Visiter le monde

Le titre est un peu présomptueux lol mais je vais essayer de vous faire part de notre expérience.

Vous serez étonnés, le premier point que je vais aborder est la nécessité de tenir un journal de bord personnel.
Bon, d'accord, je suis très littéraire et tout, mais c'est un repère essentiel et pas que pour le tourisme. On y note des astuces, des choses que l'on a apprises. Quand il fait froid, que l'on est perdues, que l'on se pose des questions, c'est une aide précieuse pour retrouver du moral et reprendre ses esprits. Sans un moral à bloc, restez chez vous devant la télé !
Un ziplock dans lequel on met un cahier et un crayon, ce n'est pas si encombrant.

Le second point concerne le confort des dames lol
Je préfère en général éviter les sacs à dos pour transporter les affaires, les bretelles blessent le côté de la poitrine (ou alors il faut ne pas mettre de soutien gorge mais là bonjour le mal de dos), et si l'on se blesse le dos de telle sorte que garder le sac au dos soit impossible, porter le sac sur l'avant empêche de respirer et fait très mal.
D'une façon générale, j'ai une charge très légère sur le dos (sac de couchage et matelas) accrochés à un harnais en filet et au niveau de la poitrine on peut mettre de l'eau (et du chocolat lol), en plus avoir des petites charges sur les épaules évite de se retrouver avec des épaules de camionneuse après un mois de marche lol
Et j'ai une ceinture abdominale sur laquelle je monte des pochettes, petites devant et derrière, plus lourdes et volumineuses sur les côtés, ça fait de très bons repose bras lol. Les hommes auront plus de mal à utiliser ce type de montage car ils ont une respiration abdominale plus importante, chacun ses problèmes lol
Mais la majorité du poids doit être portée autrement quand on a beaucoup de matériel. Mon transporteur préféré, c'est un vélo, en Amérique du Sud, nous avions un tricycle avec un plateau pour y disposer les affaires lourdes. Pas dur à réparer, on trouve des pièces détachées partout à pas cher. Et un vélo pliable pour ma copine car elle n'aimait pas conduire le tricycle et qu'il fallait un second vélo pas trop encombrant.
En terme d'organisation, les montées se faisaient à pieds, chacune tenant le guidon du tricycle d'un côté, le plat soit à pieds soit en pédalant et les descentes gentilles à vélo, les descentes de cols assez abruptes sont dangereuses donc on s'arrêtait à chaque lacet. Les freins à tambour c'est quand même pratique. On en a fait monter sur les roues avant car avec la vitesse le seul frein arrière souffrait trop et si un câble avait lâché on partait pour le grand saut. Courageuses mais pas téméraires. La sécurité avant tout lol
Lorsque l'on fait du vélo, les gros sacs de la ceinture abdominale étaient fixés sur le vélo pliable (10 à 15kg) de façon à pédaler librement.
Nous avons aussi bricolé un système pour enlever/remettre facilement les pédales du tricycle de façon à éviter de se taper les mollets en marchant à côté.

Voilà pour ce premier post, je vais y aller petit à petit, ce sera plus simple.
Là nous n'en sommes qu'aux généralités lol

Merci,
effectivement la répartition des charges est importante si on veut aller loin et surtout pour que le voyage reste un plaisir et non pas une contrainte.
J me souviens d'une randonné au moyen atlas au maroc, j'avais un sac mal adapté, je m'étais mal préparé, ça été un calvaire mais bon parfois on apprend sur le tas. ça va mieux maintenant.

J'ai débuté avec un sac à dos, comme tout le monde lol

Ensuite on corrige ses erreurs au fur et à mesure, c'est pour celà que je disais hier qu'il ne fallait pas se biler et tenter de tout anticiper car c'est impossible, seule l'expérience concrète fait avancer.

Pour revenir sur la repartition des charges de portage differentes selon les sexes on se rend bien compte qu un homme prefere porter sur les epaules pres du dos tandis qu une femme prefere porter sur les hanches.
Petite video qui va bien concernant le portage sur le blog de Volwest "lesurvivaliste" "le choix des sacs a dos"(pas de lien j ai pas encore le droit de les poster).

Question facta, tu fais comment pour t'assurer l'indépendance financière de tes voyages ? (ça peut évidemment être privé...)

Johann a écrit:Question facta, tu fais comment pour t'assurer l'indépendance financière de tes voyages ? (ça peut évidemment être privé...)

Pour le moment on va dire que c'est privé.
Mais si telle est ta question, nous ne sommes pas millionnaires !

En fait, je me demandais si c'était amorti via des bouquins ou autre source de revenu compatible avec l'itinérance...

Tout bêtement, maintenant, comme j'ai eu ma carte de la Stasi qui m'a été retirée, je ne vais pas plus t'embêter avec ça ^^

Rien de tout ça Johann. On vit, on profite et c'est tout. On ne fait pas tout cela pour gagner des sous, ce qui ne nous empêche pas de nous enrichir.

Alors suite des petites choses dont je tiens à parler ici.

Ayant souvent fait de la voile étant petite, j'ai eu l'habitude d'utiliser des instruments de navigation que je suis surprise de ne pas voir plus répandus parmi les "terriens" lol. Surtout qu'ils sont facile à détourner et à utiliser.

En premier lieu un compas de relèvement. J'en ai toujours un sur moi dans une poche accessible. C'est incassable, il y a une boussole inversée (on s'y fait vite) et la possibilité de relever des gisements ou des directions. Franchement l'essayer c'est l'adopter. Pour garder le nord, se situer sur une carte, vérifier rapidement que l'on prend la bonne direction, changer de cap et même mesurer les distances, c'est un outil facile et indispensable.
Il faut bien sûr savoir lire une carte.
A noter que les cartes sont partout faciles à trouver. On peut les photocopier ou les recopier sur du papier calque. Bref, là dessus aucun soucis.

Ensuite il y a le sextant, je n'en avais pas, mais pour trouver sa position sans gps, relever des angles entre des points repérables pour se localiser, ... c'est indispensable. Surtout qu'il existe des calculettes avec les positions des étoiles, du soleil, des planètes et de la lune pour plusieurs décennies. Et elles consomment peu de piles. Bref, pas d'excuses ! Si vous n'en voilez pas, il reste les tables astronomiques et les tables de calcul qui permettent de faire les calculs à la main, c'est un peu plus long mais on s'y fait vite. Et un sextant en plastique ne pèse presque rien et permet une précision au dixième ce qui est amplement suffisant quand on a des centaines de kilomètres à faire sans repères trop précis.
Je pense que lors de notre futur périple en Asie (qui devrait se prolonger en Océanie), j'aurai un sextant lol.

Entre ces deux outils, on a une autonomie très importante et apprendre à les utiliser est relativement aidé (le sextant demande un peu plus de temps mais vu ce qu'il apporte, ce n'est pas beaucoup).

Ceci évite ce que j'ai lu de-ci de-là à savoir les questionnements sur les périssables que sont les piles ou le pétrole. J'ai du mal à concevoir que l'on puisse bâtir une stratégie de vie relativement autonome et bardée d'imprévus sur ce type de produits ! En plus d la agerosité des produits (ce sont des toxiques) ils sont impossibles à obtenir par soi même.
Bon, chacun fait comme il veut lol

Le sextant (que j'ai su utiliser pour un point au soleil de midi vrai.....) a été utilisé les sahariens au temps des traversées à dos de chameau. I a été utilisé dans les avions dans une version différente avec un niveau à bulle.

Il existe même des sextants en carton fort: j'en ai un. Utilisés pour réviser les manipulations à terre. Avec un sextant tu es quand même tributaire d'une bonne montre (à pile?).

Il y a un truc peu connu à savoir faire avec cet engin: les calculs par les arcs capables.

Détails un peu plus tard, appel urgent.....

Oui Philippe, les arcs capables c'est la version scientifique du relevé d'angles entre des points repérables lol. Pratique pour se repérer ou calculer des distances.
Il existe des montres mécaniques très fiables (et très chères ) pour avoir l'heure, mais actuellement j'ai effectivement une montre à piles.
Sextant en carton, jamais vu ni essayé, tu as combien de précision avec ?

survivor42 a écrit:......Il existe des montres mécaniques très fiables (et très chères ) pour avoir l'heure, mais actuellement j'ai effectivement une montre à piles.

J'ai pas mal développé le sujet sur ce forum: on trouve d'excellentes japonaises mécaniques autour de 100 euros en allant les commander par le net à Singapour.

survivor42 a écrit:Sextant en carton, jamais vu ni essayé, tu as combien de précision avec ?

Aucune idée, je ne navigue plus depuis 1987. Ces sextants en carton étaient juste destiné à comprendre la manipulation chez soi soit par pure curiosité soit pour voir si on s'y mettait vraiment avant d'investir=> avant l'arrivée de calculettes, que je n'ai pas connu, d'ailleurs ce n'était pas si simple les calculs et il fallait avoir la tête aux chiffres.

survivor42 a écrit:

Ceci évite ce que j'ai lu de-ci de-là à savoir les questionnements sur les périssables que sont les piles ou le pétrole. J'ai du mal à concevoir que l'on puisse bâtir une stratégie de vie relativement autonome et bardée d'imprévus sur ce type de produits ! En plus d la agerosité des produits (ce sont des toxiques) ils sont impossibles à obtenir par soi même.
Bon, chacun fait comme il veut lol

Salut,
Tu as choisi (pour le moment),un style de vie itinérant,sans charges ,ni problématique familiale,cela te donne une autonomie de mouvement que n'ont pas forcément d'autres membres de ce forum.
Chacun ne fait pas forcément comme il veut...mais plutôt comme il peut.
Au plaisir

Pinaise, vous êtes des guerriers moi j'en suis qu'à la carte et la boussole Silva.
J'aime bien ta philosophie Survivor42, pour l’autonomie énergétique, rien de tel que l’indépendance et ne pas dépendre de pile.
Je pense que cela fait parti des connaissances à avoir,
J'ai lu ton fil philippe13 je met le lien : http://le-projet-olduvai.forumactif.com/t1969-les-montres-mecaniques-et-automatiques

Je ne maîtrise pas le sextant (ni les maths lol) mais entre l'azimut et la triangulation à la boussole je me débrouille. Pour barouder en stop, mon sac est très peu différent d'un bob, à part que je m'encombre pas de radio
On peut parcourir des distances incroyables, le premier pas est surtout d'en avoir l'envie. En trois jours j'ai couvert Stockolm-Paris ! En passant par copenhague, hambourg, amsterdam, et la belgique.
Ce qui est indispensable c'est un ou deux bons marqueurs, le sourire et un truc d'appoint pour dormir. Jusque là j'avais une tente legere quechua, mais j'envisage de passer à la gatewood cape !
En voyage finalement on est souvent dans les villes. Il faut donc minimiser la taille de l'équipement de camping. Mais un bon sac à mon goût doit quand même permettre de visiter un parc naturel au passage ou d'assurer son autonomie. Je n’emmène plus qu'un quart en inox, ma nalgene et des plaquettes esbit pour la cuisine. J'ai laissé tombé le gaz car c'est encombrant et galère à se procurer. Donc si j'ai vraiment besoin je peux me faire un P3RS à alcool. Cuisiner cependant est le meilleur moyen d'économiser son fric, mais bon si on est hébergé pas de problème .

Anecdote incroyable:
J'ai rencontré un brésilien au rainbow en Finlande qui avait traversé l'atlantique en bateau stop, été serveur trois mois à Paris et avait été en stop jusqu'en Inde avec cet argent, en visitant tout les pays des Balkans et du proche et moyen-Orient entre les deux. Il s'est retrouvé fauché comme les blés en Inde, mais il a décidé de continuer sans argent. Il a coupé par la Chine de l'Ouest, puis de l'Est et est arrivé en Russie par la côte. Il a ensuite traversé la Russie en montant sur des trains de marchandise et je l'ai croisé en Finlande. Il a ensuite fait un détour par le cap nord pour chercher des bateaux de minerai vers les États-Unis, çà a pas trop marché donc il est redescendu jusqu'aux Sables d'Olonnes, je l'ai recroisé en route. Et il a finalement trouvé un voilier privé vers le brésil. Çà lui a pris deux ans quand même !
L'intéressant ici c'est que ce gars est tellement sympa que les gens lui offraient naturellement ce qui lui manquait ou l’hébergeaient. C'était impressionnant. Même de l'argent, mais çà il le redistribuait pour garder la chance car il était devenu a moitié bouddhiste en Asie. Après l'idée c'est qu'il a surtout baissé progressivement ses standards et augmenté sa débrouillardise. Il me faisait penser à Diogène qui avait donné toutes ses affaires sauf un bol en bois. Quand je l'ai rencontré il ne transportait qu'un short, un pull, un kway ringard, un fin duvet et un bol ! Et un petit couteau aux plaquettes cassées. Il récupérait notamment une bonne partie de sa nourriture à la fin des marchés ou dans les poubelles des super marchés. Il m'a raconté avoir eu faim des fois, mais jamais plus de deux jours d'affilée. Il faisait de la méditation dans ces cas là et comptait sur sa chance. Bref, j'ai rencontré un clochard céleste, avec une maîtrise en droit

Tout cela sans visa ???

Rammstein

Je crois qu'il avait eu des problèmes au Pakistan, mais à ce moment il avait encore des thunes. Mais pour la Chine et la Russie c'est une vraie bonne question à laquelle je n'ai pas de réponse. Et puis les douaniers ne sont pas des farceurs dans ces riantes contrées.

Oups, pas très assidue ces derniers jours lol.

Alors aujourd'hui nous allons parler confort domestique lol.

Comme nous ne pouvions malgré le plateau sur le tricycle pas transporter une quantité trop importante de matériel, nous avons fait un choix audacieux pour des voyageuses au long cours : pas de tente !
Nous n'avions en tout et pour tout matériel de couchage qu'un matelas de sol chacune et un sac de couchage. Construire une cabane dans une région forestière prend 30mn avec un peu d'habitude, en ville il est simple de trouver un couvert, dans les campagnes un bâtiment à l'abandon (en prévenant les voisins) et dans les villages une grange ou une maison abandonnée. Enfin bref, à part lorsque nous l'avons choisi, nous n'avons jamais dormi à la belle étoile !
C'est surprenant et jamais je n'aurais osé penser abandonner une tente tant il parait évident que c'est un des composants basiques de l'équipement. Avant de laisser notre tente (qui s'abimait très vite malgré tout notre soin), nous avons décidé d'essayer de nous en passer deux mois dirant ! Autant dire qu'après deux mois avec ce poids mort, nous avons été heureuses de nous en débarrasser lol.

vous parlez de tricycle, c'est vélo tricycle pour adulte avec un panier derrière? http://www.asia.ru/fr/ProductInfo/890224.html

Philippe13 a écrit:vous parlez de tricycle, c'est vélo tricycle pour adulte avec un panier derrière? http://www.asia.ru/fr/ProductInfo/890224.html

Non, plateau à l'avant.
Un modèle bricolé acheté en Amérique du Sud.
Il servait à la base à transporter tout type de marchandises.
Une idée générale du vélo en version occidentalisée (en version super guindée lol) : http://www.wulfhorst.de/globalart/products/2050000.jpg
Il y avait deux plateaux sur le pédalier et 5 pignons à l'arrière. On avait fait un système pour enlever les pédales afin de marcher à côté sans se blesser les mollets.
Au début il y avait un frein tambour à l'arrière et nous en avons fait poser sur les deux roues avant après quelques frayeurs dans une descente.
C'était un modèle 100% bricolé, un peu lourd mais très utile et facile à entretenir, réparer ou bricoler.
J'en ai déjà parlé dans un précédent post donc je n'en refais pas tout un plat lol.