Volcanisme en Islande

supercureuil a écrit:le nuage de Tchernobyl était plus respectueux des frontieres

Les vents vont continuer à pousser les cendres du volcan vers l'Europe pendant encore 4 à 5 jours. Le nuage de cendres affecte actuellement une zone qui va du sud de la France, jusqu'à l'est de la Russie et la mer Noire.


L'activité du volcan islandais d'Eyjafjallajokull s'accroît, a indiqué samedi 17 avril un géologue islandais, suggérant ainsi que les perturbations du trafic aérien européen pourraient durer.
(...)
"Dans le courant de la journée, si les vents se maintiennent, il va s'étendre plus au sud pour probablement atteindre aux environs de minuit, heure anglaise (1h, heure française) la frontière franco-espagnole, la Corse ainsi que le nord de la Grèce",

Over the past 1,100 years, Eyjafjallajökull has erupted four times: in 920, 1612, between 1821–1823, and in 2010. Each of the first three of these incidents preceded an eruption in the nearby subglacial volcano, Katla.[9] Katla – a much more active volcano known for its powerful subglacial eruptions and its large magma chamber, much larger than that of the Eyjafjallajökull volcano system – has not shown any unusual activity, such as expansion of the crust or seismic activity. Some geophysicists in Iceland support the notion that the recent volcanic eruption at Eyjafjallajökull may trigger a second eruption at Katla, one which would cause major flooding due to melting of glacial ice

Scientists say history has proven that whenever the Eyjafjallajokull volcano erupts, Katla always follows -- the only question is how soon. "If it (Eyjafjallajokull) continues to belch, then you worry," says Hufford.
The potential eruption of Iceland's volcano Katla would likely send the world, including the USA, into an extended deep freeze. "Depending on a new eruption, Katla could cause some serious weather changes."

Un volcan qui s'éveille peut mettre jusqu'à un an avant de se rendormir, continue M. Ross. Pour l'instant, on peut se rassurer en se disant que l'Eyjafjöll, même s'il est encore actif, a atteint son intensité maximale, et que son activité ne risque pas de perturber encore longtemps le transport aérien. «Ce matin [hier], il y avait encore des tremblements de terre et le magma bougeait. Mais le panache était moins élevé, à trois kilomètres de hauteur. Il reste que, encore aujourd'hui, de nouvelles cendres vont s'ajouter au nuage.»
«Aujourd'hui à midi, toute l'Europe du Nord sera encore dans le nuage et ce sera impossible d'ouvrir les aéroports. Ensuite, tout va dépendre des vents», croit le scientifique.

Si le volcan Eyjafjöll a sans doute fini de perturber le trafic aérien, son voisin, le Katla, beaucoup plus gros, pourrait bientôt entrer en éruption à son tour si on se fie à l'histoire, avertit le volcanologue Pierre-Simon Ross, de l'Institut national de recherche scientifique.

Parce qu'en ce qui concerne l'éruption, il estime que le plus probable est qu'elle se poursuive encore des semaines, voire des mois, par intermitence. Mais il n'exclut pas, pour autant, "le pire scénario": que l'éruption entraîne celle d'un "dangereux" volcan voisin, le Katla. "L'activité explosive, dit-il, serait alors 100 fois supérieure".

Aucun avion n'atterrira ni ne décollera en Irlande ce matin. Depuis plusieurs jours, les vents poussent à nouveau le nuage de cendres vers l'Europe.
Les experts ne peuvent pas dire si les vents changeants ne vont pas entraîner de nouvelles perturbations dans le ciel d'autres pays, faisant craindre à nouveau la situation du mois dernier, au cours duquel quelques 100.000 vols avaient du être annulés. "On ne peut réellement pas dire ce que le volcan va faire" résume Pall Einarson, géophysicien à l'université d'Islande.

Mardi matin, l'espace aérien irlandais est fermé... en attendant qu'on fasse de même dans certaines régions du Royaume-Uni. Les vents ne sont en effet pas favorables à une dispersion rapide du nuage. Un spécialiste des volcans, au centre d'observation de Clermont-Ferrand, explique sur RMC que "la météo joue en notre défaveur, et un vent d'est ramène les cendres vers l'Europe. Mais le panache de cendres est moins important [l'émission de cendres est 20 fois moindre qu'à la mi-avril, ndlr], et il y a une tendance à l'accalmie."
Pourquoi un tel retour en force dans l'actualité? Il faut savoir que l'éruption n'a jamais cessé. Le vulcanologue Jacques Marie Bardintzeff explique dans Le Parisien-Aujourd'hui en France: "le volcan continue à être actif et il suffit qu'une poche d'eau ait explosée au contact du magma pour que le nuage reprenne de la vigueur."
D'après Le Figaro, les ministres des transports européens se réuniront en urgence ce mardi.

Un second volcan pourrait entrer en éruption en Islande, peu après celle de l'Eyjafjöll, préviennent des experts dans un rapport publié jeudi à Londres. "Une éruption à court terme" du volcan Katla, plus important et plus puissant que l'Eyjafjöll, est "une forte possibilité", estiment les experts de l'Institut pour la diminution des risques et du nombre des catastrophes, faisant partie de l'University College London (UCL).

Une éruption de Katla serait probablement 10 fois plus forte que l'éruption récente du Eyjafjallajökull et pourrait être désastreuse pour l'Islande provoquant des inondations par la fonte des glaciers Mýrdalsjökull, des immenses profondeurs de cendres volcaniques, et des changements climatiques pour plusieurs régions du monde.
Si l'éruption est assez longue et assez haute, les cendres peuvent être dynamitées à 20 km (12 mi) dans la stratosphère et faire le tour du monde empêchant une partie du soleil de pénétrer dans la terre, et réduire les températures dans le monde entier. La grande question est bien sûr la taille que serait l'éruption, et dans quelle mesure celà impacterait le changement climatique mondial.
Nous savons que lorsque Katla a éclaté en 1700, le fleuve Mississippi a gelé juste au nord de la Nouvelle-Orléans par exemple. Lors de l'éruption du mont Pinatubo en 1991 durant 2 jours, il a baissé la température de 4 degrés dans le monde entier pendant un an.
Katla éclate en moyenne pendant 50 jours, bien que la gravité cumulée au cours de cette période dépende de la force des éruptions de cendres et la hauteur de levage dans l'atmosphère.
Bien que l'ampleur de la catastrophe ne serait pas celle d'un super volcan tel que le Yellowstone au Wyoming, le potentiel est là pour une catastrophe mondiale à partir d'un monde se refroidissant. Provoqant d'énormes pertes de récoltes pour certains et des prix alimentaires très élevés pour les autres. Un effet d'entraînement aurait lieu à travers les économies déjà vacillantes du monde.

Le volcan Katla va sans aucun doute cracher le feu dans pas longtemps. C'est une question de probabilité : Katla Eruption History.

Il se passe en moyenne 52 ans entre chaque éruption de Katla, la dernière remonte à 1918, donc 92 ans (ce qui s'est déjà vu). Et à chaque fois que le petit frère est entré en éruption, Katla l'a suivi de près.
En 1821, le volcan Guðnasteinn (sous le glacier Eyjafjallajokull) est entré en éruption, et pendant deux ans a craché de la fumée. Peut-être que c'est ça qui nous attend en 2012, une bonne grosse éruption volcanique, ou même avant.
De la bouche du président de l'Islande, il faut que nous, Européens, nous préparons à cette éruption : Interview vidéo en anglais.
Ce n'est pas un grand méchant loup, on aura pas droit à un remake de l'éruption du Laki en 1783, ouf.

Faites vous dorer la pilule tant qu'il en est encore temps, après le ciel risque d'être voilé...

serilynpayne a écrit:
d'ailleurs l'Eyjafjöll à rejeté 800 millions de tonnes de cendres dont à priori 600 tonnes d'uranium et 1800 tonnes de thorium.

Le volcan islandais Eyjafjöll a rejeté dans l'atmosphère 600 tonnes d'uranium et 1800 tonnes de thorium, selon le calcul d'un scientifique,
Hervé Nifenecker.
Plus grave : inhaler des cendres volcaniques serait presque trois fois plus toxique que de respirer de l'air chargé de césium 137 soviétique !
[...]
La concentration moyenne d'uranium dans la croûte terrestre est de 3 grammes par tonne. La concentration en thorium est environ 3 fois plus grande. En utilisant cette concentration, on trouve qu'environ 600 tonnes d'uranium et 1800 tonnes de thorium se sont retrouvés dans l'atmosphère.
Avant de continuer, quelques précisions : pour l'uranium (et ses descendants) le nombre de désintégrations est de l'ordre de 130 millions de milliards par seconde soit 130 Téta-Becquerels.

En utilisant les facteurs de dose de la CIPR on calcule le tableau suivant pour les facteurs de risques sanitaires

La radiotoxicité par inhalation des cendres de l'éruption serait donc supérieure à celle due aux retombées de Cs137 du nuage de Tchernobyl mais 20 à 50 fois moins radiotoxiques à l'ingestion.