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Education : big crash ?

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Message par transhuman Dim 15 Juin 2008 - 17:59

Armageddon974 a écrit:
Pour résumer, investissez vous dans votre outil de travail et respectez les procédures... ça nous fera rentrer plus tôt dans nos familles (les infors)
Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
ange ange ange ange ange

S'iou plait....les informaticiens sont aussi des êtres humains.....
...si si j'vous assure..

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Message par modl Dim 15 Juin 2008 - 18:06

[quote="Armageddon974]

Beaucoup de gens pensent que nous sommes des feignasses (les informaticiens) ou des incompétants... Nous sommes entre l'enclume et le marteaux. Pour la plupart des utilisateurs, il faut que le système d'information soit simple ; ils veulent qu'en appuyant sur un bouton, tout fonctionne... sans fournir le moindre effort et sans s'investire dans le système un minimum...
[quote]
Ben t'es bien plus proche d'un prof que tu ne crois... Quand ça va mal, il faut une victime, voire un bouc émissaire : quand c'est pas le prof, c'est forcément l'ingénieur informaticien...

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Message par Armageddon974 Dim 15 Juin 2008 - 18:10


La vraie question que je voulais poser c'est : si demain il n'y a plus que de la débrouille et des petits boulots, combien de gens auront encore envie de s'intruire ?

Est-ce une question d'envie ou de temps ?
En cas de débrouille obligatoire, il risque de n'y avoir que peu de place pour l'instruction autre que les métiers manuels, devenus vitaux, non ?

La question de l'envie reste très subjective. Apprendre est pour moi une des joies de l'existence. Ce n'est pas vrai pour tout le monde. Il existe des gens qui se contente de ce qu'ils ont comme connaissances ; d'autres qui sont curieux de tout ce qui les entoure.

La comparaison avec la France d'avant l'industrialisation me parait délicate. Meme au moyen age n'entrait pas qui voulait comme apprenti artisan.

C'est vrai. Cependant il deviendra vital de former les membres d'un groupe pour aider à toutes sortes de tâches. L'adaptation à un système post crash prendra sans doute moins de temps que tous les siècles du moyen age. Nous aurons en plus la connaissance et les livres sauvés. On peu aussi apprendre bien plus facilement par sois même aujourd'hui, par la diffusion du savoir qui n'existait pratiquement pas au moyen age.
En fait, globalement, la vie de post crash ne ressemblera sans doute pas au moyen age ; c'est juste un abus de langage ; ce sera un "age" qui aura ses propres caractéristiques.

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Message par Armageddon974 Dim 15 Juin 2008 - 18:12

modl a écrit:
Armageddon974 a écrit:

Beaucoup de gens pensent que nous sommes des feignasses (les informaticiens) ou des incompétants... Nous sommes entre l'enclume et le marteaux. Pour la plupart des utilisateurs, il faut que le système d'information soit simple ; ils veulent qu'en appuyant sur un bouton, tout fonctionne... sans fournir le moindre effort et sans s'investire dans le système un minimum...
Ben t'es bien plus proche d'un prof que tu ne crois... Quand ça va mal, il faut une victime, voire un bouc émissaire : quand c'est pas le prof, c'est forcément l'ingénieur informaticien...

Ben sans doute...
C'est juste que j'me suis fais "rouler" sur les horaires ! Suspect

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Message par transhuman Dim 15 Juin 2008 - 18:56

Je commence à craindre que si l'economie s'ecroule beaucoup ne jette l'ecole avec "l'eau du bain".

Bien peu s'intéresse aux elements fondamentaux du savoir, théorique ou pratique. Ce que nous nommons "education" n'est en fait qu'un gigantesque QCM , certes très elaboré mais preformaté malgré tout.

Après 10 ans de recession economique, associés à 2 ou 3 années de disette, combien de gens chercheront à refaire ne serait ce qu'un va et vient electrique ? ou un treuil à main ?

Ca parait tout bete comme çà mais dans les deux cas si tu n'a pas reflechi au sujet tu n'y arrives pas sans casse!
Pour ceux qui sont dans l'education aller voir les sujets de fin d'ecole primaire qui etaient donnés , jusqu'au années 1930 .
Ce n'est pas une question de niveau mais une question de centre d'intérêt de la part de ceux qui définnissen
t les objectifs pedagogiues.

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Message par SavageBeast Dim 15 Juin 2008 - 19:06

Je pense qu'il s'agit d'un problème global. De nos jours, ce ne sont plus les différences qui font la qualité. mais la capacité de passer par un moule qui formate l'esprit, la vision et la manière de penser.

Pire, nous sommes obligés de fonctionner en mode de compétition, ce qui signifie que nous devenons très pointus dans un domaine très petit, et que le reste nous échappe.

Le niveau est de plus en plus faible en comparaison à ce que nous avons appris, et c'est cela la fin d'une civilisation, lorsque l'éducation tombe au niveau du caniveau.

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Message par Robinsone81 Dim 15 Juin 2008 - 22:08

Armageddon974 a écrit:
Robinsone81 a écrit:Je crois que l'on reviendra, en cas de crise, au système du XIXème siècle.Les enfants qui vont actuellement à l'école maternelle retrouveront les jupes maternelles. Les élèves du primaire recevront une "instruction de base" dispensée par un enseignant. Et les plus grands iront soient travailler, soit se former dans une spécialité manuelle quelconque en travaillant chez un pro (équivalent du contrat d'apprentissage), soit, pour les plus riches ou ceux qui reveleront un potentiel extraordinaire, ils continueront leurs formations scolaires dans des établissements hors de prix...

Oui, mais tout le monde n'a pas les capacités intellectuelles pour effectuer cette tâche noble de transmettre un savoir.
Quant au savoir manuel, ils prendront un nouvel intérêt indispensable à la survie.

Je reconnais volontiers que les capacités nécessaires pour être un bon enseignant ne sont pas données à tout le monde (et il n y'a pas que les capacités intellectuelles, mais aussi le sens inné/les compétences en pédagogie, la capacité à gérer un groupe, etc...).
Je ne pense pas que, dans une société post-crise, chaque parent instruira ses propres enfants. Je pense plutôt que des petits groupes se formeront, et j'espère que dans chacun de ses groupes, il y aura au moins une personne capable de transmettre ce savoir, même si cette personne n'est pas un professeur diplomé selon les normes en vigueur actuellement. Sans compter que les personnes qui sont actuellement enseignants seront toujours là (pour la plupart du moins) et qu'elles pourront toujours exercer leur profession. Je pense que ce sera surtout l'organisation pratique (écoles, collèges, lycées, facultés, commissions et ministère) qui seront mises à mal.
Je précise bien que c'est ma vision d'une situation post-crise, ce type d'organisation est totalement impossible a l'heure actuelle puisque totalement illégale (il me parait évident que dans une société post-crise, les forces de l'ordre auront d'autres chats à fouetter que de poursuivre en justice les regroupements d'enfants scolarisés en IEF)

Quand aux problèmes que représentent le désir de s'instruire (ou le désir de faire instruire ses enfants), le "manque à gagner" en envoyant son enfant à l'école plutot qu'au travail/décharge/etc.., cela dépendra de ce que pense chaque parent. Personnellement, je préfère me serrer la ceinture (financièrement parlant) et être sure que mon fils reçoit une instruction correcte, plutot que de l'envoyer "gagner sa croute" (vous me direz que tant qu'on est pas dans la m**de, c'est facile à dire hein !!!). C'est un peu la même chose que ce qui se passe en ce moment, certains parents se sentent concernés par l'éducation de leurs gamins, d'autres s'en foutent...

Armageddon974 a écrit:
Robinsone81 a écrit:Personnellement, dans ma "préparation à la survie post-crise", j'ai inclus le stockage de livres de base pour pouvoir assurer l'instruction de mon fils (ainsi que la mienne) jusqu'à un certain niveau, et ce dans plusieurs matières.

J'ai la même approche que toi. Ma femme a stocké et stocke encore des manuels de toutes matières dans le même but. Notre instruction aussi est prise en compte dans ce projet. Ma femme a eu la "chance" de travailler dans le milieu de l'éducation et d'avoir accès à de nombreux manuels...

Même si on est pas dans le milieu de l'éducation nationale, on peut assez facilement accumuler une certaine somme de connaissances, que ce soit grâce aux bibliothèques municipales ou tout simplement internet. Il faut bien sûr faire ces recherches avant la crise... donc maintenant ! Vive Internet !!!

Même pour les "matières manuelles", on peut trouver sur le net des infos utiles pour la future instruction des enfants. On peut aussi dès à présent se renseigner auprès de professionnels pour apprendre le + de choses possibles (en partant du principe qu'après une méga crise, ces professionnels seront certainement très très occupés et n'auront probablement plus trop le temps de nous "former")

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Message par Armageddon974 Lun 16 Juin 2008 - 4:53


Vous pensez que la crise va sans doute résoudre
ce "problème", je me dis que c'est le même raisonnement qu'une bonne
petite guerre pour résoudre TOUS les problèmes...
Je terminerai en citant Lincoln : "Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance...".

Tu es sans doute un bon prof, je n'en doute pas. Avec de la conscience professionnelle.
Mais dans ta citation de Lincoln, expliques moi pourquoi en fin de troisième, 2 élèves sur trois sont incapables de faire une règle de trois ou n'ont jamais entendus parlé des chambres à gaz des nazis ?
Tu diras à Lincoln qu'on a en fait dépensé une fortune dans l'éducation pour n'obtenir que de l'ignorance finalement...
Peut-être que l'erreur vient du fait de vouloir emmener 85% d'une classe d'âge au BAC et qu'on méprise les filiales techniques en y mettant tous les élèves qui sont incapables de suivre dans les filiales générales...
Quand j'ai passé mon BAC C, nous étions 25% à réussir le BAC, mais il y avait déjà à l'époque (dans les années 80) un dégout prononcé pour les filiales manuelles.
Et maintenant on fait semblant de s'étonner d'avoir des difficultés à trouver un bon ouvrier, plombier, électricien ou mécanicien...
On devrait rapidement remettre les filiales techniques au niveau quelles méritent...
On sait que tous les jeunes ne peuvent pas avoir le même niveau, mais on continu à faire passer des élèves en classes supérieure sans les faire changer de voie... C'est normal, tous les parents veulent voir leur enfants finir ingénieur ou docteur ou pilote de chasse !
Comme tu vois je ne met pas tous les problèmes sur le dos des profs, qui sont aussi victimes du système ; quelle déprime que de faire un cours pour des élèves qui s'en foutes... ou qui n'ont pas le niveau.

Vu le crash qui se prépare, un bon soudeur ou un bon menuisier vaudra bientôt de l'or... bien plus qu'un prof ou un informaticien !

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Message par KrAvEn Lun 16 Juin 2008 - 5:39

Bonjour,


Je pense que pour savoir à peu prêt où l’on va, il faut savoir avant tout d’où l’on vient.
Qu’elle est donc l’origine de l’école publique et obligatoire ? C’est simple : Jules Ferry et la république, mon capitaine !


Avant Ferry, l’éducation était réservée à l’élite (comprendre les populations aisées et les hommes d’église) et servait avant tout à faire acquérir à la noblesse et à la bourgeoisie une culture, un code social et « moral » de classe, à maintenir son rang, etc. Les cours étaient dispensés à domicile et ceci, souvent, par des hommes et des femmes d’église.

Et la république créa l’école laïque ; supposément pour instruire le peuple (il y avait sûrement de ça, mais pas seulement), mais aussi pour contrôler et fabriquer l’opinion et créer le ciment nécessaire au vivre ensemble (la république était jugée une et indivisible (ce n’est pas un hasard si l’une de ses premières mesures fut l’interdiction des langues régionales)).

Nul complot là derrière, juste le besoin et le désir de donner à la république et à ses institutions une assise au sein même de la base (le peuple). Dixit jules ferry lui-même (j’ai perdu la citation exacte) : l’école devait servir à éduquer le peuple en vertu des nouvelles règles sociales et de la donne nouvelle (la bourgeoisie remplaçant le tiers état à la tête de la vie politique et culturelle du pays), afin qu’il intègre les valeurs de ses élites (bourgeoises). Bref, l’école constituait la « fabrique » à façonner du citoyen et à inculquer les valeurs morales et intellectuelles allant avec l’air du temps et permettant à l’ordre (stabilité sociale et maintien du pouvoir en place) de régner.

Qu’est donc devenue l’école laïque de nos jours ? La même chose qu’autrefois, une structure à créer du citoyen (du producteur-consommateur ?), mais aussi et principalement une machine à créer l’illusion de l’ascension sociale (l’espoir de lendemains qui chantent…comme si tout le monde pouvait devenir médecin, avocat, ou PDG de Total…quid des fils d’ouvriers qui réussissent moins bien que les autres et des fils de cadres qui ne deviennent que rarement ouvriers) et à fournir le marché du travail en compétences « utiles »,en conformité avec les besoins du moment (d’où la prépondérance actuelle des maths, pour répondre au marché du travail exigeant nombres d’informaticiens, d’ingénieurs, etc.).

Je caricature un peu, mais la mission de l’école n’a jamais été de faire de nous des libres penseurs ou des hommes de lettre et de culture. La mission de l’école, c’est de former du citoyen (et accessoirement du producteur-consommateur (un homme en phase avec son temps)) et de faire de nous des membres à part entière de la société dans laquelle l’on vit (en phase avec l’époque et les besoins socio économiques).

La mission de l’école (c’est mon point de vue), n’éveille pas l’élève à la curiosité et surtout elle n’apprends pas à apprendre.

Je m’explique, pour devenir un être autonome, il faut apprendre à se passer du maître (et pour cela, il faut que le maître accepte et enseigne à l’élève à se passer du maître (à penser et apprendre par lui-même et donc à remettre en cause l’éducation même du maître)).

Donc, l’école ne forme pas à remettre en question l’éducation reçue, pas plus qu’elle ne forme à remettre en cause ce qu’enseigne le maître (livré comme parole d’évangile) et ce faisant, elle forme des citoyens « dociles » et conservateurs (prenant l’information reçue et intériorisée comme vérité indiscutable) et c’est ce que fait toute culture, soit dit en passant (nécessité d’homogénéisation liée au sentiment d’appartenance au groupe). Le problème, c’est que ce « formatage » se fait de plus en plus au détriment de l’avenir même de la société (qui devrait anticiper les changements et s’adapter par avance) et de sa survie (consolidation du lien social et développement d’un projet commun en vue de la perpétuation de la communauté et de ses valeurs mêmes).

Au vu des temps douloureux qui se préparent, il eut été utile de former des esprits moins « conventionnels » (conservateurs) et favoriser des domaines d’apprentissage plus en conformité avec les besoins sociétaux réels (et non pas seulement techniques et économiques). Une société, ce n’est pas seulement du commerce et de la technologie, mais avant tout des hommes et donc de la culture, du terroir, du lien social, de la communication, du verbe, etc. L’école ne prépare pas assez à cela.

Les temps futurs, tels qu’ils se précisent, auraient nécessité une anticipation au niveau éducatif ; nous n’aurons probablement plus besoin d’autant de diplômés supérieurs, mais de plus de personnes formées aux métiers manuels (agricoles, artisanaux, etc.) Qui formera les personnels agricoles de demain, sachant que ces compétences requièrent des années de pratiques ? Les paysans ? Nous aurons besoin d’eux sur le terrain (pour nourrir la population). Les profs conventionnels ? Ils n’y connaissent rien. L’adaptation demandera du temps, c’est certain.

Le problème, c’est que l’éducation n’a pas plus pris la mesure des enjeux actuels et à venir que le reste de la société et qu’elle est verrouillée sur la nécessité à former des citoyens producteurs et consommateurs assoiffés de reconnaissance sociale et de réussite/ascension sociales (et ceci dans une optique croissantiste et technoscientiste) ; désir d’ascension qui ne sera pas réalisable sur le moyen et long terme (qui n’a d’ailleurs jamais vraiment été démocratisé). L’establishment est piégé ; après des décennies de promotion de l’ascension socio économique par l’enseignement et les diplômes, le système ne porte plus ses fruits (tout le monde ne sera pas notable, star de cinéma ou popstar)…le rêve « américain » n’est plus reconductible à l’infini.

L’immigration de travail aura permis un temps de combler les « niches » « ingrates » laissées vacantes par le populo ; mais crise oblige, les secteurs « valorisants » vont entrer en crise. Seule alternative : émigrer vers des cieux plus cléments ou occuper les niches jusqu’alors délaissées par les nationaux…d’où une probable tension sur l’emploi (concurrence sur les postes à pourvoir et diabolisation de l’immigration).

Tout ça pour en venir au fait que le mirage longtemps entretenu de l’ascension par le mérite et le travail scolaire n’aura bientôt plus cours et que beaucoup vont tomber de haut (mais n’est ce pas déjà un état de fait ?)

L’éducation fera ce qu’elle fait depuis qu’elle s’est démocratisée et popularisée : former du citoyen en phase avec son époque (bref, formater les esprit et répondre à la nécessité politico économique du moment).

La république (nos élites en fait), si elle survie (ne sait-on jamais, en cas de LLBSV violent), devra adapter l’éducation aux nouvelles règles socio politico économiques de demain ou voir son emprise sur la société compromise (fin de la république une et indivisible).

Difficile de savoir de quoi sera fait demain ; trop d’incertitudes demeurent. Les ruptures importantes à venir rendent toute prospective sérieuse sur le moyen et long terme impossible.

L’éducation peut s’adapter ou échouer.

Pour l’instant, elle échoue à « intégrer » et former convenablement et efficacement (formater des citoyens dans un moule unique) les populations des quartiers sensibles. La montée de l’illettrisme, de l’échec scolaire et de l’incivilité scolaire sont majoritairement (n’en déplaise à certains) le fait des populations issues de ces zones (illettrisme des parents (plus de 80% d’analphabètes), non maîtrise de la langue d’accueil, coutumes parfois antagoniste avec l’intégration au milieu socio culturel (donc éducatif) et ambitions sociales divergentes (par la valorisation d’autres valeurs), etc. obligent).

Le défi serait d’alphabétiser ces populations ; seulement, la méthode républicaine ne fonctionnant pas (intégration), le risque est de devoir employer des méthodes culturellement adaptées (communautarisme) au multiculturalisme de fait…et à mon sens, on y vient (création d’écoles privées à thématique religieuse et culturelle marquée (projets d’écoles coraniques en Europe (école où l’on apprend avant tout les enseignements du coran…et les cathos intégristes et autres évangéliques ne sont probablement pas en reste)).

Le défi, pour l’unité de la société sera de ne pas laisser s’installer un vivre séparés et apprendre à être un citoyen différencié…auquel cas, le communautarisme s’installera durablement (mais n’est-ce pas déjà ce qui se met doucement en place ?) et profondément et la société (l’état ?) actuelle se disloquera (balkanisation/libanisation).

Mon sentiment personnel est que, demain, prévaudront et se côtoieront plusieurs formes d’éducations et ceci selon les régions (ville/campagne, composante culturelle majeure, etc.), selon les appartenances religieuses et culturelles, selon la classe sociale et selon les pouvoirs en place. On ira certainement moins longtemps à l’école (ce ne sera plus un tremplin de réussite et d’intégration socio économique majeure), voir, localement, plus du tout ; la formation professionnelle précoce prévaudra peut être, le religieux ou tout au moins le politique remettront peut être plus vigoureusement les pieds dans les manuels et la didactique, les formes institutionnelles changeront peut être et l’éducation pourraient être potentiellement prise en charge par des organismes « philanthropiques et humanitaires » (abandon de l’éducation par l’état), etc., voir au pire, si clash hyper violent, abandon complet de l’éducation pour le peuple. En bref, tout est possible et tout dépend du scénario choisi.

La seule chose qui me semble certaine, c’est que l’éducation telle que connue aujourd’hui vit ses derniers instants, mal adaptée aux défis à relever qu’elle est.

Enfin et pour conclure, n’oublions pas que le gros de l’éducation est à la charge des parents ; c’est aux adultes, aux familles que revient la prérogative de « l’élevage » et de la formation de sa descendance. Un enfant reproduit et intègre plus facilement et plus conséquemment ce qu’il vit au quotidien et au sein même du foyer parental (modèle parental indépassable pour le petit enfant). L’école est juste le lieu de la socialisation et de l’intégration à une communauté plus large (par la formation culturelle et plus tard l’apprentissage (le travail)).

L’école à toujours été un lieu de normalisation sociale (mais pas seulement) et de passage à l’âge adulte (les épreuves écrite et orales étant l’équivalent des rites de passage pour le « primitif » (l’épreuve de passage à l’âge adulte/entrée dans le monde adulte : la citoyenneté pleine et entière). L’éducation pour tous durera aussi longtemps qu’il y aura nécessité à intégrer et formater les masses…que ce besoin vienne à disparaître et l’éducation populaire disparaîtra de fait.
Enfin bon, c'est mon analyse perso désolé

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Message par transhuman Lun 16 Juin 2008 - 10:27

Bonjour,

Pour pouvoir faire de la menuiserie faut connaitre un minimum de geometrie ( vecu ce week end : arrive en fin de collège un ado n'a aucune idée "pratique" comment arriver à reporter un angle ( non rectangle ) du coin de mur vers une planche de bois ( pour faire une etagere ! )

Pour pouvoir faire de la plomberie ( avec chalumeau etc ) et/ou de la soudure faut connaitre dejà bien de la physique des materiaux . Pas besoin de connaitre le rayonnement d'un corps noir mais suivre approximativement la température de la flamme d'après sa couleur si...

Comme ce genre de notions pratiques ne peuvent pas etre testées / vérifiées via une feuille de papier distribués à plusieurs centaines d'eleves regroupés dans des halls de triage ( euh pardon je devrait dire : centre d'examen ... ) eh bien l education meprise ces notions et se procuppe principalement de ce qui est "testable" rapidement au détriment de ce qui est utile dans la vie ( professionnelle et personnelle ).

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Message par modl Lun 16 Juin 2008 - 14:32

C'est vrai qu'il y a un problème : il n'est pas normal qu'on ne sache pas lire ou compter... en arrivant en sixième. Il ya aussi le problème des "pédagogues" qui pondent des methodes, des rapports, et qui n'ont jamais vu un élève de près. J'en ai vu des commes ça, qui vous explique ce que vous devez faire, sans jamais vous le montrer. Il y aussi le problème des restrictions (y'en a, faut pas rêver...). J'ai aussi eu mon bac dans les années 1980. Ceux de cette génération ont fait beaucoup plus de français (pour ne citer que cet exemple) qu'un élève actuellement. Avec la réduction des horaires (c'est comptable, pas autre chose), un élève actuellement reçoit deux ans de cours de moins que nous !!! Dit autrement, c'est comme si vous aviez passé le bac de français à la fin de votre troisième... Ceci explique en partie pourquoi "ils" en savent moins que nous : ils ont moins de temps.
Je suis dans un coin où les filières technologiques ne sont pas dévalorisées, à un point tel que seuls les "bons" élèves (ou plutôt les "bons" dossiers) sont pris. On retrouve alors au lycée, en filière générale, des élèves qui n'ont pas le niveau nécessaire pour suivre, ils s'ennuient, et finissent par mettre le souk... C'est la joie du côté "comptable" de l'éducation... qui supprime des filières (je pense à menuiserie) alors que les entreprises du coin ont défendu cette filière jusqu'au bout : 100% des sortants avaient un boulot !!! Preuve aussi que l'enseignement, quand il est adapté, convient aux entreprises.
Et oui, ça coûte bien plus cher des études professionnelles : il faut du matériel, des consommables... contrairement à des photocopies.
Si le système s'effondre, je pense que certaines communautés s'efforceront de mettre en place un système éducatif de substitution, plus sur l'essentiel (lire, écrire, compter...). Tant qu'il y aura des profs vivants, ils s'occuperont (peut-être...) des meilleurs, pour pousser plus loin. C'est dans ce cens que je pense que ça va ressembler à l'école à la Jules Ferry : tous auront la base, les meilleurs apprendront plus, si la possibilité leur est offerte.

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Message par transhuman Lun 16 Juin 2008 - 18:46

Si le système s'effondre je crains que la plupart des enseignants, y compris ceux qui pourraient etre très utiles à la société ne soient vite au chomage.

Pourquoi ?

Parce que le modèle d'ascension republicaine ne fonctionnant plus lorsque meme ceux qui en profite actuellement ne seront plus sur de rien alors la plupart des gens chercheront d'autres moyens de gagner leur vie

Regardez combien d'années de salaires , meme d'un ingénieur ou d'un medecin, représente le salaire annuel de beaucoup de sportifs .
Maintenant imaginez qu'une situation de crise suffisamment grave pour que des disettes menacent.
Que pèserait l'interet de l'instruction face à l'argent facile de la drogue ou du porno ?

Bien peu je pense

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Message par Phénix Lun 16 Juin 2008 - 18:52

Oui, c'est au moment de l'éffondrement de l'URSS.
Lorsque l'on intérrogé les étudiantes sur ce qu'elles voulaient faire plus tard, "Putana", revenait souvant. Quelques années plus tard avec l'amélioration économique, c'était "femme d'affaire".
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Message par transhuman Lun 16 Juin 2008 - 19:26

Phénix a écrit:Oui, c'est au moment de l'éffondrement de l'URSS.
Lorsque l'on intérrogé les étudiantes sur ce qu'elles voulaient faire plus tard, "Putana", revenait souvant. Quelques années plus tard avec l'amélioration économique, c'était "femme d'affaire".

Suspect ...celà pourrait amener d'interessantes, mais très méchantes, réflexions sur les motivations psychologiques des pros du marketing ou de la finance ....et pas seulement pour la Russie.

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P'tain dire que c'etait il y a 30 ans et que rien n'a changé en mieux depuis ....
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