarts » en aluminium
- 1 canette à pop-corn
- 42 rations lyophilisées par personne, soit un total de 14 jours d'autonomie. ( TOTAL 126 rations )
- 6 « couques de Dinant »
- 24 barres protéinées
- 2 kits de pêche
- 3 Hamacs
- 3 Sacs de couchage + 1 sac de couchage de survie en aluminium
- 2 Draps épais kaki
Cette liste ne comporte que les objets principaux, chaque survivaliste amenant des effets à usage commun et à usage personnel.
GLOSSAIRE ( sera remis à jour )
AVO : A Vol d'oiseau
BC : Base camp /camp de base
Dist : distance
DIR : Division indivuelle de rationnement
URC : Unite rationnée consommée
TRR : Total rationnement restant
Mercredi 6 Juillet 2011.
Jour 1
14h42
Nous arrivons à Kinoosao, petit village situé à la frontière du Manitoba et de la Saskatchewan, au bout de l'unique route qui traverse ce coin de pays.
Notre guide nous informe que le centre de santé le plus proche se trouve à 200 Km et qu'il ne faut pas compter sur une évacuation rapide par les airs en cas de pépin. Nous voilà rassurés !
Ti-dom est blême. Il se demande quoi faire tant qu'il a la possibilité de faire demi-tour. Pour éviter qu'il ne se focalise sur sa peur, je lui demande de vérifier son paquetage et de s'assurer qu'il a bien tout ce qu'il lui faut avant de partir.
[…]
Nous partons quelques minutes plus tard, après avoir chaleureusement remercié notre « pilote » et l'informant de la position estimée de notre futur camp, soit à environ 4h de marche de là.
Pour notre sécurité, et avec un grand sourire, il nous confie une radio portative, ainsi qu'une liste des différents canaux de secours ainsi que sa fréquence personnelle. Voilà un brave homme, qui continue sur sa lancée en nous promettant de venir nous chercher si besoin. Nous le remercions une fois de plus et nous mettons en marche, direction le Sud dans un premier temps.
[…]
16h15
Nous marchons depuis une heure et la fatigue se fait sentir, la faute au Jet-Lag. Il faut dire que nous avons pris 7 heures de décalage horaire en une fois, et que pour nous, il est tout simplement 23H..
Nous prenons la décision d'avancer encore un peu, le temps de trouver un point de campement favorable et de bivouacer pour la nuit ( nous y serons aux alentours de 17h30 d'après nos calculs ). Les corps sont fatigués, et il est bien connu que forcer revient à prendre une option sur une blessure..
19h50
Nous avons dressé le camp sur le bord d'un lac, à environ 4km AVO au Sud de Kinoosao. Le feu flambe sec, la météo est clémente, et la température au sol relativement confortable. L'idéal pour une première soirée.. Nous nous enfilons rapidement une ration lyophilisée et nous nous effondrons, fourbus.
Jeudi 7 Juillet
Jour 2
Nous nous réveillons aux alentours de 6h, frais et dispos. L'eau claire et calme du lac nous invite, aussi nous
ne nous faisons pas prier et piquons une tête.. L'occasion de chasser les courbatures de la veille et de se faire un brin de toilette également.
Après un petit déjeuner copieux, nous vérifions nos stocks d 'eau et démontons le camp après avoir enfouis les déchets biodégradables à quelques mètres de là.
Direction l' Ouest et Chessman Island, presqu’île située à environ 10km de notre position.
[…]
Il est midi passé lorsque nous arrivons en vue de Chessman Island, et avec l'heure du casse-croute arrive la première grosse difficulté : l'ile est distante d'environ 30 mètres du rivage, et impossible de prendre le risque de mouiller l'équipement au grand complet. Un rapide coup d'oeil et la solution est trouvée : nous ferons une tyrolienne ! Mais avant : casse croûte !
13h00 :
Papy et moi serons les premiers à passer, et TiDom fermera la marche, attaché aux cordages.
Pour faire passer l'équipement, la solution est simple : Papy traversera à la nage avec deux cordes et un kit d'accrochage. Une fois sur place, il arrimera l'ensemble sur un arbre, et nous lui ferons « glisser » les sacs au-dessus de l'eau ( voir schéma ).
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|__________________________________________________| |
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|----------------------[SAC]------------------------------| |
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^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
^^^^ : Eau
| | : arbre
----- : corde avec mousqueton (navette )
____ : ligne principale
Malgré quelques difficultés, nous y sommes parvenus. Le temps de ranger les cordes et le matériel, et nous repartons cap au Nord, pour une dernière promenade de 2km en direction d'une crique semi fermée que nous atteindrons, techniquement, vers 16H30.
Mon estimation était large mais de peu..
Ma première impression en arrivant sur place : juste parfait !! plusieurs petites îles distantes d une vingtaine de mètres les unes des autres ferment la crique et permettront ainsi de pêcher en eaux plus profondes. Je pars à la recherche d'un bon spot pour les « waters » et la poubelle.
Pendant ce temps, TiDom est chargé de trouver des matériaux et du bois sec, tandis que Papy se charge de défaire les sacs et de préparer le matériel nécessaire à la construction du camp.
Schéma du camp hors -échelle en annexe 1.
17h50
Chacun est de retour, même Papy qui était parti se promener sous le prétexte de l'ennui. Je le soupçonne d'avoir été poser des pièges davantage que d'être aller flâner...
Petit briefing : qui fait quoi, comment et où. Dans un premier temps TiDom et moi : montage des structures naturelles et préparation des surfaces. Papy : camouflage et branchages fins. Ensuite Papy et TiDom : montage et installation des réflecteurs pour le feu pendant que j'installe un système d'avertissement avec des cordes, pour éviter l'intrusion de petits et moyens animaux.
21H00
La luminosité baisse doucement, et le rythme de travail aussi. Les réflecteurs sont en place, et il sera bientôt temps de les tester. Pour le reste, nous verrons demain. Petite pause repas, et premières impressions.
Papy nous annonce que l’île est peuplée de petits animaux, facilement capturables , et que les eaux semblent
poissonneuses, plutôt de bonnes choses somme toute ! Selon lui toujours, le fait d'avoir des pitons rocheux à proximité est également une bonne chose, cela permettra de renforcer les structures et de faire des lests.
TiDom quant à lui, sort doucement de sa réserve. Il nous avoue avoir longtemps hésité avant d'accepter notre offre, mais maintenant, il ne le regrette pas.
Nous lui rétorquons en riant que le séjour ne fait que commencer, et que dans 40 jours, il dira l'inverse !! Il pense profiter de l'isolement pour faire le point sur sa vie, après tout, pourquoi pas ?
Pour ma part, j'attends de voir, mes premières constatations sont plutôt positives, mais je n'ai encore exploré
qu'une petite portion du terrain avoisinant. Je décide de programmer une randonnée demain vers le Sud afin de faire connaissance avec les zones rocheuses du coin. L'occasion également d'aller pêcher, et
ainsi ramener un peu de poisson frais ?
PS : la météo est clémente, mais je ne suis pas sûr que ça dure, peut-être de la pluie après-demain ?
Vendredi 8 Juillet
Jour 3
Il est aux alentours de 5h45 quand je me lève, laissant Morphée veiller sur mes compagnons.
Mon sac est déjà prêt, mais je ne partirais pas tout de suite, je préfère profiter un peu de ce calme matinal. L'air me semble déjà plus frais que la veille, et quelques nuages très épars s'annoncent sur l'horizon. Il ne me reste qu'a espèrer que la matinée sera suffisamment clémente que pour mener à bien ma randonnée.
Première étape : S/SO du BC, Dist. 500M : un lac fait son apparition sous mes yeux enchantés, les rives sont abruptes mais gracieuses. Un coup d'oeil sur la carte m'apprends que le lac est large d'environ 220 mètres sur son coté le plus large, avec une moyenne aux alentours de 30/35mètres ! Petit lac en forme d' épée, que je surnommerais Sword.
Le temps d'engloutir un solide petit déjeuner, et me voilà reparti, il est 6H40.
Seconde étape : E sur 200m, arrivée sur la crète rocheuse. . Puis SSE sur 1400m, arrivée sur les hauteurs d'une petite forêt en forme d'accolade ( { ) qui borde la portion inférieure du lac Reindeer. Le relief de l'ile est assez élevé et ma carte m'apprends que l'altitude max est d'environ 380m. Voilà de quoi offrir un beau point de vue !! Après avoir ramassé quelques cailloux, je redescends Direction E pour rejoindre la côte et me trouver un bon
spot de pêche. Il est temps car le jour avance, et le poisson n'attends pas !
Aux alentours de 8h20, je trouve enfin un petit endroit à hauteur d'eau, mais sans trop de courant. Je pose
mon attirail et pars à la recherche d'un bon baton afin de monter ma ligne. Quelques minutes plus tard, c'est fait. Après quelques péripéties, je suis finalement rentré au BC avec deux perches jaunes et une lotte préalablement nettoyées et emballées soigneusement dans de l'écorce de bouleau rincée à l'eau.
16H20
Arrivée triomphale au camp, sous le regard moqueur de Papy qui me tends un écureuil.. Et une discussion de s’enchaîner aussitôt sur l'exploitation des ressources naturelles. Au final, tout le monde se met d'accord : Les pièges seront relevés tous les jours au matin, et remis en soirée, et si les pièges sont vides, nous irons pêcher. Mais cela n'empêche pas les cueillettes éventuelles !!
Le temps d'allumer un feu vif, et voilà les deux perches et l' écureuil qui trônent au dessus des flammes ( la lotte sera gardée pour faire de l’appât ).
Samedi 9 Juillet
Jour 4
Petit inventaire des rations :
DIR : 126 pour 3
URC : 18 par 3
TRR : 108 pour 3
Un premier souci se fait sentir : il reste 36 rations individuelles par personne, pour encore 40 jours.. Doit-on rationner sur l'ensemble, ou bien gérer individuellement sa consommation ? Je lance le débat t là, surprise et horreur ! TiDom souhaite garder ses rations ( par réflexe de protection / peur de manquer ? )
tandis que Papy et moi sommes d'avis de garder 1/3 de nos rations pour les expéditions à venir, soit un total de 12 rations par individu. Nous essayons de convaincre Dom que l'esprit d'équipe est important, et que si de pareilles tensions surviennent aussi tôt dans l'expédition, le reste du séjour va être compliqué. Il quittera le conclave quelques minutes plus tard sous prétexte d'aller chercher du bois, visiblement ébranlé, Papy sur ses
talons.
Papy m'explique par la suite que TiDom est un peu effrayé par la masse de travail que représente la survie, autant par la construction et l'entretien des abris que par le travail au quotidien ( pêche, chasse, pièges, etc.. ). C'est tout nouveau pour lui, et il n' a toujours pas repris un rythme solaire.
Nous décidons donc de lui faire faire une visite nocturne, en trinôme, pour le fatiguer et le forcer à prendre un rythme correct.
Sinon, le camp avance bien, les trois déflecteurs en bois/ aluminium et ducktape sont terminés et en place. Il semble par contre que la gestion du feu soit plus problématique, nous n'avons toujours pas fait de « coin à bois », il faudra y remédier ce matin et refaire des stocks.
Les pièges n'ont rien donnés, Papy envisage de les changer de places demain si ils sont encore vides. La pêche du matin est plus fructueuse !. Une lotte bien en chair et 3 meuniers noirs, voilà de quoi l'avoir ( la pêche ) et surtout de quoi remplir nos estomacs. Le mélange pain militaire + poissons n'est pas fameux, mais il a le mérite de « caler ».
Rapport du soir : TiDom est revenu à la raison et au camp avec de bonnes nouvelles : de vieux arbres cassés se trouvent à proximité, d'un diamètre plus que correct d'après lui. Voilà l'occasion idéale pour une sortie nocturne ! Armés de torches, de la hache et de la scie, nous voilà partis !
Jour 5
FeedBack : TiDom avait raison, les souches étaient de bonnes tailles !! Bien joué le bleu !
Papy est allé relevé ses pièges et surprise du matin : rien.. Nous voilà contraints de manger du poisson, pour autant que la pèche soit fructueuse.
Dans l'hypothèse où, nous rallumons le feu afin de cuire au plus vite car nos estomacs crient famine !
Au final, TiDom aura une idée brillante ! Nous sommes bordés de pins, pourquoi ne pas se servir ? Incrédules, nous le voyons monter dans l'un, et nous jeter des pommes de pin. Il redescends, prends une pomme, l'ouvre et nous montre son contenu : des graines de pin ! Décidément, il s'est bien ressaisi depuis hier !!! Le bleu, peut-être pas si bleu que ca !
Edit :la journée avait pourtant commencé sous le soleil, mais voilà que la pluie se met à tomber ! Les abris seront ils assez solides ? Le bois restera t-il au sec ? Je l'espère. Avec ce retour d'humidité, le problème de conservation des aliments se fait jour.
Les poissons par exemple, abondants un jour, inexistants parfois le lendemain..
J'ai vaguement en mémoire les plans d'un fumoir artisanal mais je dois étudier la question !
Edit, J was here
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Les ajouts seront faits au fur et à mesure, au rythme de mes 10 doigts, merci de votre patience !!!
Chessman Island – Saskatchewan, Canada Long-term survival expedition (44 Days)
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors vous découvrirez que l’argent ne se mange pas."
(Proverbe Amérindien)
Cette expédition un peu folle naquit au printemps 2011 autour d'un feu de camp entre amis.
Nous en discutions tranquillement, parlant fort et disant peu de choses concrètes avec un sourire en guise de
ponctuation. Oui, peut-être, pourquoi pas...
Sans le soutien fidèle et permanent de Vincent, mon meilleur ami, cette expédition n'aurait probablement jamais vu le jour. Ce RoadBook lui est destiné.
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Par facilité de lecture, certaines périodes telles que les voyages aller/retour ne sont pas repris dans cette version du roadbook. Merci de votre compréhension.
Les participants :
Dominique « Ti-Dom »G. 24 ans, étudiant en bio-technologie
Aucune expérience en survie mais un esprit vif et enjoué. Pratique l'escrime et le cross-country
Benoit « Papy »T. 26 ans, Ancien soldat de l'infanterie
Du muscle et de la tête, couplés à une très bonne maîtrise des milieux « hostiles » Pratique le cross-country, l'escalade et le trekking.
Jérôme « Hammer » H. 27 ans. Ancien soldat de la Force Aérienne.
Un brin de jugeote pour trois grains de folie, et une volonté incomparable selon mes amis. Pratique le cross-country, le trekking et le sauvetage par cordes.
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Destination de l'expédition :
Chessman Island, Saskatchewan, Canada
Climat : continental sec
Température moyenne
en été : aucune donnée disponible
Végétation : Dense à moderée
Localisation estimée : inconnu.
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Matériel embarqué
Tous sacs confondus – Liste servant d'inventaire –
Ne comprenant pas les effets personnels
- 1 Trousse de Secours « Foret » comprenant : kit RCP, kit Brûlures, kit
Hémorragies, kit Piqûres et Insectes, Kit de sutures, médicaments
divers + 2x125ml d'eau potable en sachet.TOUS COMPLETS
- 3 bâches camouflées « Foret » : 1 de 220x300cm, 2 de 300x400cm.
- 2 rouleaux d'adhésif – camouflage « foret »
-1 kit d'éclairage solaire comprenant : torche à rechargement solaire + piles rechargeables et chargeur de piles solaire.
- 1 kit d'éclairage électrique comprenant : 2 torches Mag-Lite, 1 LCL3 et 1 LCL2 + 6 piles
- 1 kit d'éclairage chimique comprenant : 6 Cyalumen BLANC 15cm, 2 Cyalumen ROUGE 15cm, 2 marqueurs infrarouge.
- 2x30m de cordages diamètre 5mm + Kit léger d'accrochage
- 1x50m de cordages diamètre 11mm + kit d'accrochage complet
- 1 hache + étui
- 2 pelles repliables + étuis
- 4 couteaux repliables à cran d'arrêt + étuis
- 1 couteau de botte à lame fixe + étui
- 2 scie-chaine de 1m
- 2 boites d'allumettes étanches
- 1 pierre à aiguiser grain fin/moyen
- 2 kit de survie BCB, sous enveloppes intactes.
- 4 kit de purification de l'eau pouvant traiter au total 2000 Litres
- 3 « poches » à eau de 2 litres
- 1 gourde-thermo en aluminium brossé noire d' 1 litre
- 3 gourdes en plastique d' 1 litre.
- 4 brûleurs à combustible solide dont 1 de rechange
- 6 kits pour brûleurs comprenant : combustible solide, allumettes.
- 1 kit d'allumage-feu comprenant : allumettes cirées, pâte inflammable et 2 morceaux de bois compressé
- 3 gamelles en aluminium + poignées + couverts
- 3 « quarts » en aluminium
- 1 canette à pop-corn
- 42 rations lyophilisées par personne, soit un total de 14 jours d'autonomie. ( TOTAL 126 rations )
- 6 « couques de Dinant »
- 24 barres protéinées
- 2 kits de pêche
- 3 Hamacs
- 3 Sacs de couchage + 1 sac de couchage de survie en aluminium
- 2 Draps épais kaki
Cette liste ne comporte que les objets principaux, chaque survivaliste amenant des effets à usage commun et à usage personnel.
GLOSSAIRE ( sera remis à jour )
AVO : A Vol d'oiseau
BC : Base camp /camp de base
Dist : distance
DIR : Division indivuelle de rationnement
URC : Unite rationnée consommée
TRR : Total rationnement restant
Mercredi 6 Juillet 2011.
Jour 1
14h42
Nous arrivons à Kinoosao, petit village situé à la frontière du Manitoba et de la Saskatchewan, au bout de l'unique route qui traverse ce coin de pays.
Notre guide nous informe que le centre de santé le plus proche se trouve à 200 Km et qu'il ne faut pas compter sur une évacuation rapide par les airs en cas de pépin. Nous voilà rassurés !
Ti-dom est blême. Il se demande quoi faire tant qu'il a la possibilité de faire demi-tour. Pour éviter qu'il ne se focalise sur sa peur, je lui demande de vérifier son paquetage et de s'assurer qu'il a bien tout ce qu'il lui faut avant de partir.
[…]
Nous partons quelques minutes plus tard, après avoir chaleureusement remercié notre « pilote » et l'informant de la position estimée de notre futur camp, soit à environ 4h de marche de là.
Pour notre sécurité, et avec un grand sourire, il nous confie une radio portative, ainsi qu'une liste des différents canaux de secours ainsi que sa fréquence personnelle. Voilà un brave homme, qui continue sur sa lancée en nous promettant de venir nous chercher si besoin. Nous le remercions une fois de plus et nous mettons en marche, direction le Sud dans un premier temps.
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16h15
Nous marchons depuis une heure et la fatigue se fait sentir, la faute au Jet-Lag. Il faut dire que nous avons pris 7 heures de décalage horaire en une fois, et que pour nous, il est tout simplement 23H..
Nous prenons la décision d'avancer encore un peu, le temps de trouver un point de campement favorable et de bivouacer pour la nuit ( nous y serons aux alentours de 17h30 d'après nos calculs ). Les corps sont fatigués, et il est bien connu que forcer revient à prendre une option sur une blessure..
19h50
Nous avons dressé le camp sur le bord d'un lac, à environ 4km AVO au Sud de Kinoosao. Le feu flambe sec, la météo est clémente, et la température au sol relativement confortable. L'idéal pour une première soirée.. Nous nous enfilons rapidement une ration lyophilisée et nous nous effondrons, fourbus.
Jeudi 7 Juillet
Jour 2
Nous nous réveillons aux alentours de 6h, frais et dispos. L'eau claire et calme du lac nous invite, aussi nous
ne nous faisons pas prier et piquons une tête.. L'occasion de chasser les courbatures de la veille et de se faire un brin de toilette également.
Après un petit déjeuner copieux, nous vérifions nos stocks d 'eau et démontons le camp après avoir enfouis les déchets biodégradables à quelques mètres de là.
Direction l' Ouest et Chessman Island, presqu’île située à environ 10km de notre position.
[…]
Il est midi passé lorsque nous arrivons en vue de Chessman Island, et avec l'heure du casse-croute arrive la première grosse difficulté : l'ile est distante d'environ 30 mètres du rivage, et impossible de prendre le risque de mouiller l'équipement au grand complet. Un rapide coup d'oeil et la solution est trouvée : nous ferons une tyrolienne ! Mais avant : casse croûte !
13h00 :
Papy et moi serons les premiers à passer, et TiDom fermera la marche, attaché aux cordages.
Pour faire passer l'équipement, la solution est simple : Papy traversera à la nage avec deux cordes et un kit d'accrochage. Une fois sur place, il arrimera l'ensemble sur un arbre, et nous lui ferons « glisser » les sacs au-dessus de l'eau ( voir schéma ).
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^^^^ : Eau
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----- : corde avec mousqueton (navette )
____ : ligne principale
Malgré quelques difficultés, nous y sommes parvenus. Le temps de ranger les cordes et le matériel, et nous repartons cap au Nord, pour une dernière promenade de 2km en direction d'une crique semi fermée que nous atteindrons, techniquement, vers 16H30.
Mon estimation était large mais de peu..
Ma première impression en arrivant sur place : juste parfait !! plusieurs petites îles distantes d une vingtaine de mètres les unes des autres ferment la crique et permettront ainsi de pêcher en eaux plus profondes. Je pars à la recherche d'un bon spot pour les « waters » et la poubelle.
Pendant ce temps, TiDom est chargé de trouver des matériaux et du bois sec, tandis que Papy se charge de défaire les sacs et de préparer le matériel nécessaire à la construction du camp.
Schéma du camp hors -échelle en annexe 1.
17h50
Chacun est de retour, même Papy qui était parti se promener sous le prétexte de l'ennui. Je le soupçonne d'avoir été poser des pièges davantage que d'être aller flâner...
Petit briefing : qui fait quoi, comment et où. Dans un premier temps TiDom et moi : montage des structures naturelles et préparation des surfaces. Papy : camouflage et branchages fins. Ensuite Papy et TiDom : montage et installation des réflecteurs pour le feu pendant que j'installe un système d'avertissement avec des cordes, pour éviter l'intrusion de petits et moyens animaux.
21H00
La luminosité baisse doucement, et le rythme de travail aussi. Les réflecteurs sont en place, et il sera bientôt temps de les tester. Pour le reste, nous verrons demain. Petite pause repas, et premières impressions.
Papy nous annonce que l’île est peuplée de petits animaux, facilement capturables , et que les eaux semblent
poissonneuses, plutôt de bonnes choses somme toute ! Selon lui toujours, le fait d'avoir des pitons rocheux à proximité est également une bonne chose, cela permettra de renforcer les structures et de faire des lests.
TiDom quant à lui, sort doucement de sa réserve. Il nous avoue avoir longtemps hésité avant d'accepter notre offre, mais maintenant, il ne le regrette pas.
Nous lui rétorquons en riant que le séjour ne fait que commencer, et que dans 40 jours, il dira l'inverse !! Il pense profiter de l'isolement pour faire le point sur sa vie, après tout, pourquoi pas ?
Pour ma part, j'attends de voir, mes premières constatations sont plutôt positives, mais je n'ai encore exploré
qu'une petite portion du terrain avoisinant. Je décide de programmer une randonnée demain vers le Sud afin de faire connaissance avec les zones rocheuses du coin. L'occasion également d'aller pêcher, et
ainsi ramener un peu de poisson frais ?
PS : la météo est clémente, mais je ne suis pas sûr que ça dure, peut-être de la pluie après-demain ?
Vendredi 8 Juillet
Jour 3
Il est aux alentours de 5h45 quand je me lève, laissant Morphée veiller sur mes compagnons.
Mon sac est déjà prêt, mais je ne partirais pas tout de suite, je préfère profiter un peu de ce calme matinal. L'air me semble déjà plus frais que la veille, et quelques nuages très épars s'annoncent sur l'horizon. Il ne me reste qu'a espèrer que la matinée sera suffisamment clémente que pour mener à bien ma randonnée.
Première étape : S/SO du BC, Dist. 500M : un lac fait son apparition sous mes yeux enchantés, les rives sont abruptes mais gracieuses. Un coup d'oeil sur la carte m'apprends que le lac est large d'environ 220 mètres sur son coté le plus large, avec une moyenne aux alentours de 30/35mètres ! Petit lac en forme d' épée, que je surnommerais Sword.
Le temps d'engloutir un solide petit déjeuner, et me voilà reparti, il est 6H40.
Seconde étape : E sur 200m, arrivée sur la crète rocheuse. . Puis SSE sur 1400m, arrivée sur les hauteurs d'une petite forêt en forme d'accolade ( { ) qui borde la portion inférieure du lac Reindeer. Le relief de l'ile est assez élevé et ma carte m'apprends que l'altitude max est d'environ 380m. Voilà de quoi offrir un beau point de vue !! Après avoir ramassé quelques cailloux, je redescends Direction E pour rejoindre la côte et me trouver un bon
spot de pêche. Il est temps car le jour avance, et le poisson n'attends pas !
Aux alentours de 8h20, je trouve enfin un petit endroit à hauteur d'eau, mais sans trop de courant. Je pose
mon attirail et pars à la recherche d'un bon baton afin de monter ma ligne. Quelques minutes plus tard, c'est fait. Après quelques péripéties, je suis finalement rentré au BC avec deux perches jaunes et une lotte préalablement nettoyées et emballées soigneusement dans de l'écorce de bouleau rincée à l'eau.
16H20
Arrivée triomphale au camp, sous le regard moqueur de Papy qui me tends un écureuil.. Et une discussion de s’enchaîner aussitôt sur l'exploitation des ressources naturelles. Au final, tout le monde se met d'accord : Les pièges seront relevés tous les jours au matin, et remis en soirée, et si les pièges sont vides, nous irons pêcher. Mais cela n'empêche pas les cueillettes éventuelles !!
Le temps d'allumer un feu vif, et voilà les deux perches et l' écureuil qui trônent au dessus des flammes ( la lotte sera gardée pour faire de l’appât ).
Samedi 9 Juillet
Jour 4
Petit inventaire des rations :
DIR : 126 pour 3
URC : 18 par 3
TRR : 108 pour 3
Un premier souci se fait sentir : il reste 36 rations individuelles par personne, pour encore 40 jours.. Doit-on rationner sur l'ensemble, ou bien gérer individuellement sa consommation ? Je lance le débat t là, surprise et horreur ! TiDom souhaite garder ses rations ( par réflexe de protection / peur de manquer ? )
tandis que Papy et moi sommes d'avis de garder 1/3 de nos rations pour les expéditions à venir, soit un total de 12 rations par individu. Nous essayons de convaincre Dom que l'esprit d'équipe est important, et que si de pareilles tensions surviennent aussi tôt dans l'expédition, le reste du séjour va être compliqué. Il quittera le conclave quelques minutes plus tard sous prétexte d'aller chercher du bois, visiblement ébranlé, Papy sur ses
talons.
Papy m'explique par la suite que TiDom est un peu effrayé par la masse de travail que représente la survie, autant par la construction et l'entretien des abris que par le travail au quotidien ( pêche, chasse, pièges, etc.. ). C'est tout nouveau pour lui, et il n' a toujours pas repris un rythme solaire.
Nous décidons donc de lui faire faire une visite nocturne, en trinôme, pour le fatiguer et le forcer à prendre un rythme correct.
Sinon, le camp avance bien, les trois déflecteurs en bois/ aluminium et ducktape sont terminés et en place. Il semble par contre que la gestion du feu soit plus problématique, nous n'avons toujours pas fait de « coin à bois », il faudra y remédier ce matin et refaire des stocks.
Les pièges n'ont rien donnés, Papy envisage de les changer de places demain si ils sont encore vides. La pêche du matin est plus fructueuse !. Une lotte bien en chair et 3 meuniers noirs, voilà de quoi l'avoir ( la pêche ) et surtout de quoi remplir nos estomacs. Le mélange pain militaire + poissons n'est pas fameux, mais il a le mérite de « caler ».
Rapport du soir : TiDom est revenu à la raison et au camp avec de bonnes nouvelles : de vieux arbres cassés se trouvent à proximité, d'un diamètre plus que correct d'après lui. Voilà l'occasion idéale pour une sortie nocturne ! Armés de torches, de la hache et de la scie, nous voilà partis !
Jour 5
FeedBack : TiDom avait raison, les souches étaient de bonnes tailles !! Bien joué le bleu !
Papy est allé relevé ses pièges et surprise du matin : rien.. Nous voilà contraints de manger du poisson, pour autant que la pèche soit fructueuse.
Dans l'hypothèse où, nous rallumons le feu afin de cuire au plus vite car nos estomacs crient famine !
Au final, TiDom aura une idée brillante ! Nous sommes bordés de pins, pourquoi ne pas se servir ? Incrédules, nous le voyons monter dans l'un, et nous jeter des pommes de pin. Il redescends, prends une pomme, l'ouvre et nous montre son contenu : des graines de pin ! Décidément, il s'est bien ressaisi depuis hier !!! Le bleu, peut-être pas si bleu que ca !
Edit :la journée avait pourtant commencé sous le soleil, mais voilà que la pluie se met à tomber ! Les abris seront ils assez solides ? Le bois restera t-il au sec ? Je l'espère. Avec ce retour d'humidité, le problème de conservation des aliments se fait jour.
Les poissons par exemple, abondants un jour, inexistants parfois le lendemain..
J'ai vaguement en mémoire les plans d'un fumoir artisanal mais je dois étudier la question !
Edit, J was here
Hendrickx.J- Membre
- Nombre de messages : 13
Date d'inscription : 11/12/2011
Re: Carnet de bord, expédition longue durée CAN44
Lundi 11 Juillet
Jour 6
La nuit porte conseil dit le proverbe, et en effet. Ma vague idée d'hier est aujourd'hui une vague idée de projet, il y a du progrès !!!
Après en avoir discuté avec mes compagnons, un constat s'impose : il nous manque du sel, du fichu gros sel,
pour protéger nos fumages et faire des salaisons. Je propose d'aller en chercher en ville, à 4h de marche du BC, avant de me raviser : les regards ne sont pas très amicaux, et je sais pourtant que l'envie de retourner à la société est tentante. Nous ferons donc sans sel !
Vient ensuite la question du mode de fabrication, et surtout celle des matériaux – très précieux – qu'il nous faudra utiliser.
Ce qui en ressort est ceci : une « tour » de fumage en terre argileuse / boue avec une structure interne renforcée qui, prise de coté, donnerait ceci :
|~~~~|~~~~|
|~~~~|~~~~|
|~~~~|~~~~|
| : bâton de bois de petit diamètre
~~ : Écorce de bouleau / lanière d’écorce de résineux ( une fois au dessus, une fois au dessous )
Pour la « plaque » de séchage, je propose dans un premier temps d'utiliser du fil de fer mais la quantité dont nous disposons est si réduite que
j'abandonne vite fait ( 40 cm de disponible, c'est un peu... peu !! )
Au final, nous optons pour un carré de bois, directement intégré à la « tour ».
Pour recouvrir, des branches de sapins, nettoyées à l'eau et préalablement « fumées » ferontl'affaire et seront très efficaces je pense.
Les ingénieurs Bac + 8 ayant terminés leurs cogitations cognitives, place à la pratique !
L'humidité au sol n'est pas encore partie, ce qui nous facilite grandement la tâche en ramollissant la terre.
Pendant que TiDom et moi nous attelons à la tâche, Papy quant à lui, part relever ses pièges et reviendra bredouille quelques dizaines de minutes plus tard. ( Je me permets de lui suggérer d'aller piéger sur le continent, malgré le fait que cela nous oblige à marcher quelques kilomètres. )
Quant à notre four, et bien il avance à grand pas, et cela est heureux, car nous devons maintenant aller pêcher.. Enfin pas de suite non plus, ça ne presse pas..
13h30 ; la tour de fumage est terminée à 50% : le carré de bois, les piquets + lanières et une première hauteur de boue d'environ 30 cm est appliquée. Nous décidons de laisser sécher l'ensemble et de nous consacrer au reste du camp.
La pluie ne semble pas avoir engendré trop de dégâts, mais c'est l' occasion d'apprendre de nos erreurs. Le bois par exemple : posé
à même le sol, est maintenant humide, et impropre à l'utilisation.
La solution : un « porte-bois » pour les branchages et branches légères en forme de V inversé, le tout recouvert de branchages résineux pour protéger autant que possible de l'eau.
Il est maintenant 15h20, et j'abandonne TiDom à son chevalet, Papy étant parti vers le Sud ( Coin-Coin !! ) pour aller pêcher. Je reviendrais au camp aux alentours de 19h00, ou plus tôt/tard selon la pêche. […]
Je suis finalement revenu assez tard (aux alentours de 20H30 ) avec 4 belles truites argentées. Papy est de retour, avec quelques myrtilles sauvages et plusieurs plantes comestibles. Voilà qui agrémentera parfaitement nos truites !
Allez, hop, du feu et au lit !
Mardi 12 juillet,
jour 7
Le lever s'est fait à la mode Papy : en « douceur » Il se lève aux alentours de 6h pour aller relever ses pièges sur le continent, prépare son sac et son couteau et accroche par mégarde un des câbles de soutien d'un pan de l'abri. Résultat des courses : un cadre de bois d'environ 5m2 qui nous tombe sur la tête... Merci vieux frère !! On te le revaudra !
Réveillés et alertes, la journée peut donc commencer. Au menu : coupe de bois, remise en état de l'abri ( sic ), terminer la tour de fumage,
la tester, et aller pêcher.
Edit du soir : Papy est rentré début d'après midi avec un lapin, pris au collet plus tôt dans la matinée. Pour apprendre à Dom l'art du dépeçage, Papy lui demande de l'aider à « retourner » la peau du malheureux lapin.. Le plus malheureux des deux fut surtout TiDom, qui s'est évanouit à la vue des chairs sanguinolentes... Ah, les jeunes... La pièce est petite, mais avec une bonne soupe, ca passe très bien.
Edit, J was here
Jour 6
La nuit porte conseil dit le proverbe, et en effet. Ma vague idée d'hier est aujourd'hui une vague idée de projet, il y a du progrès !!!
Après en avoir discuté avec mes compagnons, un constat s'impose : il nous manque du sel, du fichu gros sel,
pour protéger nos fumages et faire des salaisons. Je propose d'aller en chercher en ville, à 4h de marche du BC, avant de me raviser : les regards ne sont pas très amicaux, et je sais pourtant que l'envie de retourner à la société est tentante. Nous ferons donc sans sel !
Vient ensuite la question du mode de fabrication, et surtout celle des matériaux – très précieux – qu'il nous faudra utiliser.
Ce qui en ressort est ceci : une « tour » de fumage en terre argileuse / boue avec une structure interne renforcée qui, prise de coté, donnerait ceci :
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| : bâton de bois de petit diamètre
~~ : Écorce de bouleau / lanière d’écorce de résineux ( une fois au dessus, une fois au dessous )
Pour la « plaque » de séchage, je propose dans un premier temps d'utiliser du fil de fer mais la quantité dont nous disposons est si réduite que
j'abandonne vite fait ( 40 cm de disponible, c'est un peu... peu !! )
Au final, nous optons pour un carré de bois, directement intégré à la « tour ».
Pour recouvrir, des branches de sapins, nettoyées à l'eau et préalablement « fumées » ferontl'affaire et seront très efficaces je pense.
Les ingénieurs Bac + 8 ayant terminés leurs cogitations cognitives, place à la pratique !
L'humidité au sol n'est pas encore partie, ce qui nous facilite grandement la tâche en ramollissant la terre.
Pendant que TiDom et moi nous attelons à la tâche, Papy quant à lui, part relever ses pièges et reviendra bredouille quelques dizaines de minutes plus tard. ( Je me permets de lui suggérer d'aller piéger sur le continent, malgré le fait que cela nous oblige à marcher quelques kilomètres. )
Quant à notre four, et bien il avance à grand pas, et cela est heureux, car nous devons maintenant aller pêcher.. Enfin pas de suite non plus, ça ne presse pas..
13h30 ; la tour de fumage est terminée à 50% : le carré de bois, les piquets + lanières et une première hauteur de boue d'environ 30 cm est appliquée. Nous décidons de laisser sécher l'ensemble et de nous consacrer au reste du camp.
La pluie ne semble pas avoir engendré trop de dégâts, mais c'est l' occasion d'apprendre de nos erreurs. Le bois par exemple : posé
à même le sol, est maintenant humide, et impropre à l'utilisation.
La solution : un « porte-bois » pour les branchages et branches légères en forme de V inversé, le tout recouvert de branchages résineux pour protéger autant que possible de l'eau.
Il est maintenant 15h20, et j'abandonne TiDom à son chevalet, Papy étant parti vers le Sud ( Coin-Coin !! ) pour aller pêcher. Je reviendrais au camp aux alentours de 19h00, ou plus tôt/tard selon la pêche. […]
Je suis finalement revenu assez tard (aux alentours de 20H30 ) avec 4 belles truites argentées. Papy est de retour, avec quelques myrtilles sauvages et plusieurs plantes comestibles. Voilà qui agrémentera parfaitement nos truites !
Allez, hop, du feu et au lit !
Mardi 12 juillet,
jour 7
Le lever s'est fait à la mode Papy : en « douceur » Il se lève aux alentours de 6h pour aller relever ses pièges sur le continent, prépare son sac et son couteau et accroche par mégarde un des câbles de soutien d'un pan de l'abri. Résultat des courses : un cadre de bois d'environ 5m2 qui nous tombe sur la tête... Merci vieux frère !! On te le revaudra !
Réveillés et alertes, la journée peut donc commencer. Au menu : coupe de bois, remise en état de l'abri ( sic ), terminer la tour de fumage,
la tester, et aller pêcher.
Edit du soir : Papy est rentré début d'après midi avec un lapin, pris au collet plus tôt dans la matinée. Pour apprendre à Dom l'art du dépeçage, Papy lui demande de l'aider à « retourner » la peau du malheureux lapin.. Le plus malheureux des deux fut surtout TiDom, qui s'est évanouit à la vue des chairs sanguinolentes... Ah, les jeunes... La pièce est petite, mais avec une bonne soupe, ca passe très bien.
Edit, J was here
Hendrickx.J- Membre
- Nombre de messages : 13
Date d'inscription : 11/12/2011
Re: Carnet de bord, expédition longue durée CAN44
Mercredi 13 Juillet
Jour 8
Une citation me vient à l'esprit, elle n'est pourtant pas très adaptée à la situation, quoique :
En théorie, il n'y a aucune différence entre la théorie et la pratique, mais en pratique oui.
Le pourquoi de cette citation ? Ma tour de fumage, qui sous l'effet du séchage à chaud ( feu constant à température moyenne ), se fissure.
En attendant les résultats définitifs de l'expérience, Papy me suggère d'en relancer une deuxième, en argile et pierres. L'ennui est que la seule source d'argile facilement exploitables est à environ 6Km aller-retour. L'enjeu de cette « technologie » étant important, nous décidons à l'unanimité de partir faire un raid.
Quelques rations, les pelles ainsi que ( merci Dom !! ) des sacs plastiques résistants sont donc embarqués dans les paquetages. Le trajet durera environ 1h, car nous nous arrêtons fréquemment pour faire du repérage. Au final, entre 8h30 et 19h, 3 aller-retours seront faits, avec un poids total assez important . Nous enfilons rapidement une ration, n'ayant pas été à la pêche de la journée.
Enfin, pour gagner du temps, Papy se propose pour aller chercher les matériaux nécessaires à la construction pendant que Dom et moi préparons des boudins d'argiles. L'idée étant la suivantes : sur une base d'argile ( un boudin ) : fixer une rangée de pierre, puis une autre rangée d'argile, la presser pour combler les trous ; et ainsi de suite.
La nuit tombe et Papy revient, chargé comme une mule, avec un beau paquet de pierres de bonne taille. Le temps de lancer une brassée de bois dans le feu et nous voilà assis en tailleur à jouer les maçons de l' extrême, la lampe de poche à proximité pour vérifier les «colmatages ». Les premières rangées en C terminées, et voilà le premier problème qui se pose ( à l'inverse du premier essai qui grâce au support en bois et en lanières permettait de « plaquer » plus facilement la terre sur le support ) : comment continuer le haut du four d'enfumage sans risquer de compromettre la stabilité de l'ouvrage ? Une structure en forme de U renversé ferait l'affaire, avec le fond du U plus large que la largeur du trou et venir le poser entre les deux bords comme un linteau (?), de le recouvrir d'un boudin d'argile et de fixer le tour verticalement par des poteaux en bois, le temps que tout sèche.
Ce problème étant résolu, nous poursuivons, cassant, modelant, façonnant de nos 30 doigts une tour qui prends doucement forme. Mais voilà que le manque de pierre se fait jour. Qu'importe ! Nous repartons, équipés de nos torches et ravigotés par ce demi-succès. L'ambiance se fait rigolade et les sac s'alourdissent rapidement. Qu'importe si le dos nous fait mal, nous ne sommes pas très loin du campement .
Le four est installé, ainsi que la grille. Nous prenons le parti de le laisser sécher durant 48 heures en air libre, et de terminer le séchage à feu doux. Il est tard, au lit !
Jour 9
Allons enfants de la Patriiiiieeeeeuhh comme le chantait si bien LeTerminator !
Le ciel est couvert ce matin, et un léger vent souffle du lac vers la terre. La pêche risque d'être mauvaise.
Autant ne pas perdre de temps, en route, il est 6h20 ! Nous déjeunerons sur place.
10H50 : 2 touches et une prise : un meunier noir d'environ 2,5kg.
13H00 : Les perches font leur apparition : une 10aine de touches, et 5 prises. Retour au campement !
14H00 : Nous sommes revenus aussi vite que possible pour gâcher le moins possible les poissons. TiDom se charge des feux de fumage et de cuisson pendant que Papy et moi nous occupons de parer les poissons. Les 3 plus beaux filets rejoindront nos assiettes, les carcasses seront à demi enterrées pour nous fournir des asticots et les filets restants prennent le chemin de la tour de fumage N°1
Aux alentours de 19h00, le vent se lève Par précaution, nous lestons tous nos câbles avec des pierres, revérifions nos nœuds et surtout nous espérons que cela ne dure pas trop longtemps car cela pourrait compromettre le fumage des filets.
Vendredi 15 juillet
Jour 10
Le vent est tombé, heureusement. Nous sommes tous un peu fatigués car nous nous sommes relayés cette nuit pour le fumage.
Autour d'un café, nous tirons le premier bilan humain de notre expédition, le bilan matériel étant prévu pour le lendemain.
Globalement tout se tient, les tâches sont bien reparties et adaptées en fonction des compétences de chacun, mais TiDom souhaite « prendre du galon » selon son expression.
Papy et moi ne sommes pas contre loin de là ; il faudra simplement s'arranger pour qu'il aille trapper avec Papy ou autre chose. A voir donc.
Il nous confie également que le poisson commence à le rebuter, trop répétitif et pas assez varié ( redondance quand tu nous tient comme dirait le petit nain... ). Nous rétorquons que si il le souhaite, il peut se faire livrer des pizzas par navette spatiale, mais que ce sera compliqué.
Il est vrai que le poisson nous dure depuis 5 jours maintenant et que les divers accommodements ne changent pas le fait que ce soit du poisson.
Hammer : la gestion de l'eau se fait critique, je suis le seul à m'occuper de la purification et du prélèvement. Un coup de main serait apprécié d'autant que nous en profitons tous. Au niveau de l'utilisation d'eau pour refroidir les feux, aucun souci, mais n'utilisez pas votre eau potable pour cela. Un petit rappel ! Nous sommes limités à 2000 Litres environ, soit 45 litres par jour pour nous trois, bouffe et toilette comprises !!!
–
L'idée de faire un raid à Kinoosao revient à la surface, avec à la clé un débat houleux dont voici les avis :
Hammer :
Contre, cela nuirait au principe d'autonomie complète. Toutefois, du sel, des épices et de la farine amélioreraient notre cuisine.
TiDom : Pour, sous certaines conditions : achats de première nécessité uniquement : des pâtes, des conserves de légumes, etc.
Papy : Neutre, le besoin de fil de fer est présent mais non-existentiel pour la cuisine. Quant aux aliments, pissenlits, baies et poissons lui conviennent, au pire, il lui reste des rations si il veut changer.
– SE JOINDRA T'IL A NOUS SI NOUS Y ALLONS ? - Oui
La démocratie... superbe invention. 3 personnes, 3 avis. Au final, afin de limiter les dégats, nous optons pour un raid le lendemain avec un seul sac de 35L. Au niveau gestion du camp, Papy fait un commentaire : « un sac est resté ouvert, le tien Hammer, et j'ai retrouvé des déchets
non-dégradables près du feu. Tu fais attention la prochaine fois stp » Remarque légitime !!!
Rien de plus à ajouter, il est presque midi lorsque les diverses tâches sont effectuées et que nous prenons notre premier repas de la
journée ! Au menu, désolé TiDom : du poisson fumé.
Notons au passage que pour un premier essai, le fumage n'est pas trop mal réalisé, mis à part un goût particulier sur le poisson
lié au fait que différents bois ont été utilisés lors de l'opération. Nous referons des essais sur d'autres filets avec un seul type de bois à l'avenir. Le camp étant en état, nous prenons nos musettes et partons plein Ouest nager un peu.
Le reste de la journée sera placé sous le signe de la détente, pour notre plus grand bien.
[size=7]Jwh
Jour 8
Une citation me vient à l'esprit, elle n'est pourtant pas très adaptée à la situation, quoique :
En théorie, il n'y a aucune différence entre la théorie et la pratique, mais en pratique oui.
Le pourquoi de cette citation ? Ma tour de fumage, qui sous l'effet du séchage à chaud ( feu constant à température moyenne ), se fissure.
En attendant les résultats définitifs de l'expérience, Papy me suggère d'en relancer une deuxième, en argile et pierres. L'ennui est que la seule source d'argile facilement exploitables est à environ 6Km aller-retour. L'enjeu de cette « technologie » étant important, nous décidons à l'unanimité de partir faire un raid.
Quelques rations, les pelles ainsi que ( merci Dom !! ) des sacs plastiques résistants sont donc embarqués dans les paquetages. Le trajet durera environ 1h, car nous nous arrêtons fréquemment pour faire du repérage. Au final, entre 8h30 et 19h, 3 aller-retours seront faits, avec un poids total assez important . Nous enfilons rapidement une ration, n'ayant pas été à la pêche de la journée.
Enfin, pour gagner du temps, Papy se propose pour aller chercher les matériaux nécessaires à la construction pendant que Dom et moi préparons des boudins d'argiles. L'idée étant la suivantes : sur une base d'argile ( un boudin ) : fixer une rangée de pierre, puis une autre rangée d'argile, la presser pour combler les trous ; et ainsi de suite.
La nuit tombe et Papy revient, chargé comme une mule, avec un beau paquet de pierres de bonne taille. Le temps de lancer une brassée de bois dans le feu et nous voilà assis en tailleur à jouer les maçons de l' extrême, la lampe de poche à proximité pour vérifier les «colmatages ». Les premières rangées en C terminées, et voilà le premier problème qui se pose ( à l'inverse du premier essai qui grâce au support en bois et en lanières permettait de « plaquer » plus facilement la terre sur le support ) : comment continuer le haut du four d'enfumage sans risquer de compromettre la stabilité de l'ouvrage ? Une structure en forme de U renversé ferait l'affaire, avec le fond du U plus large que la largeur du trou et venir le poser entre les deux bords comme un linteau (?), de le recouvrir d'un boudin d'argile et de fixer le tour verticalement par des poteaux en bois, le temps que tout sèche.
Ce problème étant résolu, nous poursuivons, cassant, modelant, façonnant de nos 30 doigts une tour qui prends doucement forme. Mais voilà que le manque de pierre se fait jour. Qu'importe ! Nous repartons, équipés de nos torches et ravigotés par ce demi-succès. L'ambiance se fait rigolade et les sac s'alourdissent rapidement. Qu'importe si le dos nous fait mal, nous ne sommes pas très loin du campement .
Le four est installé, ainsi que la grille. Nous prenons le parti de le laisser sécher durant 48 heures en air libre, et de terminer le séchage à feu doux. Il est tard, au lit !
Jour 9
Allons enfants de la Patriiiiieeeeeuhh comme le chantait si bien LeTerminator !
Le ciel est couvert ce matin, et un léger vent souffle du lac vers la terre. La pêche risque d'être mauvaise.
Autant ne pas perdre de temps, en route, il est 6h20 ! Nous déjeunerons sur place.
10H50 : 2 touches et une prise : un meunier noir d'environ 2,5kg.
13H00 : Les perches font leur apparition : une 10aine de touches, et 5 prises. Retour au campement !
14H00 : Nous sommes revenus aussi vite que possible pour gâcher le moins possible les poissons. TiDom se charge des feux de fumage et de cuisson pendant que Papy et moi nous occupons de parer les poissons. Les 3 plus beaux filets rejoindront nos assiettes, les carcasses seront à demi enterrées pour nous fournir des asticots et les filets restants prennent le chemin de la tour de fumage N°1
Aux alentours de 19h00, le vent se lève Par précaution, nous lestons tous nos câbles avec des pierres, revérifions nos nœuds et surtout nous espérons que cela ne dure pas trop longtemps car cela pourrait compromettre le fumage des filets.
Vendredi 15 juillet
Jour 10
Le vent est tombé, heureusement. Nous sommes tous un peu fatigués car nous nous sommes relayés cette nuit pour le fumage.
Autour d'un café, nous tirons le premier bilan humain de notre expédition, le bilan matériel étant prévu pour le lendemain.
Globalement tout se tient, les tâches sont bien reparties et adaptées en fonction des compétences de chacun, mais TiDom souhaite « prendre du galon » selon son expression.
Papy et moi ne sommes pas contre loin de là ; il faudra simplement s'arranger pour qu'il aille trapper avec Papy ou autre chose. A voir donc.
Il nous confie également que le poisson commence à le rebuter, trop répétitif et pas assez varié ( redondance quand tu nous tient comme dirait le petit nain... ). Nous rétorquons que si il le souhaite, il peut se faire livrer des pizzas par navette spatiale, mais que ce sera compliqué.
Il est vrai que le poisson nous dure depuis 5 jours maintenant et que les divers accommodements ne changent pas le fait que ce soit du poisson.
Hammer : la gestion de l'eau se fait critique, je suis le seul à m'occuper de la purification et du prélèvement. Un coup de main serait apprécié d'autant que nous en profitons tous. Au niveau de l'utilisation d'eau pour refroidir les feux, aucun souci, mais n'utilisez pas votre eau potable pour cela. Un petit rappel ! Nous sommes limités à 2000 Litres environ, soit 45 litres par jour pour nous trois, bouffe et toilette comprises !!!
–
L'idée de faire un raid à Kinoosao revient à la surface, avec à la clé un débat houleux dont voici les avis :
Hammer :
Contre, cela nuirait au principe d'autonomie complète. Toutefois, du sel, des épices et de la farine amélioreraient notre cuisine.
TiDom : Pour, sous certaines conditions : achats de première nécessité uniquement : des pâtes, des conserves de légumes, etc.
Papy : Neutre, le besoin de fil de fer est présent mais non-existentiel pour la cuisine. Quant aux aliments, pissenlits, baies et poissons lui conviennent, au pire, il lui reste des rations si il veut changer.
– SE JOINDRA T'IL A NOUS SI NOUS Y ALLONS ? - Oui
La démocratie... superbe invention. 3 personnes, 3 avis. Au final, afin de limiter les dégats, nous optons pour un raid le lendemain avec un seul sac de 35L. Au niveau gestion du camp, Papy fait un commentaire : « un sac est resté ouvert, le tien Hammer, et j'ai retrouvé des déchets
non-dégradables près du feu. Tu fais attention la prochaine fois stp » Remarque légitime !!!
Rien de plus à ajouter, il est presque midi lorsque les diverses tâches sont effectuées et que nous prenons notre premier repas de la
journée ! Au menu, désolé TiDom : du poisson fumé.
Notons au passage que pour un premier essai, le fumage n'est pas trop mal réalisé, mis à part un goût particulier sur le poisson
lié au fait que différents bois ont été utilisés lors de l'opération. Nous referons des essais sur d'autres filets avec un seul type de bois à l'avenir. Le camp étant en état, nous prenons nos musettes et partons plein Ouest nager un peu.
Le reste de la journée sera placé sous le signe de la détente, pour notre plus grand bien.
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Hendrickx.J- Membre
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