Feu de brousse dans une île , j'y étais...
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Olduvaï :: Définition des risques & préparation matérielle (réservé aux membres s'étant présentés) :: Définitions & mesures des risques naturels & technologiques
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Feu de brousse dans une île , j'y étais...
Voici mes souvenirs bruts, d'une situation de catastrophe vécue quand j'avais 20 ans, on verra les conclusions à tirer.
Nous somme en 1976, j'ai 20 ans, et c'est ma première saison comme moniteur dans l'île de Penfret aux Glénans. L'Île fait 2 kilomètres de longs et a une largeur irrégulière mais est assez étroite par rapport a sa longueur. Elle est située à 10 km a vol d'oiseau de Concarneau.
En 1976 c'est la canicule, pas plus de chaleur qu'en 2003, mais depuis plus longtemps, en fait il n'a pas plus depuis le printemps et tout est sec,archi-sec, même en Bretagne, l'armée et ses camions sont réquisitionnés pour transporter du fourrage là ou il y en a vers les zones sèches.
C'est la quatrième année ou je viens dans l'archipel, tout est sec, plus jaune que les autres années voir blanc. Ça plombe dur sur les bateaux, pas ou peu de vent, les soirées sont longues: trop chaud pour dormir. Un soir je vais avec ma copine stagiaire faire le tour du Nord de Penfret pour voir le fort sur lequel est construit le phare. En coupant à travers champs on remarque à quel point l'herbe est sèche, il y a des plaisancier qui mouillés dans l'anse à hauteur du phare ont débarqué sur la plage, ils y feront du feu! il y aura toujours un doute sur leur responsabilité.
Retour au dortoir, dodo, en pleine nuit brouhaha, une voix :il y a le feu,
immédiatement je sens une odeur de brulé, tout le monde se réveille, pas d'affolement mais on voit l'horizon barré par une barre de flammes qui va d'un coté à l'autre de l'île. Les moniteurs se réunissent, entre temps le gens situés a l'autre bout de l'île, a l'opposé du feu se sont réveillés, on constaté ce qui se passait, et prévenu, par le seul téléphone relié à la terre les pompiers de Concarneau qui ne peuvent rien faire surtout de nuit.
Un stagiaire, pompier volontaire dans son village, donne quelque indications utiles. On évacue avec beaucoup d'ordre stagiaires et bagages sur les
larges plages. Un feu de brousse n'est pas un feu de foret et les flammes ne
déborderons pas sur les plages. Fermer soigneusement les bâtiment avec les volets d'hivernage, le feu à des chances de passer dessus sans les entamer (c'est ce qui se passera) mais évacuer sur une plage les bouteilles de gaz de la cuisine qui sont à l'extérieur. Je m'occuperai de ce point et
ne suivrai les autres évènements que par moment. Les ouvrants occultés, le stagiaire pompier et le chef de centre ont tenté de freiner le feu avec un tuyau et la citerne d'eau de la cuisine, peine perdue ils on failli être entourés de flammes. A un moment revenant au village j'ai vu le figuier qui
avait poussé derrière un mur à l'est s'embraser d'un coup il devait être sacrément sec!!! Une torche, c'est une image forte que je n'ai jamais oublié
Puis nous sommes allés sur la plage après avoir prévenu les pompiers que tout le monde était à l'abri sur le sable. Entre le village et la plage il y avait
un semblant de bois de sapins planté la, en 20 ans ils ne dépassaient pas le mètre!! et encore pas tous. Ils ont flambé d'un coup! A cet endroit du
chemin il n'y avait plus d'herbe sur une grande largeur à cause du piétinement des stagiaires , le vent à tourné et le feu s'est éteint là, ou plutôt à cessé d'avancer car cela rougeoyait partout. Au petit matin les
pompiers de Concarneau sont arrivé et nous nous avons constaté
que les volets et portes avaient résisté au flammes. Les pompiers nous on demandé de surveiller l'ile pendant plusieurs jours car à leur avis il y avait des zones de braises souterraines qui ne demandaient qu'a repartir. Toute la moitié Nord de l'ile était entièrement noire et on voyait distinctement des murets de clôture de champs quasi-invisibles avant.
Stagiaires et moniteurs se sont partagés des rondes sur la zone brûlée pour
surveiller les départs de feu et il y en a eu. J'avais constaté que l'herbe superficielle une fois détruite il restait en dessous un feutrage dense très épais qui flambait difficilement mais où si le feu prenait il brasillait sans s'éteindre. Sans doute, saison après saison, les herbes sèches s'entassaient ainsi, on était loin d'une pelouse avec la terre visible entre les brins d'herbes. C'est ce qui a fait quel le feu repartit pendant plusieurs jours. Sur les chemins il y avait de nombreux lézards morts, ce n'était pas une surprise, mais aussi des orvets dont j'ignorai la présence bien discrète.
Après une journée de nettoyage la navigation à repris. L'ingénieur de l'association a fabriqué des battes à feu en tôle souple pour permettre de combattre un départ de feu d'herbes.
Voila, à vos commentaires.
Nous somme en 1976, j'ai 20 ans, et c'est ma première saison comme moniteur dans l'île de Penfret aux Glénans. L'Île fait 2 kilomètres de longs et a une largeur irrégulière mais est assez étroite par rapport a sa longueur. Elle est située à 10 km a vol d'oiseau de Concarneau.
En 1976 c'est la canicule, pas plus de chaleur qu'en 2003, mais depuis plus longtemps, en fait il n'a pas plus depuis le printemps et tout est sec,archi-sec, même en Bretagne, l'armée et ses camions sont réquisitionnés pour transporter du fourrage là ou il y en a vers les zones sèches.
C'est la quatrième année ou je viens dans l'archipel, tout est sec, plus jaune que les autres années voir blanc. Ça plombe dur sur les bateaux, pas ou peu de vent, les soirées sont longues: trop chaud pour dormir. Un soir je vais avec ma copine stagiaire faire le tour du Nord de Penfret pour voir le fort sur lequel est construit le phare. En coupant à travers champs on remarque à quel point l'herbe est sèche, il y a des plaisancier qui mouillés dans l'anse à hauteur du phare ont débarqué sur la plage, ils y feront du feu! il y aura toujours un doute sur leur responsabilité.
Retour au dortoir, dodo, en pleine nuit brouhaha, une voix :il y a le feu,
immédiatement je sens une odeur de brulé, tout le monde se réveille, pas d'affolement mais on voit l'horizon barré par une barre de flammes qui va d'un coté à l'autre de l'île. Les moniteurs se réunissent, entre temps le gens situés a l'autre bout de l'île, a l'opposé du feu se sont réveillés, on constaté ce qui se passait, et prévenu, par le seul téléphone relié à la terre les pompiers de Concarneau qui ne peuvent rien faire surtout de nuit.
Un stagiaire, pompier volontaire dans son village, donne quelque indications utiles. On évacue avec beaucoup d'ordre stagiaires et bagages sur les
larges plages. Un feu de brousse n'est pas un feu de foret et les flammes ne
déborderons pas sur les plages. Fermer soigneusement les bâtiment avec les volets d'hivernage, le feu à des chances de passer dessus sans les entamer (c'est ce qui se passera) mais évacuer sur une plage les bouteilles de gaz de la cuisine qui sont à l'extérieur. Je m'occuperai de ce point et
ne suivrai les autres évènements que par moment. Les ouvrants occultés, le stagiaire pompier et le chef de centre ont tenté de freiner le feu avec un tuyau et la citerne d'eau de la cuisine, peine perdue ils on failli être entourés de flammes. A un moment revenant au village j'ai vu le figuier qui
avait poussé derrière un mur à l'est s'embraser d'un coup il devait être sacrément sec!!! Une torche, c'est une image forte que je n'ai jamais oublié
Puis nous sommes allés sur la plage après avoir prévenu les pompiers que tout le monde était à l'abri sur le sable. Entre le village et la plage il y avait
un semblant de bois de sapins planté la, en 20 ans ils ne dépassaient pas le mètre!! et encore pas tous. Ils ont flambé d'un coup! A cet endroit du
chemin il n'y avait plus d'herbe sur une grande largeur à cause du piétinement des stagiaires , le vent à tourné et le feu s'est éteint là, ou plutôt à cessé d'avancer car cela rougeoyait partout. Au petit matin les
pompiers de Concarneau sont arrivé et nous nous avons constaté
que les volets et portes avaient résisté au flammes. Les pompiers nous on demandé de surveiller l'ile pendant plusieurs jours car à leur avis il y avait des zones de braises souterraines qui ne demandaient qu'a repartir. Toute la moitié Nord de l'ile était entièrement noire et on voyait distinctement des murets de clôture de champs quasi-invisibles avant.
Stagiaires et moniteurs se sont partagés des rondes sur la zone brûlée pour
surveiller les départs de feu et il y en a eu. J'avais constaté que l'herbe superficielle une fois détruite il restait en dessous un feutrage dense très épais qui flambait difficilement mais où si le feu prenait il brasillait sans s'éteindre. Sans doute, saison après saison, les herbes sèches s'entassaient ainsi, on était loin d'une pelouse avec la terre visible entre les brins d'herbes. C'est ce qui a fait quel le feu repartit pendant plusieurs jours. Sur les chemins il y avait de nombreux lézards morts, ce n'était pas une surprise, mais aussi des orvets dont j'ignorai la présence bien discrète.
Après une journée de nettoyage la navigation à repris. L'ingénieur de l'association a fabriqué des battes à feu en tôle souple pour permettre de combattre un départ de feu d'herbes.
Voila, à vos commentaires.
Invité- Invité
Re: Feu de brousse dans une île , j'y étais...
Tu dis feu de brousse, mais quelle était la végétation avant ce feu, de quelle taille?
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
- Nombre de messages : 5915
Age : 38
Localisation : Stairway to heavens (57)
Date d'inscription : 02/10/2008
Re: Feu de brousse dans une île , j'y étais...
Herbes denses, ultra sèches hauteur de mollet, sur un véritable tapis d'herbes sèches de plusieurs générations, un sorte de feutrage de peut-être 10 cm entre sol sableux et herbe de l'année, quelques plantes pas identifiées genre ajoncs aussi.
Désolé pour les précisons, c'était il y a 32 ans.
Désolé pour les précisons, c'était il y a 32 ans.
Invité- Invité
Re: Feu de brousse dans une île , j'y étais...
Salut Philippe,
Lorsque tu dis "pas d'affolement"! Personne n'a paniqué style "On va tous crever!!!!", "A l'aide! les pompiers!".... ?
Merci de ce témoignage.
Petrus.
Lorsque tu dis "pas d'affolement"! Personne n'a paniqué style "On va tous crever!!!!", "A l'aide! les pompiers!".... ?
Merci de ce témoignage.
Petrus.
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"If you won't let us dream, we won't let you sleep."
Petrus16- Membre Premium
- Nombre de messages : 1695
Age : 51
Date d'inscription : 14/02/2007
Re: Feu de brousse dans une île , j'y étais...
Non, absolument pas, nous étions nous les encadrants extrêmement calmes. Il était évident que vu la taille des plages précédées d'une zone rocheuse il n'y avait plus de risque une fois là-bas (200 mètres) et qu'il y avait le temps d'y aller avec les bagages, bagages qui étaient presque faits puisque faute de rangement les stagiaires avaient leur paquetage au pied de leur lit.
Invité- Invité
Re: Feu de brousse dans une île , j'y étais...
je connais les glénans, il n' y avait effectivement aucun danger compte tenu de la configuration de lieux (plages)
Mélampous- Membre
- Nombre de messages : 20
Date d'inscription : 10/10/2008
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