Pisciculture, élevage, soins...
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Pisciculture, élevage, soins...
Salut à tous !
Post bise, il y a déjà plusieurs sujets qui traitent de l'élevage de ferme, et de pêche, mais apparemment aucun de la pisciculture.
Il me semble avoir vu quelques membres spécialisés dans ce domaine. Peuvent-ils nous renseigner sur la faisabilité d'un élevage de poissons post-bise ?
Tant au niveau alimentation, soins, espèces, surface, production....
Post bise, il y a déjà plusieurs sujets qui traitent de l'élevage de ferme, et de pêche, mais apparemment aucun de la pisciculture.
Il me semble avoir vu quelques membres spécialisés dans ce domaine. Peuvent-ils nous renseigner sur la faisabilité d'un élevage de poissons post-bise ?
Tant au niveau alimentation, soins, espèces, surface, production....
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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tarsonis- Administrateur
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
On en parle un peu dans " revivre à la campagne " de SEYMOUR , notamment l'intéret des divers poissons et la construction en deux étangs séparés.
Maintenant si quelqu'un a une expérience de ce type qu'il nous en fasse part.
Maintenant si quelqu'un a une expérience de ce type qu'il nous en fasse part.
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Un truc genre "comment élever des truites en aquarium dans son salon" m'intéresserait également.
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Pour avoir testé, faire grandir des alevins sauvages en aquarium est a la fois facile et difficile:
-facile car rien de spécial a faire, s'assurer que l eau reste propre, apporter une nourriture adaptée et traiter en cas de maladie.
- Difficile car ca suppose des volumes d'eau IMPORTANTS et que on aura de toute facon pas mal de "casse" avant d obtenir des poissons adultes
50 alevins = 10 adultes (et encore si on a de la chance...)
Ce n est pas sans raison que les poissons font des petits par milliers, même en l absence de prédateurs et avec un environnement "optimal" beaucoup meurent sans raison apparente.
Idem pour les tortues...
Le Celte
-facile car rien de spécial a faire, s'assurer que l eau reste propre, apporter une nourriture adaptée et traiter en cas de maladie.
- Difficile car ca suppose des volumes d'eau IMPORTANTS et que on aura de toute facon pas mal de "casse" avant d obtenir des poissons adultes
50 alevins = 10 adultes (et encore si on a de la chance...)
Ce n est pas sans raison que les poissons font des petits par milliers, même en l absence de prédateurs et avec un environnement "optimal" beaucoup meurent sans raison apparente.
Idem pour les tortues...
Le Celte
Le_Celte- Membre Premium
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pisciculture
Bon, Rammstein, tu veux faire de la pisciculture a l'interieur. Pour cela je pense que le tilapia est un bon choix. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tilapia sur wikipedia il est assez bien decrit.
Je connais un elevage, avec le systeme aquaponic, qui recycle l'eau pour nourrir des plantes, ce qui la filtre par la meme occasion. Mais c'est tres gourmand en electricité, donc pas l'ideal a mon avis.
Sinon pour l'exterieur, en Europe, la carpe est bien, car comme le tilapia elle peut se nourrir de plantes. Avec des carnivores ca ne vaut pas forcement la peine de faire un elevage d'un point de vue energetique.
biriosa
Je connais un elevage, avec le systeme aquaponic, qui recycle l'eau pour nourrir des plantes, ce qui la filtre par la meme occasion. Mais c'est tres gourmand en electricité, donc pas l'ideal a mon avis.
Sinon pour l'exterieur, en Europe, la carpe est bien, car comme le tilapia elle peut se nourrir de plantes. Avec des carnivores ca ne vaut pas forcement la peine de faire un elevage d'un point de vue energetique.
biriosa
biriosa- Membre
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Date d'inscription : 28/06/2011
Re Pisciculture, élevage, soins...
Pisciculture,
élevage, soins...
Après avoir vu
dans de la littérature survivaliste que certains pensaient à l’aquaculture
comme façon de s’alimenter (on à même vu cela à la télé dans des abris sous
terrain), je me suis mis à rechercher des posts traitant ce sujet…
Même si mon expérience est plus représentative de l’élevage expérimental de mollusques
marins que de pisciculture continentale plus traditionnelle, les cours que j’ai
eu à tous niveaux par les acteurs de la
profession ne me laissent peu de doute :
Se nourrir d’un élevage piscicole, même ponctuellement en utilisant des systèmes extensifs
n’est tout simplement pas envisageable, sous un climat tempéré comme le notre
et qui plus est dans une optique de crise !
Il y a eu, c’est vrai, les moines de Lorraines autrefois avec leurs nombreux étangs,
passés maitres dans la production de poissons de rentes. Mais ce fut beaucoup
de travail. Le but de la manœuvre n’étant pas de nourrir la population en
utilisant les avantages d’un réseau hydrographique avenant, mais d’apporter des
protéines animales durant la période du carême.
Inutile donc d’étayer les raisons culturelles plus que pratiques quand au choix de cette
activité.
Aujourd’hui, les étangs ont été optimisés par la possibilité de gérer la chaine trophique par
l’achat au écloseries des diverses populations : du poisson fourrage au
prédateurs (ces derniers étant souvent
l’objectif des exploitants), mais également par un nourrissage d’appoint (j’y
reviendrai).
Le tilapia,
une espèce rustique africaine s’élève bien dans le tiers monde mais c’est sans
compter sur un climat offrant des températures d’élevage et une production
primaire quasi continue, conditions favorable inexistante en Europe (L’Hiver
vient !). Je ne parle même pas du risque d’introduction d’espèce exotique en
milieu naturelle !
Pour ceux qui connaissent les systèmes intégrés (aquaculture+ agriculture et élevage terrestre fonctionnant en synergie)
comme au Vietnam, vous avez probablement du déchantés quand vous avez compris les subtilités climatiques de fonctionnement...
En Belgique, une entreprise s’est essayée au tilapia (Vitafish) en circuit fermé. Cette dernière
à coulée suite à une mauvaise gestion mais surtout à cause d’une stratégie
décalée visant à produire cette espèce peu noble en High tech intensif. Les
densités étaient telles qu’il fallait déverser en continue de l’O2 liquide dans
les bassins ! Même avec une gestion optimisée de l’énergie, ce projet rendait
le kilo à un prix prohibitif.
Pour ceux qui envisage de pratiquer cela en pavillon ou en appartement:
C'est pire! : En bac ou en aquarium d’ornement (densité de population très faible), où
l’on aurait des conditions "maitrisées" : absence de prédations (oiseaux), possibilité
de gérer de façon optimale le nourrissage, traitement des déchets et pathologies…
Cela serait surtout du à l’accès en eau (un circuit fermé ne l'ai pas totalement), EN
ENERGIE et en CONSOMMABLES !
A savoir que
pour l’élevage piscicole intensif, il faut 10kg de poissons pêché en mer pour
faire 5kg de farine, qui fera 2kg de granulés… Pour 1kg de poisson de rente…
On appel cela l’IDC. Indice de conversion. Une donnée zootechnique pour le calcul d’une
production par rapport aux matières premières. Celle des bovins est la même (10
pour 1), les sauterelles ont un IDC de 2 pour 1 (sources FAO) intéressant, non?
Pour les cultures aquacoles autres comme les microalgues, spiruline par exemple, je
verrais les mêmes contraintes du aux conditions climatiques. Même si c’est
faisable en France, La difficulté serait de pouvoir conserver la souche en état
de repiquage lors des périodes d’arrêt de la production.
Enfin bon…
Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ma position, si vous pensez détenir un
projet viable qui pourrait être appliqué dans une optique de blackout, en France
métropolitaine, n’hésitez pas à en faire part, cette science m’intéresse
beaucoup !
élevage, soins...
Après avoir vu
dans de la littérature survivaliste que certains pensaient à l’aquaculture
comme façon de s’alimenter (on à même vu cela à la télé dans des abris sous
terrain), je me suis mis à rechercher des posts traitant ce sujet…
Même si mon expérience est plus représentative de l’élevage expérimental de mollusques
marins que de pisciculture continentale plus traditionnelle, les cours que j’ai
eu à tous niveaux par les acteurs de la
profession ne me laissent peu de doute :
Se nourrir d’un élevage piscicole, même ponctuellement en utilisant des systèmes extensifs
n’est tout simplement pas envisageable, sous un climat tempéré comme le notre
et qui plus est dans une optique de crise !
Il y a eu, c’est vrai, les moines de Lorraines autrefois avec leurs nombreux étangs,
passés maitres dans la production de poissons de rentes. Mais ce fut beaucoup
de travail. Le but de la manœuvre n’étant pas de nourrir la population en
utilisant les avantages d’un réseau hydrographique avenant, mais d’apporter des
protéines animales durant la période du carême.
Inutile donc d’étayer les raisons culturelles plus que pratiques quand au choix de cette
activité.
Aujourd’hui, les étangs ont été optimisés par la possibilité de gérer la chaine trophique par
l’achat au écloseries des diverses populations : du poisson fourrage au
prédateurs (ces derniers étant souvent
l’objectif des exploitants), mais également par un nourrissage d’appoint (j’y
reviendrai).
Le tilapia,
une espèce rustique africaine s’élève bien dans le tiers monde mais c’est sans
compter sur un climat offrant des températures d’élevage et une production
primaire quasi continue, conditions favorable inexistante en Europe (L’Hiver
vient !). Je ne parle même pas du risque d’introduction d’espèce exotique en
milieu naturelle !
Pour ceux qui connaissent les systèmes intégrés (aquaculture+ agriculture et élevage terrestre fonctionnant en synergie)
comme au Vietnam, vous avez probablement du déchantés quand vous avez compris les subtilités climatiques de fonctionnement...
En Belgique, une entreprise s’est essayée au tilapia (Vitafish) en circuit fermé. Cette dernière
à coulée suite à une mauvaise gestion mais surtout à cause d’une stratégie
décalée visant à produire cette espèce peu noble en High tech intensif. Les
densités étaient telles qu’il fallait déverser en continue de l’O2 liquide dans
les bassins ! Même avec une gestion optimisée de l’énergie, ce projet rendait
le kilo à un prix prohibitif.
Pour ceux qui envisage de pratiquer cela en pavillon ou en appartement:
C'est pire! : En bac ou en aquarium d’ornement (densité de population très faible), où
l’on aurait des conditions "maitrisées" : absence de prédations (oiseaux), possibilité
de gérer de façon optimale le nourrissage, traitement des déchets et pathologies…
Cela serait surtout du à l’accès en eau (un circuit fermé ne l'ai pas totalement), EN
ENERGIE et en CONSOMMABLES !
A savoir que
pour l’élevage piscicole intensif, il faut 10kg de poissons pêché en mer pour
faire 5kg de farine, qui fera 2kg de granulés… Pour 1kg de poisson de rente…
On appel cela l’IDC. Indice de conversion. Une donnée zootechnique pour le calcul d’une
production par rapport aux matières premières. Celle des bovins est la même (10
pour 1), les sauterelles ont un IDC de 2 pour 1 (sources FAO) intéressant, non?
Pour les cultures aquacoles autres comme les microalgues, spiruline par exemple, je
verrais les mêmes contraintes du aux conditions climatiques. Même si c’est
faisable en France, La difficulté serait de pouvoir conserver la souche en état
de repiquage lors des périodes d’arrêt de la production.
Enfin bon…
Si quelqu’un n’est pas d’accord avec ma position, si vous pensez détenir un
projet viable qui pourrait être appliqué dans une optique de blackout, en France
métropolitaine, n’hésitez pas à en faire part, cette science m’intéresse
beaucoup !
Tridacnaddict- Membre
- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 03/11/2011
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Je vais m'essayer à l'aquaponie très prochainement, on en a parlé par ici. Mon but cependant n'est pas de produire du poisson mais des légumes. L'excédent de poisson, ce serait marginal !
Wanamingo- Animateur
- Nombre de messages : 1392
Date d'inscription : 27/07/2011
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Wanamingo a écrit:Je vais m'essayer à l'aquaponie très prochainement, on en a parlé par ici. Mon but cependant n'est pas de produire du poisson mais des légumes. L'excédent de poisson, ce serait marginal !
Intéressant... Pourrais tu, stp, étayer ton projet? Volume d'eau, espèces, charges...
Tridacnaddict- Membre
- Nombre de messages : 14
Date d'inscription : 03/11/2011
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Le tilapia dans une veranda je pense que c est faisable, deux grands bac, un avec du tilapia, l autre avec de la crevette heteropoda de base(ou tu laisses juste des daphnies) et de la lentille d eau, tu transvases la bouffe d un bac a l autre, le soleil fait le reste.
Le tilapia faut le voir comme une poule aquatique, tu lui files les dechets et il pond, grossit et fait de l engrais.
Le changement d eau peut se faire avec la recuperation d eau pluviale, compter au moins 10%/semaine sans systeme de brassage/filtration.
Le tilapia faut le voir comme une poule aquatique, tu lui files les dechets et il pond, grossit et fait de l engrais.
Le changement d eau peut se faire avec la recuperation d eau pluviale, compter au moins 10%/semaine sans systeme de brassage/filtration.
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Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.
Nul ne réveille celui qui feint le sommeil.
merlin06- Membre Premium
- Nombre de messages : 1283
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Bonjour un document très complet sur la pisciculture est disponible sur le site de la FAO
ici :fao.org/docrep/field/003/AB847F/AB847F00.htm#TOC
Le document s'intéresse à l'élevage des carpes par exemple et il explique clairement que la température est un facteur important comme le souligne Tridacnaddict.
Au final c'est bien le soleil qui fournit de l'énergie qui est récupérée et transformée pour fournir de la biomasse (on fait l'impasse sur l’énergie d'origine géothermique). Sous nos latitudes il n'est pas présent toute l'année ce qui, logiquement, rend la pisciculture intensive peu rentable et très consommatrice de travail.
ici :fao.org/docrep/field/003/AB847F/AB847F00.htm#TOC
Le document s'intéresse à l'élevage des carpes par exemple et il explique clairement que la température est un facteur important comme le souligne Tridacnaddict.
Au final c'est bien le soleil qui fournit de l'énergie qui est récupérée et transformée pour fournir de la biomasse (on fait l'impasse sur l’énergie d'origine géothermique). Sous nos latitudes il n'est pas présent toute l'année ce qui, logiquement, rend la pisciculture intensive peu rentable et très consommatrice de travail.
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Mhen tou da chouren gant lealded, hep trubarderezh na taol fall ebet, evit ma enor ha hini ma bro
Freemousse- Membre
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Date d'inscription : 29/01/2013
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Euh, pas si sur.
En Dombes, les étangs ont été créés par nos ancêtres pour mettre en valeur un sol argileux.
1°) créer une cuvette vaguement lenticulaire.
2°) la séparer en son milieu par un solide mur imperméable possédant une vanne qui peut être constituée d'une planche de bois imputrescible.
3°) par dérivation d'un ru, remplir une des deux parties
4°) y élever des carpes pendant qu'on cultive l'autre moitié.
5°) au bout de quelques temps, on peut prélever des carpes
6°) au bout de quelques années, ouvrir la vanne pour vider la moitié jusqu'ici dédié à l'élevage des cyprinidés.
7°) on intervertit: ce qui était une pisciculture est désormais richement amendé et donc propice à la culture. ce qui était une zone de culture devient une zone de pisciculture.
et ainsi de suite: 5°)->6°)->7°)
On m'a dit que cette méthode a été développée par les cisterciens. A vérifier.
En Dombes, les étangs ont été créés par nos ancêtres pour mettre en valeur un sol argileux.
1°) créer une cuvette vaguement lenticulaire.
2°) la séparer en son milieu par un solide mur imperméable possédant une vanne qui peut être constituée d'une planche de bois imputrescible.
3°) par dérivation d'un ru, remplir une des deux parties
4°) y élever des carpes pendant qu'on cultive l'autre moitié.
5°) au bout de quelques temps, on peut prélever des carpes
6°) au bout de quelques années, ouvrir la vanne pour vider la moitié jusqu'ici dédié à l'élevage des cyprinidés.
7°) on intervertit: ce qui était une pisciculture est désormais richement amendé et donc propice à la culture. ce qui était une zone de culture devient une zone de pisciculture.
et ainsi de suite: 5°)->6°)->7°)
On m'a dit que cette méthode a été développée par les cisterciens. A vérifier.
Sobio- Membre
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Date d'inscription : 23/03/2009
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Dans ma recherche sur l'augmentation de ma capacité de production de nourriture, je me suis penché moi aussi sur l'aquaponie, en soutien de potager et du petit élevage (poules, lapins (en cours) et insectes). Mon système de production ne se tournerait peut-être pas sur le poisson qui demande tout de même pas mal de place, mais sur l'écrevisse dont le régime est plus proche du nôtre, c'est-à-dire omnivore.
Une petite présentation sur le site d'aquaponie
MvM
Une petite présentation sur le site d'aquaponie
MvM
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"Avant notre venue, rien de manquait au monde ; après notre départ, rien ne lui manquera.", Omar Kheyyam
"N'ayons pas peur d'être en contradiction avec le monde !" mère Teresa.
moniot van moeren- Membre Premium
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Date d'inscription : 20/01/2010
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Moniot,
Je ne suis pas absolument certain dans la mesure où on ne voit pas bien les pinces qui portent un point bleu à l'intersection des deux "mâchoires", mais il semble, par l'allure générale, qu'il s'agisse de la Pacifastacus leniusculus.
Cette écrevisse, qui est devenue une véritable saloperie pour nos écosystèmes est interdite de transport et d'élevage en France.
J'en ai "étudié" en aquarium pendant 2 ans : ça bouffe tout (viande, verdure,pâtes..), c'est agressif envers les autres occupants pourtant déjà agressifs et carnassiers (des truitelles Fario). Elles se reproduisent vite (maturité sexuelle plus rapide que "notre" écrevisse à pattes blanches) et survivent dans des eaux saumâtres, chaudes et peu oxygénées.
Pour couronner le tout, elles sont porteuses saines d'un forme de peste qui tue les variétés locales. Donc, le rejet de l'eau d'élevage dans des environnements aquatique sains (ce qui n'est pas le cas de l'aquaponie) risque de les contaminer.
Ce sont également les reines de l'évasion. Tous les matins, j'en retrouvais une dans la maison qui avait réussi à se faire la malle hors de l'aquarium.
Paradoxalement, c'est cette espèce que nous importons quasi-exclusivement du Canada pour la consommation française...surgelée, bien sûr.
Maintenant, tous ces défauts sont des qualités pour l'aquaponie.
Par exemple, j'ai réussi à démarrer un cycle de dégradation/transformation des nitrates (ie : faire tourner la pompe du système sans filtration plantée, avec des occupants dans les bassins pour permettre aux bactéries qui dégradent leurs excréments de s'installer, et pouvoir passer à la phase de plantation et donc, de filtration par les plantes, soit environ 1 mois) sans que les écrevisses ne paraissent incommodées.
Résistantes, productives et omnivores... une solution idéale, donc ! Mais pas légale (en France), malheureusement.
Je ne suis pas absolument certain dans la mesure où on ne voit pas bien les pinces qui portent un point bleu à l'intersection des deux "mâchoires", mais il semble, par l'allure générale, qu'il s'agisse de la Pacifastacus leniusculus.
Cette écrevisse, qui est devenue une véritable saloperie pour nos écosystèmes est interdite de transport et d'élevage en France.
J'en ai "étudié" en aquarium pendant 2 ans : ça bouffe tout (viande, verdure,pâtes..), c'est agressif envers les autres occupants pourtant déjà agressifs et carnassiers (des truitelles Fario). Elles se reproduisent vite (maturité sexuelle plus rapide que "notre" écrevisse à pattes blanches) et survivent dans des eaux saumâtres, chaudes et peu oxygénées.
Pour couronner le tout, elles sont porteuses saines d'un forme de peste qui tue les variétés locales. Donc, le rejet de l'eau d'élevage dans des environnements aquatique sains (ce qui n'est pas le cas de l'aquaponie) risque de les contaminer.
Ce sont également les reines de l'évasion. Tous les matins, j'en retrouvais une dans la maison qui avait réussi à se faire la malle hors de l'aquarium.
Paradoxalement, c'est cette espèce que nous importons quasi-exclusivement du Canada pour la consommation française...surgelée, bien sûr.
Maintenant, tous ces défauts sont des qualités pour l'aquaponie.
Par exemple, j'ai réussi à démarrer un cycle de dégradation/transformation des nitrates (ie : faire tourner la pompe du système sans filtration plantée, avec des occupants dans les bassins pour permettre aux bactéries qui dégradent leurs excréments de s'installer, et pouvoir passer à la phase de plantation et donc, de filtration par les plantes, soit environ 1 mois) sans que les écrevisses ne paraissent incommodées.
Résistantes, productives et omnivores... une solution idéale, donc ! Mais pas légale (en France), malheureusement.
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"Nous ne pouvons peut-être pas préparer l'avenir de nos enfants, mais nous pouvons au moins préparer nos enfants à l'avenir" Franklin Roosvelt
“L'intelligence, ce n'est pas ce que l'on sait ; mais ce que l'on fait quand on ne sait pas.”
Jean Piaget
Outil à fagoter , Faire de la soupe déshydratée, Taille en têtard et bois de chauffage
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Date d'inscription : 28/11/2013
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Résilient.
Je cherche justement à anticiper les problèmes invasifs. Je ne trouve cependant rien quant à l'élevage de souches européennes. Tout ce que je trouve, ce sont des interdits de pêches.
As-tu quelquechose là-dessus ?
MvM
Je cherche justement à anticiper les problèmes invasifs. Je ne trouve cependant rien quant à l'élevage de souches européennes. Tout ce que je trouve, ce sont des interdits de pêches.
As-tu quelquechose là-dessus ?
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Moniot,
C'est effectivement complexe, et c'est dommage, car l'écrevisse américaine est véritablement un atout en aquaponie (en plus, elle est vraiment goûteuse...).
Dans mon coin, on est tellement envahis que la pêche est libre, sans limite de taille ou de quantité.
Pour te donner un exemple : l'été dernier, mon gamin en a attrapé une centaine sur 20 mètres de ruisseau.
Pour ce qui est des espèces locales ("pattes blanches" et "pattes grêles"), elles sont tellement exigeantes sur la qualité de l'eau et son oxygénation qu'elles doivent être difficiles à utiliser en aquaponie.
Mais de toutes façons, depuis que je suis installé (j'habite à 2 mètres d'un cours d'eau de première catégorie qui coule chez moi sur 400-500m), et depuis 15 ans que je connais le coin, je n'en ai jamais vu UNE SEULE.
Si tu t'intéresses néanmoins à cette écrevisse pour de l'aquaponie (et tu aurais bien raison...), tu trouveras ici un très bon résumé d'étude réalisée par l'institut "Pêche et océans Canada" : http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/environmental-environnement/aquaculture/acrdp-pcrda/fsheet-ftechnique/pdf/17-fra.pdf
Perso, mais ça n'engage que moi, l'aquaponie étant un système fermé et les bestioles étant parquées (pas assez sur la vidéo : il faut compléter avec une fermeture grillagée), les risques sont mineurs.
Reste qu'elle est interdite de pêche et de transport et que le Nord de la France semble encore indemne d'invasion.
C'est effectivement complexe, et c'est dommage, car l'écrevisse américaine est véritablement un atout en aquaponie (en plus, elle est vraiment goûteuse...).
Dans mon coin, on est tellement envahis que la pêche est libre, sans limite de taille ou de quantité.
Pour te donner un exemple : l'été dernier, mon gamin en a attrapé une centaine sur 20 mètres de ruisseau.
Pour ce qui est des espèces locales ("pattes blanches" et "pattes grêles"), elles sont tellement exigeantes sur la qualité de l'eau et son oxygénation qu'elles doivent être difficiles à utiliser en aquaponie.
Mais de toutes façons, depuis que je suis installé (j'habite à 2 mètres d'un cours d'eau de première catégorie qui coule chez moi sur 400-500m), et depuis 15 ans que je connais le coin, je n'en ai jamais vu UNE SEULE.
Si tu t'intéresses néanmoins à cette écrevisse pour de l'aquaponie (et tu aurais bien raison...), tu trouveras ici un très bon résumé d'étude réalisée par l'institut "Pêche et océans Canada" : http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/environmental-environnement/aquaculture/acrdp-pcrda/fsheet-ftechnique/pdf/17-fra.pdf
Perso, mais ça n'engage que moi, l'aquaponie étant un système fermé et les bestioles étant parquées (pas assez sur la vidéo : il faut compléter avec une fermeture grillagée), les risques sont mineurs.
Reste qu'elle est interdite de pêche et de transport et que le Nord de la France semble encore indemne d'invasion.
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
...j'ai un ami éleveur de bovins qui a des écrevisses turques dans ses retenues collinaires dans l'Aveyron:
http://www.federation-peche-allier.fr/151_61_Poisson.html
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
"L’écrevisse à pattes grêles est moins exigeante sur la qualité de son milieu que ses cousines indigènes mais elle reste néanmoins plus sensible aux perturbations environnementales que les américaines. D’ailleurs elle succombe rapidement à la peste des écrevisses propagée par ces dernières".
ça confirme ce que les pisciculteurs m'en avaient dit et que je mentionnais plus haut.
Ceci étant, l'écrevisse turque fut un temps considérée comme une invasive, puisqu'elle a rapidement supplanté la locale grâce à sa résistances aux modifications de milieux.
Quand ils ont construit les barrages par chez nous, les cours d'eaux ont été canalisés, domestiqués et déviés, ce qui a entraîné (on le sait aujourd'hui) le réchauffement des cours d'eau, nocif pour les écrevisses locales, mais créant un environnement parfait pour les américaines.
Elles ne nous ont pas envahis à proprement parler : c'est l'homme qui leur a créé un milieu favorable.
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
L'urbanisation et la transformation du paysage ne se pas toujours, pour ne pas écrire de manière sporadique, avec discernement quant à la durabilité des projets.
Mon élevage servirait pour l'aquaponie, mais aussi pour augmenter ma capacité de production de nourriture.
Question pratique : si demain je veux commencer un petit élevage de "Astacus astacus" pour l'aquaponie, j'ai vu qu'il existe certains élevages. Avec l'étude que tu as faite, combien de couples prendrais-tu pour amorcer ?
MvM
Mon élevage servirait pour l'aquaponie, mais aussi pour augmenter ma capacité de production de nourriture.
Question pratique : si demain je veux commencer un petit élevage de "Astacus astacus" pour l'aquaponie, j'ai vu qu'il existe certains élevages. Avec l'étude que tu as faite, combien de couples prendrais-tu pour amorcer ?
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moniot van moeren- Membre Premium
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Moniot,
Si c'est pour des besoins alimentaires, je prendrais une dizaine de couples. Pour les accouplements, normalement, ça se passe à la fin de l'été, et tu commencera à voir les oeufs sous la mère vers le moi d'octobre.
Par contre, il faudra impérativement séparer les jeunes des adultes une fois qu'ils se seront détachés de la mère, pour pas que les adultes les bouffent. L'idéal, c'est de les laisser dans le bassin, mais protégées à l'intérieur d'un petit aquarium flottant en PVC percé, comme pour les poissons d'aquarium.
Et ne pas oublier qu'en phase juvénile, les écrevisses sont carnivores exclusivement.
Perso, je leur réduisais en poudre des aliments pour truitelles (de minuscules billes de bouffe).
J'essaie de retrouver les photos que j'avais faites à l'époque et je les poste ici.
Beau petit projet, en tous cas !
Si c'est pour des besoins alimentaires, je prendrais une dizaine de couples. Pour les accouplements, normalement, ça se passe à la fin de l'été, et tu commencera à voir les oeufs sous la mère vers le moi d'octobre.
Par contre, il faudra impérativement séparer les jeunes des adultes une fois qu'ils se seront détachés de la mère, pour pas que les adultes les bouffent. L'idéal, c'est de les laisser dans le bassin, mais protégées à l'intérieur d'un petit aquarium flottant en PVC percé, comme pour les poissons d'aquarium.
Et ne pas oublier qu'en phase juvénile, les écrevisses sont carnivores exclusivement.
Perso, je leur réduisais en poudre des aliments pour truitelles (de minuscules billes de bouffe).
J'essaie de retrouver les photos que j'avais faites à l'époque et je les poste ici.
Beau petit projet, en tous cas !
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Resilient
Étant donné que je viens de découvrir ça et que j'ai le matériel en stock, c'est un projet de production qui peut être mis en place assez rapidement.
Je ferai, comme pour les ténébrions, un retour d'expérience.
MvM
Étant donné que je viens de découvrir ça et que j'ai le matériel en stock, c'est un projet de production qui peut être mis en place assez rapidement.
Je ferai, comme pour les ténébrions, un retour d'expérience.
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moniot van moeren- Membre Premium
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Bonjour à tous,
j'ai de très bonnes notions dans le domaine de la pisciculture, en ayant même fait mon activité professionnelle un temps. Je suis également propriétaire de 2 étangs depuis 30 ans.
S'il y a encore des intéressés, n'hésitez pas à poser vos questions.
Pour déjà jeter quelques bases, la meilleure des options à mon humble avis est de viser la pisciculture extensive en étang et l'amener en cas de problème à une pisciculture semi intensive en cas de besoin de rendement plus important.
Une pisciculture extensive d'étang, c'est tout simplement un étang qu'on laisse vivre naturellement.
Idéalement, l'étang doit être vidangeable car c'est bien plus simple pour récupérer le poisson (sinon il faut une senne : un grand filet), et ça permet de le laisser vide quelques mois tous les 3-5 ans (période d'assec) ce qui favorise la minéralisation des vases et booste le rendement. Sans rien faire, un bon étang avec une bonne alimentation en eau propre va donner entre 100 et 300 kg de poissons par hectare d'eau et par an.
En réalisant quelques actions de base, on peut doper ce rendement, on passe alors en pisciculture semi intensive.
Lors des vidanges, on peut faire des amendements :
- Amendement calcaire si la région en est pauvre (chaux, craie, ou sinon de la cendre de bois qui contient aussi 20 à 30% de calcium...) à raison de 50 à 200 kg/ha tous les 3-5 ans suivant besoins. Cela va favoriser la croissance du plancton et les poissons en ont besoin pour leur squelette et leurs écailles.
- Amendement organique (fumier de cheval, de vache, pourquoi pas humain ...) à raison de 100 kg/ha tous les 3-5 ans. L'amendement organique favorise la prolifération du plancton à la base de la chaine alimentaire de l'étang.
Nourrissage des poissons avec ce qui tombe sous la main (restes alimentaires, fruits pourris, ...). l'idée étant d'apporter de la matière organique à l'étang car même ce qui n'est pas mangé par les poissons directement va approvisionner la chaine alimentaire et donc indirectement les poissons (et veiller à choisir donc des espèces omnivores, comme la carpe).
On peut alors monter jusqu'à 1 T/ha/an (plus généralement 5-600 kg)
Dans un but survivaliste, il faut éviter l'élevage d'espèces carnivores, dont l'indice de conversion est très mauvais.
Il faut environ 10 kg de nourriture pour avoir 1 kg de poisson carnivore (truite / brochet / ...)
Il faut 3 à 4 kg de nourriture pour 1 kg de poisson omnivore (carpe, amour, gardon, ...)
Ce que certains décrivent plus haut avec l'injection d'oxygène, de fortes concentrations en poissons, etc, etc, c'est la pisciculture intensive.
Certes c'est la méthode qui produit le plus par unité de surface (jusque 2-3 T/ha en étang !) mais incompatible en situation de crise.
j'ai de très bonnes notions dans le domaine de la pisciculture, en ayant même fait mon activité professionnelle un temps. Je suis également propriétaire de 2 étangs depuis 30 ans.
S'il y a encore des intéressés, n'hésitez pas à poser vos questions.
Pour déjà jeter quelques bases, la meilleure des options à mon humble avis est de viser la pisciculture extensive en étang et l'amener en cas de problème à une pisciculture semi intensive en cas de besoin de rendement plus important.
Une pisciculture extensive d'étang, c'est tout simplement un étang qu'on laisse vivre naturellement.
Idéalement, l'étang doit être vidangeable car c'est bien plus simple pour récupérer le poisson (sinon il faut une senne : un grand filet), et ça permet de le laisser vide quelques mois tous les 3-5 ans (période d'assec) ce qui favorise la minéralisation des vases et booste le rendement. Sans rien faire, un bon étang avec une bonne alimentation en eau propre va donner entre 100 et 300 kg de poissons par hectare d'eau et par an.
En réalisant quelques actions de base, on peut doper ce rendement, on passe alors en pisciculture semi intensive.
Lors des vidanges, on peut faire des amendements :
- Amendement calcaire si la région en est pauvre (chaux, craie, ou sinon de la cendre de bois qui contient aussi 20 à 30% de calcium...) à raison de 50 à 200 kg/ha tous les 3-5 ans suivant besoins. Cela va favoriser la croissance du plancton et les poissons en ont besoin pour leur squelette et leurs écailles.
- Amendement organique (fumier de cheval, de vache, pourquoi pas humain ...) à raison de 100 kg/ha tous les 3-5 ans. L'amendement organique favorise la prolifération du plancton à la base de la chaine alimentaire de l'étang.
Nourrissage des poissons avec ce qui tombe sous la main (restes alimentaires, fruits pourris, ...). l'idée étant d'apporter de la matière organique à l'étang car même ce qui n'est pas mangé par les poissons directement va approvisionner la chaine alimentaire et donc indirectement les poissons (et veiller à choisir donc des espèces omnivores, comme la carpe).
On peut alors monter jusqu'à 1 T/ha/an (plus généralement 5-600 kg)
Dans un but survivaliste, il faut éviter l'élevage d'espèces carnivores, dont l'indice de conversion est très mauvais.
Il faut environ 10 kg de nourriture pour avoir 1 kg de poisson carnivore (truite / brochet / ...)
Il faut 3 à 4 kg de nourriture pour 1 kg de poisson omnivore (carpe, amour, gardon, ...)
Ce que certains décrivent plus haut avec l'injection d'oxygène, de fortes concentrations en poissons, etc, etc, c'est la pisciculture intensive.
Certes c'est la méthode qui produit le plus par unité de surface (jusque 2-3 T/ha en étang !) mais incompatible en situation de crise.
Jeff01- Membre
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
+1 pour la carpe en système aquaponie.
Les carpes supportent les basses et hautes températures ainsi que l'eau saumatre, ce qui tuerait vite fait bien fait des tilapia ou des truites.
C'est un poisson rustique adapté à nos contrées.
Pour débuter en aquaponie c'est un poisson assez facile. Et avec un permis de pêche on peut allez en pécher un couple ou deux et les faire se reproduire.
Autre avantage de la carpe qui est omnivore, elle peut être nourri avec les déchets du jardin ( végétaux, limaces, tout ce qu'on attrape, élevage de mouche soldat noir ect.. )
Pour le tilapia ou les truites, beaucoup sont manipulé pour ne donner que des mâles ou des stériles. Ce qui oblige a allez acheter des alevins chaque année. Donc dépendance du producteur.
Avec une truite uniquement carnivore, on se retrouve à acheter des sac d'aliments pour compléter, autre dépendance.
Les carpes supportent les basses et hautes températures ainsi que l'eau saumatre, ce qui tuerait vite fait bien fait des tilapia ou des truites.
C'est un poisson rustique adapté à nos contrées.
Pour débuter en aquaponie c'est un poisson assez facile. Et avec un permis de pêche on peut allez en pécher un couple ou deux et les faire se reproduire.
Autre avantage de la carpe qui est omnivore, elle peut être nourri avec les déchets du jardin ( végétaux, limaces, tout ce qu'on attrape, élevage de mouche soldat noir ect.. )
Pour le tilapia ou les truites, beaucoup sont manipulé pour ne donner que des mâles ou des stériles. Ce qui oblige a allez acheter des alevins chaque année. Donc dépendance du producteur.
Avec une truite uniquement carnivore, on se retrouve à acheter des sac d'aliments pour compléter, autre dépendance.
La teigne- Membre
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Date d'inscription : 10/08/2016
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Tu as tout à fait raison sauf sur ce point : Ils sont manipulés pour ne donner que des femelles, qui grandissent plus viteLa teigne a écrit:
Pour le tilapia ou les truites, beaucoup sont manipulé pour ne donner que des mâles ou des stériles.
Jeff01- Membre
- Nombre de messages : 1100
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Date d'inscription : 23/06/2016
Re: Pisciculture, élevage, soins...
Salut Jeff,
J'ai en "tâche de fond" l'envie de produire un peu de poissons en dehors d'un système d'aquaponie.
Quelle surface, profondeur et débit d'eau faudrait-il pour que l'élevage soit viable ? Je ne compte pas faire de truites (trop complexe et trop exigeant) mais plutôt des carpes.
J'ai une petite mare artificielle de 25-30 m2 maxi, alimentée par une petite source, mais elle a été conçue en pente raide et ne présente donc pas d'intérêt pour les batraciens.
L'idée serait de réaménager cette mare pour un petit élevage piscicole et de récupérer l'eau en sortie pour réaménager une "vraie" mare utile pour la faune (moins profonde et en pente douce).
Merci pour tes conseils !
J'ai en "tâche de fond" l'envie de produire un peu de poissons en dehors d'un système d'aquaponie.
Quelle surface, profondeur et débit d'eau faudrait-il pour que l'élevage soit viable ? Je ne compte pas faire de truites (trop complexe et trop exigeant) mais plutôt des carpes.
J'ai une petite mare artificielle de 25-30 m2 maxi, alimentée par une petite source, mais elle a été conçue en pente raide et ne présente donc pas d'intérêt pour les batraciens.
L'idée serait de réaménager cette mare pour un petit élevage piscicole et de récupérer l'eau en sortie pour réaménager une "vraie" mare utile pour la faune (moins profonde et en pente douce).
Merci pour tes conseils !
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Re: Pisciculture, élevage, soins...
Autant pour moi! Je me suis pas mal documenté pour mon futur projet et j'avais surtout retenue cette différenciation sexuelle qui nous entubeJeff01 a écrit:Tu as tout à fait raison sauf sur ce point : Ils sont manipulés pour ne donner que des femelles, qui grandissent plus viteLa teigne a écrit:
Pour le tilapia ou les truites, beaucoup sont manipulé pour ne donner que des mâles ou des stériles.
La teigne- Membre
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Localisation : 60
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