L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
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L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Bon...
Il y a de fortes chances pour que cette annonce ne concerne pas QUE l'Occitanie...partant de là,on peut imaginer que le prix des bouteilles d'eau va flamber..
https://www.lefigaro.fr/sciences/l-eau-du-robinet-ne-doit-plus-etre-consommee-affirme-le-directeur-de-l-ars-occitanie-dans-un-mail-confidentiel-20231019
Question aux Sachants,nos systèmes de filtration autonomes BB et autres sont-ils efficaces sur les PFAS et autres métabolites?
Edit: A priori les BB sont efficaces
https://www.aqua-techniques.fr/france-et-europe-la-nouvelle-carte-de-contamination-par-les-pfas-perfluores-c1200x72834
Il y a de fortes chances pour que cette annonce ne concerne pas QUE l'Occitanie...partant de là,on peut imaginer que le prix des bouteilles d'eau va flamber..
https://www.lefigaro.fr/sciences/l-eau-du-robinet-ne-doit-plus-etre-consommee-affirme-le-directeur-de-l-ars-occitanie-dans-un-mail-confidentiel-20231019
Selon les révélations du Canard enchaîné, le directeur de l’ARS Occitanie révèle la présence de polluants éternels dans l’eau du robinet.
«Il faut privilégier l’eau en bouteille». Le Canard enchaîné a révélé dans son édition de mercredi 18 octobre un mail envoyé par le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie, Didier Jaffre, où il mettait en garde contre l’utilisation de l’eau potable dans la région. Le directeur de l’ARS a envoyé cet avertissement le 23 septembre dans un courriel adressé à ses cadres.
Il y explique qu’il faut «changer d’approche et de discours» car «il y a des PFAS [les per- et polyfluoroalkylées NDLR] et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver».
Selon le Canard enchaîné, Didier Jaffre affirme que l’eau du robinet «ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, il faut donc privilégier l’eau en bouteille»
Question aux Sachants,nos systèmes de filtration autonomes BB et autres sont-ils efficaces sur les PFAS et autres métabolites?
Edit: A priori les BB sont efficaces
https://www.aqua-techniques.fr/france-et-europe-la-nouvelle-carte-de-contamination-par-les-pfas-perfluores-c1200x72834
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Wasicun aime ce message
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
« Polluants éternels » : explorez la carte d’Europe de la contamination par les PFASIl y a de fortes chances pour que cette annonce ne concerne pas QUE l'Occitanie
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html
Reste à savoir si cette carte est toujours d'actualité suite aux déclarations du directeur de l'ARS Occitanie...
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KrAvEn aime ce message
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Rétropédalage du directeur de l’ARS...
https://www.ladepeche.fr/2023/10/21/je-veux-rassurer-la-population-leau-doccitanie-peut-etre-bue-en-toute-securite-didier-jaffre-repond-a-la-polemique-sur-leau-contaminee-11533438.php
https://www.ladepeche.fr/2023/10/21/je-veux-rassurer-la-population-leau-doccitanie-peut-etre-bue-en-toute-securite-didier-jaffre-repond-a-la-polemique-sur-leau-contaminee-11533438.php
Le Canard enchaîné a révélé un mail confidentiel et alarmant qu’il vous attribue au sujet de la présence de “polluants éternels” (PFAS) dans l’eau de la région, qu’en est-il ?
D’une part, je regrette vivement que mes propos cités par le Canard Enchaîné aient pu susciter, ce que je peux comprendre, des interrogations et des inquiétudes, dans l’ensemble de la population.
D’autre part, il s’agissait d’un mail interne, n’ayant aucune valeur d’information, qui reprenait une prise de note personnelle et succincte. Et qui forcément, sortie de son contexte, a pu faire naître une inquiétude. C’est d’autant plus regrettable que je suis le garant, avec mes équipes, du contrôle de la qualité de l’eau que l’ensemble des Occitans et des Occitanes consomment chaque jour.
Vous écrivez aussi qu’il faut lever le pied sur les contrôles de ces molécules car vous écrivez, “plus on va en chercher, plus on va en trouver”.
C’est une mauvaise interprétation de mes propos.
Non seulement on continue de les chercher, mais surtout on renforce notre politique de contrôle. C’est vrai pour les PFAS et les métabolites mais aussi pour les pesticides et toutes les molécules que nous ne connaissons pas encore mais que la science, qui évolue, nous dira de chercher, sans attendre 2026.
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Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Chacun se fera sa propre idée sachant qu’en Juin 2023 ,une autre ARS (Bretagne) a été condamnée pour irrégularités...
Le tribunal administratif de Rennes a condamné l’Agence régionale de santé (ARS), c’est-à-dire l’État, à corriger son classement des eaux de baignade en Bretagne. Les juges du tribunal administratif ont donné raison à l’association Eau & rivières de Bretagne qui dénonce un « scandale sanitaire ».
Le tribunal a également rappelé que les prélèvements réalisés après ces épisodes de pollution pluviale ne pouvaient être intégrés dans le calcul du classement des eaux de baignade.
L’ARS Bretagne a reconnu qu’une telle pratique est « directement contraire aux instructions reçues »mais s’est bornée à « minimiser les conséquences de l’erreur »[/size][size=16], note le jugement.
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C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Autant je me méfie de la stabilité de la qualité de l'eau du robinet (pas sans raison car chaque année sur mon secteur il y a des moments où elle a des soucis), autant esperer que l'eau en bouteille soit "mieux" est une ânerie. L'eau en bouteille, elle vient aussi de nappes phréatiques, comme celle du robinet. Elle pose des problèmes par rapport aux populations locales, certaines communes n'ont plus d'eau pour leurs habitants parce que la grosse usine d'eau en bouteille locale pompe tout... Cette eau suit le même genre de protocole que pour la potabilisation de notre eau du robinet, par contre ensuite elle va stagner un temps plus ou moins long et dans du plastique. Ça peut dépanner dans certaines circonstances mais ce n'est pas une solution viable au quotidien.
L'eau du robinet, quand même, elle reçoit un certain nombre de traitements qui garantissent qu'on a une eau d'une qualité correcte (même quand il y a des incidents, même avec les nouveaux polluants dont on découvre les effets au fil du temps). En tout cas, je lui fais plus confiance qu'à l'eau des rivières locales, statistiquement elle a vraiment moins de risque d'avoir des parasites, bactéries, virus etc qui tuent rapidement, et par ailleurs la pollution est partout. Je serais curieux que des tests soient faits sur l'eau en bouteille de certaines grandes marques sur certains types de polluants qu'aucun labo ne recherche, à mon avis ça ne donnera pas de meilleurs résultats que certaines eaux municipales.
D'un autre côté... Si les divers labo ne contrôlent finalement pas tant de paramètres que ça concernant la qualité de l'eau, c'est aussi parce qu'en tant qu'humain on a besoin de se protéger avant tout de quelques problèmes simples (dont... les parasites et bactéries, qui sont faciles à éliminer en fait). Au fur et à mesure qu'on prend conscience de l'impact de certains polluants, ça a été ajouté aux tests (nitrates, pesticides), encore faut-il que la toxicité soit avérée et importante. Si on compare à quelques siècles en arrière, il y avait moins de pollution et pourtant l'eau tuait et rendait malade plus souvent, donc quand même on a fait des progrès. Personnellement je sais que j'ai eu une longue phase un peu parano sur l'eau, et puis à mesure que je creuse et comprends un peu mieux, je me rends compte qu'on ne peut pas se protéger de "tout", et que c'est absurde de rechercher un environnement stérile et 100% sûr ; ce qui est pertinent c'est une gestion des risques. Accessoirement, l'eau distillée c'est dégueulasse et pas bon pour la santé non plus ! Donc... mon eau potable, quand elle n'est pas destinée à être bouillie, je la fait passer dans des filtres à charbon qui vont suffire à corriger les quelques soucis épisodiques sur ma distribution d'eau potable. Les filtres à charbons en question suffisent aussi à capturer d'autres trucs potentiellement dommageables à long terme mais quoi qu'il en soit, cette eau ne me filera pas le choléra ni la dysenterie. Et si un de ces jours il y a un gros souci, je ferais bouillir systématiquement mon eau. Franchement rien qu'en faisant ça, on augmente déjà bien nos chances de survie
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas prêter attention à l'impact des polluants qu'on découvre au fil du temps. C'est évidement une problématique, qui doit être traité au niveau politique ; et comme on sait qu'on ne peux pas faire confiance aux politiciens, on a intérêt en tant que particulier à faire de la redondance quand on peut. Mais je me méfie de notre tendance à en faire "trop" pour un usage finalement contre-productif (et l'eau en bouteille, c'est contre-productif).
L'eau du robinet, quand même, elle reçoit un certain nombre de traitements qui garantissent qu'on a une eau d'une qualité correcte (même quand il y a des incidents, même avec les nouveaux polluants dont on découvre les effets au fil du temps). En tout cas, je lui fais plus confiance qu'à l'eau des rivières locales, statistiquement elle a vraiment moins de risque d'avoir des parasites, bactéries, virus etc qui tuent rapidement, et par ailleurs la pollution est partout. Je serais curieux que des tests soient faits sur l'eau en bouteille de certaines grandes marques sur certains types de polluants qu'aucun labo ne recherche, à mon avis ça ne donnera pas de meilleurs résultats que certaines eaux municipales.
D'un autre côté... Si les divers labo ne contrôlent finalement pas tant de paramètres que ça concernant la qualité de l'eau, c'est aussi parce qu'en tant qu'humain on a besoin de se protéger avant tout de quelques problèmes simples (dont... les parasites et bactéries, qui sont faciles à éliminer en fait). Au fur et à mesure qu'on prend conscience de l'impact de certains polluants, ça a été ajouté aux tests (nitrates, pesticides), encore faut-il que la toxicité soit avérée et importante. Si on compare à quelques siècles en arrière, il y avait moins de pollution et pourtant l'eau tuait et rendait malade plus souvent, donc quand même on a fait des progrès. Personnellement je sais que j'ai eu une longue phase un peu parano sur l'eau, et puis à mesure que je creuse et comprends un peu mieux, je me rends compte qu'on ne peut pas se protéger de "tout", et que c'est absurde de rechercher un environnement stérile et 100% sûr ; ce qui est pertinent c'est une gestion des risques. Accessoirement, l'eau distillée c'est dégueulasse et pas bon pour la santé non plus ! Donc... mon eau potable, quand elle n'est pas destinée à être bouillie, je la fait passer dans des filtres à charbon qui vont suffire à corriger les quelques soucis épisodiques sur ma distribution d'eau potable. Les filtres à charbons en question suffisent aussi à capturer d'autres trucs potentiellement dommageables à long terme mais quoi qu'il en soit, cette eau ne me filera pas le choléra ni la dysenterie. Et si un de ces jours il y a un gros souci, je ferais bouillir systématiquement mon eau. Franchement rien qu'en faisant ça, on augmente déjà bien nos chances de survie
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas prêter attention à l'impact des polluants qu'on découvre au fil du temps. C'est évidement une problématique, qui doit être traité au niveau politique ; et comme on sait qu'on ne peux pas faire confiance aux politiciens, on a intérêt en tant que particulier à faire de la redondance quand on peut. Mais je me méfie de notre tendance à en faire "trop" pour un usage finalement contre-productif (et l'eau en bouteille, c'est contre-productif).
Kiwald- Membre
- Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 24/11/2022
Aristote aime ce message
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Catharing a écrit:
Question aux Sachants,nos systèmes de filtration autonomes BB et autres sont-ils efficaces sur les PFAS et autres métabolites?
Edit: A priori les BB sont efficaces
https://www.aqua-techniques.fr/france-et-europe-la-nouvelle-carte-de-contamination-par-les-pfas-perfluores-c1200x72834
Je n'ai pas trop le temps de rentrer dans les détails, j'y reviendrais plus tard ... mais oui le charbon actif est assez efficace d'après une étude (que je vais essayer de retrouver), sur un échantillon très pollué au PFAS à 1500 µg/L avec un filtre à charbon actif on passe à environ 5 µg/L ce qui est déjà pas mal du tout !
Mais il semble que les argiles réactives modifiés soient plus efficace : réduction à moins d'1 µg/L dans les mêmes conditions que le charbon actif... L'argile modifiée utilisé par cette étude est probablement de type pontage inorgano-argileux au chlorure d'aluminium (interprétation personnelle), l'étude en question citais un taux de réduction des PFAS de 99.9% dans l'eau avec son réactif à base "d'argile réactive modifié" ...
Les résines échangeuses d'ions et l'ultrafiltration sont aussi de bonnes pistes, j'y reviendrais quand j'aurais un peu plus de temps ...
grosgnougnou- Membre
- Nombre de messages : 38
Date d'inscription : 14/04/2022
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Pour mémoire j'ai parcouru la carte interactive et il me semble avoir remarqué qu'à plusieurs reprises - dans les zones particulièrement industrialisées de la Belgique, Suisse ou Italie - on s'approche, voir même on dépasse les 1500 µg/L ...
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Wasicun- Membre Premium
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Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Voici en extrait la partie qui nous concerne sur les techniques de filtration des PFAS, extrait de : Avis de l’Anses Saisine n° 2015-SA-0105 Saisine liée n° 2012-SA-0001
Abréviations :
CAG : charbon actif grain
CAP : charbon actif poudre
PFCA (acides perfluorocarboxyliques)
PFSA substances per- et polyfluoroalkylées
C'est "brut de décoffrage" désolé pour les non chimistes, j'ai pas trop de temps en ce moment, je pourrais revenir dessus si besoin d'explication ou de synthèse ...
AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif
à l’évaluation des risques sanitaires d’alkyls per- et polyfluorés dans les eaux destinées à la consommation humaine
Procédés d’oxydation
Les PFAS ne possèdent pas de doubles liaisons carbone-carbone et pas de groupements
fonctionnels réputés réactifs avec un agent oxydant comme l’ozone. Au contraire, les fortes liaisons
carbone-fluor, l’absence de liaisons C-H et la présence de groupes fonctionnels attracteurs
d’électrons –COOH ou –SO3H dans les molécules de PFCA et de PFSA expliquent que ces
molécules ne sont pas dégradées par l’ozone moléculaire et par les procédés d’oxydation avancée
générant des radicaux hydroxyles (Rahman et al. 2014).
Après une filtration sur sable, l’efficacité d’un procédé d’oxydation par ozonation a été étudiée par
Dauchy et al. (2016) et les résultats montrent une augmentation de la teneur totale en PFAS, avec
une augmentation significative de celle du 6:2 FTSA. Cette augmentation pourrait être liée à une
transformation de certains polyfluorés comme le 6:2 FTAB en 6:2 FTSA.
Par ailleurs, du PFSA et du PFCA peuvent se former dans la filière de traitement des eaux à partir
de la dégradation par ozonation de polyfluorés contenant des liaisons C-H (Takagi et al. (2011) ;
Rahman et al. (2014) ; Dauchy et al. (2016), Boiteux et al. (2017)). Une augmentation des
concentrations en PFOA et PFAS a été observée après ozonation d’eaux usées par Flores et al.
(2013). Les auteurs émettent l’hypothèse d’une transformation de précurseurs par les bactéries.
Le chlore n’est a priori pas susceptible d’oxyder les PFAS dans les procédés habituels de traitement
des eaux. Ainsi, les concentrations en PFAS n’étaient pas diminuées par les étapes de chloration ou
de chloramination (Quiñones et al. 2009).
Adsorption sur charbon actif
Plusieurs études montrent que le charbon actif en grains est relativement efficace pour éliminer les
PFOS et PFOA. L’affinité du PFOS pour le charbon actif est comparable à celle du trichloréthylène
et du 2-chlorophénol. Takagi et al. (2011) ont constaté une élimination de 69 à 100 % des PFOS et
PFOA sur des filtres à charbon actif en grains (CAG) équipant cinq usines de traitement d’eau
potable à Osaka (Japon). Ils constatent néanmoins que l’efficacité du charbon diminue très
rapidement avec l’âge du charbon. Ils considèrent qu’un âge de charbon de un an est un maximum
pour avoir une élimination des PFOA et PFAS. Pour des concentrations en PFOS de 1,3 à 4,9 ng/L
et en PFOA de 15 à 42 ng/L, ils estiment la capacité d’adsorption du charbon à 520 ng PFOA/g
charbon. La capacité d’adsorption du charbon avait été estimée à 1100 ng/g par Hansen et al.
(2010).
Eschauzier et al. (2012) ont montré que seule l’étape de filtration sur CAG est capable de réduire
les concentrations en PFAS dans une station de traitement située à Amsterdam (Pays-Bas). Au
cours de ce traitement, les teneurs en PFAS comportant les chaînes carbonées les plus longues
(e.g. PFNA et PFOS) diminuaient par adsorption sur charbon actif en grains, avec des teneurs à
l’aval de cette étape de traitement inférieures aux limites de quantification (respectivement de 0,24
ng/L pour le PFNA et 0,23 ng/L pour le PFOS). Ils ont cependant constaté que les teneurs en PFAS
à courte chaîne carbonée (e.g. PFBA et PFBS) n’étaient pas significativement réduites par l’étape
de filtration sur CAG. Cette étude confirme les données de Takagi et al. (2011) et met aussi en
évidence une diminution de l’efficacité du charbon actif avec l’augmentation du rapport volume
d’eau passé (m3) sur masse de charbon actif en grain (kg) Ils ont également constaté que les
isomères ramifiés étaient moins adsorbables sur CAG que les isomères linéaires. Flores et al.
(2013) ont constaté un abattement partiel pour le PFOA (41 %) et pour le PFOS (63 %) par
adsorption sur CAG pour des concentrations de quelques ng/L à l’entrée d’une station de traitement
située en Espagne.
L’ensemble des auteurs ont parfois constaté une augmentation des concentrations en PFOA et
PFOS à courte chaîne en sortie des filtres à charbon actif en grains. Ceci s’explique par des
mécanismes d’adsorption sur le charbon actif, la cinétique d’adsorption des chaînes longues étant
plus rapide que celle des chaînes courtes. Par ailleurs, il y a souvent compétition d’adsorption avec
d’autres molécules organiques ou avec la matière organique d’origine naturelle. Il peut donc y avoir
très rapidement saturation des sites d’adsorption conduisant à un « perçage » des filtres et à un
relargage des molécules adsorbées, les molécules à courte chaîne étant désorbées en premier.
Dauchy et al. (2016) ont constaté, dans une étude visant à examiner le comportement des
perfluorés dans les chaînes de traitement, une légère augmentation de la teneur cumulée en PFAS
en sortie de filtres à charbon actif en grains, excepté le 6:2 FTAB qui serait retenu au sein du filtre et
pourrait être converti en PFCA et 6:2 FTSA. Ce résultat observé dans l’étude n’est peut-être pas
généralisable à l’ensemble des sites utilisant ce type de traitement, car le résultat dépend de la
présence de précurseurs.
En résumé le CAG est assez efficace pour éliminer les PFAS et PFOS mais à condition que son
âge ne soit pas supérieur à un an, ce qui impose des régénérations fréquentes.
Dudley et al. (2012) ont démontré que l’utilisation de charbon actif en poudre (CAP) à base de bois
était meilleure pour diminuer les concentrations en PFAS dans les eaux comparativement aux CAP
à base de noix de coco, de lignite ou de houille bitumineuse. Dans un échantillon d’eau ultra pure
tamponnée (pH=7), à la concentration initiale de PFAS de 500 ng/L, une dose de 15 mg/L de CAP à
base de bois conduit à une diminution de plus de 70 % des concentrations en PFAS pour 8
molécules, après 15 min de temps de contact. Comme pour le charbon actif en grains, plus la
chaîne carbonée des molécules est courte, moins l’adsorption sur CAP est importante (40 %
d’efficacité pour le PFPeA, % d’efficacité négligeable pour les molécules présentant une chaîne
carbonée plus courte que PFBA). De même que pour le CAG, un phénomène de compétition
intervient pour l’adsorption de ces molécules en présence de matière organique et l’efficacité du
CAP pour l’abattement des PFAS et PFOA est nettement diminuée en présence de matière
organique naturelle de l’eau. Un plus fort taux de diminution des concentrations en PFAS en utilisant
du CAP (60-90%) comparativement à l’utilisation du CAG (20-40%) a été rapportée par Hansen et
al. (2010). Lors d’expériences en laboratoire ils ont rapporté un abattement de plus de 70 % des
PFAS présents à des concentrations inférieures à 500 ng/L avec un taux de traitement en CAP de
15 mg/L avec un temps de contact de 15 mn. Les cinétiques d’adsorption sont plus rapides avec le
CAP car les surfaces de contact sont plus grandes mais les auteurs considèrent que le CAP doit
être utilisé comme réactif de crise et non pas en traitement continu pour l’élimination du bruit de
fond de pollution constaté en PFOS et PFAS.
Résines échangeuses d’ions
La rétention des PFCA et des PFAS sur des résines échangeuses d’anions résulte d’interactions
électrostatiques (échange d’ions) et d’interactions hydrophobiques (adsorption). Les paramètres
influençant la rétention sur la résine dont la longueur de la chaîne carbonée du composé fluoré,
l’hydrophobicité du groupement fonctionnel et la porosité de la résine (Rahman et al. (2014) ;
Zaggia et al. (2016)).
Une étude apporte la démonstration d’une diminution des concentrations en PFAS dans les filières
de traitement de l’eau par la mise en oeuvre d’une résine échangeuse d’anion imprégnée d’oxyde de
fer qui a été utilisée dans le New Jersey pour le traitement de l’arsenic. Cette étude a montré que de
faibles concentrations en PFAS en entrée de station de traitement (de < 0,25 à 120 ng/L) peuvent
être diminuées notamment pour des PFCA à longues chaînes (54 % pour PFHpA et 76 % pour
PFOA) et pour les PFSA (83%, >97% et >90% pour le PFBS, le PFHxS et le PFOS respectivement).
Néanmoins, cette résine ne permettait pas de traiter les PFAS à courtes chaînes carbonées (PFBA,
PFPeA et PFHxA) (Appleman et al. 2014).
Zaggia et al. (2016) ont étudié trois résines échangeuses d’anions (Purolite A520E, A600E et
A532E) pour traiter de faibles concentrations en PFOA, PFOS, PFBA et PFBS dans de l’eau à
l’entrée du procédé de traitement de l’eau potable. Les auteurs montrent que plus l’hydrophobicité
du groupe fonctionnel de la résine est élevée, plus la capacité de rétention des PFAS à chaîne
courte ou longue est élevée et que plus la chaîne carbonée des PFAS est courte, plus la rétention
est limitée. Ils ont constaté que la capacité de rétention des résines est plus importante pour les
composés sulfonés que pour les composés carboxylés. Des conclusions similaires ont été obtenues
par McCleaf et al. (2017) à partir d’une étude pilote consistant à filtrer durant 217 jours (volume
d’eau filtré 63 000 volumes de lit) une eau de distribution dopée par 14 PFAS ( 100 ng/L par
composé) sur une colonne de résine anionique forte (Purolite A-600).
Procédés membranaires
Dans une publication relative à la nanofiltration (membranes NF270 et NF200 (Dow/Filmtec), DK et
DL (Osmonics)), Steinle-Darling et al. (2008) ont trouvé des pourcentages de réjection supérieurs
ou égaux à 95 % pour la majorité des 15 PFAS étudiés. Le PFPeA ne présentait un taux de
réjection que de 72 %, probablement dû à la petite taille de cette molécule, tandis que le PFOSA
présentait un taux de réjection variant de 42 à plus de 98 %, en fonction du type de membrane.
Pour cette dernière molécule, les auteurs pensent que la neutralité électrostatique pourrait expliquer
ce plus faible taux de rejet.
Aux Etats-Unis, Quiñones et al. (2009) ont étudié l’efficacité de sept filières de potabilisation
différentes pour le traitement d’une eau présentant des teneurs significatives en huit PFAS. Ils ont
observé une différence notable des teneurs en PFAS entre l’eau brute et l’eau traitée uniquement
pour la filière utilisant un traitement membranaire (microfiltration / osmose inverse). Flores et al.
(2013) ont constaté une efficacité de l’abattement des concentrations en PFOS et en PFOA de plus
de 99 % dans une filière comportant une osmose inverse.
Thompson et al. (2011a) ont étudié l’élimination des PFAS dans une station d’épuration équipée
d’un traitement d’osmose inverse précédé par une unité d’ultrafiltration. Ils ont constaté une
diminution des concentrations en PFAS en dessous des limites de détection analytiques. Les PFAS
adsorbés sur les matières en suspension et/ou les colloïdes étaient déjà éliminés par l’ultrafiltration.
C’est néanmoins l’étape d’osmose inverse qui expliquait majoritairement la diminution de la
concentration en PFAS dans cette filière de traitement. Dauchy et al. (2016) ont également constaté
l’efficacité de la nanofiltration sur l’élimination d’une cinquantaine de perfluorés détectés dans
l’EDCH.
Tang et al. (2006) ont montré que l’osmose inverse pouvait être un moyen d’éliminer le PFOS des
rejets de l’industrie du secteur électronique (réjection d’au moins 99 %), à condition que certains
solvants présents soient préalablement retirés afin d’éviter les phénomènes de compétition.
Bibliographie par ordre d'apparition dans le texte :
Rahman, M. F., S. Peldszus, et W. B. Anderson. 2014. "Behaviour and fate of perfluoroalkyl and
polyfluoroalkyl substances (PFASs) in drinking water treatment: A review." Water Research
50:318-340. doi: 10.1016/j.watres.2013.10.045
Dauchy, X., V. Boiteux, C. Bach, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2016. Devenir des PFAS (alkyls per- et
polyfluorés) dans les filières de traitement d'eau potable. Recueil de conférences des Journées
Information Eaux les 11, 12 et 13 octobre 2016 à Poitiers. 22e édition. Conférence n° 18. Tome 1.
Takagi, S., F. Adachi, K. Miyano, Y. Koizumi, H. Tanaka, I. Watanabe, S. Tanabe, et K. Kannan. 2011.
"Fate of Perfluorooctanesulfonate and perfluorooctanoate in drinking water treatment processes."
Water Research 45 (13):3925-3932. doi: 10.1016/j.watres.2011.04.052.
Dauchy, X., V. Boiteux, C. Bach, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2016. Devenir des PFAS (alkyls per- et
polyfluorés) dans les filières de traitement d'eau potable. Recueil de conférences des Journées
Information Eaux les 11, 12 et 13 octobre 2016 à Poitiers. 22e édition. Conférence n° 18. Tome 1.
Boiteux, V., X. Dauchy, C. Bach, A. Colin, J. Hemard, V. Sagres, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2017.
"Concentrations and patterns of perfluoroalkyl and polyfluoroalkyl substances in a river and three
drinking water treatment plants near and far from a major production source." Science of the Total
Environment 583:393-400. doi: 10.1016/j.scitotenv.2017.01.079.
Flores, C., F. Ventura, J. Martin-Alonso, et J. Caixach. 2013. "Occurrence of perfluorooctane sulfonate
(PFOS) and perfluorooctanoate (PFOA) in N.E. Spanish surface waters and their removal in a drinking water treatment plant that combines conventional and advanced treatments in parallel
lines." Science of the Total Environment 461-462:618-626. doi: 10.1016/j.scitotenv.2013.05.026.
Quiñones, O., et S. A. Snyder. 2009. "Occurrence of perfluoroalkyl carboxylates and sulfonates in drinking
water utilities and related waters from the United States." Environmental Science and Technology
43 (24):9089-9095. doi: 10.1021/es9024707.
Hansen, M. C., M. H. Børresen, M. Schlabach, et G. Cornelissen. 2010. "Sorption of perfluorinated
compounds from contaminated water to activated carbon." Journal of Soils and Sediments 10
(2):179-185. doi: 10.1007/s11368-009-0172-z.
Eschauzier, C., E. Beerendonk, P. Scholte-Veenendaal, et P. De Voogt. 2012. "Impact of treatment
processes on the removal of perfluoroalkyl acids from the drinking water production chain."
Environmental Science and Technology 46 (3):1708-1715. doi: 10.1021/es201662b.
Zaggia, A., L. Conte, L. Falletti, M. Fant, et A. Chiorboli. 2016. "Use of strong anion exchange resins for the
removal of perfluoroalkylated substances from contaminated drinking water in batch and
continuous pilot plants." Water Research 91:137-146. doi: 10.1016/j.watres.2015.12.039.
Appleman, T. D., C. P. Higgins, O. Quiñones, B. J. Vanderford, C. Kolstad, J. C. Zeigler-Holady, et E. R. V.
Dickenson. 2014. "Treatment of poly- and perfluoroalkyl substances in U.S. full-scale water
treatment systems." Water Research 51:246-255. doi: 10.1016/j.watres.2013.10.067.
McCleaf, P., S. Englund, A. Östlund, K. Lindegren, K. Wiberg, et L. Ahrens. 2017. "Removal efficiency of
multiple poly- and perfluoroalkyl substances (PFASs) in drinking water using granular activated
carbon (GAC) and anion exchange (AE) column tests." Water Research 120:77-87. doi:
10.1016/j.watres.2017.04.057.
Thompson, J., G. Eaglesham, J. Reungoat, Y. Poussade, M. Bartkow, M. Lawrence, et J. F. Mueller.
2011a. "Removal of PFOS, PFOA and other perfluoroalkyl acids at water reclamation plants in
South East Queensland Australia." Chemosphere 82 (1):9-17. doi:
10.1016/j.chemosphere.2010.10.040.
Tang, C. Y., Q. S. Fu, A. P. Robertson, C. S. Criddle, et J. O. Leckie. 2006. "Use of reverse osmosis
membranes to remove perfluorooctane sulfonate (PFOS) from semiconductor wastewater."
Environmental Science and Technology 40 (23):7343-7349. doi: 10.1021/es060831q.
Abréviations :
CAG : charbon actif grain
CAP : charbon actif poudre
PFCA (acides perfluorocarboxyliques)
PFSA substances per- et polyfluoroalkylées
C'est "brut de décoffrage" désolé pour les non chimistes, j'ai pas trop de temps en ce moment, je pourrais revenir dessus si besoin d'explication ou de synthèse ...
AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif
à l’évaluation des risques sanitaires d’alkyls per- et polyfluorés dans les eaux destinées à la consommation humaine
Procédés d’oxydation
Les PFAS ne possèdent pas de doubles liaisons carbone-carbone et pas de groupements
fonctionnels réputés réactifs avec un agent oxydant comme l’ozone. Au contraire, les fortes liaisons
carbone-fluor, l’absence de liaisons C-H et la présence de groupes fonctionnels attracteurs
d’électrons –COOH ou –SO3H dans les molécules de PFCA et de PFSA expliquent que ces
molécules ne sont pas dégradées par l’ozone moléculaire et par les procédés d’oxydation avancée
générant des radicaux hydroxyles (Rahman et al. 2014).
Après une filtration sur sable, l’efficacité d’un procédé d’oxydation par ozonation a été étudiée par
Dauchy et al. (2016) et les résultats montrent une augmentation de la teneur totale en PFAS, avec
une augmentation significative de celle du 6:2 FTSA. Cette augmentation pourrait être liée à une
transformation de certains polyfluorés comme le 6:2 FTAB en 6:2 FTSA.
Par ailleurs, du PFSA et du PFCA peuvent se former dans la filière de traitement des eaux à partir
de la dégradation par ozonation de polyfluorés contenant des liaisons C-H (Takagi et al. (2011) ;
Rahman et al. (2014) ; Dauchy et al. (2016), Boiteux et al. (2017)). Une augmentation des
concentrations en PFOA et PFAS a été observée après ozonation d’eaux usées par Flores et al.
(2013). Les auteurs émettent l’hypothèse d’une transformation de précurseurs par les bactéries.
Le chlore n’est a priori pas susceptible d’oxyder les PFAS dans les procédés habituels de traitement
des eaux. Ainsi, les concentrations en PFAS n’étaient pas diminuées par les étapes de chloration ou
de chloramination (Quiñones et al. 2009).
Adsorption sur charbon actif
Plusieurs études montrent que le charbon actif en grains est relativement efficace pour éliminer les
PFOS et PFOA. L’affinité du PFOS pour le charbon actif est comparable à celle du trichloréthylène
et du 2-chlorophénol. Takagi et al. (2011) ont constaté une élimination de 69 à 100 % des PFOS et
PFOA sur des filtres à charbon actif en grains (CAG) équipant cinq usines de traitement d’eau
potable à Osaka (Japon). Ils constatent néanmoins que l’efficacité du charbon diminue très
rapidement avec l’âge du charbon. Ils considèrent qu’un âge de charbon de un an est un maximum
pour avoir une élimination des PFOA et PFAS. Pour des concentrations en PFOS de 1,3 à 4,9 ng/L
et en PFOA de 15 à 42 ng/L, ils estiment la capacité d’adsorption du charbon à 520 ng PFOA/g
charbon. La capacité d’adsorption du charbon avait été estimée à 1100 ng/g par Hansen et al.
(2010).
Eschauzier et al. (2012) ont montré que seule l’étape de filtration sur CAG est capable de réduire
les concentrations en PFAS dans une station de traitement située à Amsterdam (Pays-Bas). Au
cours de ce traitement, les teneurs en PFAS comportant les chaînes carbonées les plus longues
(e.g. PFNA et PFOS) diminuaient par adsorption sur charbon actif en grains, avec des teneurs à
l’aval de cette étape de traitement inférieures aux limites de quantification (respectivement de 0,24
ng/L pour le PFNA et 0,23 ng/L pour le PFOS). Ils ont cependant constaté que les teneurs en PFAS
à courte chaîne carbonée (e.g. PFBA et PFBS) n’étaient pas significativement réduites par l’étape
de filtration sur CAG. Cette étude confirme les données de Takagi et al. (2011) et met aussi en
évidence une diminution de l’efficacité du charbon actif avec l’augmentation du rapport volume
d’eau passé (m3) sur masse de charbon actif en grain (kg) Ils ont également constaté que les
isomères ramifiés étaient moins adsorbables sur CAG que les isomères linéaires. Flores et al.
(2013) ont constaté un abattement partiel pour le PFOA (41 %) et pour le PFOS (63 %) par
adsorption sur CAG pour des concentrations de quelques ng/L à l’entrée d’une station de traitement
située en Espagne.
L’ensemble des auteurs ont parfois constaté une augmentation des concentrations en PFOA et
PFOS à courte chaîne en sortie des filtres à charbon actif en grains. Ceci s’explique par des
mécanismes d’adsorption sur le charbon actif, la cinétique d’adsorption des chaînes longues étant
plus rapide que celle des chaînes courtes. Par ailleurs, il y a souvent compétition d’adsorption avec
d’autres molécules organiques ou avec la matière organique d’origine naturelle. Il peut donc y avoir
très rapidement saturation des sites d’adsorption conduisant à un « perçage » des filtres et à un
relargage des molécules adsorbées, les molécules à courte chaîne étant désorbées en premier.
Dauchy et al. (2016) ont constaté, dans une étude visant à examiner le comportement des
perfluorés dans les chaînes de traitement, une légère augmentation de la teneur cumulée en PFAS
en sortie de filtres à charbon actif en grains, excepté le 6:2 FTAB qui serait retenu au sein du filtre et
pourrait être converti en PFCA et 6:2 FTSA. Ce résultat observé dans l’étude n’est peut-être pas
généralisable à l’ensemble des sites utilisant ce type de traitement, car le résultat dépend de la
présence de précurseurs.
En résumé le CAG est assez efficace pour éliminer les PFAS et PFOS mais à condition que son
âge ne soit pas supérieur à un an, ce qui impose des régénérations fréquentes.
Dudley et al. (2012) ont démontré que l’utilisation de charbon actif en poudre (CAP) à base de bois
était meilleure pour diminuer les concentrations en PFAS dans les eaux comparativement aux CAP
à base de noix de coco, de lignite ou de houille bitumineuse. Dans un échantillon d’eau ultra pure
tamponnée (pH=7), à la concentration initiale de PFAS de 500 ng/L, une dose de 15 mg/L de CAP à
base de bois conduit à une diminution de plus de 70 % des concentrations en PFAS pour 8
molécules, après 15 min de temps de contact. Comme pour le charbon actif en grains, plus la
chaîne carbonée des molécules est courte, moins l’adsorption sur CAP est importante (40 %
d’efficacité pour le PFPeA, % d’efficacité négligeable pour les molécules présentant une chaîne
carbonée plus courte que PFBA). De même que pour le CAG, un phénomène de compétition
intervient pour l’adsorption de ces molécules en présence de matière organique et l’efficacité du
CAP pour l’abattement des PFAS et PFOA est nettement diminuée en présence de matière
organique naturelle de l’eau. Un plus fort taux de diminution des concentrations en PFAS en utilisant
du CAP (60-90%) comparativement à l’utilisation du CAG (20-40%) a été rapportée par Hansen et
al. (2010). Lors d’expériences en laboratoire ils ont rapporté un abattement de plus de 70 % des
PFAS présents à des concentrations inférieures à 500 ng/L avec un taux de traitement en CAP de
15 mg/L avec un temps de contact de 15 mn. Les cinétiques d’adsorption sont plus rapides avec le
CAP car les surfaces de contact sont plus grandes mais les auteurs considèrent que le CAP doit
être utilisé comme réactif de crise et non pas en traitement continu pour l’élimination du bruit de
fond de pollution constaté en PFOS et PFAS.
Résines échangeuses d’ions
La rétention des PFCA et des PFAS sur des résines échangeuses d’anions résulte d’interactions
électrostatiques (échange d’ions) et d’interactions hydrophobiques (adsorption). Les paramètres
influençant la rétention sur la résine dont la longueur de la chaîne carbonée du composé fluoré,
l’hydrophobicité du groupement fonctionnel et la porosité de la résine (Rahman et al. (2014) ;
Zaggia et al. (2016)).
Une étude apporte la démonstration d’une diminution des concentrations en PFAS dans les filières
de traitement de l’eau par la mise en oeuvre d’une résine échangeuse d’anion imprégnée d’oxyde de
fer qui a été utilisée dans le New Jersey pour le traitement de l’arsenic. Cette étude a montré que de
faibles concentrations en PFAS en entrée de station de traitement (de < 0,25 à 120 ng/L) peuvent
être diminuées notamment pour des PFCA à longues chaînes (54 % pour PFHpA et 76 % pour
PFOA) et pour les PFSA (83%, >97% et >90% pour le PFBS, le PFHxS et le PFOS respectivement).
Néanmoins, cette résine ne permettait pas de traiter les PFAS à courtes chaînes carbonées (PFBA,
PFPeA et PFHxA) (Appleman et al. 2014).
Zaggia et al. (2016) ont étudié trois résines échangeuses d’anions (Purolite A520E, A600E et
A532E) pour traiter de faibles concentrations en PFOA, PFOS, PFBA et PFBS dans de l’eau à
l’entrée du procédé de traitement de l’eau potable. Les auteurs montrent que plus l’hydrophobicité
du groupe fonctionnel de la résine est élevée, plus la capacité de rétention des PFAS à chaîne
courte ou longue est élevée et que plus la chaîne carbonée des PFAS est courte, plus la rétention
est limitée. Ils ont constaté que la capacité de rétention des résines est plus importante pour les
composés sulfonés que pour les composés carboxylés. Des conclusions similaires ont été obtenues
par McCleaf et al. (2017) à partir d’une étude pilote consistant à filtrer durant 217 jours (volume
d’eau filtré 63 000 volumes de lit) une eau de distribution dopée par 14 PFAS ( 100 ng/L par
composé) sur une colonne de résine anionique forte (Purolite A-600).
Procédés membranaires
Dans une publication relative à la nanofiltration (membranes NF270 et NF200 (Dow/Filmtec), DK et
DL (Osmonics)), Steinle-Darling et al. (2008) ont trouvé des pourcentages de réjection supérieurs
ou égaux à 95 % pour la majorité des 15 PFAS étudiés. Le PFPeA ne présentait un taux de
réjection que de 72 %, probablement dû à la petite taille de cette molécule, tandis que le PFOSA
présentait un taux de réjection variant de 42 à plus de 98 %, en fonction du type de membrane.
Pour cette dernière molécule, les auteurs pensent que la neutralité électrostatique pourrait expliquer
ce plus faible taux de rejet.
Aux Etats-Unis, Quiñones et al. (2009) ont étudié l’efficacité de sept filières de potabilisation
différentes pour le traitement d’une eau présentant des teneurs significatives en huit PFAS. Ils ont
observé une différence notable des teneurs en PFAS entre l’eau brute et l’eau traitée uniquement
pour la filière utilisant un traitement membranaire (microfiltration / osmose inverse). Flores et al.
(2013) ont constaté une efficacité de l’abattement des concentrations en PFOS et en PFOA de plus
de 99 % dans une filière comportant une osmose inverse.
Thompson et al. (2011a) ont étudié l’élimination des PFAS dans une station d’épuration équipée
d’un traitement d’osmose inverse précédé par une unité d’ultrafiltration. Ils ont constaté une
diminution des concentrations en PFAS en dessous des limites de détection analytiques. Les PFAS
adsorbés sur les matières en suspension et/ou les colloïdes étaient déjà éliminés par l’ultrafiltration.
C’est néanmoins l’étape d’osmose inverse qui expliquait majoritairement la diminution de la
concentration en PFAS dans cette filière de traitement. Dauchy et al. (2016) ont également constaté
l’efficacité de la nanofiltration sur l’élimination d’une cinquantaine de perfluorés détectés dans
l’EDCH.
Tang et al. (2006) ont montré que l’osmose inverse pouvait être un moyen d’éliminer le PFOS des
rejets de l’industrie du secteur électronique (réjection d’au moins 99 %), à condition que certains
solvants présents soient préalablement retirés afin d’éviter les phénomènes de compétition.
Bibliographie par ordre d'apparition dans le texte :
Rahman, M. F., S. Peldszus, et W. B. Anderson. 2014. "Behaviour and fate of perfluoroalkyl and
polyfluoroalkyl substances (PFASs) in drinking water treatment: A review." Water Research
50:318-340. doi: 10.1016/j.watres.2013.10.045
Dauchy, X., V. Boiteux, C. Bach, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2016. Devenir des PFAS (alkyls per- et
polyfluorés) dans les filières de traitement d'eau potable. Recueil de conférences des Journées
Information Eaux les 11, 12 et 13 octobre 2016 à Poitiers. 22e édition. Conférence n° 18. Tome 1.
Takagi, S., F. Adachi, K. Miyano, Y. Koizumi, H. Tanaka, I. Watanabe, S. Tanabe, et K. Kannan. 2011.
"Fate of Perfluorooctanesulfonate and perfluorooctanoate in drinking water treatment processes."
Water Research 45 (13):3925-3932. doi: 10.1016/j.watres.2011.04.052.
Dauchy, X., V. Boiteux, C. Bach, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2016. Devenir des PFAS (alkyls per- et
polyfluorés) dans les filières de traitement d'eau potable. Recueil de conférences des Journées
Information Eaux les 11, 12 et 13 octobre 2016 à Poitiers. 22e édition. Conférence n° 18. Tome 1.
Boiteux, V., X. Dauchy, C. Bach, A. Colin, J. Hemard, V. Sagres, C. Rosin, et J. F. Munoz. 2017.
"Concentrations and patterns of perfluoroalkyl and polyfluoroalkyl substances in a river and three
drinking water treatment plants near and far from a major production source." Science of the Total
Environment 583:393-400. doi: 10.1016/j.scitotenv.2017.01.079.
Flores, C., F. Ventura, J. Martin-Alonso, et J. Caixach. 2013. "Occurrence of perfluorooctane sulfonate
(PFOS) and perfluorooctanoate (PFOA) in N.E. Spanish surface waters and their removal in a drinking water treatment plant that combines conventional and advanced treatments in parallel
lines." Science of the Total Environment 461-462:618-626. doi: 10.1016/j.scitotenv.2013.05.026.
Quiñones, O., et S. A. Snyder. 2009. "Occurrence of perfluoroalkyl carboxylates and sulfonates in drinking
water utilities and related waters from the United States." Environmental Science and Technology
43 (24):9089-9095. doi: 10.1021/es9024707.
Hansen, M. C., M. H. Børresen, M. Schlabach, et G. Cornelissen. 2010. "Sorption of perfluorinated
compounds from contaminated water to activated carbon." Journal of Soils and Sediments 10
(2):179-185. doi: 10.1007/s11368-009-0172-z.
Eschauzier, C., E. Beerendonk, P. Scholte-Veenendaal, et P. De Voogt. 2012. "Impact of treatment
processes on the removal of perfluoroalkyl acids from the drinking water production chain."
Environmental Science and Technology 46 (3):1708-1715. doi: 10.1021/es201662b.
Zaggia, A., L. Conte, L. Falletti, M. Fant, et A. Chiorboli. 2016. "Use of strong anion exchange resins for the
removal of perfluoroalkylated substances from contaminated drinking water in batch and
continuous pilot plants." Water Research 91:137-146. doi: 10.1016/j.watres.2015.12.039.
Appleman, T. D., C. P. Higgins, O. Quiñones, B. J. Vanderford, C. Kolstad, J. C. Zeigler-Holady, et E. R. V.
Dickenson. 2014. "Treatment of poly- and perfluoroalkyl substances in U.S. full-scale water
treatment systems." Water Research 51:246-255. doi: 10.1016/j.watres.2013.10.067.
McCleaf, P., S. Englund, A. Östlund, K. Lindegren, K. Wiberg, et L. Ahrens. 2017. "Removal efficiency of
multiple poly- and perfluoroalkyl substances (PFASs) in drinking water using granular activated
carbon (GAC) and anion exchange (AE) column tests." Water Research 120:77-87. doi:
10.1016/j.watres.2017.04.057.
Thompson, J., G. Eaglesham, J. Reungoat, Y. Poussade, M. Bartkow, M. Lawrence, et J. F. Mueller.
2011a. "Removal of PFOS, PFOA and other perfluoroalkyl acids at water reclamation plants in
South East Queensland Australia." Chemosphere 82 (1):9-17. doi:
10.1016/j.chemosphere.2010.10.040.
Tang, C. Y., Q. S. Fu, A. P. Robertson, C. S. Criddle, et J. O. Leckie. 2006. "Use of reverse osmosis
membranes to remove perfluorooctane sulfonate (PFOS) from semiconductor wastewater."
Environmental Science and Technology 40 (23):7343-7349. doi: 10.1021/es060831q.
grosgnougnou- Membre
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Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Bon moi j'ai tjs. la même question à la con qui me taraude : c'est bien zoli ... mais comment -lorsque l'on est un particulier hein - détermine t-on le niveau de saturation ? (pour faire simple comment évaluer la limite à laquelle il faut remplacer son matériel filtrant pour continuer à être "safe" ???).
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Wasicun- Membre Premium
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Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
Déterminer la saturation d'adsorption du charbon actif avec les "moyens du bord" d'un particulier me semble compliqué ... (j'ai une petite idée de test réalisable à la maison, mais je voudrais le tester avant d'en parler ici, donc un peu de patience, j'ai pas mal de boulot en ce moment ...)
La saturation varie énormément en fonction du taux de matière organique de l'eau filtrée (compétition à l'adsorption, en particulier avec des PFAS à très courte chaine carbonée), il faut aussi faire attention aux variation importante de pH qui peuvent désorber tout un tas de saloperies que le filtre avait retenu !
ça dépend aussi beaucoup de la taille des grains, de la porosité et du temps de contact entre l'eau et le charbon actif, de la charge en matière organique totale et de la quantité d'eau filtrée ... du coup il vaut mieux se référer aux données fournies par le fabriquant du filtre ...
j'ai vu à plusieurs reprises un délai d'un an max pour les filtres CAG, par mesure de précaution je la réduirait à 6 mois (délais à réduire encore si on dépasse les données du fabriquant)
pour une question d'autonomie, je pense faire mon propre charbon actif (poêle à biochar et / ou activation chimique) pour pouvoir remplacer très régulièrement mon filtre CAG, je pense aussi prochainement rajouter à mon système de potabilisation d'eau de pluie, un filtre à bille d'argile pontée)
Dans tous les cas le charbon actif d'un filtre utilisé est à considérer comme un déchet hautement toxique ! à ne surtout pas utiliser comme biochar au potager ou à mettre au compost, les PFAS sont non biodégradables et le filtre peut les avoir concentrés à un niveau Tchernobylesque !! Il faut les apporter en déchetterie, même si je doute un peu qu'il y ait déjà les formations des agents et les process pour gérer ça
La saturation varie énormément en fonction du taux de matière organique de l'eau filtrée (compétition à l'adsorption, en particulier avec des PFAS à très courte chaine carbonée), il faut aussi faire attention aux variation importante de pH qui peuvent désorber tout un tas de saloperies que le filtre avait retenu !
ça dépend aussi beaucoup de la taille des grains, de la porosité et du temps de contact entre l'eau et le charbon actif, de la charge en matière organique totale et de la quantité d'eau filtrée ... du coup il vaut mieux se référer aux données fournies par le fabriquant du filtre ...
j'ai vu à plusieurs reprises un délai d'un an max pour les filtres CAG, par mesure de précaution je la réduirait à 6 mois (délais à réduire encore si on dépasse les données du fabriquant)
pour une question d'autonomie, je pense faire mon propre charbon actif (poêle à biochar et / ou activation chimique) pour pouvoir remplacer très régulièrement mon filtre CAG, je pense aussi prochainement rajouter à mon système de potabilisation d'eau de pluie, un filtre à bille d'argile pontée)
Dans tous les cas le charbon actif d'un filtre utilisé est à considérer comme un déchet hautement toxique ! à ne surtout pas utiliser comme biochar au potager ou à mettre au compost, les PFAS sont non biodégradables et le filtre peut les avoir concentrés à un niveau Tchernobylesque !! Il faut les apporter en déchetterie, même si je doute un peu qu'il y ait déjà les formations des agents et les process pour gérer ça
grosgnougnou- Membre
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Wasicun, Catharing et victor81 aiment ce message
Re: L'eau du robinet «ne doit plus être consommée», affirme le directeur de l’ARS Occitanie dans un mail
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
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